du train de devant étant proportionnée à ia longueur du rayon
dans cet animal, comme dans le chameau & le dromadaire, il
aurait plus de dix pieds de hauteur, prife depuis terre jufqu’au
garrot. Cette dimenfîon s’accorde avec cé que l’on lait de ia taille
de ia giraffe, on a dit quelle peut porter la tête à feize pieds de
hauteur , & que fôn cou a fopt pieds de longueur, le train de
devant a donc environ dix pieds , on lait auffi qu’il eft beaucoup
plus haut que celui de derrière ; & Job Ludolf rapporte dans
fon hiftoire de l’E thiopie, que les jambes de devant de la giraffe
font fi longues qu’iin homme de taillé ordinaire n’eft pas plus
liant que le genou de cet animal ; le même Auteur ajoute qu’il
y a lieu de croire qu’un homme à cheval peut, comme on le
dit , pafîèr fous le ventre de la giraffe fans baifîêr la tête* C e
fait me paroifîbit d’abord très-fufpeél ou au moins fort exagéré;
mais après avoir calculé la hauteur qu’auroit le train de devant
d ’un chameau, dont l’os du rayon ferait auffi long que celui
que je crois venir d’une giraffe , j’ai reconnu qu’un homme à
cheval pourrait pafîèr fous fon ventre : cette hauteur eft de dix
pieds, dont il en faut déduire trois pour l’épaiffeur du corps ,
refte fêpt pour la diftance depuis terre jufqu’au ventre ou à la
poitrine, ce qui foffit pour donner pafîàge à un homme à cheval;
car un cheval de quatre pieds & demi eft de haute taille pour
un cheval de felfe, & la tête du Cavalier ne s’élève au plus que
de trois pieds au - defîiis du cheval, c’eft en tout plus de fêpt
pieds ; mais il y aurait auffi plus de fept pieds depuis terre jufqu’au
ventre de la giraffe, fuivant le calcul que j’ai fait pour le dromadaire
& le chameau , p r c e que le corps de ia giraffe eft
moins étoffé que celui de ces animaux.
Une peau d ’unau.
Cette peau n’eft pas entière , il en manque, une partie à
l’endroit de la tête, ce qui refte eft long de deux pieds ; le
poil du garrot a jufqu’à ftx pouces de longueur ; les couleurs
font moins foncées fur le poil de cette peau que fur celui de
l ’unau Vivant , qui a fèrvi de fijet pour la defoription de cet
animal.
N.° M C C X X I I I.
Les quatre eftomacs de l ’unau.
La defoription de ces eftomacs'fait partie de celle de l’unau,
& ils font repréfèntés planches n & n i .
N.° M C C X X I V.
Les parties de la génération de l ’unau.
C ’eft fur cette pièce que j’ai fait la defoription des parties de
la génération de l’unau femelle. Voyez lap l. i v , fig. j .
N.° M C C X X V.
Un fquelette d ’unau.
C ’eft le fquelette qui a fèrvi de fijet pour la defoription des
os de l’unau. Il eft remarquable entre tous les fqueleties de
quadrupèdes que j’ai obfërvés, par le grand nombre des côtes
qui monte à quarante-ftx.
N.° M C C X X V I.
Un foetus d ’ai.
L ç cordon ombilical tient encore au ventre de ce foetus, qui
I iij