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queue qui eft très-courte. Le poil de tout le corps & la membrane
des ailes & de la queue ont une couleur brune-foncée
ou noirâtre : cette chauve-fouris a trois pouces ) fept lignes de
longueur depuis le bout du mufeau jufqua l’origine de la queue,
& un pied fept pouces d’envergure.
Les dents font au nombre de trente-deux, comme celles de
la nodule de la ferotine, de la barbaftelle, de la rouffette &
de la rougette; il y a quatre incifives, deux canines & dix
mâchelières à chaque mâchoire; les deux incifives fupéneures du
milieu font beaucoup plus grandes & plus larges que les autres
qui font très-petites, de même que les quatre du délions ; les
deux premières mâchelières de chaque côté font petites, les trois
autres font greffes. Quoiqu’il y ait cinq chauve-fouris qui aient
trente-deux dents comme 1 & fe r - de - lance, cependant celle-ci
différé des cinq autres par la fituation & la figure des dents;
il n’y a que la rouffette & la rougette qui aient, comme k fer-
J e -la n ce , quatre incifives à chaque mâchoire, mais elles ont
douze mâchelières à la mâchoire du deffous, & feulement huit
à celle du deffus, tandis que dans le fe r - de-lance, il y en a dix
à chacune des mâchoires. , >t
La chauve-fouris fe r - de - lance a beaucoup de rapport a celle
qui a été décrite dans cet ouvrage a , fous le nom defer-a-cheval,
& à celle dont j’ai donné la defeription dans les Mémoires de
j.Académie royale des Sciences b, fous le nom de feuille. Ces trois
chauve-fouris ont des membranes faillantes à l’endroit du nez ;
mais il y a de grandes différences dans la figure de ces membranes
celle de la feuille eft en forme de plaque ovale pofee
verticalement, elle reffemble à une feuille, c’eft pourquoi j’en ai
» Voyez le Tome VIII, page ij i, planche XX.
h Année iyS9>Paoe374'
DE LA CHAUVE-SOURIS Fer-de-Iance. 23 r
donné le nom à cette chauve-fouris; elle eft fort étendue à
pioportion de la grandeur de l’animal, elle a huit lignes de
longueur & fix de largeur, & la chauve-fouris n’a que deux
pouces un quart de longueur, prife depuis le bout du mufèau
jufqua l’anus; les oreilles font près de deux fois auffi longues
que la membrane du nez, elles fe touchent l ’une l’autre par leur
bord interne , depuis leur origine jufqua la moitié de leur
longueur ; elles ont un oreillon qui eft fort étroit & pointu à
l’extrémité , & qui n’a que la moitié de la longueur de l ’oreille ;
cette chauve-fouris n’a point de queue; fou poil eft d’une belle
couleur cendrée avec quelques teintes de jaunâtre ; elle m’a été
communiquée par M. Adanfon, qui l ’a apportée du Sénégal ;
elle reffemble à la chauve-fouris fer-à - cliewl par le nombre &
la fituation des dents, & principalement en ce quelle 11’a point
de dents incifives fupérieures; ces deux chauve-fouris diffèrent
du fer-d e-la n ce par ce caraélère & par le nombre des dents.
J’ai vu une autre chauve-fouris du Sénégal * , qui manque de
dents incifives fupérieures comme le fer - à - cheval & h. feuille,
mais elle a deux dents mâchelières de plus à la mâchoire du
deffus, & en tout vingt-huit dents. Elle eft à peu près de même
grandeur que la chauve-fouris fer-à-cleval, elle a le mufèau large
& alongé ; les oreilles de médiocre grandeur, & un oreillon
fort court, très-large & arrondi; le deffus du corps a une couleur
brune, & le deffous eft mêlé de brun moins foncé & de couleur
cendrée; le bout de la queue eft dégagé de la membrane comme
dans la chauve - fouris dont j’ai donné la defeription à la pa<re 82.
du tome X de cet ouvrage , & dans les Mémoires de l’Académie
* Elle m’a été communiquée par M. Adanfon, j’en ai donné la defeription'
dans les Mémoires de l’Académie royale des Sciences, année tp p p , fous 1er
nom de Lerot - volant,