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fondus entr’eux, mais avec d’autres qui font d’efpèces
très-éloignées. Hernandes a indique allez clairement
trois de ces animaux, il appelle le premier (fl. X XXV ni)
Yfquiepatl, nom Mexicain que nous lui conferverions
s’il étoit plus aile-de le prononcer ; il en donne la def-
cription & la figure, & c ’eft le meme animal dont on
trouve aulfi la figure dans l’ouvrage de Sebab ; nous
l ’appellerons Coafe du nom Squash qu’il porte dans la
-nouvelle E(pagne'. Le fécond de ces animaux que
Hernandès nomme aulfi Yfquiepatl, eft celui qui eft ici
reprëfenté (pl.xxxix)ôi que nous appellerons Chinche,
du nom qu’il porte dans l’Amérique méridionale. Le trou
-fième (pl.XLjc[ue Hernandès nommeConepatl, & auquel
Forment fur le clos une figure ovaïfe depuis le .cou jufqu’à la queue;
cette queue eft touffue comme celle du renard, & elle la jedreffe
comme fait l’écureuil. Hifioire de la nouvelle France ,par le P . Charlevoix,
tome I I I , page 3 3 3 . N o t a . Cet animal eft le même que celui
que nous appellerons ici Conepate, du nom qu’il porte au Mexique.
* Yfquiepatl feu Vulpecula que Maipum torre faâum cemulatur .colore.
Genus primum. . . . . . fun t & aléa duo hujus vulpeouloe généra cadem
formâ & natutâ quorum alterum Yfquiepatl etiam vocatum fa fciis m ultf
candentibus diftinguitur, alterum veto ConepatI feu vulpecula puerilis unie*
tantum utrinque duââ perque caudam ipfam eodem modo delatâ. Hernand.
Hift- Mex. pag. 3 3 2 , fig- H p
» Seba, vol. I , pag. 6 S , Tab. 4 2 , fig . 1 .
•' Le Squashe eft un animal à quatre pieds, plus gros qu’un chat, fit
tête reffemble affez à celle du renard ; il a les oreilles courtes & des
griffes aiguës qui lui fervent à efcalader les arbres toutcomnte un chat;
il a la peau couverte d’un poil court, fin & jaunâtre, la chair en eft
très-bonne & fort faine. Voyage de JD ampier, tome J 1L, page p o te .
nous
d e s M o u f f e t t e s . 2 8 9
nous conferverons ce nom , eft Je même que celui qui
a été donné par Catelbi1 fous la dénomination de putois
d’Amérique, & par M. Brillon fous celle de putois rayé\
Enfin nous connoiftons encore une quatrième elpèce
de mouffette (pl. xuj a laquelle nous donnerons le nom
de Zorille, quelle porte au Pérou & dans quelques autres
endroits des Indes efpagnoles.
C eft a M. Aubry, Curé de Saint Louis, que nous
fommes redevables de la connoiftance de deux de ces
animaux ;fon goût & fes lumières en Hiftoire naturelle
brillent dans fon Cabinet, qui eft un des plus curieux
de la ville de Paris , il a bien voulu nous communiquer
fes richeftes toutes les fois que nous en avons eu befoin ;
<5c ce ne fera pas ici la feule occafion que nous aurons
d’en marquer notre reconnoiflànce. Ces animaux que
M. Aubry a bien voulu nous prêter pour les faire deftiner
& graver, font le coafe, le chinche & le zorille, on
peut regarder ces deux derniers comme nouveaux, car
on n’en trouve la figure dans aucun Auteur.
‘ Hiftoire Naturelle de la Caroline par Catefby. L o n d r e s i y 4 3 ,
•tome i l , page 6 2 , f g . ibid. Voici [a defeription qu’en donne cet
auteur. « Cet animal par fit taille n’eft pas fort différent du putois commun,
-fi ce n’eft que Ion nez eft un peu plus long; tous ceux que j’ai vus I
étoiem noirs & blancs, quoiqu’ils ne fuflent pas marqués de ia même K
manière ; celui-ci avoit une raie blanche qui s’étendoit depuis le derrière tc
de la tête , tout du long du milieu du dos jufqu’au croupion, avec quatre «
.autres raies de chaque côté qui étoient parallèles à la première. »
b Muflela nigra, ternis in dorfo albis, Putorius Jlriatus. Le Putois
jayé. Briff. Kegn. anim, pag. 250.
Tome X III. O o