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Barbarie 1 , en Mauritanie , en Guinée | & dans les
terres du Cap; il femble qu’elle ait été deflinée à
la nuit les cris effroyables de ces animaux , qui reflemblent affez à
ceux des chiens irrités.. . . . Us crient à diverfes reptiles comme fi ils
fë répondoient. Recueil des voyages de la Compagnie des Indes orientales,
tome V I , page p 8 o . — Tout le pays de Calicut eft auffi rempli de
renards ( chacals ) qui viennent la nuit julque dans la ville, & chalîènt
comme font ici les chiens, & on n’entend autre bruit toutes les nuits
par les jardins & chemins. Voyage de Fr. Pyrard, tome 1, page 4 2 7 .
_Le fchecale efl; une efpèce de chien iâuvage........... II y en a une
fi grande quantité aux environs de Sourate, que nous ne pouvions
nous entendre parler à caufe du grand bruit qu’ils fâifoient, criant
diftinétement oua, oua, oua, qui approche de i’aboi du chien; cet
animal efl friand des corps morts.......... II y en a auffi en quantité
dans les délèrts d’Arabie, le long du Tigre , de I’Eufrate & dans
l’Égypte. Voyage de la B o u la y e-le-G o u p a g e 2 y 4 .
I Aux royaumes de Tunis & d’A lg er, le deab ou jaciall efl d’une
couleur plus obfcure que le renard, & à peu près de la même grandeur
; il crlapit tous les foirs dans les villages & dans les jardins, Ce
nourriflànt comme le dubbah, de racines, de fruits & de charognes.
Voyage de Show, tome I , page y 2 0. N o t a . Le dubbah dont Shaw
lait ici mention efl l’hyæne.
1 On trouve en Guinée, & plus communément encore dans le pays
d’Acra & dans celui d’Aquamboé , un animal très-cruel, que nos
gens appellent Jackals........ Ils viennent la nuit jufque fous les murailles
du fort que nous avons à Acra, pour tâcher d’enlever des étables
les pourceaux , les moutons , &c. Voyage de Bofman, page 2 4 p .
Voyez idem, pages y y 1 & y y 2 . — Les chiens lâuvages de Cong o,
qu’on appelle A Iib b ia , font ennemis mortels de tous les autres quadrupèdes;
ils ne diffèrent pas beaucoup de nos chiens courans, on
les voit courir par troupes de trente & de quarante, quelquefois même
en plus grand nombre........ Ils attaquent toutes fortes d’animaux, &
ordinairement en viennent à bout par le nombre ; ils n’attaquent point
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remplacer celle du loup * qui manque ou du moins
qui efl très-rare dans tous les pays chauds.
Cependant, comme l ’on trouve des chacals & des
adives dans les mêmes terres, comme l’efpèce n’a pu
être dénaturée par une longue domeflicité, & qu’il y
a conflamment une différence co n fid é ra b le entre ces
animaux pour la grandeur & même pour le naturel ;
nous les regarderons comme deux efpèces diflinéles,
fauf à les réunir lorfqu’il fera prouvé, par le fait, qu’ils
fe mêlent & produifent enfemble. Notre préfomption
fur la différence de ces deux efpèces efl d’autant mieux
fondée, qu’elle paroît s’accorder avec l ’opinion des
Anciens. Ariflote , après avoir parlé clairement du
loup, du renard & de l’hyæne, indique affez obfcuré-
ment deux autres animaux du même genre, l ’un fous
le nom de Paniher, & l’autre fous celui de Thos ; les
Traduéteurs d’Ariflote ont interprété paniher par lupus
les hommes. Voyage du P . Zuchel à Congo ÙT en Ethiopie, page 2 p y ,
cité par Kolbe. Le chien iâuvage du cap de Bonne-elpérance reffèmble
à ceux de Congo décrits par ie P. Zuchel, &c. Defcription du cap de
Bonne - efpérance par Kolbe, partie I I I , page 4 8 . . . . . II y a au cap
un animal dont l’elpèce approche beaucoup de celle du renard ; Gefher
& d’autres l’ont appelé Renard croijè, les Européens du cap lui donnent
le nom de Jackals , & les Hottentots celui de Zenlie ou Kenlie.
Id . part. 1 1 1 , page 6 2 .
* J’ai oblërvé qu’il n’y a guère de loups en Hircanie, ni dans les
autres provinces de la Perle , mais qu’il s’y trouve par - tout un
animal dont le cri efl effroyable, qu’ils appellent Chacal. 11 en veut
particulièrement aux corps morts qu’il déterre. Voyage de Chardin,
tome I I , page 2 g .
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