29S H i s t o i r e N a t u r e l l e ,-ire.
parle fous le nom de blaireau puant a & qui me paroît
être une véritable mouffette, exifte au cap de Bonne-
efpérance comme naturel au pays; il fe peut qu’il y ait
été tranfporté d’Amérique, & il fe peut aulfi que
Kolbe, qui n’eft point exaét fur les faits, ait emprunté
la defeription du P. Zuchel qu’il cite comme ayant
vu cet animal au Brefd. Celui de la nouvelle Efpagne
que Fernandès indique fous le nom de Ortohiia, me
paroît être le même animai que le zorilla du Pérou;
& le Tepemaxtla du même Auteur b pourroit bien être
le conepate, qui doit fe trouver à la nouvelle Efpagne
comme à la Louifiane & à la Caroline.
point cette faculté, à laquelle la peur & l’intérêt de leur préfervation
les forcent peut-être d’avoir recours. Les putois fè cachent dans le
creux des arbres & des rochers : on en trouve dans prelque tout
le continent fêptentrional de l’Amérique ; ils fè nôurriflènt d’infeétes
& de fruits Lnuvages. IL'ijloïre naturelle de-la Caroline par Catejby,
tome J 1 , page 6 2.
3 Defeription du cap de Bonne-efpérance, par Kolbe, tome I I I ,
pages S 6 é f S y .
b Ortohula, magnitudine très dodrantes vix fuperat nigro candidoque
yejlita pi/o fe d quibufdam in partibus fulvo . ..........apud bas gentes in
cibi jamdiu venit ufum quamvis crepitus ventris fit illi fcetidijfimus :
Occitucenfibus ve fatur a g ris................eft & altéra fpècies quam tepemaxtlam
votant eadem fere forma i f naturâ fe d nullâ in parte fu ir a ,
i f caudâ nigris albis que fa fciis tranfverfim difeurrehtibus varia quee
provenit quoque apud Occitucenfes. Fernand. H ijl. An. nov. H ifp . pag. 6 ,
cap. XVI.
z 99
DE SCR IP T ION du COASE.
C e t animal fp irxxxviii) qui a été envoyé de Virginie;
fous les noms de Pékan, Chat fauvage ou Enfant du diable,,eft
tres-différent du chat, & il diffère suffi du pékan , dont il fera
fait mention dahs la'fuite' de ce Volume, par plufieurs caraétères,
principalement par lê nombre des doigts ; il eft plus petit que le
pékan, il n’a que fèize pouces de longueur, depuis le bout du
mufèau jufqiva l’origine de la queue : quoique je n’aie vu qu’une
peau defféchëe'& bourrée du coafe, il m’a paru avoir le mufeau
beaucoup plus long, les oreilles plus grandes, les jambes plus
courtes' & les pieds plus petits que le pékan. Les dents reffëm-
b'ioient autant àrcelles de. la fouine que les dents du pékan, &
le coafè étoit plus reflèmbiant à la fouine qu’au pékan par la
figure de la tête & du corps entier, excepté la queue qui étoit
peu'tôuffue; le tronçon n’avoit que fix pouces de longueur, &
tel poil ne s’étendoit au delà que d’un pouce & demi. Mais la
plus grande différence qu’il y ait entre le coafè' & les pékans, les
fouines, les putois, &c. eft dans le nombre des doigts ; le coafè
n’en a que quatre aux pieds de devant, tandis que ces autres
animaux en ont cinq aux pieds de devant comme à ceux de
derrière' ; les ongles font noirâtres & refîèmblent plus par leur
forme aux ongles des fouines qu’à ceux des pékans.
Le poil & le duvet font de couleur de marron fur tout le corps ;
il y a un mélange de gris fur la tête : le poil eft très-brillant,
le plus long a environ un pouce & demi ; celui de ia queue n’a
guère plus de longueur. Les mouftaehes font noires & longues
déplus de deux pouces.
P P' j