L E S E R V A L * .
V^et animal ( p l . x x x i v ) qui a vécu pendant quelques
années à la Ménagerie du Roi, fous le nom dé
C h a t -t ig r e , nous paroît être le même que celui qui a été
décrit par M.rs de l’Académie fous le nom de C h a t - p a r d ;
& nous ignorerions peut-être encore fon vrai nom fi
M, le marquis de Montmirail ne l’eût trouvé dans un
Voyage italien1, dont il a fait la traduction & l’extrait.
« Le M a r a p u t é , que les Portugais de l’Inde appellent
S e r v a l , (dit le P. Vincent-Marie ) eft un animal fàu- «
vage & féroce, plus gros que le chat fauvage & un «
peu plus petit que la civette, de laquelle il diffère en «
ce que fa tête efl plus ronde & plus groffe , relative- «
ment au volume de fon corps, & que fon front paroît «
creufé dans le milieu ; il reffemblé à la panthère par les «
couleurs du poil qui eft fauve fur la tête, le dos, les flancs, «
& blanc fous le ventre , & aulh par les taches qui font «
diftinctes, également diffribuées & un peu plus petites «
que celles de la panthère ; fes yeux font très-hrillans, fes «
* S erv a l, nom que les Portugais habitués dans l’Inde, ont donné
a cet animal, que ies habitans de Malabar appellent M araputé.
C hat-pard, Mémoires pour fervir à l’hiftoire des animaux, p a rtie 1 ,
page i o p .
* Voyage du Père F. Vincent-Marie de Sainte-Catherine de Sienne.
Venilë, 1683, 111-4.° page 4 0 9 , article traduit par M. ie marquis
de Montmirail.
Tome XI I I .
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