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LA CHAUVE-SOURIS
F e R-D E- LAN C E*.
D ans le grand nombre d’efpèces de Chauve-fouris
qui n’étoient ni nommées ni connues, nous en avons
indiqué quelques-unes par des, noms empruntés des
Langues étrangères , & d’autres par des dénominations
tirées de leur caraétère te plus ièappant; il y en a une
que nous avons appelée le Fer-à-cheval, parce qu’elle
porte au-devant de fa face un relief exa&ement fem-
blable à la forme d’un fer à cheval. Nous nommons
* Vefpertilio Americanus vulgaris. La -Chauve - fouris commune
d’Amérique. Seba, vol I > pag. 9 ^’ ^ab. 15À fidy *2,
Vefpertilio murini coloris, pedibus antiùs tetradaélylis, pofticis penta-
daâylis, nafo crifiato Vefpetplio Ameriçanfs.' f.a chauve-fouris
d’Amérique. Brifli Régi- anïm. pag. 228. Nota. M. Briffon s’eft
trompé en ne donnant à celte-chauve-fouris que Quatre doigts aux
■ ailes; c'cli la figure donnée par Seba qui l’â induit en erreur, elle
ne préfènte en effet que trois cfoigts-dans la membrane de laile, &
un quatrième qui fait le pouce, mais c’eft une faute du Deffinateur.
M. Edwards, qui a été plus ex ad dans le deffein qu’il a fait de cet
animal, y a marqué les cinq doigts qu’il a réellement comme toutes
les autres chauve-fouris.
Vefpertilio roflro appendice auricula forma donato. Sloane, H ifl. o f
Jamdic. vol. I I , pag. 33 0.
B at from Jamdica. Edwards, o f B itds, pag. 201 , tab. ibid. Gg. 1.
Perfpicillatus vefpertilio ecaudalus, nafo foliato piano acnminato. Syfl.
nat, 7 . M u f ad Fr. 1 , pag. 7 , Linn. Syfl. nat- edit. x , pag. 3 1.
de la Chauve-souris Fer-de-Iance. 2 2 7
de même celle dont il eft ici queftion, (-pi. x x x m )
le Fer-de-lance, parce qu’elle préfente une crête ou
membrane en forme de treffie très-pointu, & qui ref-
femble parfaitement à un fer de lance garni de fes
oreillons. Quoique ce caractère fuffife féal pour la
faire reconnoître & diftinguer de toutes les autres, on
peut encore ajouter qu’elle n’a prefque point de queue,
qu’elle eft à peu près du même poil & de la même
grofleur que la chauve-fouris commune, mais qu’au
lieu d’avoir comme elle & comme la plupart des autres
chauve-fouris, fix dents incifives à la mâchoire inférieure
, elle n’en a que quatre : au refte, cette efpèce
qui eft fort commune en Amérique , ne fe trouve
point en Europe.
Il y a au Sénégal une autre chauve-fouris, qui a aufli
une membrane furie nez, mais cette membrane, au
lieu d’avoir la forme d’un fer de lance ou d’un fer à
cheval, comme dans les deux chauve-fouris dont nous
venons de faire mention, a une figure plus fimple &
reflemble à une feuille ovale ; ces trois chauve-fouris
étant de difïèrens climats, ne font pas de fimples variétés,
mais des efpèces diftindtes & féparées. M. Daubenton
a donné la defcription de cette chauve-fouris du Sénégal
fous le nom de la Feuille, dans les Mémoires de l ’Académie
des Sciences, année i / f f , page f
Les chauve-fouris qui ont déjà de grands rapports
avec les oifeaux par leur vol, par leurs ailes A par la
force des mufcles peétoraux, paroiflent s’en approcher
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