
longueur du calice, terminés par des anthères à
deux loges réparées.
* Les fleurs femelles, fituées au deffous des
fleurs mâles fur le même épi, offrent chacune :
i° . Un calice comme dans les fleurs mâles, mais
dont les découpures font fubulées.
2°. Point de corolle.
3 °. Un ovaire Ovoïde, furmonté de trois ftig-
mates’ prefque fefliles, très-courts, bifides.
Le fruit eft une capfule courte, p etite, ovale,
arrondie, à une feule loge qui ne s'ouvre pas,
renfermant une femence prefque globuleufe, adhérente
à la partie fupérieure de la capfule.
L'embryon eft renverfé, ainfi que la femence ;
renfermé dans une fubttance très-épaiffe, charnue
& huileufe.
Obfervations. Michaux a donné à ce genre le
nom ae crotonopfis à caufe de fes rapports avec les
crotons. C e nom eftcompofé de deux mots grecs,
croton & ophis (crotoni faciès) , qui a le port d'un
croton.
E s p è c e .
Sér a t o n e à feuilles linéaires. Crotonopfis li~
nearis. Mich.
Crotonopfis caule ereSo , dichotomo, ramofijfimo ,*
foliis linearibusyobtufis. Micb. Fier, boréal. Amer,
vol. 2. pag. 186. tab. 46.
C eft une plante foible, herbacée, dont les tiges
font droites , grêles, filiformes, couvertes, ainfi
ue toutes les autres parties de la plante, d'un
uvet très-léger, diftribué par de très-petites plaques
frangées ; divifées en rameaux nombreux ,
alternes, dichotomes à leur fommet. Les feuilles
font alternes, légèrement pétiolées ou prefque
fefliles, diftantes, petites, longues d'environ un
pouce, linéaires, un peu lancéolées, très-entières,
obtufes ou à peine aiguës à leur fommet.
Les fleurs font difpofées, a l'extrémité des rameaux,
en petits épis grêles, (impies. Quelques
fleurs font axillaires ; les fleurs mâles fituées à
l'extrémité de l'épi ; les femelles placées au deffous
des mâles. Toutes, ces fleurs font alternes,
folicaires, fort petites, légèrement pédonculées
ou prefque fertiles, munies d’une petite bradée
très-courte à leur bafe ; les épis feuifîés à leur
bafe, & quelquefois dans leur longueur.
Cette plante croît fur les cotres mantmi.es de la
Caroline, proche Long-Bay, 8c dans les contrées
habitées par les Illinois. Elle a été decouverte par
Michaux,
SERINGA. Philadelphus. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, poiypétalées
de la famille des myrtes, qui a des rapports avec
les leptofpermum, & qui comprend d^s arbriffeauic
tant exotiques qu'indigènes de l ’Europe , dont les
feuilles fo 't oppofées, point ponctuées ; les fleurs
difpofées en corymbes terminaux ou en épis oppofés,
munies de bradées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir :
Un calice fupérieur a quatre , quelquefois cinq dé-,
coupures ; quatre pétales ; environ vingt étamines ico*
fantriques ; un fiigmate a quatre divifionsj une capfule
à quatre loges.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice turbiné, d'une feule pièce, â quatre,
quelquefois cinq divisons acuminées, perfïf-
tantes.
2°, Une corolle compofée de quatre, quelquefois
cinq pétales planes, prefque ronds , grands,
ouverts.
30. Environ vingt étamines, dont les filamens
font fubolés, de la longueur du calice, terminés
par des anthères droites, à quatre filions.
40. Un ovaire à demi-inférieur, furmonté d’un
ftyle court, filiforme, terminé par un ftigmate à
quatre divifions.
Le fruit eft une capfule ov ale, pointue à fes
deux extrémités, environnée par le calice depuis
fa bafe jufque vers fon milieu , divifée en quatre
loges, à quatre valves, renfermant des femences
fort petites , oblongues, nombreufes.
Obferv ations. C e genre diffère des leptofpermum,
en ce que, dans ce dernier, le ftigmate eft fimple
& non divifé en quatre découpures ; les capfules
couronnées ordinairement par ies petites dents du
calice. Il convient d'y rapporter quelques efpèces
de philadelphus, mentionnées dans plufîeurs auteurs,
particuliérement le philadelphus fcopariust
laniger d'Alton.
E s p è c e s .
1. SÉRINGA en bouquets. Philadelphus corona-
riris. Linn.
Philadelphus foliis fubdentatis. Linn. Spec. Plant,
vol. 1. pag. ($71. — Mill. D id . n°. 1. — Haller,
Helv. n°. 1100. — Kniph. Centur. y. n°. 6y. —
Hoftm. Germ. 169. — Moench. Haff. n°. 401. —•
Willd. Arbr. 204.-— Roth. Germ. vol. I. pag. 210.
— vol. II. pag. y38. -— Gærtn. de Frud. 8c Sem.
Centur. 3. t*h. qy. fig. 2. — Lam. IHuftr. Gener.
tab. 420. — Willd. Spec. Plant, vol. 2. pag. 947.
n°. i .
Philadelphus. Hort. Cliff. 188. — Hort. Upfal.
122.
Syringa alba , feu philadelphus Ath&nei. C . Bauh.
Pin. 398.— Toumef- Inft. R. Herb. 617. - Duh.
Arbr. vol. 2. pag. 298. 0°. 1. tab. 85*
Prutex coronarius. Cluf. Hift. I. psg. yy.
.jj. Syringaflore albo, pleno. C . Bauh. Pin. 398. —
Tournef. lnlt. R. Herb. 617. — Duham. Aibr. 1 c.
Syringa. italica 3 flore albo , pleno. Eyft.
y. Syringa flore albo, fimplici ; foliis ex luteo va-
riegatis. Duham. Arbr. vol. 2. pag. 298. n°. 3.
Vulgairement fyringa ou féringa.
Arbriffeau d'une médiocre hauteur, très-rameux,
dont les tiges s'élèvent à cinq ou fîx pieds de
haut, & dont les branches font grêles, longues,
ditfufes, divifées en rameaux courts, cylindriques,
oppofés, revêtus d'une écorce grifâtre ou un peu
roufTeâtre, glabre , ftriée. Les feuilles font op-
pofëes, pétiolées, ovales, glabres à leurs deux
faces, vertes en deffus, plus pâles, un peu blanchâtres
en deffous, longues d'environ trois pouces,
fur prefque deux pouces de large ; acuminées
à leur fommet’, légèrement denticulées à leurs
bords ; les dentelures courtes 3 en fe ie , diftantes,
prefque nulles fur plufîeurs feuilles 5 les nervures
faillantes, dont trois principales longitudinales 5
les pétioles courts, canaliculés.
Les fleurs font difpofées, à l'extrémité de rameaux
courts , en* un corymbe plus ou moins
touffu, en bouquet, quelquefois prolongé , pref-
qu’ en épi ; fupportées par des pédoncules propres, j
courts, alternes, inégaux, redrefles. Leur calice :
eft verdâtre, un peu cendré , glabre, à demi-
divifé en cinq découpures ovales, acuminées, un
peu réfléchies après .la floraifon. La corolle eft
blanche, très-odorante, dont l’odeur approche de
celle des fleurs de l’oranger ; compofée de quatre
pétales ovales , prefque ronds , planes , obtus ,
quelquefois un peu acuminés par une pointe ob-
tufe , dépourvus d’onglets. Le fruit eft une capfule
ovale, médiocre, à quatre lo ges , divifée en quatre
valves, contenant des femences fort petites, oblongues
> rétrécies à leur b afe, couronnées par
quelques petites dents à peine fenfibles à la loupe.
Plufîeurs des fleurs de cette plante, furtout les
premières qui paroitfent, ont fouvent une divi-
fioji de plus dans toutes leurs parties. Ces fleurs
fe doublent dans la variété £. Les feuilles font
panachées de jaune & de vert dans la variété y .
Cet arbriffeau croît dans les contrées méridionales
de l'Europe. Il eft cultivé dans les jardins,
& fert de décoration aux bofquets de printems.
Ses fleurs ont une odeur de fleurs d'orange très-
agréable , mais trop forts pour être rèfpirées de
près. T) ( V% v .) .
2. SÉRINGA nain. Philadelphus nanus. Mill.
Philadelphus foliis ovatis, fubdentatis j flore fo li-
tariô3 pleno. Miller, Did. n®. 2. — Du ro i, Harbk.
2. pag. 6.
Syringa nana , nunquhm florens. Catal. Hort.
Angl. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 298. n°. 4.
Philadelphus coronarius. Var. 0. Linn. — Willd.
Spec. Plant, vol. 2. pag. 947.
Philaddphus nanus. Desf. Hort. Parif. 172.
Cet arbriffeau ne fe préfente guère que comme
un£ variété de l'efpèce précédente. Cependant
comme il eft conftamment au moins une fois plus
petit, qu'il a un port un peu différent & quelques
autres caractères particuliers, il y a tout iieu da
croire qu'il conftitue une efpèce diftinde.
Ses tiges font à peine hautes de trois pieds,
glabres, rameufes ; les rameaux oppofés , garnis
de feuilles médiocrement pétiolées, oppofées,
ovales, un peu étroites, moins grandes que celles
du philadelphus coronarius, glabres à leurs deux
faces , acuminées, légèrement denticulées à leurs
bords.
Ses fleurs font blanches, ordinairement laté-r
raies, prefque folitaires, peu nombreufes, très-
odorantes. Les pétales font ovales,arrondis, fou-
vent en nombre double ou triple ; les calices verdâtres,
à quatre découpures; lés capfules ovales,
obtufes, à demi-inférieures. C et arbriffeau fleurit
i difficilement j fes fleurs ne paroiffent pas régulièrement
tous les ans.
Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu.
On la cultive au Jardin des Plantes de Paris, fa
( r . v . )
3.SÉRINGA inodore. Philadelphusinodorus. Linn.
Philadelphusfoliisintegerrimis. Linn. Spec. Plant,
vol. 2. pag. 672. — Mill. Did. n°. 3. — Willd.
Spec. Plant, vol. 2. pag. 948.0°. 3.
Philadelphus flore albo , majore , inodoro. Catesb.
Carol. vol. 2. pag. 8q. tab. 84.
Syringa caroliniana , flore a!bo , majore, inodoro.
Duham. Arbr. vol. 2. pag. 298. n°. y.
Philadelphus ( inodorus ) , calice viridi ; laciniis
fuperné fensïm anguflatis longius acuminatis ,* petalis
candidijjirnis, amplijfimis , patentibus , fubovalibus ;
flylo flaminibus longiore , adufque ftigmata indivifo
five folido. Michaux , Flor. boréal. Amer. yol. 2.
pag. 283.
Cet arbriffeau eft au moins une fois plus élevé
que le philadelphus coronarius : fes tiges parviennent
fouvent à la hauteur de quinze à feize pieds
& plus. Ses rameaux font grêles, élancés , un peu
rougeâtres ; ceux qui portent les fleurs, courts,
jaunâtres, lifles, un peu ftriés, oppofés, garnis de