
de celui des buis, quoiqu’ il n’en ait point vu les
fruits. J’en ai vu quelques-uns dans l’herbier de
M. de Lamarck ; ils m’ ont offert $ comme ceux
du buis j une petite capfule à trois lo g e s , couronnée
par les trois ftyles perfiftans & réfléchis.
E S P È C E.
T hÉSÉ bois dur. Securitiega durijjima.
Sec urinega foliis coriaceis, ovatis , integris y flo-
ribus glomeratis, axillaribus. (N. )
Sccurinega durijjima. Gmel. Sy ft. Nat. vol. 2. pag.
1008. — Juif. Gener. Plant, pag. 388.
C ’eft un très-grand arbre dont le bois eft très-
dur , & fe refufe prefqu’ à la hache 3 d’où lui
vient fon nom : il fe couronne de branches fortes,
de rameaux nombreux, très-glabres , de couleur
cendrée, garnis de feuilles alternes , médiocrement
pétiolées 3 très-coriaces , dures , glabres
à leurs deux faces 3 entières à leurs bords 3 d’un
vert-pâle & très—lifïes en deffus, finement veinées
& réticulées en deffous , 'ovales , obtuf^s
à leur fommet, arrondies à leur bafe j les pétioles
courts 3 redrèffés.
Les fleurs font difpofées dans l’aiffelle des
feuilles en petits paquets agglomérés ^ prefque
fefliles; elles font monoïques ou peut-être dioï-
ques 3 fort petites. Dans les individus que j'ai
examinés , j’ ai toujours vu les fleurs mâles repayées
des femelles fur des rameaux différens, mais
je n’ ai pu m’ affurer s’ ils avaient appartenu au
même arbre. Le fruit eft une petite capfule glo-
buleufe, très-glabre 3 à peine de la groffeur d’un
grain de poivre 3 couronné par trois ftyles très-
courts, réfléchis ; le calice, perfiftant fous le fruit,
m’a paru compofé de cinq, petites folioles arrondies.
C e t arbre a été obfervé à l’ Ile-de-France par
Çommerfon. f? ( V. f in herb. Jujf. & Lam. ) •
TH IL A Q y i. Thilachium. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs incomplètes, apétalées, qui
comprend des arbriffeaux, exotiques à l’Europe,
dont les feuilles font alternes , très-entières ; les
pédoncules terminaux, peu garnis de fleurs.
Le caractère effentiej de ce genre eft d’avoir :
Un calice entier'3 ouvert & tronqué a la maturation •
point de corolle; des étamines nombreuses, inférées fur
le réceptacle ; un ftigmate fejjile y une baie a dix cotes ,
à une feule loge, polyfperme.
C a r a c t è r e g éné r i que .
Chaque fleur offre :
i ° . Un calice en forme de follicule , o b lon g,
turbiné, nerveux, très -entier, açuminé, fermé
jufqu’ à l’époque de la maturité, où il.s’ ouvre &
paroît tronqué à fon fommet.
20. Point de corolle.
30. Un grand nombre à'étamines (environ 70),
dont les filamens font droits, longs, fubules, inférés
fur le réceptacle, terminés par des anthères
droites & oblongues.
40. Un ovaire fupérieur, oblong, ftrié, porté
fur un pédicellé de la longueur des filamens5 point
de ftyle ; un ftigmate arrondi.
Le fruit eft une baie oblongue , pédicellee, à
dix côtes , à une feulé lo ge, renfermant plufieurs
femences éparfes, réniformes.
Obfervations. Le nom de ce genre eft formé du
mot grée tulachion ( folliculus ) , parce que fon
calice reffemble à une forte de follicule. Il fe rapproche
des capparis par fes étamines par fon
fruit pédoncule : il en diffère par le défaut de corolle.,
par fon, calice fingulier & par la forme de
fon péricarpe.
E s p è c e .
T hilAQUI d’Afrique. Thilachium africanum.
Loureiro.
Thilachium foliis ovatis 3 altérais y pedunculis po-
lyfloris, terminalibus. Loureiro, Fior. cochinch.
pag. 418.
C ’eft un arbriffeau peu élevé, dont la tige fe.
divife en rameaux étalés, garnis de feuilles alternes
, pétiolées, ovales, glabres à leurs deux faces,
très - entières à leurs bords, à peine aiguës. Les
fleurs font fituées à l’extrémité dés rameaux, réunies
en petit nombre fur un pédoncule commun;
elles renferment un grand nombre de filamens
alongés, couleur <jie fàfran.
Cette plante croît dans les lieux arides & fau-
vages, fur les côtes orientales de l’Afrique, h
( Defcript. ex Lour.)
THOA. Thoa. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs incomplètes, roonoïquès, de la famille des
orties, qui a de grands rapports avec les gnetum,
qui comprend des arbuftes exotiques à l’Europe,
dont les branches font farmenteufes & nouéufes;
les rameaux oppofés 5 les feuilles oppofées; les
fleurs difpofées en épis axillaires & terminaux.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fleurs monoïques y point de calice ni de corolle ;
un grand nombre d’étamines dans les fleurs mâles ;
- dans les fleurs femelles un ftyle prefque nul y trois ou
quatre ftigmates y une capfule ovale , a une loge ; une
feule femence,
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font monoïques difpofées fur un épi
noueux»
/
noueux, articulé, dont les fleurs mâles occupent
prefque toute la longueur » lés fleurs femelles
fituées à la bafe de l’épi. ;
Chaque fleur mâle offre :
i° . Un calice nul.
20. Une corolle nulle.
30. Un affez grand nombre d’étamines, fituées
â chaque noeud de l’épi ; les filamens libres, courts,
filiformes, terminés par des anthères globuleufes,
fort'petites.
Chaque fleur femelle offre :
i°. Point de calice, point de corolle.
2°. Deux ovaires oppofés, fitués à la bafe de
l’épi des fleurs mâles, {effiles ; point de ftyle apparent
> trois ou quatre ftigmates.
Le fruit eft une capfule ovale-oblongue, en
forme d’o liy e , munie fous fon écorce de poils
foyeux & piquans ; fragile &, teftacée intérieurement
, à une feule loge, à une feule femence.
E s p è c e .
T h o a piquant. Thoa urens. Aublet.
Thoa foliis oppofitis, integris y floribus fpicatis y
ramulis oppofitis 3 apice dichotomis. (N .)
Thoa urens. Alibi. Guian. vol. 2. pag. 874. tab.
336. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 826..
Thoa. Lam. Ilîuftr. Gener. tab. 784. — Juftieu,
Gener. Plant, pag. 406.
Arbriffeau dont les tiges, d’une groffeur mé- ,
fliocre, noueufes, un peu fouples , font revêtues
d’une écorce glabre , & de laquelle diftille une
forte de gomme affez abondante. Les branches font
alongées, pliantes, noueufes, farmenteufes ; les rameaux
oppofés, glabres, noueux, dichotomes à
leur fommet, munis à chaque noeud de deux feuîl-
lés oppofées, pétiolées, ovales, très - entières ,
longues de deux à trois pouces & plus , larges
d'environ deux pouces, glabres à leurs deux faces,
veinées, réticulées, quelquefois un peu ondulées
à leur contour, aiguës à leur fommet ; les pétioles
courts, un peu canalicules en deffus. \
Les fleurs font monoïques , difpofées en épis
fimples, grêles , alongés , fitués dans l’aiffelle des
feuilles fupérieures, à l’extrémité des rameaux &
dans leur bifurcation. L’axe de l ’épi eft divifé par
articulations, & par des noeuds renflés en coeur
ou en ovale renverfé. A chacun des noeuds, excepté
aux deux inférieurs, font placées les fleurs
mâles, uniquement compofées d’étamines nom-
breufes, dont les filamens font courts,.les anthères
petites, globuleufes 5 point de calice ni de
corolle. Les fleurs, femelles font au. nombre de
Botanique. Tome VU,
deux, oppofées, fituées au noeud inférieur de
l’épi : elles n’ont ni calice ni corolle ; elles offrent
chacune un ovaire feflile, fans ftyle apparent, fur-
monté de trois ou quatre ftigmates. Le fruit eft
une capfule de la forme d’une o live, mais au moins
une fois plus groffe, glabre, un peu mucronée à
fon fommet, un peu échancrée à fa bafe au point
d’ attache, dont l’écorce glabre recouvre des poils
intérieurs foyeux & piquans j une feule loge , qui
ne s’ouvre point j une feule femence ovale-oblon-
gue, bonne à manger.
C et arbufte , que les Galibis nomment thoa,
croît dans les forêts de la Guiane. f? Il eft prefque
toujours en fleurs & en fruits.
. Obfervations. k Lorfqu’on entame , dit A u b le t, l’écorce & les branchés de cet arbriffeau, il en
fuinté une liqueur claire & vifqueufe, qui, en fe
dèfféchant, formé une gomme tranfparente. On
en trouve fouvent des morceaux attachés au tronc
& aux branches. Lorfqu’on coupe le tronc ou les
groffes branches, il en découle abondamment une
liqueur aqueufé, claire & tranfparente, que l'on
peut boire dans le b e fo in fa u te d’eau : elle n’a
aucun goût.
« Si l’on enlève la première écorce de la capfule,
on trouve une fubftance fèche,compofée de poils
roides, couchés, qui fe détachent facilement les,
uns des autres, & pour peu qu’il en tombe fur la
peau, ils caufent une grande démangeaifon. Sous
cette fubftance eft une coque fragile, qui contient
une amande à deux cotylédons, dont la peau eft
rouffeâtre. Cette amande, bouillie ou grillée , eft
bonne à manger. Les marays, efpèce de coq-d’inde,
& les hocos, efpèce de faifan , fe nourriffent de
ce fruit qu’ils avalent tout entier. »5
THOLfARSE farmenteufe. Thuarea firmentofa.
Perfoon.
Thuarea culmo repente y foliis difiiehis , tomen-,
tofis.. Perf.Synopfi Plant, vol. 1. pag. 110. ^
Cette fingulière graminée devant être préfen-
té e , avec tous les détails convenables, dans le.bel
ouvrage que publie M. Aubert du Petit-Thouars-
fur les plantes qu’ il a recueil!,ies à Madagafcar ,^je
me bornerai à la mentionner ici en peu de-mots ,
d’après les cara&ères communiqués par M. du
Petit-Thonars, qui en a fait la découverte.
Ses tiges font rampantes & farmenteufes, garnies
de feuilles alternes , tomentéufes, difpofées
fur deux rangs oppofés. Ses fleurs font polygames,
difpofées en épis, dont le rachis eft membraneux,
fe roule fur lui-même & tombe. Les fleurs infé-,
rieures font hermaphrodites ; les fupérieures po-,
lygames ; le calice bivalve, renfermant deux fleurs ;
la corolle bivalve ; les. valves ovales., nautiques j
tcois-étamines ; deux ftyles. Les épillets .s’enfoncent.
dans la terre, comme les fruits de l’arachis
L U I