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TÉLËPHE. Telephium. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes , polypétaiées,
régulières, d e là famille des portulacées, qui a
des rapports avec les corrigicla, qui comprend
des herbes indigènes de l'Europe , dont les tiges
font couchéesalternes ou oppofées, ftipurlacées ;
les fleurs difpofées en corymbes terminaux.
Le caraûère effentiel de ce genre eO d'avoir :
Un calice pvrfifiant, h cinq divisons} cinq pétait! j
an f i longs que U calice; cinq étamines ; p eint d e fy le ; .
trois Jl inmate s ; une capjule triangulaire, a trois valves;
placeurs Jemences fur un placenta central.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre ;
1 ’ . Un calice perfiftanr, drvrfé en cinq fo-
lîolesoblongues , concaves,. obrufes, relevées en
carène.
a°. Une corolle compofée de cinq- pétales
©blongs , obtus, droits, rétrécis à leur bàfe ,
de la longueur du calice, inférés fur le réceptacle.
1
3°. Cinq étamines dont.les Alamens font fubules,
plus courts que la corolle, terminés- par des anthères
inclinées.
4*. Un ovaire triangulaire, fupérfeur, argu ;
point de-ftyle;..trois fligmates aigus, ouverts.
L e fruit eft upe capfule courte, triangulaire,
L trois valves , à une feule loge ;. plusieurs fenaences
arroûdi.s,portées fur an placenta central, libre,
de moitié plus court que la capftslie^
E s p è c e s s
r. TÉi-ÈPHE d’ inapérati. Ttlcpinom i'mptrati.
tinn. -
Telephium foliisaltern is . Linn. Spec. Plant. vo-Il
r. pag. 388. — Hort. Upfal. 72. — Haller, Hètv.
«». g4 r. — Mill. Dia. — Kniph. Cent, g n*. 95.
_Willd. Spec. Plant, vol. r. pag. r jo é . n°. i .—
Desfont. Flor. atlant. vol. 1. pag. 270. — Lam.
Hluftr. Gener. tab. 213. — Detand. Flor. ffanç.
V0I..4. pag. 400.
Telephium foliis ollango-ovatis; raetmisfecundii ,
ter minai,bus, Virid, Cliff. 20. — H ort. Cliff. 73.
— Royen, Lugd. Bat. 434.
Telephium repeats. Lam. Flor. franç. vol. 3.
pag-71 -
Telephium alternifolium. Mcench. Method, pag.
| p
' TelephiumSTiofcoridis. Impérar. é é y .— Tournef.
Inft. R. Herb, 248. tab. 128.
T E M
Telephium repens y folio non iecidue. C . Bach.
Pin. 287.
Telepkium leeitimum. Cluf. Hi-ff.- 2. pag. Cy.
Icon. — Gérard , Hiff, 520. Icon.
Cette plante pouffe des mêmes racines plufieurs
tiges grêles, couchées, cylindriques, foibles,
longues d'environ un pied, prefque fimples ou
légèrement rameufes, garnies dans toute leur Ion-
gueur de feuilles alternes, à peine pëtmlées, petites
, ovales , d'un vert-glauque , très-entières
à leurs bords, glabres à leurs deux faces ,. arron-
dies & obtufes à leur fornmet, rétrécies a leur
bafe en une pointe ou en un pétiole très-court;
... 1 . __nümilac «•nnrfpc rnrlumics.
Les fleurs font réunies- à l'extrémité des tiges
en placeurs corymbes très-épais } les pédoncules
glabres, cylindriques; les pédiceltes très-courts,
inégaux. Leur calice eft v e t t , periiftant, a cinq
folioles aiguës, relevées en-carène fur leur dos,
membraneufes à leurs bords} la corolle compoiee
de cinq, pétales blancs, cfe la longueur du calice j
les filamens des étamines comprimés«, plus_ courts
que la corolle; trois ftyles feffiles , conmvens a
leur bafe. La capfule eu.p etite, triangulaire, a
trois valves, à une feule loge * remplies de ie-
mences- petites ,, prefque réniformes , mierees lut
un réceptacle libre & cenrnL
Cerce plante croît dans les- lieux fecs & mon*
trtieux, dans les départemens_ méridionaux de la
France, dans les Alpes, 1 Italie, la Barbarie. On
la cultive au Jardin des Plantes- de Pans. ^
r . T é e e p h e à f e u i l l e s o p p o f é e s . Telephium op•
pofitifolium. Linn.
Telepkium foliis oppafitiso Linn. Spec. Plant-vol.
e. pag.. 288..— Willd. Spec..,Planc. voL i. pag.
1506. i r . i - Desfonu Elon atlant. vol. i.
pag,. 270.-
Telephium myofotidis, foliis ampliaribus, tw
jugatis*Schaw. Afric. Specimu n°, 5.72. 6g. 572.
O t t e efpèce reffemble beaucoup à la: précédente}
elle en eft fuffifamment diftingerée par fes
feuilles plus grandes, oppofées & non alternes»
Elle croît dansda Barbarie,
TÉM O du Chili. Temus mofcUata. Mblîn.
Temus foliis, altérais ; florihus peduneulatis, ter-
minalibus > caule arboreo*. (N.)s;
Temus mofehata. Molin.-Hift. natur. Chili, pag.
X ƒ 3, — Gmel. Syft. Nat. v o L n pag. 831. — M»
Gen., Plant, pag. 435.
C e genre, établi par Molina , eft compofé
d-ûne feule e fp èee; il renferme des plantes ài-
\ cotylédones., à fleurs complètes , polypétalee&i
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dont la famille naturelle n’eft pas encore connue.
Son caraCfcère effentiel eft d’avoir :
Un calice à trois divifions ,* dix-huit pétales- linéaires
, très- longs y vingt-fix étamines plus courtes
que les pétales j les anthères globuleufes ,* deux ovaires
Jiipérieurs, autant de ftyles & de ftigmates ,* une baie
h deux coques ,• les femences arillées.
C ’eft un arbre dont les rameaux font chargés de
feuilles nombreufes, alternes, pétiolées, ovales3
très-liffes, longues de deux pouces, vertes, lui-
fantes. Ses fleurs font d’une odeur très-agréable,
pédonculées, terminales, le calice divifé en trois
découpures obtufes} la corolle jaune ou blanche,
composée de dix-huit pétales étroits, longs de
deux ou trois pouces, les filamens fétacés, une
fois plus courts que la coro lle} lés ftyles & les
ftigmates Amples. Le fruit eft une baie à deux
coques, affez femblable à celle du c a fé , très-
amere.
Cet arbre croît au Chili. La dureté de fonbois
le rend propre à être employé dans un grand
nombre d'ouvrages. Ses feuilles ont l ’odeur de
la mufeade. T?
TÉPALI. Mouli-ila feu moui-elavou. Rheed,
Hort. Malab. vol. 5. pag. 67. tab. 34.
Arbre du Malabar, d’ une grandeur moyenne, ■
qui s’élève à la hauteur de douze ou quinze pieds :
fur un tronc épais, cylindrique, <jui fuppone des
branches & des rameaux très-étales, diffus, alon-
gés, prefque difpofés en rond , revêtus d’une
écorce d’ un vert-foncé y d’une faveur â c re , aromatique,
armés de fortes épines dures, éparfes , :
recourbées, aiguës. Les feuilles font médiocrement
pétiolées, oppofées, molles, ovales-ohlon-
gues, prefque lancéolées, aiguës, un peu acumi-
nées à leur fornmet, entières à leurs bords, gla
bres à leurs deux faces , d’un vert-fombre en :
deffus, d’un vert plus cla ir, prefque luifant à
leur face inférieure, traverfées par quelques ner- ’
vures fimples, alternes , latérales , Couvent un
peu confluentes vers le bord des feuilles > les pétioles
courts, épais, très-glabres*
Les fleurs forment, à l’extrémité des rameaux,
une panicule très-ample, étalée, dont les ramifications
nombreufes font oppofées, fans feuilles-
ni bradées. Ces fleurs, d’après Rheed, fe divi-;
fent en quatre petites découpures un peu verdâtres
, obCongues, prefqu’obtufes^ elles renferment
quatre étamines, du centre defquelles s’élève un
piftil court & verdâtre f i l leur fuceède. des fruits
globuleux, arrondis, revêtus d’une écorce épaiffe,-
d’un vert-foncé , dont la faveur & l’odeur ref- :-
femblent à celles de l’écorce de citron, mais plus
âcre & prefque . brillante, renfermant une pulpe-
fucculente & acide.
Cet arbre croit au Malabar : on le cultive avec
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foin dans les jardins} il conferve fes feuilles toute
l’année , fleurit & fru&ifie prefqu’ en tout tems.
Ses fruits fervent d’affaifonnement, & remplacent
le limon & le poivre : adoucis par le fuere ou le
miel, on les mange pour faciliter la digeftion &
pour tuer les vers.
TERGÉMINÉES ( Feuilles ) • Tergemina, tri-
plicato-gemina folia. On donne ce nom aux feuilles
lorfqus, confidérant leur degré de décompofition,
leur pétiole fe divifé en trois parties qui fou-
tiennent chacune à leur fornmet quatre folioles réparées
par paires.
TERMES. ( Termini. ) La botanique , comme
les autres fciences, a fes termes propres : ce font
les mots qu’elle emploie poàr défigner les différentes
parties des plantes. Depuis long-tems les
parties les plus apparentes des végétaux font connues,
& ont reçu différens noms, tels que les
racines, les tiges, les branches, les feuilles, le?
fruits , & c . Mais à mefure qu’on les a obfervéei
avec plus d’attention, on y a découvert un très-
grand nombre d’organes, de formés, d’attributs,
auxquels il a fallu néceffairement donner des noms
particuliers. Il eft évident q u e , plus les obferva-
tions fe multiplient, plus la feience fe perfectionne,
plus par conféquent le nombre de termes
qui lui font propres doivent augmenter. Cette
partie des fciences n’en eft pas toujours la plus
agréable } mais elle leur eft tellement effentielle,
qu’il eft impoflible de les étudier fans la connoif-
fance préliminaire des termes qui lui font particuliers.
La difficulté pour ceux qui cherchent à
perfectionner les fciences, eft de créer des mots
qui puiffem rendre clairement les idées qu’ on veut
exprimer , & les faire comprendre aux autres. La
formation de ces mots nouveaux doit avoir fes
règles diCtées par le bon goût, & l’on doit prin*
cipalement confulter le génie de la langue dont on
fait ufage.
i Comme on abufe de to u t , il n’ eft pas étonnant
que l’on ait peut-être porté trop loin la néceflîté
d’établir des termes techniques : on ne devroit fè
le permettre que lorfqu’il n’en éxifte réellement
ï pas qui puiffent rendre parfaitement notre idéej
c’eft ainfi q u e , pour les formes fi variées dés
feuilles & des fruits, on a fait un heureux ufage
de termes déjà confacrés en géométrie} mais,
d’un autre c ô té , combien de mots barbares, defa-
gréables à l ’oreille, rudes à la prononciation, n’a-
t-on pas imaginé pour exprimer beaucoup d'autres
parties des plantes ? On peut d ire, avec affez
de v é r ité , que le mauvais goût dans le choix des
expreflions flétrit en quelque forte l’éclat des plus
belles fleurs, & rebute fouvent d’une étude qui
a tant de charmes en elle-même : c’eft un jardin
enchanteur, mais dans lequel ôn ne peut pénétrer
qu’au travers de haies très-épaiffes de ronces &
d'épines.
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