vol. i.p ag . 124.-— H 0 r t.u p f.2 1 . — Haller, Helv.
b °. 1421. — Lam. Flor. franç. vol. 3. pag. 624.
n°. 1189. — Idem , 111. vol. 1. pag. 210.'n°. 1150.
tab. 49. — Koeler, Gram. pag. 367. — Willd. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 471. n°. 1.
Sccale glumis fioralibus glabris , orâ denticulatâ.
Haller , in Comm, Nov. Goett. VI. pag. 12.
*■ . Secale kybernum. Linn.
Secale kybernum 3 vel majus. Tournef. Inft. R.
Herb. 513. — ■ C . Bauh. Pin. 22. — Idem, Theatr.
Botan. 425. Icon. — Blakvr. tab. 424.
Secale. J. Bauh. Hift. 2.~pag. 416. Icon.
Roga 3 five fecale. Dodon. Pempt. 45)9. Icon.
$. Secale vernum. Linn. •
Secale vernum vel minus. C . Bauh. Pin. 23. —
Tournef. Inft. R. Herb. 513.
Secale alterum. Dalech. Hift. 1. pag. 35)6. Icon.
y. Secale compofttum. Koeler3 Gram. pag. 368.
Ses tiges font droites, glabres, cylindriques,
articulées, très-fimples , hautes de quatre à cinq
pieds, garnies de feuilles alternes, a une largeur
médiocre, aiguës, glabres, ftriées, munies d’une
longue gaine cylindrique , ferrée contre les tiges
qu’elle embraflë, nue à fon orifice 5 les articulations
d’un brun-rouflcàtre au deffus de leur renflement.
Les tiges font terminées par un épi fimple , un
peu grêle, long de quatre à cinq pouces,' médiocrement
comprimé, chargé de barbes droites,
longues, très-rudes & accrochantes lorfqu’on Jes
touche du iommet à leur bafe. Les épillets font
feffdes, bifiores , alternes, très-ferrés, difpofés
fur deux rangs ; les valves florales extérieures très-
aiguës, concaves, garnies à leurs bords de cils
rudes } les intérieures plus étroites, membraneu-
fes , plus courtes , enveloppées en partie par les.
valves extérieures. Elles font accompagnées extérieurement
de deux paillettes calicinales, fétàcées,
étroitesj plus couries que les fleurs. .Les femences
font étroites, alongées, un peu aiguës à leur fom-
met,.marquées à une de leur face d’un fillon longitudinal.
Cette plante fournit quelques variétés : on en
diftingue deux principales dans la culture, mais
qui ne diffèrent guère que dans les proportions de
leur'grandeur. L’une eft le feigle d'hiver, qui s’élève
davantagé , & dont les épis font plus longs,
plus forts, mieux garnis : on le fème ordinairement
en automne. L’autre eft le feigle d’ été - plus
petit 5 fes épis plus grêles qui ne fe fème_guére
qu’au printems. Une autre va; iété plus remarquab
le , mais qu’on ne cultive que par curiofité, eft
le feigle a épis ranieiix.
Le feigle ergoté eft- le produit d’une maladie fort •
fingulière, à laquelle on a donné le nom d’ergot ôta
d’ ébrun dans quelques contrées. C ’eft une production
monftrueufe, c’eft le grain même du feigle qui
groflit, s ’a longe coofidérablement, fou vent de plus
: d’ un pouce. Il eft ordinairement un p> u courbé
! comme un ergot, extérieurement d’un noir-violet
- plus ou moins foncé, blanc en dedans, trësfferme,
fouvent un peu rétréci à fes deux extrémités, fou-
tenu par les valves de la corolle. On attribue à
cette production des effets très-funefte's, tant pour
les hommes que pour les animaux, particuliérement
d’occanonner la gangrène fècne , qui fait
tomber les extrémités du corps, mais heurèufe-
ment l’ergot n’eft pas très-commun, & n’attaque
que quelques épis dans le même champ.
On cultive le feigle, particuliérement dans les
climats froids ; il aime les terres meubles & légères.
On le foupçonne originaire du Levant, particuliérement
de l’île de Crète. G) ( V. v. )
Le feigle cultivé dans les contrées feptentrio-
nales de l’Europe fert de nourriture à la plupart
de fes habitans, furtout dans les pays où.le blé ne
réuffît point parfaitement, comme dans des te r rains
trop fecs, trop légers, qui conviennent fi
bien au feigle. Sa farine donne un pain plus rafraî-
chiffant que celle du froment, mais moins nutritif.
Il peut convenir dans le cas de conflipation, mais
il nuit aux perfonnes fujètes aux aigreurs. Mélangée
en petite quantité avec la farine de froment,
celle du feigle tient le pain frais , lui donne
plus de faveur, mais'elle le rend un peu plus
pefant. On en fait des galettes auffi dures que le
bifcuit de mer, & qui fe cohfervent toute' l’année.
Le pain a épices eft un mélange de feigle ,
d’orge & de miel. Quelques perfonnes font rôtir
les grains du feigle, les mêlent avec ceux du café,
& les emploient aux mêmes ufages ; mais il s’en
faut de beaucoup que cette boiffon ait les qualités
& le parfum agréable du café pur. Lorfque le
feigle ne mûrit pas, on le fèche .au four, on fé-
pare le grain non mûr, qu’on mange en hiver,
préparé comme des petits pois.
Semé de bonne heure, on peut faucher le feigle
pour fourrage, avant que le tuyau monte 3 il repouffe
enfuite fans que 1-a récolte en foufre, fur-
tout s’il furvient de la pluie peu de tems après.
Le feigle voulant être confié à une terré fèche,
le froment à une terre forte, on a tort de les mêler
pour faire du méidl; l'un des deux manque ordinairement
: ils ne mûriffent pas également, &■ la
mouture s’en fait mal. Il vaut mieux les femer, les
moudre fépatément, & mêler enfuite les farines.
Le feigle bien mûr donne moins de fon , plus de:
farine. Cette farine , appliquée extérieurement
eft réfolutive & déterfive. Le cataplafme de feigle
& de fel de tartre diflipe l’efquinancie catarrale.
L ’extrait -de farine de fe ig le , traité avec l’acide
nitreux, a donné à M. Chaptal un-tiers moins
d’acide faccharin que le froment. Enfin le grain m*s
à germfr, enfuite palïé au touroir, eft réduit en
une farine roulfe, fucrée, qui fe conferve & fert
dans les voyages. En la pétrifiant avec de 1 huile ,
du lait ou des lues de fruits, félon les faifons &
les reflources, on la mange dans le Nord fans autre
app êt & fans être cuite : elle eft très-nourrilïante.
Avec de l’eau, elle fermente, & donne de 1 eau-
de-vie par la diftillation.
La paille de feigle, longue , flexible , foignée
dans ,1e battage, fert à axtacher la vigne, les jeunes
arbres; à faire des liens, à empailler des chaifes,
à couvrir les habitations. Pour rendre ces couvertures
plus folides, plus unies, & les mettre a l'abri
du feu, on trempe la paille verticalement dans de
la terre glaife délayée, & après l’avoir placée, on
fait un enduit général avec la même terre. Cette
paille eft encore très-bonne pour les moutons,
qui la préfèrent à celle çlu froment : ces animaux
mangent auffi les balles de feigle.
2. Seigle velu. Secale villofum. Linn.
Secale glumarum ciliis villofis , fquamis calicinis
cuneiformibus. Linn. Spec. Plant, yol. 1. pag. 124.
— Lam.Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 210. n°. 1155).
— Willd. Spec. Plant, .vol. 1. pag. 471. n°. 2. —
Gouan, Hort. Monfp. pag; 56.
Grumen fpicatum , fecalinum • glumis villofis, in
arijlas longijjimas definentibus. Tourn. Inft. R. Herb.
pag. ; i8 .
Gramenfecalinum maximum. Park. Theatr. 1144*
Confer cum hordeo ciliato. Di<5t. vol. 4. pag. 604-
£. Gramen creticum,fpicatum , fecalinum ,• glumis
ciliaribus. Tourn. Coroll. pag. 39. — Buxb. Cent.
‘5. pâg. 21. tab. 41.
Cette plante a des tiges droites, glabres, fermes
, cylindriques, verdâtres, fimples,,.hautes de
deux ou trois pieds, articulées ; les articulations
d’ un rouge-brun , au nombre de trois ou quatre,
"garnies de feuilles alterne^, un peu étroites,liffes,
d’un vert un peu g'auque, rudes au toucher;leur
gaîne longue, ftriée , un peu renflée , glabre,
munie à fon orifice de quelques poils fins , rares,
& d’une membrane courte, blanche, très-mince,
entièreV tronquée.
Les tiges font, terminées par un épi un peu
touffu , alongémédiocrement comprimé , com-
pofé d’épillets folitaires fur chaque dent de l’axe.
Les deux valves calicinales font coriaces,. mem-
.braneufes à leurs bords, tronquées à leur fommet,
prolongées dans leur milieu en une arête droite,
rude, fubulée 3 marquées fur leur dos de deux
nervures verdâtres , hériffées de .poils blancs &
nombreux. Ce calice contient deux fleurs fefliles,
fertiles, ƒ& dans leur milieu une troifième ftérile,
.pédiçeilée* Sa valve extérieure eft concave*-un
peu ventrue , prefque glabre, légèrement velue
vers fon fommet, terminée par une très-longue
barbe, chargée à fa bafe de quelques poils blancs,
rude à fa partie fupérieure. La valve intérieure eft
plane, obtufe , mince, tranfparente, en partie enveloppée
par la valve extérieure.
Cette plante croît naturellement dans les dé-
partemehs méridionaux de la France, & dans le
Levant. Je l’ ai également recueillie aux environs
de Lyon. ( La variété £ fe trouve à l’île de Crète.)
On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. O
c r . v . )
3. Seigle hériffé. Secale hirtum. Lam.
Secale fpicâ brevi , ovatâ, diftichâ y fiofeulis villo-
fijfimis y breviter arijtatis. Lam. 111, Gener. vol.- I.
pag. 2io.,n°. n é o .
Secale orientale. Lin n ..?
Secale glumis hirfutis , fquamis calicinis, fubula-
tis. Linn. Spec. Plant, vol. 1, pag. 124. — Willd.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 471. n°. 3.
Gramen orientale 3 fecalinum j fpicâ brevi & lata.
Tourn. Inft. R. Herb. Coroll. 39.
Cette efpèce, communiquée à M. Lamarck par
M. V ah l, paroît avoir beaucoup d'é rapports avec
le fecale orientale de Linné, dont peut-être elle n’eft
qu’ une variété ; ce qui m’a engagé d réunir pro-
vifoirement ces deux efpèces.
Ses tiges font droites, glabres, cylindriques ,
médiocrement élevées, garnies de feuilles glabres,
alternes, étroites-, aiguës. Les épis font petits ,
comprimés, compofés d’épillets diftiqués, hérif-
fés de poils ; les valves extérieures des corolles,
terminées par une barbe plus courte que les
fleurs.
Cette plante croît naturellement en Efpagne.
( V . f in kerb. Lam. ) La plante $ fe rencontre dans
j les îles de l’Archipel.
4. Seigle de Crète. Secale creticum. Linn.
Secale glumis extrorsum ci/iatis. Linn. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 125. — Lam. Illuftr. Gener.
vol. 1. pag. 210. n°. 1161. —- Willden. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 472. n°. 4.
Gramen creticum, fpicatum , fecalinum , altijji-
mum y tuberofâ radice.Tourn. Inft. R. Herb. Coroll.
39. — Scheuch. Gram. 32.
On diftingue cette efpèce d fes racines noueu-
fes, tubéreufes, d’où s’élèvent des tiges fort
hautes, grêles, cylindriques, glabres, garnies de
feuilles alternes, étroites, aigues, firiees 3 les'épis
folitaires, terminaux, compofés d’épiilets félidés,
-comprimés, dont les valves extérieures font c i liées
en dehors.