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Targionia fph&rocarpos. Dickf. Crypt. 2. pag. 8.
— Decand. Flor. franç. vol. 2. pag. 419.
Sph&rocarpus Michelin Bellard. A6L Tur. ƒ.
pag. 2j8v
Sph&rocarpus terrefiris-j minima. Michel, Gen. 4.
tab. 3. fig. 2, — Dillen. Mufc. tab. 78. 6g. 17.
« Cette efpèce, dit M. DecandoIIe,'forme une
ïofette d'un vert-clair, arrondie, adhérente par
ion centre, au moyen de radicules fines & blanchâtres.
Les feuilles font arrondies, tronquées au
fomvnet, prefque tranfparentes : on apperçoit à la
loupe les cellules qui les compofent. Sur cette
feuille naififent quelques paquets de huit à dix cor-
pufcules, d’ un pourpre-foncé, en forme de toupie,
prefque cylindriques, rapprochés par le pied,
perforés an fommet, & qui font les organes re-
produéteurs. Micheli a vu ces étuis s-ouvrir en
deux valves égales-, concaves & divergentes. Dans
le centre fe trouve un globule fphérique & leifile,
qui eft une capfule pleine de graines. M. Decan-
dolle dit qu'en examinant au microfcope les échantillons
de fléchés de cette plante, il n’a pas vu cette
féparation des valves dont parlent Micheli & Dil-
lénius. »
Cette efpèce eft rare; elle croît fur la terre humide
& fabloneufe, dans Je Piémont, la Touraine,
à Cambron, département de la Somme.
TARIRI de la Guiane. Tariri giiianenfis. Aubl.
Guian. vol. 2. Suppl, pag. 37. tab. 390.
Tari> i arbor tinftoria, fàliis altérais , obfaire vio-
laceis. Barrer. Franc. éqpinox^iQÔ.
On ne connoît. de cette plante, ni les fleurs ni
les fruits; elle paroît, d’après fon port, fe rappro*
cher des çomçcladia. C ’eft un. arbrilfeau qui s 'é lève
à environ dix pieds de haut, Son tronc , d'ar
près A iib le t, a trois pouces de diamètre : fon
écorce eft brune & lifle,.fon bois blanc ; il devient
violet quelque tems après qu’ il a été expofé à
l’ air. Ce tronc pouffe à fon fommet quelques branches
droites-, garnies de feuilles alternes, ailées,
compofées de folioles alternes, en nombre impair,
de treize à dix-fept, vertes, liftes 3 entières, velues
dans toute Jeutr circonférence , variables dans
leur forme, ovales ou un peu arrondies, rétré-r
cies en pointe , ob;tufes à leur fommet; le pétiole
èomrotin , long d'environ néuf pouces. On apperT
çoit.au cjeffus dé la naiffance de chaque feuille un
petit côrps glanduleux.
, C et atbrifleau croît dans les grandes forêts de
la Guiane. Les Gplibis le nomment tariri. f) ( Def-
çript. ex Aubl. )
~ - Les. folioles, en fe de fléchant., prennent une
couleur de pourpre-violet. Lorfqu’après les avoir
écrafées toutes vertes ou mâchées, on les preffe
^ans un naorceau, de' toile de coton, elles lui cpm-
T E C
muniquent d’abord une teinture verte, qui devient,
peu de tems après, de couleur violette,
(Voyeç /’article BRESILLOT, vol. I , pag. 462,
dont cette plante paroît être une efpèce. )
TECK; Theka. Genre de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, monopétalées, régulières, de
la famille des gattiliers, qui a des rapports avec
les gmelina & les avicennia, & qui comprend des
arbres exotiques à l'Europe, dont les rameaux
font quadrangulaires, les feuilles oppofées, les
fleurs paniculées, à ramifications oppofées, munies
de bradées.
Le caraftère eflentiel de ce genre efF d’avoir :
Un calice campanule , a cinq ou fix lobes une corolle
à tube court ; le limbe a cinq ou fix découpures i
cinq étamines ; un f iy le ; un drupe fc c , globuleux dans
un çalice en vejfie un noyau a trois ou quatre Ipges.
C a r a c t è r e g éné r i que .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule p iè ce , campanule,
perfiftant, divifé en cinq, quelquefois fix lobes
ovales, à demi ouverts.
2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme,
de la longueur du calice ; le tube court ; le limbe
à cinq, quelquefois fix découpures planes, ovales.
30. Cinq étamines inférées à l’entrée du tube de
la corolle ; les filamens très-courts, terminés pat
des anthères globuleufes & faillantes".
40. Un ovaire .fupérieur, ovale, velu, entouré
d’une glande courte & urcéolaire, furmonté d’un
ftyle filiforme, droit , un peu plus long que le calice
, terminé par un ftigmate à deux ou trois divL
fions obtufes.
Le fruit eft un drupeprefque globuleux, un peu
comprimé, fec, velu , fubéreux , à quatre lobes)
renfermé dans un calice ample, renflé & membraneux.
Ce drupe contient un noyau prefque globuleux,
terminé par un tubercule arrondi, à quatre
loges; l’axe creux intérieurement; des femences
comprimée», folitaires dans chaque loge.
E s p è c e .
T eck des Indes. Theka grandis, hum.
Theka foliis (implicibus, oppofitis; floribus panier
la fis, pedunculis oppofitis , ramis tetragonis. (N. )
Theka grandis. Lam. 111. Geh. vol. 2. pag. m .
n°. 2744. tab; 136. — Juif. Gen. Plant, pag. 108.
Teàona grandis. Linn. f, Suppl, pag. iyi. -11
Thunb. Difltrr. ïaov. Plant. Gener. 4. pag. 71«
— Gartner, de Fruét & Se min. yol. 1. tab. ^7.
— Roxb,
T E C
— Roxb. Corotnand. i.p a g . 10. tab. 6. — Willd.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 1088.
Jatus. Ruinph. Amboin. vol. 3. p. 34. tab. 18.
Theka tekka. Rheéd, Hort. Malab. vol. 4. pag.
57- tab. 27.
Vulgairement bois de teck, theck, theca.
Cet arbre, fi intéreflant par fon emploi dans les
arts, s’élève fort haut. Son tronc eft droit, très-
gros ; fon bois dur, ferré ; Ton écorce rude, épaifle,
grifâtre; fes branches étalées, divifées en rameaux
quadrangulaires, articulés, un peu pubefeens à
leur partie fupérieure, d’un gris cendré, garnis de
feuilles oppofées, médiocrement pétiolées, amples,
ouvertes, un peu pendantes, prefqu’ovales,
rétrécies à leur bafe & décurrentes fur le péiioJe,
aiguës à leur fommet,- entières à leurs bords, d’un
vert-foncé en deflus & parfemées de points blanchâtres;
veloutées en deflous, traverfées par des
nervures latérales, parallèles, prefque Amples, un
peu faillantes, & dont l’intervalle eft coupé par
des veines fortes, point réticulées.
Les fleurs font difpofées en une ample & belle
panicule terminale, très-étalées ; toutes les ramifications
conftamment oppofées , d’un gris-cendré,
chargées de poils très-fins, glanduleux à leur
fommet, & qui ne s’apperçoivent bien qu’à la
loupe ; des bradées oppofées, felfiles, lancéolées,
aiguës, fituéeS à la bafe de chaque divifion; chaque
fleur pédicellée ; le calice tomenteux, d’un
blanc-cendré, campanulé, à cinq, quelquefois fix
découpures ovales. La corolle eft blanche, odorante
, à peine plus longue que le calice, pubef-
cente en dehors., parfemée de points noirâtres';
l’ovaire v elu , blanchâtre, entouré d’un rebord
glanduleux, d’ un rouge-orangé. Le fruit eft ùn
drupe de la groffeur d’une noifette, contenu dans
le calice renflé & perfiftant. Il renferme un noyau
prefqu’arrondi, furmonté d’ un tubercule globuleux,
divifé en quatre loges; une femence dans
chaque loge.
Get arbre croît dans les Indes orientales, au
Malabar, au Coromandel, dans les grandes forêts,
dans les îles de Ceilan & de Java, &c.
M. Labillardière m’en a communiqué un exem-
Plaire- ï> ( V - f )
Le bois de teck eft employé avec un très-grand
avantage dans la conftruétion des navires ; il eft
dur & fé conferve long-tems. Les Indiens en font
également ufage pour les charpentes de leurs mài-r
fons & de leurs temples. Les feuilles fourniflent
une liqueur qui fert à teindre les cotons & les
foies en'pourpre : on fabrique encore avec ces
mêmes feuilles un firop propre pour les aphtes.
Les fleurs, bouillies avec du miel, pafîent pour un
bon remède dans les rétentions d’urine & l ’hy-
dropyfie.
Botanique. Tome VII.
«« Le teck , dit M. T h ou in , eft un des plus
grands & des plus beaux arbres de l’ Inde, le plus
utile & le plus intéreflant pour nous s’ il pouvoir
croître en pleine terre en France. Son bois a une
propriété qui le fait rechercher pour la conftruc-
tiojrdes plus gros navires ; il eft folide & léger ;
de pins, il n’eft attaqué ni par les vers ni par les
autres infeétes qui détruifent en peu d’années les
vaifleaux européens les mieux conditionnés. Des
bâtimens conftruits avec le bois de cet arbre durent
trois fois plus long-tems que ceux qui l’ont
été avec toute autre efpèce de bois connu ; mais
cet arbre croît dans l’intérieur de l’ Inde, fur les.
bords du Gange & de la Cochinchine, où il paroît
circonfcrit, & la nature de ces pays, leur
climat, femblent devoir faire perdre l’efpérance
de pouvoir le naturalifer en France. Cependant
s’il eft reconnu que les gemmes ou boutons de cet
arbre foient couverts d'écailles ou d’enveloppes
particulières, ce fera un indice qu’il a été pourvu
par la nature des moyens de défendre fes jeunes
bourgeons d’ une température plus froide que celle
des pays où il croît.
« A ce premier indice il s’en joint un autre qui
eft encore pjus important ; c’eft la faculté qu’a
le teckg de dormir chaque année, à la manière
de nos arbres indigènes, pendant un certain ef-
pace de tems , c’eft-à-dire, de perdre fes feuilles
comme les nôtres, & de refter dans une inaélioti
au moins apparente pendant plufieurs mois ; ce
qui femble indiquer que fes fluides defeendent
vers les racines, ou fe condenfent pendant ce tems :
alors il y auroit beaucoup moins à craindre, puif-
qu’il paroît prouvé que les gelées n’ont d’aétion
fur les végétaux, qu’autant que leurs vaifleaux fé^
veux font remplis de fluide.
» Il eft donc préfumable, d’après le cara&ère
extérieur de fon organifation, que le teck pourra
fe naturalifer dans l'Europe méridionale, & particuliérement
dans les pays où fe cultivent en plein
air les dattiers, les orangers & les citronniers,
parmi lefquels il vit dans l’ Inde. La partie de la
France où ces arbres croiflent, eft fort limitée ^
elle n’eft compofée que de quelques cantons des
départemens du Va r, des Alpes maritimes & de
l ’île de Corfe. Pour procéder avec fuccès à la na-
turalifation de cet arbre utile, il eft bon de fa-
vo ir , i° . qu'il croît généralement dans les plaines
& fur les coteaux peu éloignés des grands fleuves,
dont les eaux fe débordent aflez régulièrement
chaque-année; 20. qu'il poufle avec plus de vigueur
& s’élève à une plus grande hauteur dans
les terrains profonds, dénaturé argileufe, mêlés
de fable, & de confiftance ferme; 3** enfin, que,
fes femences perdent promptement leur propriété
germinative, puifque le tems néceflaire pour leur
trajet en Europe fuftit pour les empêcher de le--
ver. ( Thouin, Annal, du Muf. ctHift, natur. vol.
2 , pag. 82.)
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