
ramulis glabris 3 caliez radiante , fol:olis omnibus co-
loratis. Lam. liluftr. Gener. vol. 2. pag. 76. n°.
26 ib.
Siaavia (glutinofa) , foliis lineari - lanceolatis ,
trigonis , patulis y radio calicis colorato , capitulo
breviore. PerL SynopL Plant, vol. i.p a g . 246.—
Thunb. Prodr. pag. 41.— Pluk. Mantiff. pag. 149.
ta b .33 1. fi g. 1. ? i
Quoique très - reffemblante à la première ef-
pèce j cette plante paroît néanmoins devoir en
être féparée j ayant les .feuilles & les bradées plus
longues ; fes feuilles linéaires , trigones ; fes rameaux
glabres, & 1 s têtes des fleurs glutineu(es.
Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance.
S T ACHIDE. Stachys^Geme de plantes dicotylédones,
à fleurs complètes, monopetalées, irrégulières
, de la famille des labiées , qui a des rapports
avec les bétoines & les ballotes. Il renferme
des plantes la plupart indigènes de l’Europe, dont
les fleurs font axillaires , verticillées, en épis; les
feuilles oppofées, entières.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice ci cinq dents aigues y le tube de la corolle
court y le limbe a deux livres , là Supérieure concave ,
/ inferieure à trois lobes , les deux latéraux réfléchisy
quatre étamines , les deux extérieures rejetées fur les
côtés de la corolle apres la fécondation.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule p ièce, tubulé , anguleux
, per fi liant, à demi divifé en cinq dents fu-
bulées , acumînées, prefqu’égales.
2°. Une corolle monopétale, irrégulière, labiée;
le tube court; la lèvre fupérieure d ro ite,
prefqu’ ovale, concave, fouvent échancrée; l’inférieure
plus grande, à trois lobes, les deux laté^
raux réfléchis en dehors ; celui du milieu plus
grand, quelquefois échancré.
3®. Quatre étamines didynames ; deux filamens
plus courts, fubulés, rejetés fur les côtés de la
corolle après la fécondation ; les anthères fimples.
40. Un ovaire à quatre lobes ; un ftyle filiforme ;
de la longueur des étamines, furmonté d’un ftig-
mate bifide, aigu.
Les femences font nues, ovales, anguleufes, au
nombre de quatre dans le fond du calice.
• Oofervations. Si l’on excepte les quatre ou cinq
premières efpèces de ce genre , les autres qu’ on y
a réunies en diffèrent totalement par le port ; elles
ne s’y rapportent même que foiblement par leurs
caractères génériques j elles militent avec les be-
tonica , les fideritis, les gleckoma, les galcopfîs , &c.
Linné efl lui-même refté en doute du genre dans
lequel il les placeront; & après les avoir rangées
parmi ces différens genres, il les a enfin ramenées
dans les fiachys.
Les caractères qui conftituent les fiachys fe retrouvent
en partie dans les autres genres; ils font
d’ailleurs fi foibles, que plufieurs femblent pouvoir
être négligés fans inconvénient : ce 11 eft cependant
que par leur réunion qu’ ils concourent à la
formation de ce genre fi peu naturel. Dans ce cas,
plus de la moitié des efpèces devroient en être exclues
; mais en- lès faifant rentrer dans d’autres
genres déjà établis, on y trouve les mêmes difficultés;
elles y conviennent encore moins. Etablir
pour elles de nouveaux genres, c’éft les multiplier,
& peut-être ajouter de nouvelles difficultés
aux premières, les caractères fe trouvant alors plus
foibles, tant il eft difficile de les-circonfcrire d’ une
manière bien tranchante Celui qui convient plus
particuliérement aux fiachys, eft d’avoir les divi-
fions latérales de la lèvre inférieure de la corolle
réfléchies en arrière ou fur les côtés ; celui qui
vient enfuiteeft commun à plufieurs autres genres:
il ccnfifte dans les deux étamines.extérieures, rejetées
fur les côtés de la corolle après la floraifon.
Enfin, le calice à cinq dents aiguës forme une
grande divifion dans la famille des labiées. Tel eft
l’état de cette belle & grande famille fi naturelle,
que J’étâbli Bernent des genres actuellement exif-
tans exigeroit une réforme générale , très-difficile
fans doute, & qu’ on ne pourroit guère rendre
naturelle qu’autant qu’on y feroit entrer en con-
fidération les autres parties de la plante, outre
celles de la fructification.
En jetant un coup d’oeil fur l’enfemble des ef-
' pèces qui conftituent les fiachys, & les confidérant
par leur p o r t, nous trouvons q.u’ils peuvent former
au moins trois groupes affez bien féparés ; le
premier réuniroit les efpèces à odeur fétide, à tiges
droites ; les rameaux étalés, hériffés de.poils
plus ou moins roides; les feuilles larges, ovales
ou lancéolées, médiocrement velues, de couleur
verte , peu épaiffes , telles que le fiachys filvatica-
palufiris-cirçinnata-alpina, &c. Le fécond renfej-
meroit les efpèces chargées fur toutes leurs parties
d’ un duvet tomenteux, très-épais, foyeux ,
blanchâtre; les feuilles molles, épaiffes, & c , Sta-
chys germanica-lanata , &c. Un grand nombre de
fideritis ont le même port. Enfin, le troifième
groupe contiendroit les efpèces à feuilles étroites,
diftantes, glabres ou à peine velues, à tiges grêles
ou médiocrement [rameufes, &c. fiachys refta-
arvenfis-annud , bc. Viennent enfin d’autres efpèces
avec lefquelles les précédentes n’ont prefque
plus d’autres rapports que ceux qui.appartiennent
aux caractères génériques : telles font le fiachys
glutinqfa-fpinofa , dont l’extrémité des rameaux
eft épineufe ; le fiachys artemifia , à feuilles inci-,
fées eu pinnatifjdes, &c.
Les fleurs font difpofées par vertidlles'axillaires,
terminaux. Les feuilles qui les accompagnent,
font ou femblables à celles des tiges, mais graduellement
plus petites ;..ou bien elles en diffèrent,
te font fouvent fi courtes, qu’elles deviennent
des bradées pour plufieurs botaniftes. Mais dans
d’autres efpèces, outre ces feuilles florales , on y
diftingue encore plufieurs autres petites folioles
étroites, linéaires ou fétacées, qui entourent les
vertidlles , en forme d’ involucre, tels que \e fiachys
germanica, lanata, alpin a , &c. La plupart
des autres efpèces en font privées.
E s p è c e s .
1. Sta ch id e des bois. Stachys filvatica. Linn;,
Stachys verticillis fexfioris y foliis côrdatis, petio-
latïs. Linn. Spëc. Plant, vol. 2. pag. 811. — Flor.
fuec. 489. 526. — Dalib. Parif. 180. — Scôpol.
Carn. n°. jc6. — Gunn. Norv. n°. ’70. — Crantz.
Aaftr. pag. 265. — Pollich. Palat. n°. 563. —
Sabbat. Hort. Rom. 3. tab. 38.—-Lam. Flor. fr.
vol..2. pag.' 387. — Hoffm. Gerrn. 208. — Roth.
Germ. vol. 1. p. 25.5-. — vol. II. pag. 28.— WillJ.
Spec. Plant, vol. 3. pag. 97. r»°. 1.
Stachys foliis côrdatis, acuminatis 3petiolatis y fio-
ribus lax'e fpicatis. Hort. Cliffort. 309. — Royen,
Lugd. Bat. 317.
Stachys filvatica. Rivin. tab. 26. fig. 2.
Cardtaca foliis côrdatis , ferrâtis y verticillis nu-
dis3 fpicatis. Haller , Helv. n®. 275.
Lamium maximum, filvaticum , f&tidum. Bauh.
Pin. 2 3 r.
Galeopfis légitima. "Cluf. Hift. 2. pag. 3^. —
Blackw. tab. 84.
Galeopfis procerior , fatida, fpi:ata. Tourn. Inft.
R. Herb. i 8j .
Urtica hercuUa. Tabern. Icon. 536.
Vulgairement oitie puante.
Cette plante a une odeur forte, défagréab.le 5
elle fe diftingue par fes feuilles affez grandes,
ovales, en coeur, pétiolées;par fes vertidlles à fix
fleurs, diftans; par la lèvre fupérieure de la corolle
entière.
Ses racines font grêles, un peu rampantes ; elles
produifent des tiges velues , droites, quadrangu-
îaires , hautes de deux ou trois pieds, branchues ,
herbacées, garnies de feuilles oppofées, pétiolées,
ovales, échancrées en coeur à leur bafe, grandes,
vertes, légèrement velues à leurs deux faces, fortement
dentées en feie à ’leur contour, aiguës , à
leur Commet, longues de trois à quatre pouces,
fur deux pouces &r plus de large ; les pétioles hé-
lilfés de poils blanchâtres.
Les fleurs forment un épi termina!, difpofées
par verticille* diftans, furtoüt les inférieures , réu*
nies au nombre de fix à huit à chaque verticille ,
accompagnées de feuilles ou bractées étroites,
lancéolées , açumi nées. Les calices font, très-velus
, à cinq dents prefqu’égales, fubulées. La corolle
eft au moinsJdeux fois plus longue que le calice
, à deux lèvres ouvertes; la fupérieure entière
, d’un pourpreTv if & foncé ; l’inférieure purpurine,
tachée de blanc.
Cette plante fe rencontre dans les bois & les
lieux couverts, en Europe;. O ( V. v. )
Elle paffe pour diuréti que , emménagogue : on
la recommande pour la biefilire des tendons , étant
macérée dans l’huile. Elle teint en jaune. L ’écorce
dé fës tiges peut, dit-on, fe préparer & fe filer-
; comme le chanvre. Les moutons & les chèvres
mangent cette .plante , mais les autres beftiaux
n'en veulent pas.
2. Stachide à feuilles rondes. Stachys circin-
nata. Lhérit.
Stachys foliis inferioribus, cordato-rotundatis 3 cre-
natis y verticillis fexfioris Desfont. Flor. atlant.
vol. 2. pag. 20.
Stachys verticillis fexfioris y foliis cordato-rotundatis
, crenatis. Lhérit. Stirp. 1. pag. f i .t a b .2 6 . •
Stachys verticillis fpicatis, fexfioris y braêleis cor-
datis y foliis côrdatis , petiolatls, obtufis , crenato-
dentatis. Vahl, Symbol. 2. pag. 64. — Willden.
Spec. Plant, vol. 3. pag. 97. n°. 2.
Cette efpèce eft bien reconnoiffabîe à la forme
de fes feuilles arrondies, échancrées en coe u r , &
affez régulièrement crénelées , velues.
Ses tiges font fermes , vertes ou purpurines,'
très-velues , quadrangulaires , couchées à leur ’
.partie inférieure, hautes au moins d’un pied, ra-:
meu.fes ; les rameaux oppofés , étalés, garnis
de feuilles oppofées, pétiolées, aflèz grandes
rondes, en coeur à leur bafe, un peu épaiffes, v e lues
a leurs deux faces, çrénelees à leur contour,
obtufes les c rêne lu res affez régulières, obtufes ;
les feuilles inférieures longuement pétiolées; les
fupérieurcs prefque feftiles.
Les fleurs font difpofées en un épi d ro it, terminal,
compofé de verricilles peu diftans, d’environ fix
fleurs médiocrement pédicellées , munies de bractées
prefque feftiles, ovales ou ovales-lancéolées ,
aiguës, légèrement crénelées ou prefqu’entières,
velues. Le calice eft très-velu , à cinq dents ovales,
aiguës, prefqu’épinèufes. La corolle eft d’un
rofe-pâle , de la grandeur de celle du fiachys filvatica
^ fa lèvre fupérieure droite, très-entière, ob-
tufe.5 l’ inférieure à trois lobes entiers, arrondis;
celui du milieu une fois plus grand que les laté