
nous parlerons à la fin des efpèces, offrent un
drupe à ux loges.
E s p è c e s .
IJ.' Séb e stier domeftique. Cordia myxa. Linn.
Cordia foliis ovatis , fupra glabris , corymbis late-
rali bus , caliubus dècemftriatis. Linn. Sÿft. veg-ct.
pag..i.6r.— - Mater, medic, pag. 67. — Miller ,
Did. n°. 2. — Vahl-, Symbol. 1. pag.. 19. — Willd.
Spec. Plant, vol. il pag. 1072. n*. 1.
Cordia fo liis fubovatis , ferrato - dentatis. Linn.
Spec. Plant, vol. 1. pa*g. 190. — Hort. Cliff. 6 3.
Mixa feu febeflen. J. Bauh, Hift. 1. pag. 19% le.
— Rai , Hift. ïf$ f.
Sebeftena fiv e fr is 6? dome(l ica. C . Bauh. Pin.
446. — Profp. Alpin. Ægypt. 30. ?
Cornus fanguinea. Forskh. Flor. ægypt.-arab.
Pag- 33*
£. Cordia ( officinalis ) , foliis ovatis , acutiufeu-
lisyfuperne in equ aliter ferratis ; calicefuhcylindrico |
levi. Lam. llluftr. Gener. vol. 1. pag. 420. n°.
1895. tab. 96. fig. 3.
Sebeflena domeftica3feu myxa. Commel. Hort. I .
pag. 139. tkb. 72. — Blackw. tab. 398.
Vidi-maram. Rheed. Malab. vol. 4. pag. 97,
tab. 37. — Rai, Hift. 1563. — Burm.Flor. ind. y8.
Prunus febeflena, longiore folio , maderafpatana.
Pluken. Almag. pag. 306. tab. 217. fig. 3.
y . Cordia ( obliqua ) , foliis fubrotundo-cordatis,
nervofo-venofls, obliquis. Willd. Fhytôgr. 1. pag; 4.
n°. 16. tab. 4. fig. i . — Idem, Spec. Plant, vol. 1.
pag. 1072- n°. 2.
Cette efpèce offre de grandes difficultés 3 &
jufqu’ à ce que nous ayions des détails tiès-exaéfcs,
foit fur les parties de fa fru&ification , foit fur
les variations qu’elle a pu éprouver par la culture
^il nous reftera toujours beaucoup de doutes
fur le véritable cordia myxa de Linné. Il eft‘cependant
à préfumer que cet auteûr a réuni deux
efpèces, l’ une des Indes ; l'autre, que l’on rencontre
en Egypte 3 à moins que l’on ne fuppofe
qu’elle y ait été apportée autrefois des Indes
orientales , & qu’elle s’y foit naturâlifée. Le port
de cet arbre & les légères différences qu’on y re-:
marque dans la forme de fes feuilles ne me p i - .
roiffent pas fuffifans pour les féparer; il faudroir,
comme je viens de le dire 3 y reconnoitre d’ailleurs
d’autres cara&ères dans les'fleurs, furtout
dans les fruits. ,Ces confîJérations m’ ont déterminé
à rapprocher des efpèces que M. Lamarck a
cru devoir diftinguer.
1 Ç ’eft un arbre d’ une médiocre grandeur , dont
le tronc eft épais f le bois blanchâtre, l’écorce
écailleufe, marquée de quelques lignes purpurines
; les branches & les rameaux très-liffes, de
couleur cendrée, ponctués, garnis de feuilles
alternes, pétiolées, grandes, prefqu'oyales ou
quelquefois un peu arrondies, rétrécies à leur
bafe, élargies, arrondies &: un peu aiguës à leur
fommet, d’un vert-foncé en deffus, plus pâles en
deffous, & pubefeentes dans leur jeuneffe, rudes
dans, leur vieilleffe, entières à leur partie inférieure,
dentées ou prefque légèrement finuées
vers leur fommet; les dentelures inégales, diffames,
obtufes ou aiguës, à nervures latérales,
obliques, Taillantes, avec des veines réticulées.
Les pétioles font glabres, cylindriques, prefque1
de deux tiers plus courts que les feuilles.
Les fleurs font difpofées en une panicule terminale
, affez. ample, ferrée, rameufe, d’une
odeur agréable ; les rameaux alternes ; leurs ramifications
courtes , peu nombreuses. Le calice
eft cylindrique , v e r t , à cinq découpures aiguës ;
la corolle blanche, à cinq ou fix découpures ouvertes
, un peu réfléchies. Les fruits font des drupes
ovales, acuminés, glabres, pulpeux, renfermant
un noyau profondément filloné, à deux loges;
les autres avortant. La plante y diffère de
la précédente par fes feuilles entières, nullement
finuées ou dentées ; par fes calices dépourvus de
fl ries.
Cette plante croît dans les Indes, au Malabar,
dans l’Egypte. f? ( K . / inherb. Jajf. )
Ses fruits, macérés dans le fe! &r le vinaigre,
fe mangent dans L’In !e. Ils pàffent pour fecoura-
bles dans les' diarrhées, : on leur dohnelè nom de
fébeftes. On fait avec leur pulpe'une excellente
g lu , en les pila.pt lorfqu’elles font mures, & en
les lavant dans de l’eàu qui fe char g©, d’ un, mucilage
très-vifqueux. Les Egyptiens fe fervent de
ce mucilage, en formé d’emplâtre, pour .toutes
les tumeurs fquirreufes : il eft propre à réfoudre
toutes fortes de duretés. Quelquès-uns font aufii
ufage, pendant plufieurs jours, de bols préparés
avec ce mélange , du fucre de Candi & la poudre
de régliffe , pour fe guérir de la toux, [.es fébeftes
font plus.vifqueufes que les jujubes, & bien plus
; en ufage dans les rhumes, la difficulté de refpirer,
i dans* là plèuréfie, la péripneumonie, l’enrouement
& l ’ardeur d’urine.; ils les amoliffent & lâ-
! chènt le ventre. On les fait entrer dans’ les tifanes
pedlorales, humeétantes & adouciffantes.
2. SÉBESTIER monoïque. Cordia monoica'. \
Roxb.
Cordia foliis fubrotundo-oyatis, dentatis 3venofiss
feabrisy corythbis âxillàribus, mônôicis. Willden.
Spec. Plant, vol. 1. pag. 1072. n°. 3.
Cordia monoica. Roxb. Çoromand. vol. ï . p. 45.
tab. j8.
Cette-
... Cette efpèce eft remarquable par fes fleurs monoïques
, par fes fruits jaunâtres, globuleux, terminés
en pointe, & par fes feuilles ovales, un peu
arrondies, dentées.
Ses rameaux font garnis de feuilles fimples, alternes
, ovales , pétiolées, très-rudes, longues de
trois pouces & plus, larges de deux, veinées,
marquées de nervures latérales, fimples, alternes ;
à lâches & courtes dentelures à leurs bords , aiguës
à leur fommet, foutenues par des pétioles
prefque de deux tiers plus courts que les feuilles,
rudes, arrondis.
Les fleurs font monoïques, difpofées en co-
rymbes axillaires ou terminaux, beaucoup plus
courts que. les feuilles, donc les rameaux font
très-courts. La corolle eft blanche, petite , in-
fundibulifoj'me, à'cinq découpures ovales, obtufes;
cinq étamines renfermées dans le tube de
la corolle, dont les filamens font fubulés, élargis
à leur bafe ; les anthères lancéolées. Les fruits
font des drupes ovales, aigus, acuminés, rem-
‘plis d’ une pulpe glutineufe.
Cette plante croît au Coromandel, dans les
forêts. 1} ( Defcript. ex Roxb. )
34 Sébestier à feuilles dentées en feie. Cordia
ferrata. Juif.
Cordia foliis cordatisa glaberrimis, argute ferratis ;
paniculâ terminàli. ( N. )
C e tte .e fpè ce , qui paroît fe rapprocher, par
'fon p ort, du cordia monoica, en diffère par fes
feuilles glabres & non rudes au tbucher, à dentelures
très-rapprochées; par fes fleurs terminales
en panicule & non en côrymbe.
Les rameaux font droits, cylindriques, liffes,
très-glabres, d’un brun-noirâtre, garnis de feuilles
alternes, pétiolées, ovales, aiguës ou un peuacu-
minées à leur fommet, irrégulièrement & très-
finement dentées en feie à leur contour, membra-
neufes, glabres à leurs deux faces, d’un vert-
foncé en deffus, d’un jaurie-verdâtre en deffous ,
longues d’environ trois pouces & plus , fur deux
de large ; à nervures fimples, alternés .
Les fleurs font difpofées en une .panicule terminale,
ferrée , un peu conique ,, un peu feuillée
à la bafe de fes ptemiers rameaux. Le calice,
d api es les obfervations de M. de Juftieu, eft petit,
urcéolé, divïfé en cinq lobes à fes bords. La co*
rolleeft petite, blanche, monopétale, à cinq lobes
réguliers, tubulée à fa bafe, ouverte à fon limbe; !
elle renferme cinq étamines alternes avec les lobes :
de la corolle, & dont les anthères font arrondies.
L’ovaire eft fupérieur, furmonté d’ un ftyle &
terminé par un ftigmaté bifide. . 7 ’
Cette plante a été recueillie dans l’ Inde ,• par
Botanique. Tome V i l.
M. Jof. Martin. ( y . f i n kerb. JuJJteü. Sine
fruM. )
4. Sébestier en coeur. Cordia fubcordata. Lam.
Cordia foliis fubcordatis, integris, fuperne levibus ;
calice cylindrtco. Lam. llluftr. Gener- vol. 1. pag.
421. — Commerf. Herb.
An novclla nigra3 feufalim&ri ? Rumph. Amboin.
vol. 1. pag. 116. tab. 7J.
C ’eft un arbre donc les rameaux font étalés,
touffus, glabres, de couleur brune ou grifâtre ,
garnis de feuilles alternes, pétiolées, amples ,
ovales, prefqu’ en coeur ou un peu arrondies, entières
ou à peine légèrement ondulées à leurs
bords, glabres, liffes à leur face fupérieure, qui
eft quelquefois couverte de petits points blanchâtres
à peine fenfibles ; légèrement pubefeentes
en deffous, le long de leurs principales nervures,
furtout dans leur jeuneffe, longues de
' quatre à fix pouces & plus, fur prefqu’autant de
largeur.
Les fleurs font difpofées, à l’extrémité des
rameaux, en petites grappes courtes, lâches,
peu garnies. Le calice eft aune feule pièce, tu-,
bulé , glabre, approchant de la forme de celui
| des dianthus, divifé à fou limbe en trois dents.
1 La corolle eft grande, blanchâtre, lavée de rouge,
| infundibuliforme , ridée ou pliffée ; le tube au
; moins une fois plus long que le c alice , très-
1 évafé vers fon orifice ; le limbe ample, divifé ordinairement
en fix ou fept lobes arrondis; les éca-.
mines au nombre de fix, quelquefois fept; les filamens
inférés fur le tube, & de la longueur du
tube de la corolle; les anthères oblongues, ver-
fatiles ; l’ovaire arrondi ; le ftyle plus court que
les etamines, bifide vers fon fommet ; le ftigmaté,
partagé en deux. Le fruit eft un drupe un peu
ovale, légèrement acuminé, au moins delà grof-
feur d’ une noifette, à quatre loges, qui en partie
fe confondent, en partie avortent.
Cette plante a été découverte dans les Indes ,
aux îles Praflin, par Commerfon. T> ( V . C m
kérb.Juf)
ƒ. Sébestier à coques. Cordia collococca-.
Cordia foliis oblongo-ovaïis , iniegerrimis y flori-
bus coïymbofs , calicibus interne tomentofs. Lifln.
Spec. Plant, vol.- i. pag. 274. — Willden, Spec.’
Plant, vol. 1. pagv 1075. H*
Cordia glabra. Linn. Spec. Plant, edit. i . p; rpr.
Collococcus foliis rugofis, venofis, oblongo-ovatis,
fioribus laxe racemofs. Brown. Jam. 167. ‘
Cerafo afinis, arbor baccifera, racemofa, flore
pentapetalo-, herbaceo , guttato ; fruclu coccinep, ma- -
nqpyreno , yifeido femine rugçfo. Sloan , Jam.
F