
Siparuna foliis oppofitis , ovato-ôblongis, fubfejfi-
libus y fioribus axillaribus , fubcorymbofis. (N.)
Siparuna guianenjis. Aubl. Gliian. vol. 2. p. 86f.
tab. 333.
ArbrifTeau dont les tiges font droites , hautes de
fept à huit pieds , divifées prefque dès leur bafe
en branches grêles , droites, alongées, munies de
rameaux oppofés, liffes , verdâtres, noueux, garnis
à chaque noeud de deux feuilles oppofées,
ovales , oblongues , très-entières 3 acuminées à
leur fommet, vertes, liffes à leurs deux faces ,
longues d'environ cinq pouces fur deux de large,
lupportées par un pédoncule très-court.
Les fleurs font petites, verdâtres, les unes mâles,
les autres femelles, lïtuées dans l’aiffelle des feuilles,
difpofées en petits corymbes très - courts , peu
garnis.
C e t arbriffeau croît dans la Guiane, fur le bord
descourans d’eau douce , dans le quartier d’Oyac.
Il fleurit au mois d’août. T>
SIPHONANTE. Siphonanthus. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes , monopétalées,
affilié à la famille des borraginées, qui a des rapports
avec les clerodendrum ou les volkameria , &
ui comprend des herbes exotiques à l’Europe,
ont les feuilles font ternées , prefque verticilléês 5
les fleurs difpofées en corymbes axillaires.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice ample , a cinq divifions y une .corolle in- <
fundibuliforme, très - longue y le limbe petit 3 a quatre
découpures y quatre étamines y un ftyle y quatre baies
monofpermes, renfermées dans 1er calice.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i ° . Un calice d?une feule p ièce, ample, partagé
en cinq découpures perfiflantes.
2®. Une corolle monopétale, infundibuliforme,
dont le tube eft filiforme , très-long, fort étroit 5
le limbe p e tit, ouvert, à quatre divifions.
i ° . Quatre étamines, dont les filamens font plus
longs que le limbe de la corolle , terminés par des
anthères oblongues , triangulaires.
4°. Un ovaire fupérieur très-court, à quatre lobes
, furmonté d’ un ftyle filiforme, de la longueur
des étamines , recourbé à fon fommet , terminé
par un ftigmate fimple.
Le fruit confifte en quatre baies arrondies , fi-
tuées dans un calice ouvert , contenant chacune
une feule femence arrondie.
E s p è c e .
SiPHONANTE des Indes. Siphonanthus indica.
Linn.
Siphonanthus foliis lineari-lanceolatis, fubternatis y
fioribus axillaribus 3 fubumbellatis 3 ternis. (N .)
Siphonanthus indica. Linn. Spec. Plant, vol. ï.
pag. 159. — Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 318.
n°. 1582. tab. 79. fig. 1.
Siphonanthus ( indica ) , limbo corolle, patente ,
fligmate indivifo. Willd. Spec. Plant, vol. I. pag.
606. n°. 1.
Siphonanthus falicis folio , flore flavefcente. Amin.
Aét. Petrop. 173(3. pag. 214. tab. 15.
Lifimachii fpecies. Pifon. Dont. 159.
fi. Siphonanthus (anguftifolia) , limbo corolle bi-
labiato , fligmate bifido. Willd.- Spec. Plant, vol. r.
pag. 606. n°. 2. — Lam. Illuftr. Gener. pag. 318.
n®. 1582. tab. 79. fig. 2.
C ’ eft une plante herbacée , dont les tiges font
droites, très-fimples, glabres, garnies de feuilles
feffiles , oppofées, plus ordinairement ternées, linéaires
, lancéolées, alongées, rétrécies prefqu’en
pétiole à leur bafe, entières à leur contour, acuminées
à leur fommet, glabres à leurs deux faces,
marquées de nervures latérales, fimples, prefque
oppofées, réunies & conniventes vers le bord des
feuilles.
Les fleurs font difpofées en petits corymbes op-
pofés, fitués dans l’aiffelle des feuilles fupérieures,
portés fur un pédoncule commun affez court, di-
vifé à fon fommet en trois autres plus courts,
prefqu’ombellés, uniflores. Le calice eft glabre ,
un peu ou ve r t, à cinq découpures aiguës. La corolle
eft jaunâtre , en forme d’entonnoir , muni
d’ un tube grêle, très-long, divifé à fon limbe en
quatre petites découpures obtufes, étroites, planes
, un peu recourbées. Les étamines ainfi que
le piftil font faillans hors de la corolle. Le fruit eft
compofé de quatre baies arrondies, affez petites,
inférées fur le calice ouvert, élargi : elles renferment
chacune une femence un peu ovale.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
Obfervations. M. Lamarck, dans les Illuflrations
des Genres, a rapporté deux figures de cette plante,
qui offrent affez de différences entr’e lle s , pour
faire foupçonner qu’elles appartiennent à deux espèces
diftinéles5 mais ce célèbre botanifte n’a pas
ofé prononcer 5 il eft porté à croire que la figure
première n’eft pas très-exaéte > que la fécondé exprime
avec plus de vérité le caractère de cette
plante. Nous ne nous permettrons pas non plus
de prononcer jufqu’à ce. que ces deux plantes
aient été reconnues exifter réellement dans la nature.
SISON.
SÏSON. Sifon. Linn. Ce genre eft fi p^udifférent ]
de celui des fium, que M. Lamarck les a réunis à '
l’article Berle. ( Voye£ ce mot. ) En effet, le feul
caraétère qui diftingue ces deux genres, confifte .
uniquement dans les pétales lancéolés , entiers
pour les fifons, 8c dans des pétales échancrés en
coeur à leur fommet pour les fium ou bel les. Les
femences & les autres parties de la fructification
font parfaitement • les mêmes pour les deux
genres.
Il faudra joindre à l’article Berle quelques ef-
pèces nouvelles découvertes par M ichaux, 8f qu’ il
a décrites dans fa Flore de l'Amérique feptentrionale ,
telles que fon fium Line are y fifon pufillum ,fifon tri-
foliatum, fifon marginatum , fifon bulbofum. Plufieurs
de ces efpèces offrent dans leurs -femences quelques
caractères particuliers qui pourroient bien
déterminer* les botaniftes , ou à les ranger dans
d’autres genres, ou à en établir de nouveaux.
SISYMBRE. Sifymbrium. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes, pôlypétalées, de
la. famille des crucifères, qui a de grands rapports
avec les eryfimum 8c les cardamine , & qui comprend
des herbes, les unes exotiques , d’autres
indigènes de l’Europe, dont les feuilles font fimples,
ou pinnatifides, ou ailées ; les fleurs difpo
fées en épi ou en panicule, quelquefois folitaires
& axillaires.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Le calice & les pétales ouverts y fix étamines tétra-
dynames y une filique alongée, cylindrique y les valves
' droites, point élafiiques en sf ouvrant y la cloifon un
peu plus longue que les valves.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice compofé de quatre folioles lancéolées
, linéaires , fouvent colorées, ouvertes,
caduques..
2°. Une corolle cruciforme , à quatre pétales
oblongs, ouvertsi fouvent un peu plus courts que
le calice i les onglets très-petits.,
3°. Six étamines tétradynames , dont les filamens
font plus longs que le calice, deux oppofés &
latéraux plus courts que les autres, furmontés par
des anthères fimples.
40. Un ovaire oblong,filiforme, fupérieur, dont
le ftyle eft prefque nul, le ftigmate obtus.
Le fruit eü. une filique alongée ^cylindrique, un
peu courbée, légèrement relevée en boffe, à deux
loges, 11 deux valves ; ces valves reftent droites &
ne s’ouvrent point avec élafticité ; la cloifon un
peu plus longue que les valves 5 elles renferment
plufieurs femences fort petites.
Botanique. Tome V IL
Obfervations. On pourroît ptefqu établir en princ
ip e , que plus les familles font naturelles, plus
les genres qui les compofent font arbitraires : il
en eft très-peu de naturels dans ces familles, &
l’on voit beaucoup d’efpèces paftèr fucceflivement
d’ un genre dans un autre, félon les rapports fous
lefquels chaque botanifte les confidère. Celui dont
il eft ici queftion en offre un exemple , & a été
fournis aux mêmes changemens.
M. Lamarck a fait pafler la plupart des efpèces
de la première divifion a filiques courtes & inclinées
dans plufieurs autres genres. Le fifymbrium nafiur-
tium eft le cardaminefontana. (Lamarck.) ( Voye[
C resson de fontaine.) Cette efpèce, à la vérité,
a parfaitement le port des creffons, mais elle n’ en
a point le principal caradtère générique, qui confifte
dans lelafticité des valves au moment où elles
s’ouvrent pour lancer leurs femences. Ces efpeces-
mitoyennes, qui appartiennent autant à un genre
qu’à un autre, jettent beaucoup de confufion 8ç
d’embarras dans les diftributions méthodiques. On
ne peut pas blâmer les botaniftes qui les changent
de place, étant également fondés en raifon. Je
crois cependant q u e , lorfqu il y a parité de rai-^
fons , il vaut mieux laifEr ces efpèces dans le
genre qui leur a d’ abord été affigné, ne feroit-ce
1 que pour éviter les inconvéniens d’ un déplacs- 1 ment au moins inutile & prefqu arbitraire. Il vau-
droit mieux en former un genre nouveau fi l ’on
pouvoit l’établir folidement.
Le fifymbrium amphibium a été réuni , par le
même auteur, aux myagrum. ( Voye\ C amÉline
aquatique.) Il étoit en effet bien difficile de con-
ferver, parmi les fifymbrium, une plante dont les
filiques font très-courtes , & qui dévoient la faire
ranger, d’après le fyftème de Linné, dans la tétra-
dynamie filiculeufe ; mais aufli elle a trop de rapport
avec- le fifymbrium filvefire, pour en être réparée
& rangée dans un autre genre.
Les autres efpèces de cette même divifion fe-
roient peut-être fufceptibles de quelque déplacement
j mais comme elles offrent, plus que celles
dont je viens de parler, le caractère des fifymbrium
, je les y ai confervées , & même j’y ai rappelé
quelques-unes qui en avoient été retranchées
par M. Lamarck, & d’autres qu’il avoit placées
parmi les hefperis & les arabis ( les juliennes & les
arabettes). Il étoit bien difficile de tenir ces
efpèces féparées de plufieurs autres qui ont avec
elles de très-grands rapports. Peut-être feroit-il
auffi convenable d’y rapporter plufieurs efpèces
du genre eryfimum de Linné , qui feroient mieux
placées dans celui-ci.
E s p è c e s .
* Siliques courtes & inclinées.
I . SlSYMBRE fauvage. Sifymbrium filvefire. Linn.
C c