
lis , lax'e ferratis , tehuijfrmis , fubpapyraceis ;, fubtiis
pubefcentibus. Venten.1. g. pag. ( rs
Tilia mulifora. Lemofi. Hôrt.
C et arbre 3 Vôilin du tilia gtitbra, en, diffère
par plufleurs cara&ères qtii lùi fon't partrèuliers,
par les proportions de grandeur , par Tes feuilles
tronquées obliquement à• fëü-r-' bàfë. Son tronc
bien moins élevée eft recouvert d’ une ë'corcè-ôdnce
& nilonée ; Tes branches font plus étalées, plus horf
fcontàles ; les rameaux cylindriques, cendrés, ftriés,
chargés de boutons tomenteux & de couleur cendrée
j les feuilles alternes, longuementpetiolées,
ovales, èn forme de coeur, tronquées obliquement
à un des côtés de leur bafe, tomenteufes en defe
fous dans- leur jeunefTe j mais à mefure qu’élles
prennent de l'accroilfement ,'une partie du dûv.eè
tombe , & les poils qui perfiftent fqnt.alors difpo-
fés en étoile , à peu près comme 'dans la plupart
des aiy fions ; elles font beaucoup plus petites que
celles du tilia glabra-, acuminées, dentées ; lès
dents qui les bordent, plus diftanres , moins profondes.
Les fleurs font axillaires, difpofees eri un co-
rymbe paniculë j les ramifications pubefeentesj
cendrées , la plupart oppofées, étalées, uniflores >
le pédoncule commun prefque filiforme , ün pe'ii
plus long que la braéfcée fur laquelle il eft inféré;
L e calice eft pubefcent, à cinq découpures ovales,
un peu lancéolées , aigues 5 la corolle blanche ; les
pétales étroits, prefque terminés en pointe, ëchàft-
crés à leur fommet ; les étamines nombreufes,plus
courtes que la corolle > le ftyîe prefqu’auûi lpng
que les pétales y le ftigmate à échanèiuires _prolofer
des & ouvertes. Le fruit confifte' en" une capfule
globuleufe , lifle, tomenteufe.
Cette plante croît à la Caroline. Onia cultive au
Jardin des Plantes de Paris, y ( JC v . )
Obfervations. «Quoique quelques botaniftes,dit
M. V entenat, aient corrfidèré la variété ÿ-ouie tilleul
de la Louifiane, qui a été cultivé dans les jardins
de Janfin & de Lemonnier, comme uneefpèce
diftir.éts qu’ ils défignoient par le nom de iilia mul-
■ tifiora , néanmoins nous penfons qu’ il n’eft qu’une
variété du tilia pubefcens. En effet , il pré fente les
mêmes caraftères que cette dernière efpèce, & il
n’en diffère que par fes feuilles, éxtr.êmementminces,
dont les dents font plus écartées. «
5. Ttlu eu l à feuilles arrondies. Tilia rotundi-
folia. /Vetrten.
Tilia foins cordato-fubrotundis, fubfmuatis , dénia
is , verticalibus , fubtiis albo- tomentofis ; riuce
avatâ. Verft. Monogr. pag. 12. tab. 4. — Duham.
edit nov. tab. 52.
Tilia (alba ) , foliis profuh.de cordatis, fubfinua-
fis j dentatis » fubtiis tomentofis. Aiton, Hort. Kew,
vol. 2. pag. 130.■ '— Waldftein Kffâibel, Plant.
Hung. tab. 3. — Willd. Arbr. 389, & Spec. Plant,
vol. 2. pag. 1162. n°. 4*
Tilia (tomen tofa) , foliis cordatis , acutis, fer*
ratis,’fubtus tomentofis, Moençh. Wtiflenft. 136-
milia americana. D u io i, Harbk. 2. pag. 467.
Tilia argentea ,- tilia alba. Catal. Hort. Parif.
'pâg. i j V
C ’eft une efpèce parfaitement diftinéle , & très-
bien cara été ri fée par' la furface inférieure des
feuilles, d’un blanc de neige, par fes fleurs très-
odoraptes, allez femblables à celles du tilia glabra ,
mais plus 'petites.
Ses racines, d’abord pivotantes & cylindriques,
fe divifeet en plufiénrs rameaux qui tracent â la
furface du terrain, & qui font munies d’un grand
nombre de chevelus. Les feuilles féminales font
palmées, divifées en cinq lobes inégaux , le moyen
& l,es deux extérieurs plus longs. Il s’élève des racine5
un tronc, cylindrique-, trè's-rameux , recouvert
d’une écorce épar fie , dont l’épiderme, eft
cendré, & plus lifle que dans les autres efpèce s ;
les branches alternes., dîviTées en rameaux prefque
fur deux rangs oppofés, couverts d’un duvet épais
éc cendré qui s’enlève aile ment lorfque l’ on paffe
le doigt deffus, chargés de boutons ovales, tomenteux,
d’ un vert-cendré, garnis de feuilles alternes
, pétiolées, arrondies, en coeur à leur bafe,
inégalement dentées en fc ie , fouvent finuées à leurs
bords, aiguës à. leur fommet, planes, verticales ,
munlés dë nervures très - rameufes, d’abord to-
menteufes & d’un blanc de neige à leurs deux
faces, enfuite glabres & d’ un vert-fombre à leur
face fupé'rieure, longues d’environ quatre pouces
fur autant de large, foutenues par des pétioles tomenteux
, environ du tiers de -la longueur des
feurlleSi, garnis à .leur bafe de deux ftipules op-
pofées, linéaires-lancéolées, membraneufes., très-
caduques.
: Les. fleurs font difpofées en un corymbe ferré,
d’abord d’un jaiine de foufre, puis blanchâtres 3
d’une odeur femblable à celle de la jonquille, fou-
tenifes par un pédoncule commun, cylindrique,
divifé à fon fommet en plu fleurs pédicelles tomenteux
-, les bra&ées , fur lefquelles s’ infère le
pédoncule., qblongues , obtufes, veinées, pij-
befcentes, un peu plus longues que le pédoncule;
les pédicreiles uniflores , tomenteux, munis chacun
dans leur partie moyenne de deux bradées pref-
qu’oppofées , linéaires, .pubefcentes, fort courtes ,
très-caduques le calice à cinq divifions ovales,
aiguës, convexes &z pubefcentes en dehors, vertes
à leur bafe, d un blanc-jaunâtre à leur partie
fiipérieUre ; la corolle ci’ un jaune-pâb , compofée
de cinq pétales oblongs, pre'fqu’öbtus , légèrement
crénelés à leur fommet , un p u plus longs
que les divi'fions du calice ; cinq écailles en fpar
T I L
tule, oppofées aux pétales, de la même couleur ■
que la corolle & un peu plus courtes ; des filamens
nombreux , de là longueur des. écailles, Apportant
des anthères arrondies, à deux loges ; un,
ovaire tomenteux, blanchâtre ; un ftylè glabre &
cylindrique, un peu plus long que la corolle ; un ;
ftigmate dilaté en cinq Jobe$. Le fruit eft une cap-
lii ie ou une noix ovale, coriace, relevée de cinq
côtes peu faillantes , tomënteiafes, de couleur
cendrée.
. Cet arbre croît naturellement dans la Hongrie
& dans les environs de Conftantinople. On la cultive
au Jardin des Plantes de Paris. f V . v.)
Obfervations. « Cette efpèce, dit M. Ventenat,
pré'fente plufieurs avantages qui lui feront fans
doute obtenir Ta préférence pour l’ornement des
jardins. Ses feuilles, pins épaifles &.plus charnues,
réfiftent mieux aux chaleurs de l ’été ; elles procurent,
par leur fituation verticale , un abri impénétrable
aux ardeurs du foleil. La blancheur de .
leur furface in férié u r e , le vert-fombre de leur
furface fupérieure & la couleur: dorée des fleurs
forment un contrafte qui' charmé la vue. Nous ;
pouvons encore ajouter que les fleurs font plus i
nombreufes -que dans .les autres efpèces , qu’elles j
répandent une .odeur plus fuave , & quelles durent
plus long-tems.
» Ce tîlîèül, originaire, félon Aitoh, du nord de
l’Amérique , c#oït nâtureUement dans la Hongrie :
-MM. Bruguière & Olivier l’ ont trouvé‘près de
Conftanîinople, M.Oardo-n l'mtpodwiflt -en Angleterre
<en 1767.. Alton, directeur du jarlin de Kew ,
en envoya quelques pieds il y a environ quinze
ans à MM. Thouiu & C als , qui l’ont .propagé
avec A c c è s , l’un dans le Jardin du Muféum d’Hif-
toire naturelle, & l’autre dans fa pépinière d’Ar-
•cueil. 'Parmi les individus qui exiftent dans -ces
deux èiablf fie mens , il n’en eft aucun1 qui fort
franc de pied. Tous ont été greffés fur le tilleul
dit de Hollande. Néanmoins ces enfens adoptifs
•CFoiffertt avec autant -de vigueur.qm s’ ils exiftoient
-dans leur pays natal. Quelques-uns d’entr’ eux ont
.fleuri.& frudbfié. M. Thouin afemé leurs graines,
qui ont parfaitement levé , & nous pouvons efpé-
rer -que bientôt cette .efpèce intéreffante embellira
les jardins des amateurs.»
'6. T illeul hétérophyllé. Tilia heterophyllà.
.Vent.
Tilia foliis ovatis , argute ferrais, bafi nanc cordais
, nunc oblique au,t nquaicter truncatis , fubtiis
tomentofis 3 nuce pyriformi. Vent. Monogr. pag. 1 '6.
‘tàb. y.
<« Cette efpèce , dit M. Ventenat, .que Frafer
Michaux ont trouvée, dans la Baflè^Gamline, & qui
doit exifter auflî dans le Marvland iv ^puifqiie nous
avons .vu dans T herbier de M. Lamarck quelques
T I M 683
échantillons qtirproviennent de cette contrée,
diffère de la. précédente par un grand nt..nb**e de
c-ara61ères. ...
»Les jeunes pouffes & les boutons font d’un pourpre
noirâtre & prefqueglâbres ; les feuilles, <r une
forme ovale', tantôt eçhancrées a leur bafe, tantôt
tronquées obliquemènu-pu fur le mêmê plan , finement
dentées en fcie & pointues à leur fommet,
glabres fe d’ un vert-fombre en deffus , drapées,
d’ un ' bla'nc de neige ,en defiqus 8c munies d’une
petite touffe1’ dè5 poils^roufleâtres dans les points
d’oiVpartent les weevuires latérales: Les pédoncules
font,trois fois p'ius longs que ceux.du tilia rotun-
; difolia. Les fruits font globuleux:,. & peu près de Ta
g no fleur d’un pois, relevés de cinq nervures, eih
| tre lefquelles il en ieft ‘<Pautr.cs moins faillantes|
qu’on apperçoit néanrtioins fans avoir: recours à la
loupe. :
: » Cèt arbre fe trouve pârtlouîiéremient dans les
parties maritimes dle la Virginie dé jà Caiolioei
il ne s’élève qu'à Ta hautèpr'de ribs'àibfés frui^
tiers. ™
Obfervàiions: Michaux', .dahs'fâ Flore de VAmé-
nquefeptentrionale, a mentionné deux efpèces de
tilleul -qii’ ïl ne rapporté a aucune èfpèce connue.
Comme il ne préfente à*autres details qu’une feule
phrafe fpécifiq,ue >, & que-.je n’y trouve d’ ailleurs
aucun caraélère' faiTlant qui les diflingue parfaitement
des efpecès préçëdem.ms nt ^ec|iif|s, j e mç
bornerai à rapporter cè qu’il en dît;
Tilia \(dax:ifloo.);, foliis cordatis., fens'irn aca-
I minais , \railier dentatis, membranaocisl^ .panicuiis
■ Idxiforis, :{lylQ..p.etfliis longiore. Mich, Fl or. boréal,
j Ameuivoi. 1.. pag. $®6.
Cette efpèce fe trouve fur lès cotes maritimes
de la Caroline & de ia Virginie. Son caractère le
; plus frappant eft d’avoir -le bord dé lès.feuilles
\ garnies de dents rarès y ces- feuilles font en forme'
I de coeur, infenfîblejnent acuminées a;leur fommet,
'■ membranéufes ; lès 'fleurs dîfpoféès ëri paniculès
; lâches ; le ftyle plus long que les pétales. T? '
* Tilia f canadenfis ) , foliis fuborhicvla.to-cordai
s , abrupte acuminais, crajjiufculis ; panicuiis con-
'. fertiufculi fions ; ftylo petalis /^^««/L Mich.lElor.
■ boréal. Amer. vol.. 1. pgg.,3c6. •
Cette plante eft remarquable par :fes feuilles
prefqu’orbiculaires , en coeur, un peu épalfîesi,
brusquement acyminées à leur fommet ; les fleurs
forment des paniculès ferrées ; le ftyle eft prefque
égal aux pétales .en longueur : elle croît au Canada
& fur le's” hautes ïn'Ontagnës de Ta Caroline.
n
T.IMONE. ’Timonius. Timon. Ruinvph. Harbar.
Àrâhdin. vol. $. pag..!2:ié. tab. 240. >
fCetiarbr-e prie&Jite ,un tronc fait épais, médio-
K r r r 2 I 1