
hermaphrodites dans le centre, femelles à la circonférence
j ceux du centre au nombre de deux
ou trois , infundibuliformes , divilés à leur limbe
en cinq découpures courtes, ouvertes, aiguës j
ceux de la circonférence de cinq à fix , tubulés,
étroits, prefque fubulés , à trois petites découpures
à peine fenfibles.
3°. Cinq étamines fyngénèfes} les fi la mens capillaires
, très courts j les anthères cylindriques ,
réunies en un tube, plus longues que la corolle.
4°. Un ovaire oblong ; un ftyle fétacé, delà
longueur des étamines ; un fiigmate bifide. Dans
lesfleurs hermaphrodites l’ovaire eft fié ri le , le ftyle
épais , le fiigmate très-fimple.
Les femences font folitaires , oblongues, cou*
vertes de quelques poils blanchâtres, dépourvues
d’aigrettes.
Le réceptacle commun eft fphérique , creux en
dedans, chargé à la bafe de chaque calice propre,
de paillettes'ovales, acuminées , un peu velues j
le réceptacle partiel nu.
Observations. Ce genre fe rapproche des éçhi-
nops , dont il a prefque le port } mais aucune de
fes parties n’eft ëpineufe, & lès efpèces qui le
compôfent, font beaucoup plus petites. D’ailleurs,
il y a de grandes différences entre la fru&ification
de ces deux genres. Les fph&rantkus font réduits à
un très-petit nombre d’efpèces. On pourroit même
prefque douter fi ce ne font pas des variétés de la
même. Burmann, qui les a obfervées dans leur
lieu'natal, dit que le fph&rantkus varie d’une manière
remarquable félon fon â g e , fon expofition
& la nature du terrain où il croît ,* ce qui doit rendre
très-prudent pour la formation des nouvelles
efpèces, & ce qui exige un examen particulier de
la part des voyageurs.
E s p a c e s .
i . Sphérante des Indes. Sph&ranihus indiens.
Linn.
Sph&rantkus foliis lanceolatis 3 ferratis 3 decurrenti-
bus , glabris ; pedunculis a ia t i s j alis coulis & pedun-
culorum ferratis. Willden. Spec. Plant, vol. 3. pag.
2394. n°. 1.
Sph&rantkus foliis decurrentibus, lanceolatis, ferratis
; pedunculis crifpatis. Linn. Syft. Plant, vol. 3.
pag. 944. — Flor. zeyl. 312. — Roy. Lugd. Bat.
14>. — Miller, Diét. n°. 1, — Latin. Illuftr. tab.
718. fig. 2.
Sph&ranthus purpurea , alata , fer rat a. Burin.
Thef. zeyl. pag. 220. tab. 94. fig. 3.
Polycepkalos. Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag.
154. n°. ico .
Scabiofa major, indica , caule 6? pediculis folio R s.
Piuken. Phytogr. tab. 312. fig. 6.
Adaca-manien. Rheed. Hort. Malab. vol. 10..
pag. 85. tab. 43. — R a i, Suppl. 241.
Vulgairement la boulette.
Ses tiges font hautes d’environ un pied, ftriées,
liffes, rameufes j les rameaux fimplis, alternes,
ailés, ainfi que les tiges ; l ’ai[e courte, un peu
membraneufe , verdâtre , denticnlée à fes bords ;
les feuilles alternes, fefliles , décurrentes à .leur,
bafe, lancéolées, vertes, glabres à leurs deux fa-
i ces, médiocrement dentées en feie à leur contour,
obtufes ou à peine aiguës à leur Commet.
Chaque rameau ne porte guère qu’une feule
fleur latérale , dont le pédoncule, ordinairement
plus court que la feuille, lui eft oppofé, Ample,
ailé, unifiore. Cette fleur eft globuleufe, très-ferrée
, bleuâtre ; fes calices & fes écailles prefque
glabres} le ftyle faillant hors de la corolle , celle-ci
fort petite. Les femences font ovales-oblongues ,
hériflees de quelques poils rares & courts.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
On la cultive au Jardin des Plantes de Paris. 2^
( T . v . ) *
2. Sphérante à petite tête. Sph&ranthus micro-
cephalus. Willden.
Sph&ranthus foliis obovato-lanceolatis , obfoleté
mueronato-ferratis , decurrentibus, glabris ; pedunculis
aiatis ; alis caulis 6* pedunculorum integerrimis*
Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 2395. n°. 2.
Cette efpèce n’ eft probablement qu’une variété
du fpk&ranthus indicus, dont elle offre les principaux
caractères s elle en diffère par les ailes des rameaux
& des pédoncules très-entières & non denticu-
lées ; par fes feuilles en ovale renverfé, prefque
lancéolées, dentées en feie, mais dont les dentelures
font diflantes, fort petites, un peu mucro-
nées. Les têt°s des fleurs ne font point fphériquesy
mais oblongues & une fois plus petites.
Cette plante croît àTîle de Java. ( Defcript, ex
WiUd.)
3. Sphérante d’Afrique. Spk&rdmhus africa-
nus. Linn.
Sph&ranthus foliis decurrentibus, ovatis , ferratis ;
pedunculis teretibus. Linn. Spec. Planr. vol. 2. pag.
1314. — Thunb. Prod. 169. — Willden. Spec.
Plant, vol. 3. pag. 2395. (Exclufo Burmanniify-
nonymo , tab. 6ù. fig. 2. )
Sph&ranthus folio oblongo minor. Vaillant, ACt.
Acad. Parif. 347.
Senecio .minor , alato,caule, maderafpatana. PJu-
kën. Almag. pag.. 33.5’. tab. 108. fig. 7. — Rai*
Suppl. 235.
La différence qui exifte entre le port de cette
efpèce & la précédente, eft peu marquée j elle
confifte principalement dans les pédoncules cylindriques,
& dépourvus d’une membrane ailée. Les
tiges font droites, médiocrement rameufes5 les
rameaux Amples, garnis de feuilles décurrentes
fur les tiges, fefliles, plutôt ovales que lancéolées
, dentées en feie à leur contour , les dentelures
aiguës} les fleurs latérales, foutenues par un
pédoncule fimple, oppofé aux feuilles.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé-
rarice. O
Le fpk&ranthus africanus , Burm. Flor. Ind. pag.
185. pag. 60. fig. 2, appartient, d’après Willde-
n o v j à Yhippia integrifolïa de Linné fils. 1
4. Sphérante hériflee. Sph&rantkus kirtus.
Willd.
Sph&rantkus foliis obovatis, ferratis, hirtis , decurrentibus;
pedunculis aiatis ; alis, caulis & pedunculorum
hirtis. Willd. Spec.. Plant, vol. 3. p. 2395.
n°. 3. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 718. fig. 1.
. . Cette plante, qui a des rapports avec 1 ejpk&ran-
thus africanus3 doit en être diftinguée par fes feuilles.,
fes ailes hériflees de poils courts, ciliées à
leurs bords, & par fes pédoncules garnis d’une
.aile membraneufe.
Ses tiges font droites, grêles, médiocrement
rameufes} les rameaux courts, alternes, pourvus
d’une aile courte, un peu ondulée, ou bien irrégulièrement
déchirée .& munie de cils inégaux à
fes bords. Les feuilles font ovales, prefque fefli-
les , chargées de poils courts & rares, rétrécies a
leur bafe en un pétiole court & décurrenr, arrondies
& un peu acuminées à leür-fommet, ciliées &
finement denticulées en feie à leurs bords} les dentelures
courtes , ferrées , inégales , aigues ? les
■ feuilles fupérieures entièrement fefliles. Les fleurs
font latérales, globuleufes, oppofées aux feuilles,
•Apportées par un pédoncule ailé , un peu plus
long que les feuilles} celui des fleurs fupérieures
très-court.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
,( V. f in herb. Lam. )
•5É -Sphérante de la Chine. Sph&ranthus cki-
nenfis. Linn.
Sph&ranthus foliis fejfilibus , pinnatifidis. Linn.
Mantiff. 119. — Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag.
.239/ .n ° . y.
Cette efpèce s’élève p e u } elle a le port du
fph&ranthus indicus, mais elle eft beaucoup plus pe- j
cite : on la-diftingue d’ailleurs à fes feuilles pro- j
fondément finuées & prefque pinnatifides à leurs j
bords ; les ail.es des tiges, des rameaux & des pé- I
Concilies font décurrentes,.crépues & ondulées.
Cette plante fe rencontre dans les Indes orientales.
SPHËRIE. Sph&ria. Genre de plantes acqtylé-
dones, de la famille des aigues, qui a des rapports
avec les lichens & les clavaires, & qui comprend
des efpèces la plupart très-petites , folitaires ou
agrégées} d’autres beaucoup plus grandes, A p portées
par une bafe plane ou alongée, qui devient
le réceptacle d’un grand nombre de loges
fëminales.
Le cara&ère efîentiel de ce genre eft d’avoir :
Un réceptacle très-variable ; des petites loges ou
capfules arrondies y remplies d’une liqueur gélatineufe,
qui contient de très-petites femences pulvérulentes ; un
orifice fouvent alongé , plus ou moins ouvert.
Obfervations. Les fphéries, confidérées en elles-
mêmes, c’eft-à-dire , relativement aux feules parties
de leur fru&ification , indépendamment du
réceptacle fur lequel elles font très-fouvent inférées,
font de petites capfules ou des loges fémi-
nales globuleufes, arrondies ou ovales, fermes,
coriaces, ouvertes à leur fommet par un orifice
fouvent prolongé-, quelquefois à peine fenfible.
Une fubftance mucilagineufe remplit leur intérieur,
& contient en même tems des grains infiniment
petits, pulvérulens , qu’on regarde comme
les femences fécondées .par le mucilage dont nous
venons de parler, & qui fortent par l’orifice de la
capfule. Ces capfules changent ordinairement de
.forme félon leur âge j elles fe préfentent dans leux
jeuneffe, fous la forme de petits^tubercules; quelquefois
de la grofleur d’une tête d’épingle , &
même plus petits, tandis que d’autres efpèces,
bien moins, nombreufes., parviennent à celle d’ un
petit pois. Elles font alors pleines, arrondies ou
ovales , en totalité ou en partie enfoncées dans le
réceptacle, ayant leur orifice plus ou moins faillant,
quelquefois prefque point fenfible, plus ordinairement
alongé de manière à donner à la capfule
la forme d’une poire } dans d’autres c’eft un
petit mamelon obtus, proéminent. Ces capfules,
après avoir lancé leurs femences, fouvent fe compriment,
deviennent concaves ou ombiliquées à
leur fommet. Leur forme n’eft plus la même > leur
fubftance eft plus dure , plus coriace. D’ autres
offrent encore, un peu avant l’époque de la maturité
des femences ou de l’émiflion de leurs graines,
une pouflière blanchâtre, très-fugace, qui a
ère très-bien obfervée par Bulliard, T o d e , Hoffman
, &c. Une autre particularité effentielle eft
.que le plus grand nombre des -efpèces qui n’ont
point de réceptacle élevé & alongé , naiflent fous
l’épiderme des feuilles mortes & des vieux troncs
d’arbres, qu’ elles percent lorfqu’elles font arrivées
à l’époque de répandre leurs femences. Toutes,
ces capfules font noires } quelques-unes cependant
font rouges ou jaunâtres.
S$ 2