
fuie ovale , plus longue que le calice , s’ouvrant
en cinq valves , & renfermant des femences noirâtres,
arrondies, convexes à leurs deux faces,
un peu ridées, environnées d'un rebord à peine
fenfîbie. Le réceptacle des femences eft libre, central
8c rameux.
Cette efpèce croît en Europe, dans les champs
& les plaines fabloneufes. Je l’ ai également recueillie
en Barbarie. O ( V. v. )
« Cette plante, dit M. Durande, fournit un
excellent fourrage pour les chèvres, les moutons,
les chevaux & les cochons1, mais les vaches n’en
veulent point. On fème la fpargoute en Flandres
immédiatement après la récolte des blés : on la fait
manger en vert aux beftiaux. Les habitans de la
Norvège ramaffent fa graine, dont ils font un af-
fez mauvais pain. Cette graine convient mieux
pour la nourriture des poulets & des pigeons. Au
refte, cette plante étant grêle & s’élevant p eu , le
champ qui en eft le mieux fourni eft d’ un mince
produit.
Observations. Le fpergula geniculata de M. Per-
foon n’eft bien certainement qu’ une variété du
fpergula arvenfis, fi j'en juge d’après les nombreux
individus que j’ ai recueillis fur les côtes de Barbarie.
Plufieurs d’entr’eux font fortement génicu-
lés : de l’aiffelle des feuilles qui garniffent ces articulations,
on en voit fortir plufieurs autres paquets,
& même lAmdiment de nouvelles tiges.
Cette plante devient prefque prolifère par l’effet
d’une végétation vigoureufe, & fes tiges s’alongent
quelquefois jufqu’à près de deux pieds j mais auffi
il arrive.alors qu’elles tombent & fe redreffent à
leur partie fupérieure, en fe coudant à fes articulations,
qui pourroient bien devenir radicances s
mais je ne l’ai jamais obfervé.
2. SpArgoute à cinq étamines. Spergula pen-
tandra. Linn.
Spergula foliis vertïcillatls y floribus pentandris y
feminibus fubcomplanatis 3 circulo albo , membrana-
ceo cinMis. (N .)
Spergula foliis verticillatis , floribus pentandris.
Linn. Spec. Plant, vol. i. pag. 630. n°. 2 .— Loefl.
Iter. 43.— Roth. Germ. vol. I. pag. 196.— vol. II.
pag. 505. — Hoff. Germ. 160. —- Moenchs Haff.
n°. 376.— Weber. Spicil. Flor. goett. pag. 14. —
Lam. Fjor. ïranç. vol. 3. pag. 53. n0. ^ . — Idem,
Illuftr, Gener. tab- 392. fîg- 2 .— Poiret, Voyage
en Barb. vol. 2. pag. 179, Willd. Spec, Plant,
vol. 2. pag. 819. n°. %.
Âlfine ( marginata ) , foliis verticillatis , femini-
~bus marginatis. Schreb. Spicil. pag. 31. •
Stellaria pcntandra, Scopol, Carn. n9. £43.
Arçnçria media. Pollich. Palat. 42,6.
Arenaria teretifolia , vtrna , flore albo, fcmine
limbo foliaceo cinôio. Rupp. Jen. 2. pag. 118.
Alfine fperguU facie minima, feminibus marginales.
Va ill. Pari f. pag. 8. — Tournef. Inft. R. Herb.
244. ( Exclude hoc fynonymon 6’ fequens ex arenaria
media. )
Spergula annua , femine foliaceo , nigro , circulo
membranaceo albo cinBo. Dillen. GifT. 46. E. N. C.
Centur. 5 f. 6. pag. 275. tab. 4. — Morif. Bloef.
Cette plante eft tellement rapprochée’ de la
précédente , qu’il eft difficile de l’en diftinguer au
premier afpeét ; elle ne peut l’être que médiocre-,
ment par fes cinq étamines , puifque la fpargoute
des champs n’en a quelquefois pas davantage. Son
principal cara&ère confifte dans la forme de fes
femences bien moins convexes que celles de la fpargoute
des champs, comprimées & entourées d’une
bordure blanche 8c membraneiife.
Ses tiges font ordinairement moins élevées,
droites, articulées, noueufes, légèrement velues,
fouvent entièrement glabres. Les feuilles font ver-
ticillées, un peu plus courtes, &en général moins
nombreufesy garnies à leur bafe de petites ftipules
courtes, ovales, membraneufes, caduques. Les
fleurs forment une panicule terminale , peu ramifiée
, étalée j les pédoncules propres pendans après
la floraifon, munis de petites bradées oppofées,
femblables aux ftipules; les calices un peu vif-
queux, à cinq divifions obtufes; la corolle blanch
e ; les femences d’ un brun-noirâtre, petites,
comprimées, liffes, entourées d’ un rebord membraneux
& blanchâtre.
On rencontre cette plante en Europe, dans les
lieux fabloneux, dans les environs de Paris, au
bois de Boulogne. Je l’ai recueillie en Barbarie.
o ( K . v .)
3. SPARGOUTE velue. Spergula villoja. Perf.
Spergula pubefcens , foliis verticillatis , petalis calice
brevioribus. (N.)
Spergula caule foliifque pubefcentibus. Perfoon ,
Synopf. Plant, vol. 1. pag. 522. n°. / .— CommerL
Herb.
Cette efpèce a beaucoup de rapport avec le
fpergula arvenfisy elle s’eri diftingue principalement
par fes folioles calicinales , & par fa corolle plus
courte que le calice.
Ses tiges font grêles , nombreufes, étalées ;
les ramifications diffufes, noueufes, pubefcentes;.
les feuilles verticillées , pubefcentes , inégales,
fubulées, munies de ftipules blanchâtres , fca7
rieufes. Les fleurs forment, vers l’extrémité des
rameaux, une petite panicule dont les pédoncules
font filiformes, pubefcens, un peu vifqueux. Le
calice
calice eft compofé de cinq folioles droites , linéaires
, étroites, un peu obtufes. La corolle eft
blanche, plus courte que le calice. Je ne connois
ni les capfules ni les femences.
- Cette efpèce a été recueillie par Commerfon à
Monte-Video. ( V . f in herb. Juff.)
4. Spargoute élevée. Spergula grandis. Perf.
Spergula. foliis verticillatis , internodiis longiori-
bus , pedunculis dickotomis , floribus fecundis. Perf.
Synopf. Plant, vol. 1. pag. J22.n°.4. — Commerf.
Herb.
C ’eft une efpèce fo r te , affez é le vé e , dont les
tiges.font glabres, épaiffes, cylindriques, noueufes
; les noeuds très - rapprochés à la partie
inférieure, bien plus diftans vers le fommet ,
garnis de feuilles verticillées , longues au moins
de deux pouces, glabres, étroites, fubulées, un
peu charnues ; les inférieures beaucoup plus longues
que les entre-noeuds, munies à leur bafe de
ftipules blanchâtres, membraneufes.
Les fleurs font grandes:, nombreufes, 8c forment,
à l’extrémité des tiges, des amples panicu-
les fouvent dichotomes, & dont les ramifications
font nombreufes , prefque par dichotomies, un
peu latérales ; les pédoncules partiels filiformes ,
glabres , munis à leur bafe de petites bradlées oppofées
, membraneufes.Les folioles du calice font
Blanches 8c fcarieufes à leurs bords, lancéolées,
un peu aigues ; la corolle blanche , la capfule
ov a le , plus longue que le -calice ; les femences
brunes, petites , entourées d’une aile blanche *
membraneufe.
Cette plante a été recueillie par Commerfon à
Monte-Video. ( V . f in herb.Jajf.')
* * Feuilles la plupart oppofées y point deftipules.
y. Spargoute noueufe, Spergula nodofa. Linn.
Spergula foliis oppofiiis , fubulatis , levibus y cau-
Ubus fimplicibus. Linn. Spec. Plant, vol. 1. p. 630.
— ; Gmel. Sibir. vql. 4. pag. 153. — Reyg. Ged. 1.
pag. 124. — Pollich, Palat. n°. 447. •— Roth.
Germ.. vol. 1. pag. 196. — II. pag. yoy, rfeKniph.
Cent. ir . — Hoffin. Germ. 161. — OEder. Flor.
dan. tab. 90. — Lam, Flor. frauç. vol. 3. pag. 54.'
n°. 691. — Willd. Spec. Plant, vol. 2 . ’pag. 819.
t j | s
Spergula foliis oppofiiis , pedunculis fimplicibus.
Hort. Cliff. 173. — Flor. Cuec. 378 - 420. —
Roy.Lugd. B a t .4 fi. (
Spergula ( nodofa, var. «., paluftris ))s foliis op-
pofitis, fubulatis y infimis laie va{gin antibus y caulibus
fimplicibus: Perf. Synopf. Plant, vol. 1. pag, 522.
n°. 6.
Botanique. Tome f i l .
Alfine foliis fuperioribus fafciculatis , imis coniw-
gatis. Hall. Helv. n°. 871.
Stellaria nodofa. Scop. C'arn. n°. 545V
Arenaria. J. Bauh. Hift. 3. pag. 720. Icon .—
Rai, Hift. 1033.
Alfine nodofat germanïca, C . Bauh. Pin. 2y 1.
Alfine arenaria dicta. Vaill. Parif. pag. 7.
Alfine paluftris , erica folio 3 polygonoïdes y articulés
crebrioribus y flore albo , pulehello. Pluk. Almag.
23. tab. ,7. fig. 4.
Polygohum foliis gramincis, alterùm. Loëf. PruflT.
204. tab. 64.
■ jS. Spergula ( nodofa , var. £ , brevifolia ) , caule
fimplicijfimo , nodis plus approximatis ; foliis eau-
Unis brevijfimis, floribus majufculis. Perf. Synopf.
Plant, vol. 1. pag. 522. n°. 6.
Spergula ( nodofa , var,. y , maritima ) , foliis
çarnofulis , incurvo -patulis. Perf, Synopf. Plant.
1. ci :
C ’eft une plante fort petite & fluette , qui varie
dans fa grandeur félon les localités , ayant à peine
deux ou trois pouces lorlqu’ëlle croît dans les
lieux fabloneux & fecs fix du huit & plus dans
les terrains humides. Elle, fe recojnnpît aifément à
fès feuilles oppoféesy trè s 1 courtes. Les jeunes
poiiffes qui font dans leqrs aiifellôs., les font pa-
roître fafciculées , 8c donnent à.la tige un afpeét
noueux.
■ Ses racines font fibreùfës, très-déliées 5 ; fes'ti-
ges très-menues, prefque capillaires., droites]
fimples ou rameufes a leur bafe, glabres , articulées
; les articulations fupéi ieures très-rapproehéès;
les inférieures diftantesi Les feuilles font oppofées]
adhérentes parleur bafe; les inférieures filiformes1,'
glabres, fubulées, longues d’environ fin pouce j
les fupérieures très-courte^ , garnies 'dans leurs
aiffelles de jeunes pouffesFafciculées ] dépourvues
de braélées.
Les fleurs font terminales, folitaires, quelques-
unes latérales, axillaires i fupportées par des pédoncules
fimples , droits, capillairès , uniflores.
Le calice eft glabre, liffe, à1 cinq découpures ovale
s, obtufes. La corolle eft blanche;, plus grande'
que le calice ; lés pétales entiers les femences
rouffeâtres, très-petites , ofbiculaices 3 comprimées
, fans rebord fenfîbie à leur.contour.
- Cette plante croit dans les contrées feptentrio-
nales de l’Europe, en France , aux environs de
Paris j dans les lieux humides 8c fabloneux %
{ V. V. ) ■■ .
6. Spargoute laricine. Spergula lancina. Linn.
Spergula foliis oppofiiis, fubulatis , ciliatis , fa p Qq