
s u c
tites fleurs blanchâtres , alternes , .dtftantes , pe- j
donculées ; les pédoncules lîmples , inégaux , a j
peine aufli longs que les filiques. Le calice eft
glabre, à quatre folioles concaves, à demi-ouvertes
; la corolle à peine plus longue que le calice
j la lîlique ovale, courte, un peu comprimée,
à deux valves ; la cloifon oppofée aux valves &
non parallèle.
Cette plante croît dans les lacs * les rivières 8z
les foffés inondés de l'Europe feptentrionale. O
C r . f . )
2. SUBUL AI RE des Alpes. S u b u la t ia a lp in e .
Willd.
S u b u la r ia c a u le r am o fo , f o l i i s o b o v a t is . Willd.
Spec. Plant, vol. 3. pag. 425. n°. 2.
D r a b a ( mollis ) , _f o l i i s fu b c a rn o fis , g la b r i s ; rad
ie a lib ils p e t io la t i s 3 o v a t is , d e n t ic u la t is y c a u l in is
f e j f i l i b u s , la a c e o la t i s , in të g e r r im is y f i l i c u l i s o b lo n g is ,
r é é l i s . Hort. Synopf. 335. — Scop.-C-arn. n°. 789.
tab. 34.
Cette plante diffère de la précédente par la
forme cfe fes feuilles & par beaucoup d’autres x a-
raftès j elle appartient aux Tubulaires plutôt qu’aux
d ra b a 3 la cloifon qui divife les valves étant contraire
aux valves, & non parallèle , d’après Sca-
poli j mais j ’ai remarqué plus haut que cette dif-
finétion ne pouvoir être admife pour aucune plante
crucifère.
Ses tiges font droites, rameufes ; lès rameaux
alternes j les feuilles radicales pétiolées , ovales ,
denticulées à leur contourq Celles des tiges font
fefliles, alternes, lancéolées, très^entières à leurs
bords , un peu obtufes à leur fommet. Les fleurs
font petites , terminales j les filicules -droites ,
oblongues , à deux loges , à deux valves, chaque
valve féparée longitudinalement dans fon milieu
par la cloifon.
Cette plante croît fur les hautes montagnes de
la Carniole.
SUBULÉES o u EN ALENE (Feuilles). S u b u la ta
f o l i a . Ce'font celles q ui, étant très-étroites, linéaires
, font terminées à leur fommet en une
pointe aiguë , aïongée , comme dans Y a r e n a r ia
î e n u i fo l ia , & c .
SUC propre des plantes. On donne le nom
de fuc propre à des liqueurs particulières , ordinairement
un peu épaiffes otî qui plus fouvent
s’épaifllffent à l’a ir , différentes de la lève ou de la
lymphe par leur .couleur, par leur fubftance & par
leur faveur, qui varient dans le plus grand nombre
des plantes, & qui réfident principalement dans
l’écorce. Cette fubftance eft blanche & laiteufe
dans le figuier & lès euphorbes, rouge dans la patience,
fanguine, jaune dans la chélidoine, verte
dans la p e r v e n c h e la morelle noire j gommeufe
s u c
dans le cerifier, dans le prunier, dans Pamandier}
réfineufe dans les pins , les lapins, les'térébinthes.
Sa faveur eft quelquefois douce, quelquefois cauf-
tiquej tantôt elle eft odorante, tantôt fans odeur ;
fouvent elle eft infipide.
Plufieurs auteurs, Malpighi en particulier, ont
cru que chaque plante contenoit une liqueur qui
lui étoit propre, & ils ont penfé que c é to i t particuliérement
dans ce fuc propre que réfidoient les
propriétés des végétaux. Plufieurs faits femblent
venir à l’appui de ce femiment. En effet, la liqueur
blanche qui coule du pavot, eft narcotique} celle
du tithymale eft corrofive. La vertu diurétique &
balfamique du fapin confifte dans fa térébenthine.
La propriété purgative du jalap réfide uniquement
dans fa réfine. De plus, on reconnoît peu de vertus
dans les plantés où la lymphe abonde, & dans
celles dont le fuc propre eft peu différent de la
r lymphe.
; Quelques obfervations faites par Duhamel contribuèrent
à nous faire mieux connoître la nature
| du fuc propre. « Quand les liqueurs propres s’ex-
travafent, ait ce favant obfervateur, elles ne pro-
duifent ni écoTce ni bois , mais elles forment un
dépôt contre nature, un amas de gomme ou de
réfine, ou d’autres fucs épaiflïs. Ces fortes de
: dépôts réfineux & gommeux, & même les inci-
fions par lefquelles on les obtient en plus grande
abondance, ne leur font pas ordinairement très-
préjudiciables j quelquefois même ils leur font
utiles à certains égards , ainfi qu’on le remarque
aux arbres réfineux, qui ont quelquefois befoin
qu’on leur procure çette évacuation. Elle tourne
d'ailleurs à notre avantage, puifqu’elle nous procure
des baumes, des réfines de diverfes efpèces,
& la matière de nos vernis.
» L’ éruption du fuc propre dans les vaiffeaux
lymphatiques ou dans le tiffu cellulaire occafionne
aux plantes des maladies qu’on peut comparer aux
inflammations qui arrivent aux animaux. Les pêchers
, les pruniers, les amandiers, &c. nous offrent
de fréquens exemples d’inflammations végétales.
Lorfque le fuc propre , qui dans ces arbres eft
gommeux, s’eft répandu trqp abondamment dans
les vaiffeaux lymphatiques ou dans le tiffu cellulaire,
la branche à laquelle cet accident eft arrivé,
périt, à moins qu’on n’ait foin d’emporter avec la
ferpette l’endroit où s’eft fait l’épanchement ; &
fi cette plaie occafionne un épanchement extérieur
du fuc propre., cette déperdition ne fera pas autant
de mal à l’arbre, que l’éruption intérieure des liqueurs
propres dans les vaiffeaux lymphatiques.
C ’eft ce que l'expérience juftifie tous les jours
lorfqu’on entame des arbres pour en retirer le fuc
propre.
» Celui que l’on retire dès arbres réfineux s’écoule
fuivant certaines circonftances qui font étrangères
à l’effuiïon de la lymphe. Pour procurer cet
S U E
écoulement, on entame l’ écorce & le bois. On
remarque, i° . que le fuc fuinte de toute l’étendue
de la plaie, mais principalement d’entre le
bois & l'écorce, quoique ce ne foit pas en cet
endroit qu’on apperçoive les plus gros vaiffeaux
propres» 2*. «que le fuc propre fuinte bien plus
abondamment dans le teins des grandes chaleurs
que quand l'air eft frais, & que ce fuc ceffe de
couler lorfqu’il fait un tems froid. 30. On obferve
conftamment qu’ il fort plus de fuc propre do la
partie fupérieure de la plaie, que|de la partie inférieure,
de forte qu’il femble que le fuc propre
defeend plutôt des branches, qu’il ne monte des
racines vers le haut. Par exemple, f i , après avoir J
arraché un tithymale, on le coupe tranfverfale-
ment par la moitié, & qu’on renverfe les deux
parties coupées en les tenant fufpendues, on ob-
fervera, au bout de quelques jours, que les vaif- :
féaux propres de la moitié fupérieure fè font enr-
tiéremènt vidés, tandis que ceux de la moitié
inférieure font encore prefque pleins.
>3 II eft à remarquer que les principaux vaiffeaux
qui contiennent le fuc propre , font différemment
placés dans les arbres de différentes efpèces. La
térébenthinê du fapin fe raffemble fous l’épiderme
dans des véficules j la fandaraque du genévrier
s’amaffe entre l’écorce & le boisj la térébenthine
dé la mélèze s’accumule dans le corps même du
bois j la réfine du pin tranffude de l’écorce, d’entre
le bois. & l’écorce A & même du corps ligneux, »j !
SUERCE. S w e r t ia . Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs complètes , monopétalées, de la
famille des gentianes, qui â des rapports avec les
g en tia n a & les c h lo r a . Il renferme des herbes la
plupart exotiques a l’Europe, dont les feuilles
font oppofées, entières.} les fleurs axiîlairés &
terminales} les pédoncules foutenant une ou plufieurs
fleurs.
Le caraêlère effentiel de ce genre eft d’avoir : ✓
XJn c a lic e a c in q d iv i f io n s y u n e c o r o l le en rou e ; le
tube t r è s - co u r t y d eu x p o in t s e x c a v é s a la b a fè d e ch a que
découpure d u l im b e y c in q é tam in e s y un f i y l e y d eu x
J ligmate s y u n e c a p fu le a u n e lo g e .
C a r a c t è r e générique.
. Chaque fleur offre :
i° . Un c a li c e pljme» perfiftant, à cinq découpures
lancéolées.
20. Une c o r o l le monopétale , en roue, dont le
tube eft très-court, le limbe plane, ouvert, partagé
en cinq découpures lancéolées, plus grandes
que le caljçe } chaque découpure munie à fa bafe
de deux points enfoncés, & entourés de cils petits
& droits.
3°. Cinq ét#mincs3 dont les filamens font fubu-
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-lés, ouverts, plus courts que la corolle, furmontés
d’anthères inclinées, fagittées.
40. Un ovaire fupérieur, ovale-obl.ong, fe prolongeant
en un ftyle court, terminé par deux ftig-
mates Amples.
Le fruit eft une capfule prefque cylindrique,
acuminée, de la longueur des étamines, à une
feule loge, à deux valves, renfermant des femen-
ces nombreufes & fort petites.
Obfervations. Quoique les «efpèces renfermées
dans ce genre varient par le nombre des divifions
de leur calice , de leur corolle, de leurs étamines
de quatre à cinq , elles confervent plufieurs caractères
conftaus qui empêchent de les confondre
avec les gentianes ou les. chlora. Le tube de la corolle
eft très -court} fes divifions planes, très-
ouvertes} ce qui forme une corolle en roue. D’ailleurs
, les deux foffettes fi tuées à la bafe de chaque
divifion fe retrouvent également dans toutes
les efpèces, où quelquefois elles forment par leur
prolongement une forte, d’éperon extérieur, comme
dans le fvyertia cqmiculçta , umbellata.
E S P È CE s.
* Limbe de la corolle a cinq divifions.
1. Suerce vivace. Swertia perennis. Linn.
Swertia corollis quinquefidis, foliis radicalibus ovatis
, petiolatis. Lam. Illuftr. Gen. vol. 1. pag. 490.
n°. 2241. tab. 109.
Swertia corollis quinquefidis, foliis radicalibus ovtf-
libus. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag.63y. — Gmel.
Sibir. vol. 4. pag. 111. n*. 77. — Mill. DiCt. n°. 1.
— Jacq. Flor. auftr. tab. 243. — Kniph. Cent. 7.
n°. 91. — Hoffm. Germ. 86. — Roth. Germ. vol. 2.
pag. 284. — Mattufch. Sibir. n°. 171.
Swertia (perennis) , corollis quinquefidis , pedun-
culis tetragQnjis, fubulatis y caule indivifo y foliis radicalibus
ovalïbus. Willd. Spec. Plant, vol. 1. pag.
1329. n°. 1.
Swertia. Hort. Cliff. 53. — Royen, Lugd. Bat.
43 °*
Gentiana foliis radicalibus petiolatis , ovatis y flo-
ribus, paniculatis , rotatis3 fpicatis. Haller, Helv.
j n^. 636.
Gentiana c&rulea 3punélata , annua 3penn&i. Barrel.
Icon. Rar. tab. 91.
Gentiana corollamm laciniis neétario geniino no--
tatis. Monnier , Obferv. 154.
Gentianapalufiris, latifolia. C . Bauh. Pin. 188.
I Gentiana paniculata. Lam. .Flor. franç. vol. 2.
pag. 290. n°\ 333.
Q q q Z