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E s p è c e s .
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1. T a l is ie r à grappes. Talifia hexapkylla.
Talifia ractmis fimplicibusy calicibus petalis &quan-
ùbus. Vahl 3 Egl. Amer. Fafc. 2. pag. 29.'
C et arbre a des rameaux cylindriques , revêtus
d ’une écorce cendrée 3 glabres3 couverts de points
faillans, très-nombreux, divifés en d’autres rameaux
alternes, très-étalés, garnis de feuilles pétiolées,
alternes, ailées, compofées de quatre ou
lïx paires de folioles oppofées ou alternes, pédi-
cell ées , oblongues ou lancéolées, acuminées, |
très-entières, glabres à leurs deux faces, luifantes
& veinées, de la confiftance de celles des lauriers,
longues de quatre à fïx pouces > le pétiole arrondi,
mucroné à ton fommet.
Les fleurs forment des grappes axillaires, Amples
, longues de deux à trois pouces, réunies au
nombre de fix ou huit : ces fleurs font gemmées,
alternes, polygames. Le calice eft campanulé, à
cinq découpures lancéolées, un peu obtufes, un
peu pubefcentes 3 la corolle double, chacune à
cinq petales 5 les extérieurs onguiculés, glabres:,
linéaires , de moitié plus longs que le calice 5 les
cinq intérieurs inférés fur le milieu des extérieurs,
de même longueur, rouffeâtres & velus à leur
côté inférieur ; huit éramines appliquées contre
Lovaire 5 les anthères petites, droites, oblongues j
l’ovaire ovale, velu, blanchâtre 3 un ftyle un peu
j>lus court que la corolle j le ftigmate légèrement
échancré. T e s fleurs mâles offrent les mêmes caractères,
mais elles n’ont point d’ ovaire.
Cette plante croît dans l ’Amérique méridionale.
f) ( Défie ript. ex Vuhl.') Elle différé du talifia rofiea '
par fes folioles moins nombreufes, plus rapprochées,
plus étroites.
2. T a l is ïER rofe. Talifia rofiea.
Talifia racemis decompofitis , calicibus petalis bre-
vioribus. Vahl, Egl. Amer. Fafc. 2. pag. 30.,
Talifia guianenfis. Aubl. Guian. pag. 349. tab.
136. — Lam. Illuftr. Gen. tab. 310.
Ses tiges fe divifent en rameaux anguleux, d’un
brun pourpre, garnis de feuilles alternes, pétiolées
, longues d’un pied, ailées , compofées au
moins de fix paires de folioles pétiolées, les inférieures
"alternes , lés fupérieures oppofées , elliptiques,
glabres à leurs deux faces, très-entières,
acuminées à leur fommet, un peu luifantes, finement
veinées &r réticulées , longues de cinq à fix
pouces} le pétiole commun cylindrique, d’un
pourpre-foncé, glabre, mucroné à fon fommet}
les pédicelles courts, épais. •
•• Les fleurs forment une panicule terminale, étalé
e , longue d’un demi-pied } les ramifications an-
gyléufes, garnies de bradées ou de folioles ftibu-
T A M
lé es , les inférieures longues d’un pouce, dentées
en fe ie } les dentelures tomenteufes. ’ Les fleurs
hermaphrodites ont un calice à cinq découpures
oblongues, à peine pubefcentes, obtufes, trois
fois plus courtes que la corolle : celle-ci eft double}
les cinq pétales extérieurs linéaires, oblongs,
planes, glabres ; les intérieurs inférés à la bafe des
premiers , lancéolés, de la même longueur, couverts
intérieurement de poils rouffeâtres ; un rebord
charnu, faillanr, lobé, fitué entre les étamines
& la corolle 5 huit à dix filamens .inférés fur
le réceptacle. Le fruit eft une capfule à cinq
angles.
Cette efpèce croît dans la Guiane. D
TAMAGAL I. Rheed, Hort. Malab.
vol. 4. pag. 49. tab. 23.
Arbre du Malabar, d’une médiocre grandeur,
dont la famille & le genre ne font pas connus,
qui paroît avoir, par fes fleurs & fes fruits, des
rapports avec les geoffr&a,3 ite appartenir à la famille
des légùmineufes 3 mais il s’ écarte des unes
& des autres par fon port, par la forme de fes
feuilles : il nous manque d’ailleurs des détails trop
eflVntiels à connoître, & d’après lefquels feuls 011
peut fe permettre de prononcer.
D’après Rheed , fes racines font rouffeâtres, revêtues
d’ une écorce blanche} fon tronc peu épais,
divifé en rameaux étalés, garnis de feuilles ëpar-
fes , médiocrement pétiolées , Amples, très-entières,
épaiffes, ovales-oblongues, acuminées,
glabres à leurs deux faces, d’un vert-foncé, lui-
fant, un peu jaunâtres en deffous, marquées de
nervures latérales, Amples, Caillantes.
Les fleurs font difpofées en grappes médiocres,
préfque fîmples, latérales & terminales} elles font
blanches, affez femblablcs à celles du genêt. Le
calice eft vert} à cinq découpures acuminées 5 la
corolle compofée de cinq pétales irréguliers 3 le
fupérieur (la carène) plus grand que les autres,
redreffé , concave, contenant les étamines. Le
fruit eft une baie globuleufe . arrondie, de la grof-
feur d’une noix ordinaire, lfriée, chargée de deux
protubérances à fon fommet.-Son écorce eft d’un
vert - jaunâtre, rempli d’ une chair blanchâtre,
molle, épaiffe, renfermant, un noyau à deux ou
trois divtfions.
Cet arbre fe rencontre dans les grandes forêts
du Malabar. Ses fleurs font odorantes, leur faveur
amère.
T A M A L A S S IE R. Alliaria. Caju bawemg.
Rumpn. Arnboin. vol. 2. pag. 81. tab. 20.
C ’eft un très-grand arbre-, dont le tronc eft très-
épais, les branches nombreufes’, étalées, chargées
de rameaux glabres, verdâtres, ftriés, un peu anguleux,
ioutinant des feuilles alternes, pétiolées,
- ovai-r. ^hcéolées,
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ovales - lancéolées, glabres à leurs deux faces ,
vertes, entières à leurs bords, aiguës à leur fommet,
marquées en deffous de nervures fimples ,
latérales, alternes, longues de fix à neuf pouces,
fur trois ou quatre de large, répandant une forte
odeur d’ail, furtout lorfqu’on les froiffe entre les
doigts.
De la bafe des rameaux fortentde longues grappes
de fleurs, qui produifent des fruits de la grof-
feur d’une moyenne prune, charnus, blancs ou
un peu verdâtres en dedans, renfermant d’ un â
trois noyaux, qui ont également une très-forte
odeur d’a i l} ils achèvent de mûrir, & tombent
dans les mois de février & de mars, & font très^-
recherchés par les fangliers. Les habitans de l ’île
d’Amboine les fubftituent fouvent à l’ail pour le
même ufage} ils emploient aufli les feuilles dans
; l’affiifonnement de leurs ragoûts. Néanmoins l ’ti-
fage en eft bien plus rare aujourd’hui. Le b o is ,
léger & affez durable, eft travaillé & employé à
; la conftruétion des tnaifons & à la couverture des
; toits.
Cet arbre n’eft pas très-commun. On le rencontre
ifolé dans les grandes forêts de l’île d’Amboine.
: Sa fru&ification n’eft pas affez connue pour déterminer
à quelle famille ou à quel genre il appartient.
fy
TAMARINIER. Tamarindus. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, polypétalées,
régulières, de la famille des légumineufes, qui a
des rapports avec les caroubiers ( ceratonia ) & les
parki/ifonia ; il comprend des arbres exotiques à
l’Europe, dont les feuilles font ailées, les fleurs
difpofées en grappes terminales, munies de brac-
rtées.,,
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
: Un calice a quatre divtfions y trois pétales y trois
etamines monadélphes y une goujfie pulpeufe.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice turbiné à fa partie inférieure , di-
yifé à fon limbe en quatre découpures profondes,
ovales-oblongues, colorées , caduques.
20. Une corolle compofée de trois pétales ova-
;lës-oblongs, ondulés, prefqu’égaux , afeendans,
avec un efpace vide pour en recevoir un quatrième
& inférieur, qui manque toujours.
$ . Trois étamines fertilès, monadelphes à leur
oafe, inférées dans la partie vide du c alice } les
nlamens fubulés , .arqués, vers les pétales 3 quelques
autres filamens ftériles, fort petits, placés
parmi les premiers 3 les anthères ovales,
49. Un ovaire fupérieur, oblong , un peu pédi*
Botanique. Tome VIL,
TA.M 56 l
celle, furmonté d'un ftyle arqué & fubulé, terminé
par un ftigmate un peu épais.
Le fruit eft une gouffe alongée, un peu comprimée,
obtufe, ayant une écorce double, remplie
de pulpe entre les deux écorce s , à une feule
valve, d’une à trois loges.
Le sfemences font luifantes, comprimées, an-
guleufes, affez grandes, fouvent au nombre de
trois.
E s PÈ CE.
#T A M A R I N I E R des Indes. Tamarindus indica.
Linfi.
Tamarindus foliis pinnatis , multijugis y fioribus
racemofis. (N .)
Tamarindus. Linn. Syfh veget. pag. 81. — Hort.
Chff. 18. — Mater, medic. 43. — Hort. Upf. 1 y.
— Flor. zeyl. 1 4 .— Royen , Lugd. Bat. 46^. —
Rumph. Arnboin. 2. pag. 9». tab. 23. — Loefle r,
I te r , 210. — Brown, Jam. i z y .— Jacq. Amer,
pag. 10. tab. 10 , & 179. fig. 98. — Burm. Flor.
Ind. pag. iy . — Tournef. Aét. gall. ann. 1699.
pag. 69. — Blackw. tab. 201 & 221. — Mill. Ditt.
— Swartz , Obferv. 24. — Willden. Spec. Plant,
vol. 3. pag. $77. — Lam. 111. Gen. vol. 1. pag. 9 y.
n°. 417. tab. 2y.
Tamarindus occidentalis. Gærtner, de Fruét. &
$em. vol. 2. pag. 310. tab. 146. fig. 2.
Siliqua arabica, qiu tamarindus. C . Bauh. Pin.
Tamarindus., Rai, Hift. 1748. — Tournef. Inft.
R. Herb. 660.
Tamarindi. J. Bauh. Hift. 1. pag. 422. Icon.
Balam-pulli. Rheed. Malabar, vol. 1. pag. 39.
tab. 23. — Rumph. Arnboin. vol. 2. tab. 23.
C et arbre parvient à une affez grande hauteur :
fon tronc eft épais , revêtu d’une écorce brune y
il fe divife en branches étendues au lo in , & en
rameaux diffus, alternes, un peu cendrés, garnis
de feuilles alternes, pétiolées , ailées avec une
impaire, compofées de folioles très-nombreufes,
au nombre de quinze à dix-huit paires, linéaires,
prefque feffiles, oppofées, entières, longues d’un
demi-pouce à un pouce, très-obtufes & quelquefois
echancrées à leur fommet, glabres à leurs
deux faces ou à peine pubefcentes dans leur jeune
ffe , d’ un vert luifant, marquées de nervures
fimples, latérales, confluentes vers le bord des
feuilles.
Les fleurs font difpofées en /petites grappes lâches,
un peu pendantes, garnies d’environ cinq
a fix fleurs, les unes latérales , d’ autres terminales
} les pédoncules filiformes, un peu arqués ,
alternes, plus longs que les fleurs. Le calice, tur