
\ i f , oïi il ri petit corymbe lorfqu’ ils s’étalent;. Les
feuilles, font imbriquée?, concaves, memoraneu-
f t s , un, peu élargies, pr.çfqu’obtufes, fans ner- .
yuresTeofiblesmolles„tendtes & Toupies lorf-
qu’elles font'jeunes ou garanties de l’air} fèches,
caftantes, membraneufes quand elles font frappées !
par l’air ou delféchées.
Les fleurs fortent, à l’extrémité,des tig e s , du
centre du corymbe que forment les rameaux fu-
périeurs. Leur pédoncule eft court, blanchâtre,
j-enfié èn bourrelet à ToiV fommet ; il füpporte une
capfule fphérique, droite, brune à l'époque de la
maturité,.
Cette 'plante èft très - commune dans les prés
humides, les marais, les fofles, furtout dans les
grandes forê ts , là où fe forme la tourbe. Elle
occupe fouvent un grand efpace de terrain, &
•forme des. gazons touffus, très-épais, fouvent enfoncés
de plufleurs pieds. if ( H. v .)
Elle offre quelques variétés remarquables, les
unes n’ ayant que des rameaux très-courts & fortement
rapprochés entr’eux j d’autres ont leurs
feuilles & toutes , leurs parties beaucoup plus
petites.
2. SpHAIGNE capillaire. Spkagnum capillifolium.
Hedw.
Spkagnum ramis deflexis y foliis lanceolatis, açutis,
fubplanis j capfulis ovads. (N .)
Spkagnum paluftre. Var. /S. Linn. ^pec. Plant,
vol. i . pag. 1569.
Sphignum paluftre y capillaceum. Weiff. Crypt.
pag. i f ij.
Spkagnum ramis deflexis, gracilibüs acutioribus ;
foliis ahguflioribus, caule brevijfimo. Haller, Helv.
n°. 1724. Var. jî.
Spkagnum palujl'e, molle, deflexum y fquamis ca-
pillaceis. Dill. Mufc. pag. 243. tab. 32. fig. i.-
Spkagnum cauliferum & ramofum , paluftre , candi-
cans ; reflexis ramul'is, foliis anguflioribus. Haller,
Enum. Helv. pag. 96. n°. 2.
Spkagnum capillifolium. Hedw. Fund. IL pag. 86.
— I. tab. 3. fig. 13. 14. i j . — Brid. Mufc. tab. 32.
fig. 2. A.
Spkagnum intermedium. Hoffm. Germ. 2. p. 434*
Spkagnum cujpidatum. Hoffm. Germ. 2. p. 22.
— Dillen. tab. 32. fig. 2. B.
Spkagnum ( gracile) , ramulis gracilibüs, deflexis,
fubfquarrofis y foliis minutis 3 crebrioribüs, lanceolatis,
acutisy perigonialibus acuminatis. Mich. Flor. bor.
Amer. vol. 2. pag. 283.
Cette efpèce teflembje beaucoup à la précédente}
elle offre cependant, dans toutes fes parties
, des différences aflez prononcées pour la regarder
comme une efpèce. Ses tiges font ordinairement
beaucoup plus courtes ; (es rameaux très-
courts1, piefque'filiformes, recourbés} cèux du
fommet forment une petite tête prefqu arrondie,
fouvent d’un rouge très-vif, Les feuilles font très-
nombreufes*, petites, imbriquées, planes pu méi-
diocrement concaves , lancéolées ou prefque capillaires,
aiguës, d’un vert-glauque tendre ou un
peu blanchâtre. Les capfules font ovales, obtufes,
point arrondies} elles fortent du centre de la petite
tête terminale,.d entre les aifîelles des rameaux
qui la eompofent. Les pédoncules font droits,
filiformes, plus longs que ceux de l’efpèce précédente.
Cette plante fe rencontre dans les mêmes lieux
que le fphagnum latifolium, dans les marais ftagnans
des forêts & des montagnes, if ( H. v. )
3. SPHAIGNE hériflfée. Spkagnum fquarrofum.
Decand.
Spkagnum foliis difliche imbricdùs , ovalibus, acutis
, apicc divergentibus. ( N .) •
Spkagnum fquarrofum. Flugg, ined. ex herb. Clarion.—
Perf. ined. ex Hedw. fil. — Decand. Flor.
franç.'vol. 2. pag. 443;
Cette efpèce reffemble aux deux précédentes
par fon p or t, fa couleur, fes ramifications & la
confiftance de fon feuillage ; mais elle en diffère
par la forme & la difpofition dé fes feuilles'. Celles-
ci font imbriquées fur deux rangs , concaves &
ovales à leur bafe, aiguës & fortement divergentes
à leur fommet j ce qui donné aux jeunes rameaux
un afpeét herifle.
Elle croît dans" les marais , aux environs de
Paris, & a été obfervée par M. Delaroche. ( Dej-
cript. ex Decand. )
4. SPHAIGNE compacte. Spkagnum compaftum.
Decandolle.
Spkagnum pùmilum , ramis brevibas , compactes y
foliis ovato-oblongis , fubacutis y capfulis ovalibus.
Spkagnum compaftum. Decandolle, Flor. franç.
vol. 2. pag. 443.
. Spkagnum condenfatum. Schleicll. Crypt. Exf.
Centur. 2. n°. J.
ce Cette efpèce , dit M. Decandolle , eft la plus
petite de ce genre. Sa tige ne départe pas deux
pouces } elle fe divife j dès fa bafe , en branches
qui émettent des rameaux courts & peu étalés.
Les feuilles font imbriquées , concaves , ovales-
oblongues , prefque pointues , d’un vert glauque
ou blanchâtre, dépourvues de nervures. Les cap-
! fuies font peu nombreufes, droites, portées fur
un
un pédicelle de deux à trois l ig n e s o v a le s - |
oblonguës, brunes à leur maturité, ainfi que le;
pédicelle. »
Cette plante croît , dans les marais } elle a été
découverte par M. Deleuze. ^
ce Je l’ai aufli reçue, ajoute M. Decandolle , de
M. Schleicher, qui la regarde comme le fphagnum
condenfatum de Bridel , à laquelle elle reffemble
en effet par le port j mais elle Terrible en différer
par fes rameaux moins étalés , & par fa couleur
d’un vert-glauque. La fructification du fphaigne
cpndenfé. n’ eft pas encore connue j & comme cette
moufle eft originaire de l ’île Bourbon, j’ ai cru
devoir défigner celle d’Europe fous un nom particulier
, en attendant qu’on connoiffe la fructification
de la moufle indiquée par Bridel. Au refte,
la figure 4 , tab. 2 , v. 2 de l’ouvrage de ce naturalise,
donne l’idée du port de notre plante. »
j . Sphaigne des arbres. Spkagnum arboreum.
Lam.
Spkagnum ramofum , repens , antheris lateralibus ,
fecundis. Linn. Spec. Planr. vol. 2. pag. 1J70. —
Lam. Flor. franç. vol. 1. pag. 35. n°. 1260.
Neckera ( heteromalla ) , trunco infèrius ramofo,
fuperms florïdô y capfulis heteromallis j. foliis ovâto-
acuminatis, concavis. Hedw. Crypt. 3. pag. 39.
tab. i j . — Spec. 202. -7- Brid. Mufcol. 3. pag. 6.
Hypnum keteromallum. Gmel. Syft. Nat. vol. 2.
pag. 13,40. n°. 1,07.
Spkagnum keteromallum , polycephalon. ,Dillen.
Mufc. 248. tab. 32. fig. 6. ~
Mufcus apocarpos , arboribus adnafeens , polyfper-
mos. Vaill. Parif. pag. 129. tab. 27. fig. 17.
Hypnum (polycephalon) , furculo ramofo, fparfo y
capitulis lateralibus, fecundis, margineciliatis. Neck.
Meth. 190.'
Cette moufle, très-différente des fphaignes par
fon port, par fon lieu natal, l’eft encore par le
caraCtère de fa fructification } elle fe rapproche j
bien davantage des hypnum y elle a été rangée
dans un genre particulier , le neckera.
Ses tiges font longues au moins d’ un pouce,
roides, fermes, prefque rampantes, divifées en
rameaux nombreux , redrefles , courts , étalés,
formant de petits gazons touffus, d’ un vert-foncé,
garnis de feuilles ferrées, fort petites, concaves,
lancéolées, pointues , traverfées d’une nervure
prefque dans toute leur longueur. Les capfules
font prefque fertiles , latérales., toutes difpofées
du même côté à la partie fupêriëuve des rameaux,,
environnées de quelques feuilles aiguës , oblon-
gues, jaunâtres , munies à leur bord extérieur de;
petites dents aiguës, & d’autant de cils intérieurs,
Botanique. Tome HII.
r alternés avec les dents} furmontées d’un opercule
droit, aigu, d’un rouge v i f , perfiftanr.
Cette plante croît fur le tronc des arbres } elle
fleurit dans le courant de l’automne : les capfules
confervent leur opercule jufque vers la fin de
l’hiver, ( V. v .)
Obfervations. Le fphagnum alpinum Linn. paroit
avoir beaucoup plus de rapport avec les bryum.
Ses tiges font droites ., médiocrement rameutes ,
prefque dichotomes.5 fes feuilles petites, linéaires-
lancéolées, d’un v e r t - fo n c é , prefque difpoféfës
fur trois rangs 3 fes capfules ovales. 11 croît dans
les terrains marécageux au fommet des Alpes.
6. Sphaigne à tige fimple. Spkagnum ramoflf-
fimum. Loùreir.
Spkagnum foliis capillaribus , imbricdùs y ramis
nullis. Loureir. Flor. cochin. pag. 839.
Loureiro, dans fa Flore de la Cochinchine, a mentionné
cette nouvelle efpèce de fphaigne, remarquable
par fes tiges dépourvues de rameaux, droites
, pâlës, longues de deux pouces, garnies de
feuilles capillaires , imbriquées , très-fines. Les
capfules font arrondies, lifles à leur orifice , dépourvues
de coiffe.
Cette plante croît dans les tems pluvieux , fur
les murs & les troncs des arbres à la Cochinchine.
Appartient-elle aux fphaignes, ou conviendroit-
il de la rapporter à un autre genre ? ( Defcript. ex
Loureir. )
SPHÉRANTE. Spkeranthus. Genre de plantés
dicotylédones , à fleurs compofées, de la famille
des ciaarocéphales, qui a des rapports avec
les échinops, & qui comprend des herbes exotiques
à l’ Europe , dont les feuilles font très-fou-
vent décurrente-s} les fleurs réunies en têtes glo-
buleufes , terminales ou axillaires.
Le cara61:ère eflentiel de ce genre eft d’ avoir :
Des calices partiels a cinq folioles , contenant plu-
fieurs fleurons y des écailles courtes, formant un calice
\commun 'y des fleurons hermaphrodites dans le centre ,
femelles a la circonférence y un réceptacle médiocrement
écailleux , fphérique y les femences nues.
C a r a c t è r e g é n é r iq u e .
Les fleurs font réunies en une forte de calice
commun, compofé decailles courtes, ovales,
perfiftantes, qui entourent le réceptacle de toutes
parts, que Gærtner confidère comme les paillettes
de ce réceptacle. On diftingue :
i° . Un calice partiel, compofé de quatre ou
cinq folioles égales.
i" i ° . Une corolle formée par des fleurons tubulés,
Ss