
— Simple (Jimplcx ) lorfqu'elle fe continue uniformément
, & ne fe divife que vers fon fommet
ou même point du tout , comme la tige desy
orchis.
— Rameufe ( ramofus ) lorfqu'on veut exprimer
en général que la tige fe divife , fans afligner
la manière dont elle le fa it, ou bien lorfqu'elle fe
ramifie fans un ordre apparent.
— Branchue ( brachiatus) lorfque fes rameaux
font oppofés & forment des efpèces de bras,
comme dans le mercurialis anima.
— Fourchue (furcatus , bifurcatus) lorfqu'elle
fe divife au fommet en deux branches fimples.
— Dichotome ou plufîeurs fois bifurquie ( dicho-
tomus) 3 lorfqu'elle fe divife en deux branches ,
qui font elles-mêmes une ou plufîeurs fois divifées
en deux rameaux , comme dans la valériane mâche
( valeriana locufia ) , & c.
On dit de même trichotome ( trichotomus) &
trifurquée ( trifurcatus) lorfque les divifions ont
lieu trois à trois.
— Paniculée (panicu’atus) lorfque fes rameaux,
par leurs fréquentes fousdivifîons, imitent une pa-
nicule, comme dans 1t faxifraga cotylédon.
— En niveau, nivelées {fafiigiatus ) lorfque les
rameaux font rous d’une égale hauteur, comme fi
on les avoit nivelées en les coupant fupérieure-
ment. Par une contradi&ion bizarre, on emploie
aufli le terme latin fafiigiatus pour fynonyme de
pyramidale,
— Pyramidale {pyramidal}s, fafiigiatus) lorfque
les rameaux, étant droits & ferrés, donnent à la
plante l'afpe# d'une pyramide élancée, tel que le
peuplier d’ Italie ( populus pyramidales).
—r Prolifère ( proliféras) lorfque la tige ne produit
de rameaux qu'à fon extrémité, d’où ils par-
tent tous d’un centre commun,
— Effilée ( virgatus ) lorfqu'elle s'alonge en
manière de baguette ou lorfqu'elle produit des rameaux
droits, alpngés, menus & plians comme
l'ofier.
4°. Si l’on confidère la direction ou la fiituation
de la tige, on dit qu’elle eft :
—-D ro ite , verticale ou perpendiculaire ( erec*
tusy perpendicularis ) lorfqu’elle s’élève dans- une_
direction perpendiculaire à l’horizon.
Roide ( ftrictus) lorfque non-feulement elle
eft roi4e, mais encore amincie", & annonçant à
l’oeil une forte de rojdepr, comme celle de l'Ae-
Vtanihus gigant eus.
Oblique (obliquas ) lorfqu’elle s’élève obliquement
à rhuriïdn, comme dans le ppa annua.
— Montante ou afcendante ( afcendens) lorf-
qu’étant oblique ou horizontale à fa bafe, elle fe
recourbe en fe rapprochant de la verticale, comme
dans le panicum colonum, l'artemijia glacialis.
— Genouillée ou coudée { geniculatus ) quand
elle fe courbe fubitement en forme de coude ou
de. genou, comme celle de Y alopecurus geniculatus
, &c.
— Inclinée {declinatus) lorfqu'étant d'abord
un peu oblique ou droite, elle forme enfuite un
arc dirigé vers la terre , tel que, par exemple, le
fceau de Salomon {convallariapolygonatum).
— Courbée ou penchée ( incurvata 3 nutans)
lorfqu'étant d’abord tout-à-fait droite, fon extrémité
s’incline ou. même retombe perpendiculairement
, comme celle de la fritillaire pintade
(fritillaria meleagris).
— Ouverte ( pat-ens) lorfque du collet de la
racine partent plufîeurs tiges un peu divergentes,
& formant des angles aigus entr’elles : tel eft Yhef-
peris triftis.
— Étalée ( patulus ) lorfque plufîeurs tiges partant
de la même racine, s'écartent dès leur bafe,
& laiffent entr’elles un angle obtus.
— Diffufe ( difufus) lorfque fes rameaux naiffent
dès la bafe, forment des angles très-ouverts, di-
vergens dans tous les fens, comme dans Xe polygô-
num divaricatum.
— Couchée ( procumbens) lorfqu’étant trop foi-
ble pour fe foutenir, elle s’étend horizontalement
fur la terre fans y pouffer de racines, tel que le
mouron ( anagallis a rv en fis J,
*— Tombante (decumbens) lorfqu’étant d’abord
un peu redreffée, elle retombe enfuite.fur la terre,
te lle , par exemple, que la bette maritime (beta
ma ritima ).
— Rampante ( repens) lorfqu’étant couchée, elle
s’attache à la terre par des racines qu’elle pouffe
çà & là , comme la nummulaire {lyfimachia rium-
mulapia) , l ’argentine, &c,
— Stolonifère ou traçante (fioloniferus) lorfque
du collet de la racine partent des rejets particuliers
qui s’étendent fur la terre, s’y attachent
par des houpes de racines, & reproduifent ainfî
de nouvelles plantes, comme dans le fraifîer, &c.
— Radicante ( radicans ) lorfqu’étant droite,
oblique ou grimpante, elle pouffe çà & là des racines
, comme la joubarbe en arbre,
—,Cramponée ( alligatus) lorfqu’elle pouffe des
crampons ou appendices particuliers, au moyen
defquels elle s’accroche aux corps voifins, comme
le lierre, & c .
— Flexueufe ou en zigzag (flexuofus) lorfque
d'un
d’un noeud à l’autre elle fe rejette en formant •
alternativement des angles rentrans 8c faillans} '
comme dans le folidago flexicaulis, &c.
— Sarmenteufé ( farmentofus ) lorfqu’étant lonj, 1
gue & foible, elle s’entortille fur les corps voifins
, & s’y foutient fans le fecours des radicules, ,
des vrillés & des crampons.
— Grimpante ( fcandeijs ) lorfqu’étant farmen-
teufe > elle s’accroche au moyen des vrilles,com-
me.les branches de la vigne , &c.
— Entortillée ( volubilis) lorfqu’ étant farmen-
teufe, elle fe roule en fpirale autour des corps
qu’elle rencontre.
On diftingue parmi ces fpirales celles qui fe font ;
de gaüche à droite , c'eft-à-dire, dans le même
fens que le mouvement-diurne du foleil , comme
dans le houblon , & celles qui fé font dans un fens !
contraire au mouvément diurne du foleil, c'eft-à- ;
dire, de droite,à gauche, comme dans le haricot.
Pour faire cette obfervation , on fe fuppofe au
centre de la fpirale, & tourné du côté du midi.
5°. Confidérée quant à h figure 3 la tige fe rapporte
à quelque figure géométrique régulière.. Elle
eft :
— Cylindrique (teres, cylindricus ). lorfque ,
femblable à un bâton ou à une canne, elle forme
un cylindre, & n’a jaucun angle remarquable,
comme celle du typha , &c.
— Demi - cylindrique {femi - teres ) lorfqu’elle
approche de la forme cylindrique, comme lorfqu’elle
eft cylindrique d’un côré & un peu aplatie
de l’autre : telle eft celle du fifiuca rubra.
— Comprimée ( comprtjfus) lorsqu'elle femble
avoir été aplatie dans îa longueur, c'eft-à-dire*
lorfque fa coupe tranfverfale repréfente une el-
lipfe, te l, par exemple, que le paturin comprimé,
annuel (poa comprend -3 annua ). ’
—- pladiée ou à deux tranchans ( onceps ) lorfqu’elle
eft tellement comprimée, que fes deux cô.-
tés faillans font anguleux, comme celle du fceau
de Salomon ( convallaria polygonatum ) , de l ’ail
penché ( allium nutans ) } 8cc.
— Anguleux ( angulofus ) lorfqu’elle eft munie
longitudinalement de plus de deux angles faillans,
comme celle de l’airelle (yéccinium myrtillus) .
On confidère fouvent le nombre de ces angles,
8c on dit de la tige, qu’elle eft :
—- Triangulaire ( triangularis , trigonus ) lorfqu’elle
a trois angles faillans.
— A trois côtés ( triqueter) lorfque fes trois faces
font égales.
— .Quadrangulaire (quadrangularis, tetragonus)
lorfqu'elle a quatre faces & quatre apgles j enfin., I
Botanique. Tome VU.
pentagone ( pentagonus.), hexagone ( hexagonus) ,
félon le nombre: de fes angles.
j! D ’ autres fois ori confidère la grandeur & l'ou verture
de ces angles, & on dit que la tige eft
chargée d’angles aigus ( caulis acutangularis) lorfque
le fommet des -angles paroîc tranchant, ou
d’angles obtus {caulis. obtufangulatus.) lorfque le
fommet des angles paroît émouffé.
6°. Si l’ on obferve-.les accejfoires de la-tige, on
dit qu’elle eft : .
— Feuillée (foliofas) lorfqu'elle fupporte des
feuilles dans fa longueur, outre les feuilles radicales.
— Non feuillée ( apHyllus ) lorfqu’elle eftièntié®
renient privée de fedillès, excepté lés feuilles radicales
, qui même n'exiftcnt pas toujours j l ’oro-
banche, &c.
— Nue (nudus) lorfqü'elle ’ne porte ni feuilles,
ni écailles, ni ftipules, ni'aucune autre partie remarquable
, à moins que ce ne foit des rameaux. Au
refte,:cette exprèffion né ^'emploie pas toujours
dans un fens rigoureux,: fouvent elle ue::faït que
défigner l'abfence.dertelje pu.tellp\partiei pac^pp-
pofîtion à q.iielqu'autfe, & on s'enfert par compa-
raifon pour établir la diftin&ioqde deux efpèces.
— Epineufe ( fpinofus ) lorfqu'elle, eft armée
d'épines qui naiffent dans le bois , où elles font
adhérentes , comme dans le prunier épineux ,
l’aubé-épine ,'& c ; «
— Aiguillonée ( aculeqtus ) lorf(|ue fa fuperficie
eft garnie d’aigùiîlons prquaiis, qui ne tiennent
qu'à l’écorce , comme dans la ronce , lé ro-
fîer, &c.
r—- Velue ( villofus ) lorfque les poils qui couvrent
fa fuperficie font un peu ramaffés, compàdes
& un peu fcjrriies.
— Pubefcente ( pubefcens) lorfque fa fuperficie
eft chargée de poils foi blés, mous, faciles à distinguer.
— Cotoneufe , laineufe ( tomentofus, lanatus )
lorfque fa fuperficie eft chargée de poils tellement
entrelacés lés lins dans les autres, qu’on ne peut
les diftinguer féparément, & que leur abondance
donne à la plante un afpëél cotoneux 8c blanchâtre
, ou forme un tiffu qui imite une étoffe de-
laine : telle eft celle du gnaphalium dioicum , du
verbafcum tkapfus , 6'c.
— Cuifanre {urens) lorfque fa fuperficie eft couverte
de poils ou de petits aiguillons-à peine fen-
fibles, dont la' piqûre caufe une démangeaifon
brûlante & prefqu’inflammatoire, comme l’ortie^
— Vrillée ( ci rr ho fus ) lorfqu'elle éft chargée de
! filets ou de vrilles qui s'entortillent & s'accrochent
1 aux corps voifins,,
p PPP