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C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
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dans fon Généra Plantarum;.& en divifant le genre
lonicera d'après le caractère des efpèces, il a rappelé
la plupart des genres de Tournefort. Celui de
jympkoricarpos, dont il s'agit ic i, vient de Dillen.
Comme les efpèces renfermées dans ces différens
genres ont été mentionnées dans cet ouvrage,
nous renyoyons le leéteur à l'article C hevre-
ïe u il l e , & , pour la diftin&ion de ces nouveaux
genres , à l'excellent ouvrage de M. de Juflieu.
S Y M P H Y T O G Y N E S , terme employé par
M. Ven.tenat dans fon Tableau du règne végétal,
pour défigner les fleurs dont l'ovaire adhère en
tout ou en partie au calice. Sympkytogyne eft formé
de._deux mots grecs, dont l'un lignifie unie, &
l'autre femme, comme fi l'on difoit ovaire uni au
calice, ou adhérent au calice. Le même auteur fe
fert du mot éleuthérogyne pour les fleurs dont l'o vaire
eft libre , & n'adhère point au calice.
« T a n tô t , dit ce favant, l ’ovaire eft enfoncé
dans le calice, de manière qu'il fait corps avec lui
en tout ou en partie, comme on peut le voir dans
la fleur du pommier & dans celle du tamarinier ;
tantôt il eft élevé au delïus du calice, & n'adhère
nullement à cet organe, comme on l'obferve dans
la fleur du cerjfïer. Dans le premier cas on dit que
l'ovaire eft inférieur ou femi-inférieur, & dans le
fécond cas on dit qu'il eft fupérieur ; mais ces ex-
prefiions, qui défignent la polît ion de l'ovaire par
rapport au calice, préfentent des difficultés dans
deux circonftançes : la première, lorfqu'une part
i a l e rovaire eft engagée dans le calice, tandis
que l'autre èft libre , comme dans le lierre , le fa-
molus, &c. ; la fécondé, lorfque les ovaires , Ample
ment recouverts par le calice, font fupérieurs,
quoiqu'ils paroiffent inférieurs, & qu'ils foient
réputés tels par plufieurs botaniftes, comme dans
la .ro-fe, dans l’aigremorne, & c . Il nous femble que
la pofition de l’ovaire ne feroit point embarraf-
faute à déterminer fi l’on fubftituoit aux expref-
fions d'ovaire fupérieur & d'ovaire inférieur, celle
d'ovaire libre & d'ovaire adhérent, ou éleuthérogyne
& fymphytQgyne. » ( Koye[ le mot SUPÉRIEUR.
)
SYMPLOQUE. Symploeosi Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, polypétaîées,,
de la famille des plaqueminiers, qui a quelques
rapports avec les halefia , & qui comprend des
arbrifleaux exotiques à i'Êurope, dont les feuilles;
font alternes pétiolées ; les fleurs fouvent axillaires,
latérales, plus ou moins agglomérées.
Le- cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq découpures ; cinq ou huit pétales■
connivens , en tube a leur bafe ; des étamines nom-
\ breufes , fur plufieurs rangs ; un ovaire fupérieur; un
ffyle 'y un fiïgmate capité , a plufieurs lobes ; un .drupe
fiée ^ a. cinq, loges»
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d'une feule pièce, campanulé, à
cinq découpures courtes, droites, arrondies.
2°. Une corolle compofée de cinq à huit pétales
connivens, en tube .à leur bafe, droits, oblongs,
obtus, ouverts à leur partie fupérieure.
3°. Des étamines nombreufes, difpofées fur plu.
fieurs rangs, affez fouvent au nombre de quatre,
dont les filamens font très-courts, planes , fubn-
lé s, attachés fur le tube de la corolle, fupportant
des anthères arrondies.
4°. Un ovaire, fupérieur, arrondi, prefqu'ovale,
furmonté d'un ftyle filiforme, de la longueur des
étamines , plus court que la corolle, terminé par
un ftigmate capité, à plufieurs lobes ( de trois à
cinq ).
Le fruit eft un drupe fe c , ovale, ôbtus_, à cinq
lobe s, à une feule v alve , s’ouvrant en cinq parties
à fon fommet, contenant des femences gd-
longues.
Obfervations. Il faut rapporter à ce genre plufieurs
autres plantes déjà décrites dans cet ouvrage
fous d’autres noms, & que la eonnoiffance
imparfaite de leur fructification avoir fait ranger
dans des genres particuliers : tels font le hopea
tincioridy Ya'ftonia the&formis, le ciponima guia-
nenfis. ( Voye^ les articles ÀLSTONE , CiPON,
Hopée. }
E s p è c e s.
i . Symploque de la Martinique. Symplocos
martinicenfis. Linn.
Symplocos pedunculis fubracernofis ; foliis glaber-
rimis, crenulatis. Lhérit. ACt. Soc. Linn.-Lônd. i.
pag. 175. — Willd. Spec. Planr. vol. 3. pag. 1455.
n°. 1. —- Lam. ïlluftr. Gener. tab.454. fig. 1.
Symplocos martinicenfis. Linn..Spec. Plant, vol. 2.
pag. 747. — Jacq. Amer. pag. 166. — Swartz,
Ôbferv. pag. 2.5)3. 7- 1-
Arbrifleau très-élevé,, dont les branches font
chargées, de rameaux alternes , diffus , glabres,
cylindriques , ftriés , de co'uleur cendrée, garnis
de feuilles pétiolées, alternes, ovales, longues
de trois à quatre pouces, fur deux ou trois de
large 5 coriaces, prefque luifantes, glabres à leurs
deux faces , médiocrement crénelées ou prefque
entières à leurs bords,. acuminées, prefqu’obtufes
à.leur fommet 5. les pétioles courts, longs de trois
à quatre lignes, glabres, canaliculés.
Les fleurs font difpofées en petites grappes latérales,
peu garnies, fituées dans l'ai fie] le des feuilles
j, vers l ’extrémité des raideaux £ munies à leu©
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divifions de petites bradées ovales, à peine pu- ,
befeentes. Le calice eft fort court, à cinq découpures
un peu concaves, ovales, légèrement pu-
befeentes; la corolle blanchâtre, longue de quatre
à cinq lignes} les pétales droits , obtus, réunis en
tube à leur bafe. Le fruit eft un drupe ovale,
obtus, à cinq loges.
Cette plante croît aux Antilles. M. Ledru l'a
également recueillie dans les forêts à Porto-Ricco ,
& a bien voulu nous en communiquer un exemplaire.
f? ( ^ -ĥ )
Obfervations. M. Lhéritier a mentionné dans
les Mémoires de La Société linnéenne de Londres ,
vol. 1, pag. 176 , fous le nom de fymplocos arechea,
une plante originaire du P érou, qui diffère peu
de celle que je viens de-décrire, qui paroît n'en
être qu'une variété, & qui tient.prefque le milieu
entre cette efpèce & le fymplocos cyponima ( le
cyponima guianenfis d'Aublet). Ses pédoncules font
chargés d'environ cinq fleurs ; fes feuilles font
prefque glabres, dentées en feie à leurs bords.
Je dois prévenir que la gravure que j’ai citée
des Illufirations des Genres, diffère des exemplaires
fecs que je poffède de cette plante, en ce que fes
feuilles font très-aiguës , plus crénelées ; les pé-.
doncules uniflores, tandis que la plante communiquée
par M. Ledru a fes feuilles plus ovales,
âcuminées & obtufes ; les crénelures à peine fen-
fibies ; les fleurs en petites grappes.
2. Symploque à huit pétales. Symplocos oftch
petala. Swartz.
Symplocos pedunculis fubbifloris ; corollis oHope-
talis ; foliis glaberrimis , apice repando - dentatis.
Willd. Spec. Plant, vol. 3. pag. 1436. n°. 4.
Symplocos. fioribus oâopetalis. Swartz , Prodr.
pag. 109, & Flor. Ind. occid. vol. 2. pag. 1287.
Cette efpèce a beaucoup de rapport avec le
fymplocos martinicenfis ; elle en diffère par fes feuilles
beaucoup plus larges, & par fes fleurs, conf-
tamment eompofées Je huit pétales.
C’eft un arbre dont le tronc s’élève à la hauteur
de vingt ou trente pieds, chargé*à fa partie fupérieure
dé branchés redreffées, Jiviféesen rameaux
liffes , épars , cylindriques, fragiles , garnis de
feuilles pétiolées., alternes, un peu roides, ovales,
glabres à leurs deux faces, d’un vert-gai en
defîus, nerveufes, veinées, deméesen feie-à leurs
bords ; les dentelures obtufes, terminées à leur
fommet par une petite pointe 5 les pétioles courts,
cylindriques, glabres , creufés en gouttière en
deflus, un peu réfléchis.
Les fleurs font fituées vers l'extrémité des rameaux,
dans l’aiffelle des feuilles; les pédoncules
courts, folitaires, glabres, plus épais que les pé-
tioles, à une & quelquefois à deux fleurs. Le es-
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lice eft fupérieur, à cinq découpures ovales, ren-
verfées, ciliées à leurs bords, perfiftantes 3 à la
bafe du calice, trois ou quatre folioles un peu
arrondies , concaves, velues & ciliées à leurs
b'ords, ferrées contre le calice; la corolle,de la
grandeur de celle du citronier, blanche, odorante,
Ô ue monopétale par l'adhérence des pétales à
oafe j le tube très-court 5 le limbe divifé en
huit découpures égales, oblongues, ouvertes,
réfléchies, entières, difpofées fur deux rangs, les
intérieures alternes ; un grand nombre d'étamines
fur quatre rangs , inférées vers le milieu de la corolle
5 les filamens réunis en tube à leur bafe, lu-
bulés à leur fommet3 les anthères petites, arrondies,
à quatre loges 5 l’ovaire inférieur, oblong,
velu vers fon forrimet ; le ftyle épais, perfiftant,
de la longueur des filamens 5 le ftigmate v e r t, capité
, à cinq lobes. Le fruit eft un drupe fe c , oblong,
de la grofleur d’une noifette, à cinq lo g e s ,
couronné par le calice perfiftant 3 plufieurs femen -
ces oblongues.
. Cet arbre croît fur les hautes montagnes, dans
les contrées méridionales de la Jamaïque. T? {U e f
cript. ex Swartç.)
SŸNGÉNÉSIE. C ’eft le nom que porte la dix-
neûvième claffë du Syflème fexuel de Linné; il eft
cômpofé de deux mots grecs, qui lignifient enfem-
bley génération : il défigne toutes les plantes dont
les fleurs font eompofées, munies de cinq étamines
,.réunies en formede cylindre par les anthères;
éllës j e divifent en autanr d’ordres qu’ il y a de
différentes efpèces de polygamie ( voyeç le mot
Polygame ) dans les fleurs eompofées.
Premier ordre. Polygamie égale, dont tousles
fleurons ou les demi-fleurons font hermaphrodites
, comme dans le chardon, le falfifis, la laitue
, &c.
Deuxième ordre. Polygamie fuperfLue , dont les
fleurons font hermaphrodites dans le centre, &
les fleurons ou demi-fleurons femelles & fertiles
à la circonférence, comme dans les afters, la ta-
naifie, &c.
Troifième ordre. Polygamie frujlranée, dont les
fleurons font hermaphrodites -dans le centre, 6c
les fleurons ou demi-fleurons neutres ou femelles,
ftériles à la circonférence, comme dans la centauré
e , dans l’hélianthe, &c.
Quatrième ordre. Polygamie nécejfaire, dont les
fleurons du centre font Amplement mâles ou hermaphrodites
, ftériles ; les fleurons où demi-fleurons
de la circonférence, femelles, fertiles, comme
dans le filago , le fouci, &c.
Cinquième ordre. Polygamie féparée , dont les
fleurons ou demi-fleurons forment comme plufieurs
petits groupes , environnés d’écailles ou de