
très-odorantes, ponftuées, un peu épaifles-,>&
dont le caractère confifteroit dans un calice a cinq
dents fubulées , l’orifice fermé par une touffe de
poils ; la corolle divifée en deux lèvres ; la lèvre
inférieure entière. C ’eft ainfî que ce genre avoit
été circonfcrit par M. Lamarck, dans la première
édition de la Flore française ; il avoir formé de
quelques autres efpèces de thym de Linné & de
plufieurs méliffes un genre particulier ( \e cala-
mintha de Tournefort). Ce genre ne différé des
thyms, en ne confiderant que fa fructification,
que par un caractère bien foib îe, celui d avoir le
lobe moyen de la lèvre inférieure de la corolle
échancré & non entier, mais le port des efpèces
eft différent. Leurs tiges font en général plus élevées
; les feuilles plus grandes, plus larges ; les
fleurs bien plus nombreufes & plus apparentes 5
mais comme on a cru effentiel de n’établir les
caraCtères des genres que fur les parties de la
fructification , il eft évident que les calamintha
de M. Lamarck doivent être réunis aux thyms,
au moins par une foufdivifion , ainfî que 1 a fait
M. Decandolle dans la nouvelle édition de la-Flore
françaife, en y réunifiant la plupart des melijfa de
Lihné, celles qui ont leur calice garni de poils à
leur orifice. Comme ces efpèces ont déjà été mentionnées
dans cet ouvrage à l’article Melisse,
nous n’y reviendrons pas.
Le thymus •virginicus de Linné forme aujourd’hui
un genre particulier bien diftinCl, établi par
Michaux, compofé de trois efpèces , qui feront
mentionnées, a la fin des efpèces de thym , avec
leur caraCtère générique.
E s p è c e s.
k T hym ferpollet. Thymus ferpyllum. Linn.
Thymus floribus capitatis , caulibus repentibus
foliis planis, obtufis, baßciliatis. Linn. Spec. Plant,
vol. 2. pag. 825. — Flor. fuec.477. 5 y3. — Mater,
medic. 152« —- Miller, Dift. n°. y . ■— Crantz.
Auftr. pag. 277. — Scop. Carn, n°. 736. — Poil.
Palat. n°. 574. — Ludvr. Eft. tab. n i . — Kniph.
Cent. 6. n°. 91. — Hoffm. Germ. 211. — Roth.
Germ. vol. I. pag. 259. — vol. II. pag. 38. — Lam.
Flor, franç. vol. 2. pag. 392, & Illuftr. Gener. tab.
y 12. — Willden. Spec. Plant, vol. 3. pag. 138.
n°, 1.
Thymus fo liis ovatis , baß ciliatis. Haller, Helv.
n°. 235.
Thymus ferpyllum , repens , fo liis planis-y floribus
v^rticillato-fpicatis. Hort. Cliff. — Royen,
Lugd. Bat. 3 2J.
Serpyllum vulgare , minus. C. Bauh. Pin. 220. —■
Tourn. Inft. R. Herb. 197. — Vaill. Parif. tab. 32.
fig-7-
Serpyllum vulgare. J. Bauh. Hift. 3* Pars paS-
269. Icon. — Dodon. Pempt. 277. — BlacW.
tab. 418.
Serpyllum. Fuchs , 2y i.
fi. Serpyllum vulgare, majus. C . Bauh. Pin. 220.
— ( Flore purpureo.) Tournef. Inft. R. Herb. 197*
— Sabbat. Hort. 3. tab. 69.— Vaill. Parif. tab. 32.
fig. 8. 9.
y. Serpyllum vulgare , minus capitulis lanugi-
nojis. Tourn. Inft. R. Herb. 197. — C . Bauh. Pin.
220.— Vaill. Parif. tab. 31. fig- 4°- 4 1-
J'. Serpyllum foliis cita odore. C . Bauh. Pin. 220.
££ Tourn. Inft. R. Herb. 197.
Thymus citratus. Gâter. Mont. 108.
Serpyllum citai odore. J. Bauh. Hift. P*rs
pag. 270. Icon. — Cluf. Pann. pag. 625. tab. 620.
Serpyllum citratum. Tabern. Icon. $6o.
t. Serpyllum angujlifolium , glabrum. C . Bauh.
Pin. 220. — Tourn. Inft. R. Herb. 197.
Serpyllum anguflo glabroque folio. Cluf. Hift.
359. & Pann. pag. 628. Sine icône.
Vulgairement le ferpolet ou thym fauvage.
Ses racines font grêles , dures, ligneufes ; elles
produifent des tiges nombreufes,grêles, diffufes,
très-rameufes, couchées fur la terre ; les rameaux
courts, un peu rougeâtres & v e lu s, redreffes
lorfqu’ils font en fleurs, garnis de feuilles petites,
oppofées, prefque fefliles, variables dans leur
forme & leur grandeur, ovales ou ovales-lanceo-
lées, planes, un peu fermes, fouvent très-finement
ponftuées, nerveufes en deflous, traverfees
en deflus par un fillon longitudinal, ordinairement
ciliées, furtout à leur bafe.
Les fleurs font 'Üifpofées en épis oblongs, ou
quelquefois en tête , à l’extrémité des rameaux ;
ces épis compofés de fleurs, ou folitaires, ou en
petites grappes oppofées, axillaires, pédicellées;
leur calice d’un pourpre-violet ou un peu rougeâtre
, divifé à fon orifice en dents aiguës, inégales
, ciliées à leurs bords ; la corolle, ou purpurine,
ou quelquefois tout-à-fait blanche, variable
dans fa grandeur ; les étamines tantôt plus
courtes, tantôt auflî longues ou plus longues que
la corolle. Les feuilles & la corolle font plus
grandes dans la variété fi. Dans la variété y , qui
mérite à peine d'être c ité e , on remarque de petites
têtes blanches, veloutées ou cotoneufes,
fituées à l’extrémité des rameaux, occafionnées
par la piqûre d’un infefte. Une odeur pénétrante
de citron ou de méliffe des jardins diftingue la
variété M En général, ces diverfes variétés, outre
les dimenfions des fleurs , offrent des feuilles , ou
ovales prefqu’arrondies & fort petites , ou ovales
élargies, ou prefque lancéolées, ou enfin étroites,
aiguës,
Cette plante croît fur les peloufes, les collines,
le long des chemins, dans les terrains fecs, un peu
arides. i f ( V . v . )
Elle eft céphalique, réfolutlve, tonique , ner-
vine, aftringente : on s’en fert 'contre la toux invétérée,
les pâleurs, les douleurs de tête qui proviennent
de la foiblefle de l’eftomac, les douleurs
fcorbutiques, la foiblefle des nerfs II agit extérieurement
comme fternutatoirc. C ’eft un pâturage
agréable, & une nourriture excellente pour les
moutons & les chèvres ; il plaît beaucoup aux lièvres,
aux lapins, aux abeilles. 11 s’étend fur la
furface des terres légères, dit M. Durande, détruit
peu à peu les autres plantes; mais on le détruit
lui-même en répandant du fumier : ce moyen
de rendre les terres des prés fertiles , eft de tous
le plus aflfuré & le plus propre à en écarter les
plantes inutiles ou nuifibles. Quelques-unes de fes
variétés, furtout celle à odeur citronelle, fervent
à orner les jardins. Elles forment des bordures
agréables pour la vu e , & qui récréent encore par
leur odeur pénétrante.
2. T hym lanugineux. Thymus lanuginofus.
Thymus floribus capitatis y caulibus repentibus, hir-
futis y foliis obtufis, villofis. Willden. Spec. Plant,
vol. 3. pag. 138. n°. 2. — Decand. Flor. franç.
vol. 3. pag. 56b.
Thymus lanuginofus. Schkuhr. Botan. Handb. 2.
pàg. 164. tab. 164.
Thymus ferpyllum. Var. J'. Linn. Spec. Plant,
vol. 2. pag. 82j\ — Lam. Flor. franç. vol. 2.
pag. 392.
Serpyllum angujlifolium , hirfutum^ C. Bauh. Pin.
220. — Kniph, Centur. 6. n°. 92. — Tournef.
Inft.. R. Herb. 197.
Serpyllum angujo lanuginofoque folio. J. Bauh.
Hift. 3. pars 2. pag. 270. Icon. — Cluf. Pann.
628.Icon.
fi. Thymus pannonicus. Allion. Flor. pedem. n0.
77. — Decand. Flor. franç. vol. 3. pag. 56o.
Serpyllum pannonicum tertium. Cluf. Hift. pag.
235. Icon.
Quoique cette plante ait été confidérée comme
une fimple variété du thymus ferpyllum, cependant-,
comme elle fe montre confiante par la culture,
qu’elle ne perd point les poils abondans qui recouvrent
toutes fes parties, quelques auteurs l’ont
confidérée comme une efpèçe diftinfte.
Ses tiges font grêles, couchées, dures, un peu
ligneufes » divifées en rameaux nombreux, un peu
redreffés; hiriffées de poils nombreux, fins, blanchâtres.
Les feuilles font oppofées , prefque fef-
files, petites, ovales ou un peu arrondies, entières
, un peu obtufes, chargées, tant en deflus
qu'en deflous, de poils blancs, laineux. Les fleurs,
font réunies à l’extrémité des rameaux en une tête
ou un épi c o u r t, velu , garni de feuilles florales
affez femblables à celles des tiges; les calices
très-velus, ftriés, colorés, à cinq dents fubulées,
ciliées; la corolle purpurine, quelquefois blanche.
La plante fi a été rapportée, par M . Decandolle,
à cette efpèce,qu’ il a jugé n’en devoirêtrequ une
variété. Elle a un afpeft un peu plus cotoneux,
blanchâtre : fes tiges font plus hériffées, les feuilles
ordinairement un peu plus grandes, plus ovales ;
mais elle n’a ni les tiges droites, ni Us calices glabres
; ce qui ne permet pas de la rapporter comme
variété au thymus montanus. Je la poflède des montagnes
de la Suiffe.
Cette plante croît affez communément dans les
départemens méridionaux de la F rance, fur les
collines un peu arides. Je l’ai recueillie dans les
environs de Laon & de Soiflbns. ^ ( V. v. )
Elle doit avoir les mêmes propriétés <\ue\e thymus
ferpyllum y elle n’eft pas moins agréable aux
moutons, & c .
3. T hym liffe. Thymus levigatus. Vahl.
Thymus floribus capitatis, caulibus procumbentibusj
foliis linearibus , obtufis, fejfilibus , baß anguftatis.
Vahl, Symbol. 2. pag. 6y. — Willd. Spec. Plant,
vol. 3. pag. 139, n°. 3.
Thymus ferpyllum. Forskh. Flor. ægypt.-arab.
pag. 107.
Ses tiges font médiocrement ligneufes , filiformes
, étendues fur la terre, glabres à leur partie
inférieure, velues, de couleur cendrée & ra-
meufe à leur partie fupérieure ; les rameaux articulés;
les articulations formant une forte d’anneau
après la chute des feuilles. Celles-ci font
oppofées, fefliles, linéaires, longues d’environ trois
lignes, très-obtufes à leur fommer, rétrécies à
leur partie inférieure, fans nervures apparentes ,
très-glabres à leurs deux faces, ciliées paitiaiîié-
rement à leur bafe, chargées, tant en deflus qu’en
deflous, de points fort petits, profonds.
Les fleurs font difpofées en une tête terminale,
fe fille, hémifphérique , environnée de plufieurs
feuilles femblables en tout à celles des tiges, mais
plus grandes. Les calices font chargés de ftries ,
élevées^, pileufes, divifées à leur orifice en dents
ciliées, fubulées ; la corolle un peu velue; les étamines
plus longues que la corolle.
Cette plante croît dans l'Arabie-Heureufe, fur
le Mont Chadra. F) ( Defcnpt.ex Vahl. )
4. T hym des montagnes. Thymus montanus..
Willd.
Thymus fiofibus yerticillatis ; pedunculis uniflaris;
M m m m 2