P ’ettlmùs ad fedes, ubi pitllâ fordida vefie
Inter femineas Jpeüabat turba. cathedras.
Nam quacumque patent fub aperto libéra ceelo *
A u t eques, aut nivei loca denjavere tribuni. .
O ! utinam nobis non ruftica veftis. inejfet,
yidijjem propius mea numina : fed fnilii Jordes
Pullaque paupertas, & adunco fibula morfu
Obfuerunt...... '1'
Lorfque les Sénateurs étoient en deuil de quelqu5Empereur
, ils ne paroilfoiènt dans les jeux que fous le cof-
tume des Chevaliers & avec la lacerna (Dio. Cajf. 3 lib. j i ,
cap. 21).
L'an 25)4 avant l'ère vulgaire les Romains afliftèrent
pour la premi refois aux jeux, portant des couronnes à
caufe de leurs fuccès militaires, & l'on y diftribua, comme
chez les Grecs, des palmes aux vainqueurs (Tit. Liv. lib. i o ,
cap. 47).. / ‘ . v : - , : v ^ ; '■ ... ;s
Caligula permit aux Romains de porter dans les jeux
des bonnets thefialiens ( à bords larges & plats), pour les
défendre du foleil (Dion. C a jf.lib . ƒ$>, cap. 7 ) , & d'y
aflïfter , comme au trefoisavec les pieds nus.
Les Romains, dans les jeux , applaudilfoient en agitant
én l'air une portion de la togs.(Dion; Cajf.3 61, a 21;
Philoftrat.Icon., 2 , 6 3 p. 818; idem y Sophift., 2 , 32,
p. 626 ) ou le morceau de toile blanche ( orarïum &
fudarium ) qui fervoit à effuyer la fueur. Âurélien ( Vo-
pifc.y cap. 48) leur en fit diftribuer pour la première fois.
§. I er. Jeux du ftade ou du cirque ; athlètes i
Les Romains appelèrent cirgue le ftade ou l'hippodrome
des Grecs. On doit chercher dans le Dictionnaire £ Ar-
chiteâture & dans celui d’ Antiquités les deferiptions détaillées
de ces enceintes célèbres : on ne trouvera ici que
des apperçus. ^
Le ltade'd’Olympie, le plus célèbre de la G rèce, avoit
de longueur éoo pieds grecs ( 184 mètres 0 8 , ou 567
pieds 8 pouces ) > étoit entouré de murs , & divifé en
deux parties : la barrière où fe plaçoient lés chars, les
chevaux avant la courfe , & la lice où fe faifoient les
courfes. A l'extrémité de la lice étoit plantée la borne
après laquelle on parcouroit l’autre côté de la lice. Les
lpedateurs & les juges étoient aflis des deux côtés de la
lice 5 mais les derniers occupoient des places diftinguées.
Les jeux olympiques étoient célébrés vers le folftice d'été
& duroient cinq jours. Les femmes n’y pouvoient affifter
à caufe de la nuaité abfolue des athlètes, qui ne datoit
que du fiècle de Thucydide ( lib. 1 , cap. G ). Les jeux
étoient, la courfe à pied Ample j la courfe à pied du ftade
doublé i la courfe de piétons armés ; le pentathle, c’ eft-à-
d ife , la réunion du faut, de la courfe déjà citée, du dif-
que ou palet, du javelot & de la lute, le combat du
cefte j la courfe des chars à deux chevaux i la courfe avec
des chevaux defelle; la même courfe avec déux chevaux
pour chaque cavalier» enfin les mêmes jeux exécutés par
des enfans. Les vainqueurs recevoient des couronnes
d'âche ( ou perfil), d'olivier, de laurier, &d^s palmes.
Les jeux olympiques commençoient par un facrifîce offert
à Jupiter 5 enfuite, à différens jours, le pentathle» enfin
les courfes à pied & la courfe à cheval. Sylla ( Appiani.
Bell, civil. ) aétruilit prefqu'entiérement les jeux olympiques
vers la fin de la cent foixante & quinzième olympiade,
fo ix ante & dix- fëp tans avant l'ère vulgaire. 11 tranf-
porta à Rome les athlètes & tout ce qui fervoit aux jeux j
de forte qu'il ri’-y eut plus à Olympie d’autre exercicem
la courfe dans le- ftade.
Ce fut dans le grand cirque que Sylla fit combattre ||
athlètes grecs. Je vais décrire brièvement ce lieu célébré
dont on voit encore dés ruines dans la troisième région'1
entre les monts Palatin & Àventin, qui fervit de modèle''
tant pour la forme générale que pour les proportions'
aux cirques des villes romaines oufoumifes aux Romains*'
Il avoit au moins le’triple de là grandeur du ftade d’01yml
pie » il pouvoit contenir, félon Pline j deux cent ioixante
mille perfonnes. Le grand cirque étoitplus long que large ■
arrondi à' une de les extrémités. Les deux cotés les plyj
longs étoient fermés par des gradins qui fe'rvoient de:
fiéges aux fpe&ateurs, & fous lefquels étoient conftruits:
des portiques pour les recevoir lorfque la-pluie furvenoit,
Le fiége de l ’Empereur ou le podium étoit placé 4
côté gauche, vis-à-vis la première borne, meta, Dans Tel-
pacé qui féparoit les deux côtés (non au milieu, comiw;
on l ’avoit cru avant le milieu du dernier fiècle ) , mais
plus près du côté gauche que du côté droit, ainli qu’on-
l obferva alors dans le cirque de Caracalla, s’élevoitla
fpiria. Dans ce cirque, Tefpace entre la fpina & le coté
gauche étoit moindre de n mètres y64 ( 36 pieds 7pou-
ces 2 lignes 4 )>, que celui du côté droit. Il eft probable
qu’ on-le pratiquoit ainfi pour que les chars punent tous
commencer la courfe avec un.avantage égal. Le côté droit
du cirque étoit plus long que le côte gauche, parce que,
dans ce même efprit d’équité, les caret ns ou barrières
le long defquelles les chars étoient rangés à l’inftant du
départ, formoient une portion de cercle, dont le centre
fe trouvoit dans le point du milieu , entre la première
meta & le côté droit du cirque.- Par ce moyen tous lés
chars, dans quelque point des carceres qu’ils fu fient placés,
avoient un efpace égal à parcourir. Cet efpace étoit pli
large le long du côté droit, afin qu’au commencement
de la courfe-ils puffent fe devancer l’un l’autre plus
facilement > mais lorfqu’ils avoient paffé la derniere m
pour revenir aux carceres, plulieurs chars fe trouvoient
fi retardés., qu’un moindre efpace fuffifoit pour leur
paffage.
La fpina étoit un maffif de maçonnerie, affez élevé au
defïus du terrain appelé arène} afin que les chars né heur-
taffent point les objets qui étoient placés fur ce mallif.
Aux deux extrémités de la fpina, mais à la diftancede
4 mètres 873 (15 pieds ) , dans le cirque de Caracalla,
s’élevoient les meu qui occupoient un efpace plus large
que la fpina. Dans le grand cirque les met a étoient a«
nombre de trois à chaque extrémité : deux petits temples
étoient élevés entr’elles & la fpina. Sur la fpina de ce cirque
on voyoit l’autel des Lares & celui des dieux-puiffans,
deux colonnes furmontées d’un fronton, deux femblables
avec l ’autel de Tuteline, une colonne portant la V iftoirei
quatre colonnes dé front, don tl’arcnitrave portoit des
dauphins confacrés. à Neptune j la ftatue de C ybele,
affife fur un lion5 enfin, au milieu de la fpina, ungra“1
ohélifque : au-delà de cet obélifque s’élevoient des colonnes
avec leur architrave, portant des pierres fphero!-
dales , dorées, appelées ova curriculorum, les oeufs &
courfés, parce qu’onles plaçoit félon le nombre des coût*
fes achevées, &c. Les oeufs étoient déjà en ufag^
478 de Rome ( Tit. Liv. , lib, 41, cap. 32). Les daupj'l|”
ne le furent qu’ en 721 (Dion. Cajf. , lib. 49, cap. 43) y J.
un cirque repréfenté fur la mofaïque découverte a l y
en 1806, la fpina eft creufe, couverte d’eau que ve»
les dauphins. Au grand cirque & aux autres , 111111 ô
ruiffeau couloit le long des gradins, pour en élQig11®^
L les bêtes féroces j-&c. : on l'appeloit «<râw. Ily avoir
m m Ê m sradin le plus bas une baluftrade a hauteur mmmm a — i I B | M
dfnoit les jeux du cirque, on couvroit 1 arene de fable
ulTr • Hp là vintfon nom. Des Empereurs mfenfes y firent
Sandre du cinnabre, du fuccin & du fulfate de fer bleu
(Itriol bleu)., par allufion aux couleurs des quatre factilis
du cirquè. • . ... 4 x \ r i
Lorfque le préfident d,es jeux avoit donné le lignai en
déployant une pièce d’étoffe ou dejinge, mappa, les jeux
ciimençoient par la Pompe, c’ eft-à-dire, par une caval-
cale en l'honneur du foleil,, fuivie des prêtres qui de-
v^fent offrir les facrifices, des. chars , des chevaux qui
defoient courir, des athlètes, des adolefcens armés d’é-
péès, de boucliers & de cafques (Dionyf. Halic. 2, 71 )5 1
des gladiateurs revêtus d’habillemens riches ou de toges
(1\nullian. de Pa'llio, cap. ul%, : veritm & Accendones & om-.
niAgl-idiatorum ignominia togata prodiicitur) , & d’hommes
vêtus de tuniques garnies de poils, de manteaux peints
dégoûtés fortes de fleurs, qui repréfentoient des Silènes
( Wionyf. Halic. , lib. 7 , cap. j2 )ÿ enfuite on exécutoit
lèS; divers jeux. ' ' ' ..
Les athlètes feuls parurent enGrèce dans les jeux,.juf-
qul ce qu’elle fut foumife aux Romains. Oft n’y admit
pâlies gladiateurs ( Perfée les avoit fait connoître aux
ï Macédoniens : Livius, 41, 20 )5 mais lorfque Jules-Çéfar,
dans le dernier demi-fiècle avant l’ère vulgaire, eutrelevé
r l^murailles de Corinthe & y eut conduit une colonie,
léBçolons romains introduifirent dans cette ville, avec
! ms moeurs & leurs coutumes -, les combats fanglans &
meurtriers des gladiateurs. Le plus grand nombre des vil-
Jeagrecques adoptèrent cet horrible amufement que les
Rffln.ains avoient reçu des.Etrufques dans le troifième
fiècle avant l’ère vulgaire, .un fiècle avant qu’ils eulfent
inttoduit les athlètes grecs dans leurs jeux. On obfervera
eimore qu’il y avoit une grande différence entre les athlètes
& les gladiateurs. Les athlètes étoient tous de condi-
tiol libre, & ils n’auroient jamais fouffert un ejclave dans
létlsrangs. On doit d’après cela leur donner les beaux traits
qu|caraâérifoient les Grecs i leur donner des attitudes
noMes, qui feront reconnoitreles difciples & le s émules
de|lercure & d’Hercule (comme les appelle Denys d’Ha-
Jicsnaffe j j la dignité attachée au caractère d’hommes
qui combattoient volontairement pour acquérir de la
P©re, fans que la mort put être une fuite néceffaire de
exer.c*ces* On forçoit au contraire les gladiateurs à
A battre jufqu’à la mort dans les jeux publics, & on leur
sçèprdûit rarement la vie. Aulfi étoient-ils ou des crimi-
S ' °(u des hommes avilis par toutes fortes de crimes
Je débauches, ou enfin des Barbares, comme l’annon-
eur.s nom? > en un mot, c’étoient des hommes mé-
flf ^ e,P^us fouvent des efclaves ou des captifs.
1 f ut donc généralement leur donner les traits avec leR
qups les Anciens peignoient les Barbares, & que j’ai dé-
£n | ailleurs. ^ 1
i | f ^onner.ai ici les figures des athlètes & des gla-
a$eurs, qui préfenteront quelques particularités rela-
>v|s auxcoftumes»C’ eft aufli dans le livre des C o st u -
jn | 3 que l’on verra la mappa dans les mains des Confuls
t i K 1 pire> La figure du «°. 2 , PI. C C C X X X F I ,
S deS amp6S deterre cuite de Paffeji ( tom. I I I ) , a
j r V : VT - bras armds du cefte pour combattre au
n’avJÎ -fïra Prendroit pour un atnlète grec fi elle
au’an L-r e??r v®tement qui la couvre du nombril juf-
des f uiffesi « r les athlètes, en Grèce,
« r - weiît nus : c’eft donc un athlète romain. Sous les
«°*.-2 & 4 , PL CCCXJCXVI3 on voit par-dedans &
par-dehors un avant-bras & un poignet armés du cefte :
c’eft un bronze.( Bron^i, U , 79 ) trouvé,à Herculanum.
On diftingue le dedans de la main dans la partie ouverte
du gantelet. Nous favons que lés athlètes ceftiphores, qui
fe battoient avec le cefte, portoiérit une efpèce de calotte
appelée amphotides, pour garantir le crâne & les oreilles ;
mais on n’en trouve point fur les. monumens.
. Les belles collections de ftatués antiques de Paris & de
Rome préfentent plufieurs Difcdboles ; on doit les conful-
ter pour connoître la manière delancerle difque. Cet inf-
trument étoit de bronze, soao?, dans Homère, & de pierre,
chffxo?, chez le même poète. On voit ici fous le n°. e y
PI. C Ç C X X X V I, un difque tiré d’ un marbre delà villa
Albani ( Winckelm. Monum. ant. , n°. 194). Son diamètre
eft du tiers de la hauteur des figures du bas-relief, c’eft-
à-dire, d’environ o mètre 596 (22 pouces ). Il eft orné-
de cannelures gravées au tour. On a trouvé à Herculanum
un difque de b ronze, dont le diamètre eft de o met.
217 ( 8 pouces) , & l’épaiffeur de o mètre 0^4 ( 2 pouces)..
Il eft percé dans le centre, & cette ouverture
oblôngue de o mètre 0^4 (.2 pouces) de longueur fe
1 rétrécit d’un côté 5 elle fervoit à placer le pouce avec
plus de fermeté quand on lançoit le difque.
Pour peindre des tuteurs on confultera le beau groupe
de la galerie de Florence , & quelques bas-reliefs où 1I3
font repréfentés.
Je n’ ai rien à dire fur le fault (c’eft ici qu’ il faut rapporter
la figure y , PL CCCXLVI, qui tient les ahères,
poids de plomb, pour fe donner de l’élan en fautant)
ni fur l’exercicè du javelot. J’ai fait deffmer fous le ri°. G,
Pi. C C C X X X P I3 une efpèce de lute tirée d’une pierre
gravée de la galerie de Florence (Gemm. I l , tab. 83
/i°. 5 ) , monument unique de cet exercice , exprimé
chez‘ lés Latins par ces mots: Spartedm refiem duçere. 11
confiftoit à tordre violemment une corde de fpartè fixée
fur deux bâtons, & à forcer fon adverfaire a abandonner -
la partie : il en eft fait mention dans Plaute ( Poen. P roi.
110 ), dans Horace ( / , epift. 10 ) , dans Tertullien (dp
Pudicit. cap. 2 , lib. adverf. Jud. ) , &c.
Les courfes des piétons armés ou défarmés , les cour fis
des cavaliers montés fur un cheval ou conduifaht deux
chevaux pour fauter de l’un fur l’autre alternativement,
ne peuvent nous occuper ici.
Les courfes de chars exciroient le plus vif intérêt chez
les Romains. On vit non-feulement les fpeétateurs fe
battre furies gradins, mais encore exciter dés féditions
pour foutenir quelqu’une des faftions du cirque. Sous
Juftinien, quarante mille hommes furent tués à Confiant
tinople dans une de ces ridiculés & déplorables émeutes.
On donnoit ce nom, factiones, aux différentes troupes
ou quadrilles de combattans qui couroient fur des chars
dans les jeux du cirque. Il y en avoit quatre principales,
qui tiroient leur nom de l’etoffe ou des ornemens de la
tunique.: la bleue, la rouge , la verte & la blanche. Dp* '
mitien y ajouta la faélion dorée & la faétion pourpre ;
mais elles ne fubfîftèrent pas plus d’ un fiècle. Le malheur
arrivé fous Juftinien fit fupprimer le nom de faêtion dans
lés jeux du cirque........... .. . .
La defeription de la mofaïque trouvée à Lyon çn 1806
(par M. Artaud3 in-fol.) préfente une idée précife des
courfes de chars, parce que les objets font coloriés, &
que les figures ont o mètre 217 (8 pouces) de hauteur.
Les cochers font des quatre faétïons, verte , rouge,
bleue & blanche,.& leurs tuniques font teintes de ces
diverfes couleurs. Ces tuniques n’ont prefque point de