
dégradation de cette rreique, on reconnoïc ic iuuic«u.
-.. La colonne appelée th'éodojienne repréfente, les Scythes
Cou les Goths, félon M. Heyne) que Théodofe & fes
fils eurent à combattre perpétuellement : c étoient ceux
qui habitoient les bords du Boryfthène & les contrées
■ voifines du Pont-Euxin. Je donne ici quelques-unes des
figures de ceS Scythes , n°. 5 , PL CCCVl. Ce ch ef, tire
de la Pl. X V L , a la tête nue , la barbe & la chevelure
affez longues, les pieds nus, une tunique defcendant
jufqu’aux chevilles des pieds, des chauffes & des manches
longues, comme on peut le conclure en voyant les autres
Scythes moins couverts d’habillemens 3 enhn un long
& ample manteau de fourrures, bordé de languettes. Un
autre chef, chauffé & vêtu de deux tuniques courtes,
tiré de la PL I V 3 paroït ici fous le n°. 4 , PL CCCVl.
Enfin, fous les nos. 1 & 1 , PL C C C V I I , deux femmes
fcythes de divers âges.
Goths. (V o y e z Scythes.) •
Syriens. ( Voyez Afiy riens, Babyloniens & Phéniciens. )
Les Rois fyro-macédoniens confervèrent en grande
partie le coftume des Grecs. Séleucus I , près d’être fur-
pris dans fon camp par Démétrius, a la faveur de la nuit,
fut inftruit de ce-danger par des transfuges. Il fe leva ,
prit fa chauffure, les crepides, ras
( Plutafck. in Demetrio , Briani, V3.pag. 59 ) , fit fonner
les trompettes , &c. Pendant qu Antiochus-Epiphane
étoiten‘otage à Rome dans fa jeuneffe, il affeaoit quelquefois
de porter un coftume qui tint de celui des Romains
& de celui des Rois de Syrie. « Souvent, dit
» Athénée ( X , cap. 10 ) , il fe promenoit feul, portant
» une couronne de rofes & une toge brochee d or. »
Troyens. ( Voye»: le commencement dü deuxième livre
de la troifième partie. )
§ . ÏI. Barbares que l'on ne trouve point fur les monùmens.
Abares ou Awares étoient, félon de Guignes , des Ta-
tares orientaux ou des Scythes, qui devinrent très-redoutables
pour les fucceffeurs de Juftinien. Ils parurent la
première fois à Conftantinople fous le règne de cet Empereur.
Leurs ambaffadeurs avoient de longs-cheveux,
liés & trefles par-derrière ; du refte, ils étoient habillés
comme les Huns. Corippus • ( Prsfat. verf. 4 ) parle de
leur chevelure..... Ilia colubrimodis Avarûm gens dura ca-
, pillis, horribilis vifu. -■ ? - - ■’
ne laiffoient que leurs yeux découverts, à caufe de la I
rigueur du froid. ' ' • •
Alains. Lucien ( Toxaris , n°. yi ) , parlant du Scythe I
Màcentès qui voüloit fe faire paffer pour Alain-ydit : « \\ ■
» parloit la langue & il portoit le coftume des Alains, I
» deux choies qui font communes aux Alains & aux I
» Scythes 5 feulement les premiers ne portent point leur I
m chevelure auffi longue que les derniers. Auffi Macen- I
» .tès avoit-il coupé une partie de fa chevelure pour ref- I
» fembler aux Alains. » Ammien Marcellin dit que les I
Alains font plus policés que les Huns 5 que leurs ufages I
& leur manière de vivre font moins fauvages 3 que la plu- I
part des Alains font grands & ont les cheveux tirant fur I
le blond. C’étoit un peuple nomade , comme les Tatars I
errans. ' _ . L
Adyrmachides, peuplej d1 Afrique , place près de la
mer, au nord-oueft de l'Égypte. Hérodote { Î V , p. 356,
Wcjfeling. ) dit qu'ils portoient le même habillement que
les autres Africains, mais que leurs femmes portoient un
anneau de bronze à chaque jambe , & qu’elles laiffoient
- croître leurs cheveux. , . • - ' - ‘
Africains. On ne peut rien dire dè précis fur le coftume
des Africains confidérés en général. Seulement ils étoient
• encore barbares lorfque les Romains les connurent, dans
leurs rapports avec les Carthaginois , fi l’on excepte ceux-
ci & les; peuples voifins de l’ Egypte. On donnoitle nom
particulier Africa à la province dans laquelle étoient fi-
tuées Byfacium , Cartnage & Utique: le lac Tritort la
terminoit au midi. Je parlerai de chacun des peuples.
d’Afrique à leur article particulier. (Vo y e z Tritonides.)
Agathyrfes & 5atarques , peuples de la Sarmatie européenne.
Us fe peignoient le vifage, les membres {M êla,
IIy cap. 1 ) , avec des différences , félonies dignités. Ces
traits étoient ineffaçables. Les Satarques, voifins des Agathyrfes
3 portoient des chauffes longues'dans lefquelles le
torfe entroit. Ils étoient enveloppés dans.lèurs habits, &
Alpes. Tite-Live (X X I , cap. 3 2 ) , parlant des habi- I
tans des 'Alpes' {\es' Alpes cottiennês, Briançon, le-mont I
Genèvre, &c. ) , qu’Hannibal eut à combattre, dit qu’ils I
ne coupoient jamais leurs cheveux, & qu'ils ne prenoient I
aucun foin dé leurs habillemens. h
Arachofie3 contrée de la Haute-Afie, fituée au nord de I
la Gédrofie. Ses habitans portoient des • manteaux de I
coton, félon Denys-Périégete ( verf. 1096) 3 car il faut I
traduire ainfi aw^ W vous, & non manteaux de lin. 11 eft I
«très-douteux que les Afîatiques aient connu le lin.
Bataves. Tacite ( Hiß. I I , cap. 20) , parlant de Ce-1
cina qui, fous le règne d’Othon, parcoufoit l’Italie, vêtu I
comme les Bataves......« U portoit un fagum de diverfes I
» couleurs , des chauffes longues, la coiffure des Bar-1
> bares. A
Boii: (Vo y e z Infubres.) ^ |
Britanni, les Anglais modernes. Céfar (, Bell. gall. V, I
cap. 14) dit qu’ ils s’habilloient avec des peaux ; qu’ils fe I
frottoient tous avec une couleur bleue, ce qui dans lès I
-combats leur donnoit un afpeêt horrible ; qu’ils portoient I
de longues-chevelures; qu’ils fe râfoient tour le corps, I
excepté la tête & la lèvre fupérieure. Selon StraSon I
{ I V , pag. 20j. 16 2 0 ) , les Britanni. avoient une plus!
haute ftature,'les cheveux moins blonds, & moins de
vigueur que les Gaulois. Il en avoit-vu à.Rome, qui s’e-1
levoient d’ un demi-pied romain (o mètre 148, ou 5 pouces I
y ,3 lignes) au deffus des plus grands hommes , mais qui I
avoient les jambes arquées en dehors, & qui étoient mal I
proportionnés. -Le plus grand nombre d’entr’eux habi-1
toient les forêts..... Leurs chiens de chàffé étoient très-1
renommés. Us ne portoient point de chauffure & ils vi-1
voient nus fous des tenfes-'j félon Dion-Calfius ( LXXVl, I
cap. 12 ). Le. mot yvfcvol né fignifie pas toujours entière-
ment nus 3 il fignifie quelquefois, n'ayant pour toutvê-1
tement qu’un morceau de toile ou d’etoffe autour de la I
ceinture. — Tacite. ( Àgritol. Vit. cap. 11 ) dit que lef|
blondes chevelures des Calédoniens (les Ecoffais) f I
leur grande taille prouvoient qu’ ils'étoient Germains I
d’ origine. Onfoupçonnoit que les. Silures (voifins des!
Irlandois). étoient venus de l’ ibérie ( d’Efpagne ) , parcs I
qu’ils fe peignoient le vifage, & parce qu’ils tortilloient
leurs cheveux. Ceux qui étoient voifins des Gaules rél‘ |
fembloient beaucoup aux Gaulois. ' ... .1
Les habitans des îles Caffitérides ( les Sorlingues, 0 I
fe vendoit l’étain) portoient des tuniques noires, q1“
defcendoient jufqu’aux talons ( Strab, I I I 3 pag. m
.ié.20 ) ; étoient ceints fur la poitrine, màrchoient appuyé 1
fur des bâtons, &• reffembloient aux Furies des trag'■
dies. — Lorfque Septim’e-Sévère alla combattre les B I
tanniy les côtes de leur.île étoient fouvent inondées p |
la mer, qui formoit des marais. Les habitans traverlpi I 1 ^ (Herodw' I
/ üercdian. I / I , 47 ) ces marais a la nage, ou enfoncés
dans l’eau jufqu’ à la ceinture, lis ne portoient point
d'habits, mais us s’entourdient feulement la tête, le cou
& la ceinture â-vec des ornemens de fer qu’ils .prifoient
autant que les autres Barbares prifoient l’or. D’ailleurs,
•ils fe peignoient le corps, & ils deffinoient fur leur peau
totlCes fortes d’animaux ; c’eft pourquoi ils ne portoient
point d’habits de crainte de cacher ces peintures. Enfin,
CLudien (Prim. Conf. Stilich. I I , verf. 247) peint la
Grande-Bretagne coiffée avec la peau d’un poiffon pêché
•fur les côtes de la Calédonie, les joues chargées de
Itrai ts bizarres tracés avec le f e r , & traînant un long
manteau vert-de-mer.
■ En 1802, un habitant de Poulton en Angleterre, coupant
des tourbes à une certaine profondeur, trouva un
Foulier bien confervé. U eft compofé d’un feul morceau
de cuir qui forme l’empeigne, la femelle & les quartiers.
|Ôn fuppofe qu’il a ferviaux anciens Bretons. 11 eft placé,
Jçvec une fandale romaine, dans le muféum de Liver-
p.ool {Publkifte, I l ventôfe an 10).
K Carthaginois. Originaires de la Phénrcie ; ils confervé- !
.lent un coftume qui rappeloit celui des Afiatiques leurs :!
Ancêtres. Les Romains (Liv. lib. 23 , cap. 34) ayant fait !
prifonniers les ambaffadeurs qu’Hannibal avoit fecréte-
ment envoyés à Philippe, les reconnurent pour Carthaginois
à leur coftume, a leurs manières & à leur langage :
funicus cultus habitufque fufpeclos legatos fecit Annie a Lis ,
înterrogatofque fermo prodidit. Plaute introduit dans fon
JÇttnolus Ça£l. V ) un Carthaginoisy & il décrit exactement
fon coftume. « Quel eft cet oifeau, dit un perfon-
■ « piage en le -voyant entrer (rfeen. I / , verf. 1 y ) , qui
I marche couvert de plufieurs tuniques?.Revient-il du
» bain? On le croiroit, à le voir enveloppé dans un man-
" [teau. Ses traits font ceux d’ un Carthaginois : c’eft
M Gugga..... Voyez-vous ces hommes chargés de pa-
» quets, qui le fuivent? Je crois que leurs mains n’ ont
» point de doigts, car ils portent leurs anneaux aux
» oreilles..... Eh ! l’homme, qui n’avez point de ceinture
** ï f cen- y> vej f 19 )! Quel eft cet homme qui porte de
” longues tuniques, comme le valet d’un cabaretier ?......
” Cette efpèce d’hommes tient beaucoup de la femme,
»> avec fes tuniques qui traînent à terre. » Les Carthaginois
Portoient donc plufieurs tuniques très-Ion gb.es, des
Boucles d’oreille & un manteau ; mais ils ne portoient
joint de^ceinture. Virgile les fait diftinguer par- là : dif-
, Af ri' Devenus fujets des Romains, les Carthaginois
Portèrent la toge' 3 qu’ils quittèrent dans le fiècle de
Bertullien (le troifième de l’ ère vulgaire ) pour prendre
ie paiiium, le manteau grec.
j Dans les peintures du Virgile du Vatican , Didon- &
jes remmes font vêtues comme les Grecques & les Romaines.
3 portoient, félon Hérodote ( lib. i.pag. 96. Wcffd. V
Mpjvetemens des peaux de phoques. Ceux qui vivoient
Sh r l? ,mT aSnes cueilloient des feuilles de certains
g, . J otoyoïent, en mêloient le fuc avec de l’eau,
hâbtc^iTT016^ Pour P£ind-re des animaux fur leurs
dùrnipnf S10e ^ “ ?'" )* Cn lavoit ces peintures, & elles
litofïè autant Tue fi elles euffent été tiffues avec
ru_, leurspieds, pour gravir fur les montagnes,
A Ur6S .P0lntues de cuir de boeuf cru , larges
■ r ■ es tambours ( les Anciens ne fe fer voient que
» de petits tambours, tels qii'e ce'ux dès Ba fqyes), à
» caufe des neiges & des glaces. Pour defeendre des
» montagnes, ils fe placent, avec leurs fardeaux, fur
” des cuirs, & ils ghfïènt ainfi......Dans l ’Arménie, ils-
» attachent fous leurs pieds de petits cylindres de bois
» terminés en pointe, »
, Leltiberes. Diodore ( V , cap. 33) dkqueTes Cehib'eres
s enveloppoient les jambes avec des bottines tiflùes de
poil. Ils habitoient le milieu deTHifpanie. Strabon die
( HJ » Fag- 167 ) que de fon tems ( fous Augufte ) ils-
avoient adopté les ufages des Romains, & que même ils
portoient la toge.
Corfe. Sénèque ( de Confolat. ad Helvium , cap. g ) die
que les Efpagnols s’étoient établis en Corfe; ce que l’on
pouvoit conclure de la reffemblance du culte, de la reP
fémblance de leurs coiffures, de leur chauffure avec'
qqhcs des Cantabres 3 enfin de plufieurs mots de lèse
idiome. Strabon dit que les montagnards efpagnols laiffoient
croître leur chevelure comme les femmes ( des
Romains, des Grecs ) , & qu’ils fe couvroient le haut de
la tête avec une coiffure particulière.
Cyrénaïque ( Les Africains voifins de la ) étoient' vêtus
de peaux d’animaux fauvages & domeftiques ( Mêla 3 I ,
cap. 8 ) , & les principaux d’ entr’eux portoient le fagum.
Efpagnols. ( Voyez Hifpani. )
Ethiopiens d’Afie & d’Afrique. Les Grecs appeîoienÇ
généralement Ethiopiens les Nègres, peut-être parce que
les premiers Nègres leur avoient été amenés des contrées
fituées au-delà de la Haute-Égypte. Ils en avoient parmi
leurs enclaves, & ils les payoient fort cher ; auffi fe fai-
foient-ils-toujours fuivre par eux 3 ce qui étoit une preuve
de richeffe & de luxe ( Theophr. Ethici car a d ., 22 ,*
Terent, Eunuch. I , feen. 1 ) . Les Ethiopiens fitués au midi
de l’Egypte avoient long-tems occupé Thèbes ; auffi les
r figures fculptées que l'on trouvoit dans fes ruines avoiehc^
: elles les traits desNègres. Ils portoient des vêtemens de
coton, que I auteur delà vie d'Apollonius compare ( I l r
cap. 4 1 , & V Iy cap. 6 ) aux vêtemens , & en particulier
au manteau que les Athéniens de race ancienne portoient
dans l’ é té, & qu’il appelle des habits de lin.
Les Ethiopiens des bords occidentaux de la Mer-Rouge
°U les Troglodytes ( les Abiflins occidentaux d’aujourd’h
u i) , étoient nus ( Strab. X V I , pag. 76 f . 1610 ) ,
portoient des manteaux de peaux : leurs femmes étoient
tatouées , portoient des colliers de coquillages.
Les Ethiopiennes perçoient leurs lèvres & y paffoientr
un anneau de cuivre. En général, les Éthiopiens (.ibid,■
X V I I , pag. 822) portoient des habits de peaux , & non
de laine, parce que leurs brebis avoient des poils comme
les chèvres. Quelques-uns n’avoient pour tout vêtement
qu’ une étroite ceinture de peaux ou tiffiie de poils.
Francs. Venus des pays fitués au-delà du Rhin, fes-
Francs s’établirent fur les bords de la Somme dans le
commencement du cinquième fiècle, & avant la fin dut
fixième ils furent maîtres de la plus grande partie des
Gaules. Voici la defeription que Sidoine Apollinairé
mort en 480, fait du coftume qui diftinguoit un jeune
prince_de la famille des Rois francs {Ppi fi. 10 y lib. 4 ) .....
ïc Je crois que vous auriez eu un grand plaifir à voir
35 le jeune Sigifmer, paré à la manière de fes compâ-
55 triotes, diriger fa marche vers le prétoire de fon futur
33 beau-père. If étoit précédé par un cheval orné de
33 chaînes d’ o r , & plufieurs autres, ornés de pierres
33 précieufes, le précédoient & le fuivoient. 11 marchoit
33 leul à pied entre fes écuyers & fes valets. 11 fe faifoit
33 remarquer par la blancheur de fa peau, les vives cou-
Y