
Les Anciens faifoient auffi des éventails avec des plumes
j & particuliérement avec celles du paon, ^Dans le
calendrier publié par- Lambecius , le mois d août eft re-
préfenté fous la forme d'un jeune homme qui b o it , &
qui tient un éventail fait avec les plumes de cet oifeau.
On voit des éventails de cette forte fous les »^s- 3 4 j
PI. CCLXXIII, tirés, le premier de la fécondé collection
des vafes grecs d’Hamilton ( i8co , /, PL X V I I I ) ,
& le fécond de la première {LV, 24)■ P es derniers font
lilarges, qu'ils ont pu garantir du foleil.
Fontaines. Cet article appartient au DîShonnaire
et architecture : c’eft pourquoi je me bornerai à donner
i c i , i° . fous les «GS. ÿ , 6 & 7 , PL CCLXXIII, les def-
iins de trois petites fontaines qui font partie de bas-
reliefs antiques. La première eft gravée fur une pierre de
la galerie de Florence ( Gemm. 1,8 9 , 6) > la fécondé fur
un farcophage deifiné par Boiifard ( Antiquit. expliq. V,
PI LXV1) y h troifîème eft tirée de la Collection d’Her-
culanum ( V I I } pag. 30 ). '
• 2°. Robinets. Le n°. 1. PL CCCXXIV, en prefente un
très-élégant, dont la clef eft formée par un Genie debout
fur un dauphin j il ëft tiré de l 'Antiquité expliquée ( tom..111,
PI. LXV ). Sous le n°. 2, P. CCCXXIV, eft deffinee une
clef de robinet, fur laquelle eft gravé le mot adelfii ,
peut-être le nom du proprietaire > elle étoit confervee
dans le cabinet de Sainte-Geneviève ( ibidem.).
5°. Ajutages pour laiflèr couler 1 eau. Les nos. 5 ,46 *
y , PL CCCXXI V3 en prélentent deux, dont l’un eft def-
finé fous deux faces, une tête d1 oifeau & une tête de
tigres ils font tirés de la Colle&ion.d’Herculanum {Brandi,
7, pag. 1 19 , 199).
Eaux jaillijfjntts. On ne fauroit douter que les Anciens
aient Connu les jets d’eau. Manilius { [V , 2.5 9) dit que
le Verfeau prëfide aux travaux hydrauliques, & notamment
aux eaux jailliftantfes. Vitruve en parle auffi {V I il,
cap. 3 ) , & c .
• G/DR an s . Les gens riches avoient des ferviteurs qui
leur annonçoient les heures d’apres 1 infpeétion, foit des
clepfydres ( fahliers à eau ) , foit des cadrans ( Jos'epke,
Aniiq. X I , 6 ; Alciphro, l l l , epift. 4; Hefychtus, zrtgflgtx).
Il ne nous eft parvenu ni clepfydre ni fablier antiques ;
mais il n’en eft pas de même des cadrans. Dans^ Alci-
phron (///,4>, un parafite affamé, trouvant que l’heure j
du dîner avance trop lentement, dit : « Je devrois ren-
» verfer la colonne qui fupporte ce maudit cadran , ou
» du moins plier le ityle de manière qu’il indiquât plus
„ tôt les heures. » C ’eft un cadran de cette forte que l’on
voit ici fous le n°. 6 3 PL CCCXXI V , & qui eft tiré d’un
bas-relief publié par W inckelmann ( Mon. ant. r° . 1 y i- ).
Il s’en trouve un autre dans le même Recueil, qui eft-
placé fur une colonne ronde, & qui eft coupé un peu au
deffus du pied du ftyle ; de forte qu'il a la forme d’une
demi-ellipfe. _
On voit ici fous le n°. 7 , PL CCCXXIV, un cadran
trouvé dans les ruines d’une villa à Tivoli. Zuzzeri a écrit
( Venefta, 1746, in-40.) une Differtation Parce cadran,
qui a la forme de celui que Vitruve appelle hemicydïum;
il a été calculé pour la latitude de Tivoli. La furface du
bloc de pierre eft horizontale. Les onze lignes font les
lignes horaires. La plus grande des deux tranfvetfales eft
l’équateur ; la plus petite eft le tropique d’hiver. La fec-
tion du plan horizontal & du plan oblique, qui termine
le cadran , eft le tropique d’été. Le ftyle s’elevoit d abord
perpendiculairement au deffus du plan horizontal, à la
petite- cavité, parce que la concavité eft un peu plus
petite que le demi-cercle 5 il fe plioitr enfuite à angle
droit, & fe prolongeoit au deffus de h concavité.i
n’y a trouvé les traces d’aucune lettre ni d’aucun tJ
bre. Le triple cadran du «°. 8 , PL CCCXXIV, étoit
au deffus d’un calendrier romain , fur une pierre; il a{ |
deffiné peu exactement par Boiffard & par Gruter5nd
Simeoni ( llluftradegli Eyit. ffi e med. auu pag. 46 J J
en a donné un deffm exaét, qui eft copié ici. Cefti
cadran méridional, placé entre deux autres, 1 unoriel
tal, 8c l'autre occidental. Enfin, le n°. 9 , PL
eft tiré d'un man.ufcrit très-ancien, dont Lambecius J
publié les peintures (Append. au lib. 4 , Comm.pag tjjJ
il a la forme d’une hache à deux tranchans, d’une il
penne. Vitruve dit que Patrocle (le géographe) fut
venteur de cette forte de cadran.
Les Anciens avôient aufli des cadrans portatifs. DtM
nombre eft celui du n°. to , PL L i iX X IV , qui a *
trouvé dans les fouilles d’Hercidamim(tom.
eft de bronze , a la forme d’ un jambon, & la queoél
ui fubfifte encore, fervoit de ftyle.
A n é m o m è t r e ou A nemoslo; e , infiniment quia
dique les vents. En 17y9 on découvrit fur la; Voie*
pienne l’anémomètre du n°. 1 , PL CCCXXI , plaie si
Capitole, & tiré du Mufeum capitol. { I V , pag. 17*
Paciaudi l'a expliqué ( Mônum. Pe/opoti:pag. ?if,vo/.®
il n’y a d’antique que le marbre , fur la face duquel■
tracées les lignes de l’anémomètre. Sur fâ tranche J
roiffent encore gravés les noms de quelques rumbsl
vents. Les voici avec ceux qui font effacés : Apurcism
Ap a relias ( nord ) ; Boreas (nord-eft)j C&cias, Aphit'Æ
P( eft),; Eu-us, Phoenix (fud-eft); Notas ( fud); UboÆ
( fud-ouèft ) j Libs y Zephirus ( oueft ) j Irgafiesou
Trajcuas ou Thrajciàs ( nord-oueft) ; Apardas, &c. I
L it ièr e & C haise a po rteur. Les RomainslJ
foient un grand ulage de litières, mais nous n ’en ra:|
vons fur aucun monument ; de forte qu’on ne peui
parler que d’après les écrivains.
La litière proprement dite, celle que portaient les bd
de fomme, étoit appelée parnculiérement^ü/e/M;G«M
des femmes étoient dorées, & fermées avec des rioeasl
des verres ou des lames de pierre fpéculaire (Mi
IVy 20 ) ., I
L’autre efpèce de litière, le Stic a, reffembloit au pi®
quin dès Afiatiques ; elle était portée, à l’aide debii
cards, fur les épaules de deux, de quatre, de fix oui
huit efclaves. Elles étoient ouvertes ou fermées,com
les bafienut. Pline appélle les litières fermées, descfe
res portatives y cubicula vecïoria : auffi lifons-nous u-
Juvénal ( 1113 241 ) , qu’on pouvoit lire, écrire, doifl
meme dans ces litières. Ôn s’en fervoit auffi pourvoy^
hors de Rome, comme nous Rapprennent les cire#
tances de là mort de Cicéron. ■ . •
C h a r s è C h a r io t s o r d in a ir e s (non milita^
Philoftrate ( Icon: 1, cap. 17) dit que, dans les tenB®
roiques, on ne combattait que fur des biges ou r I
deux chevaux, mais que, dans les courfes de chais,-g
employoit fouvént des quadriges ou chars à quatre c
vaux ; auffi repréfente-t-il (Enomaiis monte fur un|
d r i g e i l dit auffi que, contre l'ufage ordinaire, |
tor, emporté par fon bouillant courage, étoitmùi
même. On trouvera plufieurs biges dans le livre. ■
Guerre. J’en donne ici encore plufieurs, a cauie«j
| foin fréquent qu’èn ont les artiftes ,"»04. 2., 3 ,4» > J
; PL CCCXXV. Les deux premiers chars font $tecs,Æ
rés, l’un du Voyage de IVl.de Choifeuil
l’antre des Recueils de Caylus.(iom. III,PL LV )■ ■
ci fert à expliquer les chars ailés des poetes. c ■
f. nt tirés des bas-reliefs de Trajan, encadrés
5“ « -arc de Conftantin. 7 , « • C L ir , repréfente
li t e L des voyageurs , dont il eft parlé fouvent dans le
‘î T . -11. .ft gravée fur une pierre pubbee par Mattel
wliq i r , P‘ - CXX1I ). l-.e beau char du e». 8 ,
PL'CCCXXV, eft tiré de la colonne dite théodofienne,
oiwhargé de prifonniers, il fait partie d’une pompe
triomphale. ' .
0 n voit au n°. i , P l.-C C C X X V I , un char de pay-
ftjfchargé de bêtes que l ’on conduit à la fuite d’ une
artriée. [1 re(femble à des charettes dont on fe fert encore
aulurd’hui dans quelques provinces du royaume de
balles. Il a des roues pleines, appelées tympana à caufe
de leur reffemblance avec un tambour. Ces roues diffé-
roiejit des rou3 en ce que celles-ci font garnies de rayons.
Villile en parle & les unit aux lourds chariots, tympana
plMris. Ce numéro préfente auffi les agraffes, zrtgovut,
jütiik ( Partkeh. Erotic. cap. 6 ) , qui fixoient les roues fur
l’eflleu ( Atitiq. expliq. I I I , PL C L X X IX ) . Sur aucun
riiffllimentl’on ne voit les boeufs attelés par les cornes.’
. Ses chars des voyageurs, chez les Romains, étoient or-
diMrement dëcouvers ; car Pline-le-Jeune, parlant d’un
mlfd’yeux dont il étoit affligé, dit {VIII, epift. 21) qu’il
M vagé dans une voiture couverte , tefto véhicula un-
diqih: indufus, comme s’il eût été dans une chambre.
Vofifçus, parlant des prodiges qui préfagèrent l’F.mpire à
Àurelien ( cap. y ) , dit qu’ à fçn entrée dans Antioche la
draÉerie pourpre avec laquelle fa voiture étoit couverte
tomba & s’appliqua fur fes épaules.
ilrP*^ue dit au même endroit, qu’il étoit mefféant pour
lejffiommes de fe fervir de char dans les villes.
' Wrcuati étoit l’épithète qui défignoit les chars couverts
, parce que la couverture étoit arrondie : on en voit
urffôüs le «° 2 , PL C C C X X V I , qui eft tiré d’ un tombe^
etrufque( Muf. etrufe. tom. 7 , tab. 169). Le char
t'rè^orné du n°. 3, PL ÇLV, eft pris des médailles d’A-
gd§)ine mère ( Gejfneri, I I , tab. 39 , n°. 6 ) . Il fervoit a
porter dans la pompe du cirque les ftatues des dieux, &
dans les apothéofes celles des Empereurs & des* Impé-
ïAtmes.
be ;n°- 4s P - C'CCXXVI, préfente un chariot (char à
<lua|re roues) groffier, fur lequel font affifes des femmes
l l i iVes : ^ ^ colonne appelée A ntonine-
(Mortfaucun, IV , PI. C X V I I I ) . Ce font auffi des captifs
tfu|porte le chariot du n*. y , PI. C C C X X V Ï , tiré de
la qolonne dite Théodofienne.
!1|| n°S‘ $ & 7» PL C C C X X V I , préfentent des bouts
oi^etes de timon de bronze tirées des Recueils de Cay^
uMrom. 7^ PL L X I ) : l’une eft terminée par une tête
©jf^dufé, 1 autre par une figure d’enfant qui tient un
* Animaux. Dans le livre de la Guerre on a vu les
» “es chevaux, & dans l’article précédent ceux
7 A11*’ ^Ur ^es monumens, tirent toujours par le
es .PaV^es- A la vérité , Columelle dit que dans
q Jîques contrées on atteloit les boeufs par les cornes,
nirActSTTCet u^aSe Riéritoit l'improbation. Dans les pein-
P1 I r r / ? la r a um ( 77, peg jy ) paroit l’ âne du n?. 8,
reflèml \ C monture de Silène , & fon bât
letc T1 6 en.tl?remer,t à ceux de nos ânes & de nos mu
n bronze de la même collection ( Bronçi, 7 ,
grandeur de l’original fous le n°. 1,
^WpCCXXVII, repréfente un chameau avec fes har-
S E C T I O N I I .
A rts & métiers.
Dans les premiers fiècles les outils & les armes étaient
de bronze & non de fer. Agatharchide ( Phoùus,
Pag- 1341 ) t parlant des mines d’or qui avoient étécreu-
fées par les Ethiopiens entre le Nil & la Mer-Rouge ■
dit : ■ On y trouve encore de nos jours des marteaux de
” bronze, parce qu’ on néconnoiffoit point encore l’u-
» fage du fer. »
Peinture. Dans les peintures d’Herculanum (P itt.V ,
Paë- S)on voit une femme oui tient une palette & qui.
trempe fon pinceau dans une boîte à xouleurs. Elle eft
deflinée ici fous le nQ. 2, P L C C C X X V I I .
Sculpture. ( V o y e ç p lu s bas Architecture.)
Medecine & Chirurgie. Ces deux profeffions
étoient exercées par les mêmes perfonnes chez lés Anciens.
On voit ic i, fous le n°. 3 , PL C C C X X V I I , une
boite remplie d’inftrumens de chirurgie, pincettes, grattoirs
, &c. qui eft gravée fur le farcophage de P. Ælius
Pius Curtianus , médecin {Muf. capitol., IV , pag. .-4).
Architecture. Le «°. 4 , P l. Ç C C X X V I I {H f i.
de t Art, édit, de Janlen, 77, P l. X I I I ) , préfente un des
plus précieux bas-reliefs qui nous foient parvenus. On y
voit deux hommes placés dans une grande roue creufe,
qu’ils font mouvoir pour élever une colonne à l aide de
cordes & d’une poulie. Minerve, debout, étend la rrïain
vers là colonne, comme fi elle vouloir favorifer le travail.
Auprès de la colonne un ouvrier affis, tenant un
marteau & un cifeaii, fculpte un chapiteau Ce marbre a
été trouvé dans les ruines de 1 amphithéâtre de Capoue
(Ma^ochi, page I y8. Neap. 1727). Le n°. 1 , Planche
C C C X X V I I I , étoit fculpté fur la bafe de l’obélifque de
Conftantinople ( Antiq. expi. tom. III, P L C L X X X V I I ) ,
On voit cet obélifque porté fur une énorme roue plein? ,
& tiré avec des treuils Des enfans affis à terre tiennent
tendues les cordes qui fe dégagent des rouleaux. Deux
ftatues élevées fur des piédeftaux & le bâtiment orné de
portiques dévoient indiquer les rues par lefquelles l’obélifque
avoit été traîné. On croit reconnoïtre pour des outils
de fculpceurs ceux du numéro fuivant.
Outils ae maf0ns. Le a°. 2 , PL C C C X X V I I I , fculpté
fur le tombeau de Cofifutius confervé au Capitole ( Muf.
capitol. TV, pag. 28 ) , en préfente le.plus grand nombre :
des compas droit & courbe, le niveau, le pied, l’équerre ,
le marteau & une efpèce de racloir. On voit fous les «°s. 3
& 4, P L C C C X X V I I I , deux à-plomb tirés des Recueils
de Caylus { tom. 777, PL L X X IX ) . dur un farcophage
publié par Muratori ( Thtf lnfcript. ) on voit
l’équerre , le marteau & trois efpèces de truelles garnies
de manches : l’une reflemble à une feuille de lierre, la
feconde eft triangulaire, & la troifîème rhomb.oïdale.
Outils de charpentier , de nienuifier, de bûcheron, &c. Sur
la colonne trajane ( tab. y 3 ) on coupe-des arbres avec la
hache du n°. 1 , P l. C C C X X IX . Sur la colonne dite
Antoninc on façonne le bois avec le marteau tranchant ou
n°. 2, P l C C C X X IX . Sur un farcophage publié par
Muratori ( Thef I-.fcnpt. 1, 187) font iculptées les deux
feies du «°. 3 y P L C C C X X IX . Sur un farcophage publié
par Gruter on voit les outils du a*. 4 , P l. C C C X X IX ,
ün compas , un petit rabot , une petite erminette ou
hache courbée, un foret & fon arenet ; enfin un morceau
de bois plat entaillé .pour recevoir les angles droits.
Dans les peintures d’Herculanum ( / , pag. 18 1 ) , un petit