
F IGUR E S ANTIQUES .
O b s e r v a t i o n générale.
C e premier livre de la troifîème partie, qui préfente J le Chapitre premier de la première partie, intitulé Têtes
les figures mythologiques, feroit incomplet fi l’on ne rap- I mythologiques^
prochoit de fes articles, ceux qui leur font relatifs dans I
LIVRE PREMIER.
F IGUR E S MY THOLOG IQUE S .
CHAP ITRE PREMIER.
F I G U R E S M Y T H O L O G I Q U E S D E S G R E C S E T D E S R O M A I N S .
C oe l US ou, URANUS. Le père, de Saturne, de l’O céan
, &c. ouvre la carrière mythologique. (N ° . i ,
PI. CCI. ) On le voit fur une lampe de terre cuite, publiée
par Pafferi. ( Tome ƒ , tab.+ 7 . ) Un vieillard, vêtu
d’une longue tunique, eft porté dans les airs, & étend
fon vafte manteau. Autour de lui brillent le foleil, la
lune perfonnifiés, & les étoiles.
SATURNE. Les monumens antiques préfentent rarement
les images entières de Saturne. ( N °. 2 , PI. CCI. )
Sur une pierre gravée de la galerie de Florence ( Muf.
Flor. I Gem. tab. 97 , n°. 6 .) , Saturne nu,-ailé, s’appuie
fur le long manche d’une faulx dentée. Sur une pierre
gravée de la collection nationale ( Mariette , PI: î i ) ,
Saturne, couvert d’une draperie, s’appuie fur une faulx
dont le manche eft garni d’une manette. On voit ufîe
femblable faulx fur les médailles confulaires. {Gefifn. i l ,
tab. z i , n°. 7 5 .) .Sur celles d’Élagabale, frappées à Antioche
( Gefifhori I I 3 tab. | n°. 12 ) , paroît Saturne ,
portant de grandes ailes & une faulx femblable aux
nôtres. Paueri { Lucern. Fiëtil. 1 1 tab. 10) reconnoît
Saturne dans un peïfonnagé qui eft vêtu d’une tunique
courte, & qui tient une épée dont la pointe eft recourbée.
A la vérité, Lucien {Cronofolon. n°. '1.0, tome I I I ,
593) lui donne cet attribut, avec un air de gaîté, de
vigueur & de parure qui ne lui étoit pas. ordinaire 5
« car , dit-il, les peintres ont coutume de représenter
« Saturne maigre & décharné, avec des .liens aux pieds'. «
Ne^ feroit-ce pas plutôt le dieu Priape ? On le trouvera
à l’article de cette divinité. La faulx- & la faücille pou-
voient désigner l’agriculture, à laquelle Saturne préfidoit
chez les Romains. ( Pompeius Fefius >voce Opima. )
R HE A. Sanchoniarhon lui donne Saturne pour époux.
Elle àyoit pour attribut un cratère, grand vafe dans
lequel on mêloit le vin & le miel dont on faifoit des
libations ; ce qui défignoit les bienfaits dont elle com-
bloit les mortels. Le scholiafte dé Nicandre {Alexipharm.
verf. 217) l’ appelle porte-cratère. On la confondoit avec
I Cybèle.
CYBÈLE. Les attributs de Cyhïle étoient nombreux.
Elle étoit ordinairement coiffée de tours , & affife. Des
lions la traînoient ou l’accompagnoient. Elle tenoit quelquefois
un g lob e, fouvent un tambour femblable à nos
tambours de bafque, appelé tympanum, & ordinairement
des épis ou des pavots.
Le n°. 3 , PI. CCI, eft tiré des pierres gravées de la
galerie de Florence. ( I Gem. tab. 96. «°. 9. )
Le n°. 1 , PI. CCIl3 tiré du Recueil de lampes de
Pafferi ( tome / , pag. 1 6 ) , eft remarquable par la forme
du char.
Marcianus Capella attribue la couleur verte à Cybele,
parce qu’elle étoit la déeffe de la Terre & la mère des
êtres.
ATYS. Une ftatue de la galerie de Florence {Statue,
tav. 8 0 ), dont le torfe feul eft antique, repréfente Atys.
Je n’en parle ici que pour faire connoître un caractère
aflèz ordinaire des figures d’Atys, la tunique entrou verte
lur le yentre , afin que l’on en remarque l’ élévation.
Elle annonçoit le mélange de la nature des deux
fexes, qu’ on donnoit à Atys depuis fa mutilation.
Le a” . 2 , PI. CCI/, repréfente Atys tenant un fceptre
furmonté d’une pomme de pin. {Pafiferii Lucerne., Fiel. I l ,
tab. 19.) Le bonnet phrygien défigne le lieu de fa naif-
fance.
HEURES ou LES TROIS SAISONS. Les plus anciens
Grecs ne. comptoient que deux Saifons ou Heures dans