
ia partie intérieure du portique du temple à Effneh, Tan-
tique Latopolis, un crocodile fculpté fur ie couronnement
du portique , ayant un autel devant lui & recevant une
offrande. On trouve auffr dans ce même temple plufieurs
grandes figures d’hommes avec des têtes de crocodile
( ibidem, pag. 148 ) . _ v
Croix garnie d’une anfe. J’avois déjà dit en 1708, a
l ’article C lef de mon Dictionnaire àAntiquités, & d a-
près Caylus , que cette efpèce de croix, furmontee d un ,
anneau que tiennent les Divinités égyptiennes, étoit
une clef. Pavois ajouté qu’elle defignoitla crue du N il,
parce qu’elle rappeloit l’ouverture des canaux dans lesquels
on le recevoit. M. Denon confirme cette obferra«-
tion ( page xxxvij) . « La figure, d it- il, à laquelle fa
forme a fait donner le nom du tau grec , & que Ton a
c ru , je ne fais pourquoi, être un phallus, à tous les rap-
prochemens que j’ai pu en faire, eft la çlef des digues
& des canaux, l’emblème de l’ inondation, & pour 1 E-
gypte le ligne du plus grand bienfait de la Divinité. »
Cynocéphale & cercopithèque. Dans la PL CCXL , n . 2,
on voit le linge proprement dit, celui qui n’a pas de
queue, qui a le mufeau du chien, le cynocéphale, enfin
notre magot. On a pu le confondre ailement avec A nu-
bis , qui avoit aufli la tête de chien. Aufli Lucien
< Toxar. 28, I I , pag. 537) parle-t-il de plufieurs cynocéphales
d’argent, volés dans un temple d Anubis. Sur
une lampe romaine de terre cuite ( Pajferii, tome I I I ) ,
o n voit le cynocéphale du n°. 4 3 PL CCCLX.
Juvénal (X I V , 4 ) parle d’un cercopithèque^ d’ or qu’ il
avoit vu dans un temple d’Egypte. Ce linge a queue eft
une des elpèces de guenons ,■ la mone ou le callitriche,
qui font originaires de l ’Arabie & des parties feptentrio-
nales de l’Afrique. Il n eft pas étonnant, après cela, qu’ on
en ait trouvé la repréfentation dans lés grottes qui font
creufées au fud des Pyramides de Memphis , à environ
cent cinquante toifes du Sphinx. On la voit dans le
Voyage de M. Denon {P I . X C V I I , F ) , & ici fous le-
n*. 15 , P l. CCCLX. ;
Êpervier. Je dis à l’article d’OsiRiS , pag. 98, que l’é-
pervier’étoit l’emblème d’Ofiris ou du Soleil $ aufli a-t-on
vu cet oifeau placé fur un autel, dans lés bas-reliefs des
temples d’Ègypte ( Denon, pag. xxxvj ).
Globe ailé. ( Voye[ la page 98. )
Harpocrate. ( Voye[ la page 99.) ■
Hippopotame. { Voye% la page 1 CO. )
H o r u s . ( V o y e \ l a p a g e 9 9 . ) ’ ; , ■ >■ l . '! • " ;
H u p p e . L a tê te de c e t oifeau , remarquable par la
huppe qui lui donne fon nom , furmonte les bâtons
o u les fceptres que tiennent ordinairement les figures
des bas-reliefs & les hiéroglyphes égyptiens. C e t o ife
a u , d itÉ lien { A n im a l , l i b . 2 , c . l é 5 & l i b . 16 , c . 5 ) ,
étoit le fymbole de la jo ie & de la p ie te , c eft-a-dire , de
l ’amour filial. C ’ eft encore un des oife au x les plus abon-
dans de l’Égypte 5 il y dévient familier & prefque do-
meftique. . . . . „ /
I b i s . E n 1790 j’ ai é crit dans mon D i c t io n n a i r e d A n t
iq u i t é s 3 à l’article de TIb i s , que c e t oifeau étoit une v a r
ié té du cou rli, & qu’on l ’av o it à.tort confondu avec la ;
cicogne. Pour confirmer mon opinion, je citerai le té- |
.moignage de mes confrères M M . C u v ie r & Geoffroy- j
Saint-Hilaire , qui ont examiné depuis les momies d’ ib is ,
& je fais dèfliner l’ibis du n ° . 6 , P l . C C C L X , prife dans
le s bas-reliéfs du temple à ’H e rm o n c is par M . Denon
( P l . C X X I I ' i n ° . 6 ) . Il dit à ce fujet { p a g . xxxvj) :
cc C e t oifeau a difparu du fo l de l’Égypte. O n dit que de
rems à autre on en v oit encore quelques individus dans :
le lac de M en za leh, entre Damiette & Pelufe 3 cepemL
malgré mes queftions obftinées aux chaffeurs du pa«J
à tous ceux qui s’ occupent d’hiftoire naturelle jJe i
trouvé perfonne qui m’ ait affuré en avoir vu. » La fi J
que Ton v o it ici au n ° . 7 , P L C C C L X , a été deflinée p»
le même voyageur ( P l . C X X 3 n ° . 8 j dans les tenipl,
de l’ île d e P h i l e . C ’ eft une Ifis, excepté la tête & lecoJ
auxquels on a fubftitué la tê te & le c o u de l’ibis, charcéi
de la coiffure ordinaire de la Déeffe.
I c k n e um o n ou rat de Pharaon, de la famille des ma*
gouttes. C e t animai tenant une place dans les fib|es
é gyptienne s , j’ ai cru devoit en donner ici a u n ° .,
P l . C C C L X I , un deflin d’ après celui de M. Denoà
( P l . C V I I I , n ° . 1 ) , qui dit : « H y en a de la groffeor
1 d’ une loutre & du même poil. Il mange les poules&le$
oeufs. Quant à fon antipathie pour le c ro co d ile , dont il
mange, dit-on, les oe u fs, dont il dévore les inteftins, &c.
- c ’ eft un conte ridicule. C e s deux animaux n’ ont entr'euj
aucun rapport ; ils n’habitent même pas les mêmes para,
ges : on ne voit point de crocodiles dans la Baffe-Égypte)
on ne v o i t point d’ ichneumon dans la haute. »
IJ is . J’ ai donné à la P l . I X , n ° . j , une têre d’ifis,^
eft évidemment grecque. J’ ai d it , p a g e | , q u e cette
Déeffe eft ordinairement coiffée avec la dépouillé d’une
pintade 5 c ’eft une erreur : cette dépouille appartient«
v au tou r , qui a la tête & le c o u nus. On le verra pki
diftin élément dans cette tê te d’I f is , «°. 2 , P L CCCLXI,
qui a é té publiée par Caylus ( R e c u e i l d ’A n t . tom, 1,
P l . X V ) . L e n°. 3 , P L C C C L X I , préfente la figure
d’Ifis la mieux confervée que Ton ait jamais vue. M.Denon
Ta deffmée '( P L C X X , n ° . 3 ) au fud de la partie
latérale du grand temple de T e n t y r a , où.elle eft très-
bien fculptée «de grandeur naturelle, «c E lle a , dit-3
| ( p a g e x x x v i i j ) , fur la t ê t e , un tem p le , le difque de la
lune 3 les cornes de la vache 3 le vautour- dont les ailes lui
| fervent de c oiffu re, les cuiffes & les jambes couvertei
des ailes de l’ép e rv ie r , le corps & l’épaule gauche cou-
I verts d’écailles de po iffon , aflife fur un tronc décoré de
! tiges de l o t u s , en tenant une fleur pour fèeptre,
l’ autre main une . c le f des canaux 5 enfin tout ce q u i pari;
de l ’e a u , de l ’inondation, de to u t c e qui produit « fait
germe r, le -raffemblement de tous les attributs de cette
Divinité biènfaifante. »
L a t o s ou l a tu s . C e poiffon du N il a été retrouvé pat
; mon confrère M . Geoffroy-Saint-Hilaire dans lesmêma
parages o ù i f étoit adore 3 il Ta reconnu pour le plus
I grand du N i l , la p e r ça n i l o t i c a , qui atteint deux a trou
mètres de lon gu eur , & qui eft fo rt recherchée par les
; Égyptiens. . ' ' ■ •
L o t u s , herbe. C e t te n ym p h éa d éfigne, fur les mon«'
mens.égyptiens, l’ inondation en g én é ra l, ou particulièrement
l’ entrée du Nil dans des .canaux 5 car elle ne croit
que dans l’ eau ftagnante, & e llè ne fe trouve jamais dans
le courant du fleuve. L ’ibis pofé fur le lo tu s étoit aufli“11
emblème du même phénomène,. de même qu’Ifîs allie
fur la. fleur de c ette plante. — L e lo t u s forme fouvent
fû t & le cbapitéau des colonne s, furtout dans les teiit
pies d’ I fis , qui étoit l ’emblème de la Terr-e : les Egyp^fj
y ont employé encore les jo n c s , C m t o u t l e p a p y r u s a
triangulaire, les palmiers, la v ig n e , & c . .
L u m iè r e (émiflion de l a ) ; M ; Denon a , i
( P l . C X V I , b°. 7 ) une frife au grand temple de
ty r a . 31 dit à ce fu je t ( p a g e x x x v j ) : « L e globe qul^
au- centre d oit être-'le fo le il, d’ où part le faffeeai^
lumière qui vient tomber fur la T erre. J’ ai été fi f°u
dans le cas de m’affurer de c e tte opinion fur ceS
place c
glyphe, un fymbole, &c. de la création & de la fécondation.
(ELil. ( Voyer Canope, page 100.)
(OEuf. ( Voÿeç page 98 .) ,
Oifeaux facrés. ( Voye£ Ibis , Epervier , Vautour. Le
trochilus eft le petit pluvier d’Haffelquift.
Ofris. Dms l’article de ce dieu (page 98) j’ ai cité une
pierre gravée du Palais-Royal, fur laquelle il eft repré-
fenté probablement de la manière dont les Grecs le figurèrent.
On le voit ici au n°. 4 , Pl. CCCLXI.
Poijfons facrés ( Animaux du N il) . Mort confrère
M. Geoffroy-Saint-Hylaire a écrit un Mémoire qui a pour
titre : Recherches fur. les Animaux du N il connus des Grecs, 6*
fur les rapports de ces Animaux avec le fyfième théogonique des
anciens Égyptiens. Il a été imprimé par extrait dans \e Bulletin
philomatique de Tan 10 ( i8 o z) , & j en donne ici la
fubftancé : i° . L’ oxyrinque ou bec aigu : il n’y a en
Égypte que le mormyrus kannumé de Forskal, auquel ce
caractère convienne : il a le mufeau pointu comme celui
du fourmillier-tamanoir 3 il eft appelé^quechoué. Ce n’eft
M e :e crois la pouvoir donner comme irrévof
e f * « te efpèce de pluie de globules triangulaires de-
1 ' 1'• hrafuie de prefque tousles larmiers ou fenetres
K 0.1 „ „ . a. la lumière dans l'intérieur des temples....:
f ‘ dw ornement décore ( P l . C X V I I . «Q. i ) la partie M i l de la principale porte de la nef du temple
WlpàZlopolis magna : c'eft le Soleil qui répand falu-
m ip" L f. Terres opmon d autant plus probable, que
fe oemfde étok’ dédiJ à Apollon, que le^ lieu oà eft
t ornement eft un des plus remarquables.
l iam i e Mcmmnium (à Thèbes occidentale la raine le b plus grande ftatue de l'Egypte S elle avoit loixante-
quinze pieds. On voit encore le torfe & lesi cuiffes . il y
Ifur le bras une infcriptron hiéroglyphique. Il eft probable Le c’étoit la ftatue de Memnon 3 puifqu elle le trouve
■ ëvant l'édifice qu'Hérodote Si Strabon ont indiqué
lomme étant le Memnonium, puifqu' on a mis une grande
Volonté à le renverfer; ce qui fuppofe un projet de de-
«ouvrir un myftère célèbre. ou de demure un objet de ,e brochet (/„£,;„ L. ) , car il n'y a dans le Nil ni
! culte, & parce qu elle eftfeule.» J \ faf - ' P ' 5 L o c h e t , ni efturgeon. ni orphée, ni gade. 1°. lepiioi
près d e Meimet-a-Boa (Thebes occlie“ al®L.1“ -e“ î j tus, écailleux par excellence: ce n'eft point la dorade ;
! coloffes dits de Memnon, & le bloc de granit qui ei J c,eq p une des cinq efpèces de carpes ( cyprmus) que
jeatre ces deux ^ l^ s * Je me perfuadm ^vantage que n dans le Nil, le çyprinus iin n ii éçaiUes: gran
§ t bloc étoit la raine de ce coloffe d'OIîmandue , dont
■ ‘infcription bravoit le' tems & l’ orgueil des hommes,
que les deux figures qui font reliées debout font celles
de fa femme & de fa fille, & que., dans un tems bien
poftérieur, les voyageurs en ont choifi une pour en faire
la ftatue de Memnon, & , félon la propagation ordinaire
?de l’enthoiifiafme, fans l’avoir entendue rendre des fons
|au lever de l’aurore. Sur celle dès deux ftatues qu on eft
Convenu d’appeler Memnon font infcrits les noms des
■ avans & illuftres: perfonnages grecs & latins qui font
venus pour entendre les fons qu’elle rendoit, difoit-on,
ilorfqu’elle étoit frappée des premiers rayons de 1 aurore :
parmi ces noms on trouve celui de l’impératrice Sabine,
femme d’Hadrien. — Cès deux ftatues ont cinquante-
'«inqpieds d’élévation (page x iij) 5 elles font d’un feul
■ bloc, pofé fur un fol élevé : on les apperçoit de cmq
Keues.» :
K Mendès. ( Voye\ la page IOO. )
B Ntl. ( Voyeç la. page 99. )
Obfcénités, parties fexuelles adorées. Lès premiers Chrétiens
& ceux qui profeffent aujourd’hui un ngorifme
«outré, ont blâmé & blâment l’ufage des Anciens, qui
«ont repréfenté dans leurs monümens les parties fexuelles
■ de l’homme. Les Égyptiens en ont fouvent agi ainfi, furtout
■ ip°ur les figures d’Ofiris. Je dois dire d’abord que le mot
%obfcénités ne s’applique aux repréfentations des parties
’ fexuelles qu’alors que ces repréfentations rappellent des
'attitudes lafcives,. & dans le deffein d’allumer l’imagina-
•ftion : fans cela il feroit défendu de publier des planches,.
Ë p s. préparations anatomiques; On lit dans Diodore de
«Sicile ( lib. 1 , c. 88) : « Quelques-uns difent que la par-
B ,e fexuelle de l’homme étant la caufe de là génération
■ de 1 homme & de la durée de fa race pendant tous les
«fiecles, a été pour cela l’objet d’ un culte religieux. »
JArtémidore ( lib. 1 , cap. 4 7 ) dit aufli : «Xa partie
fèxuelle de l’homme eft appelée par quelques-uns le né-
faue, parce qu’ il eft le fymbole de la neceflité. » Hé-
«rodote (lib. z , Pag. 12 7 , 128, 129) parle dans le même
.ns- On ne peut douter, d’après des textes aufli pré-
jjcts, que la repréfentation des parties fexuelles ne fût le
■ pins fouvent , chez les Anciens, une efpèce de hiérodes
& chatoyantes. 30. Le latos ( voyez plus haut fon article).
4*. Alabes , non faififfable : c’eft le macroptéronote
charmutk'(Jilurus anguillàris) , couvert de mucofite & de
forme alongée. y°. Coracinus, refferablant au corbeau. La
defcription qu’ en donne Athénée fait reconnoitre le /a-
brue ni loti eus, dont le râlement fe rapproche affez du cri
de la corneille. 6°. Porc, qui grogne comme le cochon ,
& qui, dit Strabon, échappe à la voracité des crocodiles
par les fortes épines dont il eft pourvu près de la tête :
c’ eft le filurus clarias d’Haffelquift, dont les premiers
rayons font entendre, au moyen d’un frottement dans
les cavités où s’articulent ces offelets, ün bruit rauque
affez fort. 70. Le phagre, z\nü nommé à caufe de fa voracité,
reconnoiffable à la couleur rouge de fes nageoires,
& qui annonce la crue du Nil par fon arrivée en Égypte :
c’eft le falmo dentex, à qui de grandes & fortes aents
s’entre-croifant, & toujours vifibles à l’extérieur, don-
1 nent un afped formidable. Les poiffons les plus petits
| font, dans le commencement de l’ inondation, entraînés
par le courant. Le phagre, qui marche fans cefle a leur
! pourfuite, devance de cette manière l’arrivée des grandes
efpèces. 8°. Silùrus : Pline dit que c’eft un poiffon d une
grande taille, qu’on trouve dans le Nil & dans le Gange ,
& dont la chair, d’une excellente qualité, eft débarraffée
d’arêtes : c’eft le fiiure fehilde, filurus myflus. 90. Citha-
rus, poiffôn-lyre. D ’après les deferiptions de Galien, de
Pline & d’-Oppien, c’eft le falmo rhomboidalis. La longueur,
la fineffe, la direction & le paralléliïme de Les
côtes rappellent les cordes de la harpe. 1 1 °. Mugil : c eft
le mugit cepkalus, qui eft répandu le long des cotes de
toute la Méditerranée. 120. Dilychnus,. double-lampe.
Le mot ts'içax.ioi défîgnoit, chez les Grecs , & les carapaces
des tortues, & les coquilles des molîufques. La
feule tortue que Ton trouve dans le Nil eft la tefiudo trtun-
guis, dont les deux carapaces ont plus de rapport avec la
forme des lampes antiques, que les deux coquilles de
quelques molîufques habitans du même fleuve. i^ . Pkyfz,
fouffletj poiffon qui fe gonfle : ceületctrodon line nus.
140. Boeuf, que Strabon & Pline décrivent comme up
poiffon plat > cartilagineux, dont le mufeau fe termine en
pointe : c’eft le raiaaquila3 la raie-mourine, qui porte