
de Ton métier. Les autres avoient un couvercle, & étoient
placées fur de petits focles travaillés fous la forme de
panier. : . ■ ' . . •
Les Grecs élevoieut quelquefois, pour tenir lieu de
tombeaux, des colonnes ou feulement des cippes ( fûts
de colonne avec bafe, mais fans chapiteaux), furlefquels
ils plaçoient les urnes cinéraires. On en voit ici un deflin ,
n ° . 3’, PL C L X X X V I I , tiré.des pierres gravées de la
galerie dë Florence ( tom. 11, tab. 43,71°. 1 ) .
. Les urnes de terre cuite varioient beaucoup pour la
forme : on en voit ic i, fous les nos. 4 , y, 6 , 7 , PL
C L X X X V I I y quatre tirées des Recueils de Fabretti.
L'infcription de la première, o s s v a r i v m , defigne fa
deftination ; celle de la quatrième, a n x i , apprend
qu'elle étoit une urne cinéraire, quoiqu'elle n'ait point
de couvercle ; mais on le peut fuppléer d'après la troi-
fième. Nos. 8 , 9 , 1 0 , PL C L X X X V I I , urnes tirées des
Recueils de Caylus ( tom. I , Pl. L X X X I X ; I I , X C V ,
■ 30); les deux premières font de marbre; la troifième eft
grecque & de terre cuite. Si la figure placée debout fur
le couvercle eft antique, elle pourroit annoncer que la
perfonne dont l'urne renferme les cendres, étoit morte
fort jeune. L'on trouve, fur quelques farcophages, des
mains étendues, élevées, & 1 infcription qui eft gravée
fur un de ceux-là dit que la jeune défunte lève, fes mains
contre les dieux, pour, fe plaindre d'avoir été enlevée fi
jeune, ou plutôt d’avoir.été aflaffinée. ( Voye% mon Dic-
tionn. d‘Antiquit. , article M A IN S -ÉLEVÉES ). Les urnes
des «os. 1 1 , 1 1 , PL C L X X X V I I , 1, 1 , PL C L X X X IX ,
1 , 2 , PL C X C , 3, PL C L X X X IX , 3 bis,. P l. C X C ,
font tirées des Sepolcri antichi de Bartoli ( Montfaucon,
Y , PL X X I I & X X I ) . Celles des /z°s. 4 , PL CX C; 1 ,
PL CXCI t font grecques ( Athen. de Stuart ).
M. Fauvel, correfpon'lant del'Inftitut de France, Vice-
Gonful à Athènes ,• m’écrit de cette ville...... « Je crois
vous avoir dit que l'on mettoit dans les tombeaux , non-
feulement des vafes, mais des fimulacres de v^fes en
pierre tendre, non creufés,'d’une. form,e que je regarde
comme fpécialement confacrée aux tombeaux ( à panfe
égale , très-alongée ; àgôulôt évafé^ à anfes faillantes ou
plaquées, paires ou impaires). Les peintures de ces fortes
de vafes repréfentent prefque toujours des fujëts funèbres.....
un tombeau fur-lequel on dépofe des trefles de
cheveux, on fait des libations ; des figures accablées de
.douleur, enveloppantun cippe de bandelettes ; dëscour-
fes de chars, des jeux funèbres-' Ces vafes ont quelquefois
de hauteur b mètre yyo ( dëux pieds ). .On pofoit
aufli furie tombeau, au lieu de cippe,‘un vafe. de marbre
,( ou plutôt une,repré Tentation de vafe.) , haut de 1 mètre
(3 pieds'1 pouce environ) & plus, de la,même forme.,
orné ;des mêmes figures, foit peintes, foit en bas-relief.
J’ ai y u beaucoup de ces'vafes...... .
S E C T IO N III.
Vüfes' d’ ornement. .
Je comprends fous le titré de vafes d’ornement, ceux
pi ont appartenu à l'architecture, pour embellir les édi-
. ces ouïes jardins, & les vafes auxquels on ne peut aflj-
gner d’ufage particulier. Mais'je répète ce que j’ ai dit au
commencement de ce livre, que la claffification adoptée
n’eftpoint exclufive 5 que fouvent même elle n’a pour fondement
que des probabilités. G'eft tout ce-que j’ai pu
faire dans une matière aufli obfcure.
N os. i , 3 , 4 , PL CXCI, 1 , PL CXC11 ; vafes grecs.,
dits improprement étrufques, de terre cuite. Les |j
premiers font tirés des Recueils de Caylus ( t0ln''
PL X X X V I , 43 ) ; lès deux autres d e s Pictur. einfj
Pafferi ( rom. /). Nos. 2., 3, PL CXCII ( Caylus, i0f
PL X L l V , X C VIII ) , «os. 4 >5> PL CX C I I , tirés i 'Æ
culanum ( P itt ., IV , pag. 315 ) . N°. 6 , Pl. CXC*
tiré de la galerie juftinienne. N°. 1 , P L CX C I I f f j
farcophage étrufque {Muf. etrufc., I I , tab. ! î6 ) ,ip fl
PL CXCIII ( Pajferii Lucerne,, I , tab. 38 ). ■
P l. CXCI i l ( Monum. ant. Wïnckel. , O
PL C X CU I (Mu f Flor.Gemm.il ).N°*. y , C P / .CM
( Athen. Stuart. )
Le vafe du n°, 1 , PL C X C lV ,eR le plus précieJ
tous ceux qui nous font parvenus. Il eft _ defliné icfl
la moitié de la grandeur de l’original, qui appavtb™
prince de Bifcari, en Sicile , qui a été décrit par lui f l
la Diflertation intitulée De Va f i Muni à KagioimÆ
Trois morceaux d'opale forment, l'un lacoupe, le le«]
le baluftre du pied, 8c le dernier l’empâtement dupfl
Si ce vafe eft antique, comme l'afïure le prince deBifJ
fi l’on a pu trouver fouvent plufieurs morceaux d’onfl
aufli gros, aufli beaux ( ce qui paroît douteux dans®
actuel dts connoiffances minéralogiques ) , la queftionil
la matière des vafes Murhins feroit décidée. Ils aurai '
été d’opale, non de porcelaine, ni de fardonyx, «
pierre-de-lard comme plufieurs l’ont penfé, nu dm
cholong ( efpèce de calcédoine , opaque 8e dunbfl
jaunâtre ) , comme je l’ ai écrit. '
Le travail fait le prix du vafe, defliné ici delà J
deur de l'original, fous'le n°. 1 , PL CXCIV. lleil
verre, d’un feul morceau : toutes les parties, & celles*
fond & cellès de reliefs, font de verre ( Mtt. del'M
liv. 1, chap. I , pag. 4 y, édition de Paris, par /an/« ),I1B
découvert en 1725, & il eft conferve dans le cabinet!
marquisTrivulfi, a Milan. Le filet de la panfe &ceus|
forment l’acclamation ordinaire des feftins, bibeviï!
m v l t is annis- , font éloignés du corps du vafe de!
millimètres ( trois lignes ).; ils y font liés par desjlil
filets de verre très-fins. Ils n'ont point été foudesil
coupe ; mais tout l’ ouvrage a été travaillé au tout,!
une mafle de vérre froid, comme on grave les camsl
& l'on apperçoit les traces du touret fur ies fils,qui!
plus ou moins anguleux, félon que l'infiniment apuij
nétrer. Les caractères de l’infctiption font verts; le!
eft bleu : ces deux couleurs font allez vives. La et®
eft dè couleur opaline ou changeante , fans que!
puifle dire fi elle a été faite de cette couleur , ou « !
Ta contractée par fon féjour dans la terre , ainfi qu»l
rive aux verres qui demeurent long-tems enfouis, o“!
pofés aux vapeurs des fumiers, des égouts, &c.On!
noît un fécond vafe antique de verre, dont le travail
Te même. I
Le vafe du n°. 1, PL CXCV, eft d’argent ; il eft *1
( peut-être 1 Apqnèqos d’Homère ) , c’eft-à-dire W
coupe proprément dite fe détache des anfes &des5|
qui repréfentent le jugement d’Orefte; &
un bulletin dansl’urne. Il a de hauteur
( 7 pouces ). Winckelmann l’a publié dans fes
antichi, n°. IJI. . K
I v i l e vafe. du n». l , Pl. CXCV, eft de.terre c»«j
fond noir & peintures rouges.., C’eft un de ceUX^enI|
appeloit Jtrufques, parce que-les premiers, avoi ■
trouvés dans l'Étrurie ; mais on en a trouvé un pi“ !
nombre dans les tombeaux de la Campanie 1 !
coauées de la Gisnde-Gièce. Aujourd'hui M- 1
coftefpondant de l’Inffitut de France, Vice-Conful à
A É’ nés m’écrit qu il a découvert un grand nombre de
AtJ?e Ere pirufaues, dans les tombeaux d e l’Attique & des
l i r o n s On ne peut donc s'empêcher de les appeler vzfis
e“r terre cuite, peints, t elui de ce numéro etoit
S î a bibliothèque du Vatican; il a été publié parWiric-
« m j g m m t. ■ H f l qui aPà
fon fils Achille des armes fabriquées par Vulcain.
Suétone a parlé de ces vafes ( Ufar, 81).
T e «°- 3> F/. CXCV, préfente, de la grandeur de
lüiainaL le vafe appelé Barberin, parce qu’il eft con-
feryé dans le ‘ palais Barberini ( Montfaucon , PL X IX ,
torii. y)- Il a été trouvé dans le farcophage d’Alexandre-
Séer e, dépofé au Capitole ( Muf. capitol. > IV ) . Sa. ma-
tière le rend aufli précieux que les bas-reliefs dont il eft
ortie : c'eft une pâte ou un verre prefqu’opaque, de
çMleur d'améthyfte. _
Le vafe de Brunfwick , ainfi appelé parce qu’ il appar-
tenoit aux Ducs de ce nom, eft defliné ici de la grandeur
dé.l’original, fous le n°. 4 , Pl. CXCV ( Montfaucon,
tom. I I , PL LX X V I I I ). Il eft fait d’un feul morceau
d’qnyx. Les bas-reliets font relatifs aux myftères de Bac-
chus , de Cérès & de Proferpine. Ce vafe fut pris à Man-
toue, en 1629, dans le pillage du palais des Ducs & de
• cefte ville.f, _ •’
-ilGe font encore des bas-reliefs relatifs aux Bacchanales,[
que l’on voit fur le vafe du cabinet impérial, appelé
vafe de Saint- Denys, parce qu’il avoit été donné à l’abbaye
de ce nom par le Roi de France, Charles III. Il
eft defline ici.fous Te n°. 1, PL CXCVII, d’une proportion
un peu plus foible que l’original. 11 eft d’agate : la
coupe & les anfes font faites d’un même morceau 5 la
coupe tient o litre 93 ( une pinte. ) 11 a été publié par
Montfaucon ( Antiq. expiiq., I , PL C LX V I I ) .
Le vafe Médicis, oui étoit à la villa de ce nom, & que
l’on conferve aujourd'hui dans la galerie de Florence, eft
très-grand & de marbre. Le facrifice d’Iphigénie eft fculpté
fur la panfe.' On le voit ici fous le n°. 2 , PL CXC V i t
{Montfaucon, I I , 134 ). Ses dimenfions font à peu près
les mêmes que celle du fuivant.
La PL CX C IX préfente un vafe de marbre, haut de
1 mètre 6-4 ( y pieds), large de 1 mètre 137 (3 pieds
& demi ) , qui étoit à Rome en I77y chez M. Jenkins.
Ses bas-reliefs repréfentent l’Amour qui conduit Paris
à Hélène, affiliée de Junon.
Le vafe gigantefque ( il a 2 mètres 274, ou 7 pieds
de diamètre ) de marbre blanc, de là Pl. CC & CC bis,
eft conferve a la villa Albani. Winckelmann l’a publié
( Monum. ant.; 64 ) , & il a expliqué les bas-reliefs, qui
repréfentent les travaux d’Hercule.
Le rA. y , PL CXCV, tiré d’Herculanum, préfente
un baffin de marbre avec fon piédeftal ( Voyage de Saint-
Non, pag. 44, tom, I I ).