
A LB AN I , habitant îes bords occidentaux de la Caspienne.
Strabon ( X I , pag. yoz. 1620) leur donne pour
armes, des javelots & des flèches» pour armure, des cui-
rafles, de longs boucliers, des cafques faits avec des
dépouilles d'animaux.
ALLOBROGES. Rien ne fut plus remarqué dans le
triomphe de Domitius JEnobarbus, que le Roi des Allobroges
, avec fon armure peinte de diverfes couleurs , &
le char argenté fur lequel il avoit combattu ( Florus,
Spjjj z ) .
AN TÆ . ( Voye% S czavent. )
ARABES. Les Arabes furent peu connus des Grecs &
des Romains avant l'expédition de Gallus fous Au-
gufte. Ils coupoient leurs cheveux fur le devant de la
tête ( P lut arch, TkeJ. 1 , pag. 5 , B ri uni ). Dans l’armée
de Xercès ( Herodot. V I I , pag. y 40 ) les Arabes por-
toient des manteaux ou des ceintures de laine («^çÀî ) ,
& du côté droit de longs arcs recourbés. Ils montoient
des dromadaires dans l’armée d’Antiochus, qui combat-
toit les Romains ( hiv. X X X y I I , 4 0 ); ils portoient
des arc s, des épées étroites, longues de quatre coudées
, pour atteindre l'ennemi d'une fi grande élévation.
Ces longs arcs dont parle Hérodote cité plus haut,
lançaient des flèches qui avoient de longueur la hauteur
d'un homme (Suidas ) ; mais pour les courber, les mains
ne fuffifoient pas : les Arabes y employoient les pieds. Du
tems de l'expédition de Gallus, les nabitans de l'Arabie
heureufe, peu aguerris, manioient les armes fans adrefle j
ils fe fervoient en général d'arcs , de lances, d’épées,
de frondes ; mais plufieurs d'entr'eux, de haches à deux
tranchans.
A RH , habitant au fud-eft de la Cafpienne, portoient,
dans l'armée de Xercès , l’arc des Mèdes & les autres
armes des Baftriens (Herodot. V i l , pag. £40). Cet arc
eft probablement celui du n°. 1 , PL LX X V I I .
ARMÉNIENS, dans l ’armée de Xercès, étoient armés
comme les Paphlagoniens ( Herodot. V I I 3 pag. 542) .
On voit au n°. 4 , HL L X X V I I I , le carquois arménien,
pris d'une médaille d'argent d'Augufte.
ASSYRIENS. Dans l’armée de Xercès ( Herodot. VII,
pag. J39) , ils avoient des cafques d’ airain & de feutre
fous une forme barbare, difficile à expliquer, die Hérodote.
Leurs boucliers & leurs lances étoient égyptiens.
Les AJfyriens avoient encore des maffu es garnies de clous
de fer & des cuiralfes de lin. Us étoient appelés Syriens
par les Grecs, & AJfyriens par les Barbares. Les Chal-
déens marchoient au milieu d'eux.
BACTR1EN S, habitans de la province d’A fîe, la plus
reculée que les Grecs connurent au nord-eft de, la Perfe.
Dans l'armée de Xercès ( Herodot.. V I I , pag. 6 3 9 ) , ils
portoient des bonnets qui reflembloient à la tiare des
Mèdes, des arcs de jonc & de courtes lances.
BALÉARES (Habitans des îles). Strabon (lib. I I I ,
pag. 16 7) dit qu’ils étoient d'excellens frondeurs, déjà
même à l’époque où les Phéniciens fe rendirent maîtres
de leurs îles. Ils marchoient au combat fans ceinture,
ayant une peau de chèvre entortillée autour d'une main,
ou portant un dard, dont le bout étoit ordinairement
durci au feu, & rarement armé d’ une petite pointe de
fer. Ils rouloient autour de leur tête trois frondes faites
de jonc.
BARCANIENS. Us habitoient les bords orientaux de
la mer Cafpienne. Dans l’armée de Darius ( Quint. Cure,
l l l , cap. 2 ) ils étoient armés de haches à deux tranchans
, & de boucliers longs & légers, femblables aux
gerre.
BATAVES. Leur cavalerie étoit eftimée des Romains
(Plutarck. Othon. B riant, V , pag. 410 ). Leurs vaif-
feaux, du tems de Vitellius ( Tacit. Hijl. V , cap. 23) 3
avoient deux rangs de rames & des voiles de diverfes
couleurs. Ils tenoient confeil avant lé combat, & , lorsqu'ils
étoient décidés à livrer bataille, ils danfoient &
faifoient retentir leurs armés ( ibid. cap. 18 ). Après avoir
épuifé les diverfes fortes de traits, les pierres, les glands
de plomb, & c . , ils enfonçoient & perçoient les bataillons
avec leurs longues lances.
B R ITJN N I. Les habitans de l'Angleterre proprement
dite ont été , entre les Britanni., ceux que les Romains ont
connus depuis Céfar. Ils ne portoient ni cafques ni cui-
rafîès ( Tacit. Ann. X I I , 3 y ). Dion-Caffius ( lib. 76, c. 21 )
îeur donne pour armes le bouclier rond, *sv)s, une lance
courte, au haut de laquelle étoit attachée une pomme
de cuivre ou un grelot pour effrayer l'ennemi par le fon
que le mouvement lui raifort rendre , & des poignards.
Du tems de Domitien ( Tacit. Agricol. cap. 36 ) , ils portoient
de très-longues épées (énormes gladios) fans pointe,
qui ne pouvoient fervir que de taille. Us avoient encore
de petits boucliers , brèves, cetras. Us combattoient fur
des chars tirés par des chevaux petits & très-vîtes ( Dio,
ibidem ). Silius Italicus (X V I I , 4 17 ) dit : « C'eft ainfi
» que l'habitant de Thulé , la peau couverte de figures
» peintes en bleu, cerne les bataillons avec fon char
» armé de faulx. » .
Les Druides & les femmes parcouroient les bataillons
des Britanni ; celles-ci. étoient échevelées, portoient des
habits noirs, fecouoient des flambeaux comme les F tries
( Tacit. Annal. X I V , 30 ). On vit entf autres la célèbre
Brenduica conduire les Britanni contre les troupes de
Néron ( Dio Cajf. L X I I , cap. 1 ). Elle étoit fort grande,
avoit un air farouche ,. une voix forte & effrayante. Sa
chevelure blonde defeendoit jufqu’aux cuiffes ; elle por-
toit un grand collier d 'o r , une tunique de diverfes couleurs
, relevée fur le fein j un manteau épais lié avec une
agraffe , & une lance..
BITHYNIENS. ( Voye^ T k r a c e s . >
CANTABR ES, habitant le nord de l’Hifpanie. Au-
gufte ne les dompta qu'après plufieurs années de guerre.
,11s portoient, entr'autres armes, une hache ( Silius lui.
X V I , 46).
CAPPADOCIENS, dans l’armée de Xercès ,; étoient
armés comme les Paphlagoniens ( Herodot. V i l , pu8;
H 1 )•
CARTHAGINOIS. L é caractère diftinétif de leur cof-
tume étoit la longueur des tuniques, qui n'étoient jamais
liées par une ceinture ( Plaute Pcenol. V , y , 19 )■
obfervation fert à expliquer un paflàge des Stratagèmes
Froruin ( I , y , 27). U dit que Hannon, entouré pari«
I ennemis, excepté dans un feul endroit qui paroiffoit
Inacceffible & qu'ils ne gardoient pas, rfiit le feu aux
Ibrouffailles dont ce lieu étoit rempli, & fit paffer au
I travers des flammes fes foldats, qui couvroient leur bour
b e avec le boucli'er, & leurs jambes avec les tuniques.
Silius Italicus ( l l l , 251 ) leur donne pour armes la parma
\ ou le bouclier rond des vélites & de la cavalerie (Suidas
idit qu’ il étoit de cuir, voce n«;p«< ) , groffiérement tra-
Ivaillé, une épée courte. Us ne portoient ni chauflure
ni ceinture. Leur tunique étoit rouge comme celle des Lacédémoniens
, & pour la même raifon. Plutarque ( Tim.
î Briani, 11 » pag. 133 & 134) dit que, dans le combat
I contre Timoléon , les boucliers des Carthaginois étoient
.blancs, leur marche lente & bien ordonnée..... Qu’ils
portoient desveuirafles de fe r , des calques d’airain, de
[ grands boucliers ronds.....mais que la pluie étant furvepu
e, & ayant rempli les replis de leurs vaftes tuniques,
| ils devinrent incapables de fe mouvoir & de fe relever de
[leurs chutes, occafîonnées par la boue & par le choc de
i l ’armée grecque.
[ CASP1ENS, dans l’armée de Xercès ( Herodot. V I I ,
\pag. 540) , étoient revêtus de Jifurna, manteau de peaux
de chèvre, garnies de poils j ils portoient des arcs de
rofeaux , & l‘acinace , épée courbee.
I CELTIBÈRES. ( Voye1 His fan i. )
I CHALDÉENS , du tems de Cyrus, habitoient la par-
Itie du Caucafe où -le T ig re , l’Euphrate, î’Araxe , &c.
- prennent leur fource : ils portoient des gerra , bouclier
-d’ofier tiflii , & deux javelots j ils étoient pauvres & bêl-
liqueux : c’eft pourquoi ils étoient mercenaires dans îes
■ armées d e l’Afie (Xenoph. Cyroped. I I I , cap. 2 , n°. 3),
CHALYBES , habitans des bords du Pont-Euxin,
Rentre les Tibaréniens & les Mofynoeciens : ils avoient
fies cuiraffes de lin qui defeendoient au deflous du bas-
ventre, & dont les côtés ou ailes étoient tifîiis de cordes
• ferrées ; ils portoient des jambarts, des cafques, des
Ipoignards femblables à la courte épée des Lacédémo-
? niens ; des lances de quinze coudées, garnies d’ un feul
; fér (Xenoph. Cyroped. Exped. IV , cap. 7 , n°. 10).
CHORASMII, placés à l’eft & au nord de la Parthie,
[ étoient armés à la fuite de Xercès, comme les Baècriens
fleurs voifins (Herodot. V I I , pag. y40).
CILICIENS. Les Qliciens, qui faifoient partie de la
[ flotte de Xercès (Herodot. V i l , pag. 5 4 7 ) , portoient
[ des cafques particuliers, de petits boucliers faits de cuir
r.de boeuf, des tuniques de laine, deux javelots & deux
? épees femblables à celles des Égyptiens.
| Xerces , étoient armés comme les Perfes ; mais ils ne
■ portoient qu’une bandelette fur la tête, au lieu des bonnets
de laine foulée des Perfes (Herodot. V I I , pag.
J39). ' J 5
COLCHES. Dans l’armée de Xercès ils portoient
es cafques de bois, de petits boucliers ronds de cuir
e boeuf, de courtes, lances & des épées.
DADICÆ. Dans l’armée de Xercès ils étoient armés
comme les Ba&riens leurs voifins ( Herodot. V i l , pag.
m k
D IL IM N ITÆ , les plus valeureux des peuples qui
habitoient la Perle en-deçà du T ig re , au tems de Jufti-
nien, félon Agathias ( Hifi. Jujliniani, l l l , p. 91. 1660).
Us n’étoient pas d'excellens archers, comme la plupart
des Perfes > ils portoient des javelots, des fariflès, des
épées fulpendues à l'épaule, un poignard attaché au bras
gauche, dés boucliers ronds , 8c des peltes ou boucliers
échancrés.
DRILÆ, peuple de la Cappadoce, habitant les bords
du Pont-Euxin j ils portoient, du tems de Xénophon
ÇCyri Exped. V , cap. 1 , n°. 16) , des boucliers d’ofier
tiflu , des lances , des jambarts 8c le cafque paphlago-
nien.
ESPAGNOLS. (Voye[ Hispan i.)
ETHIOPIENS. Les Anciens appeloient Ethiopiens du
Midi ou d’ Afrique ceux qui habitoient le fud de l’Égypte,
de la Lybie, les côtes orientales de la Mer-
Rouge j & Ethiopiens de l ’Afie, ceux dont parlent Suidas
& Strabon, que l’on.croit avoir habité la Perfe, dans lés
environs de Sufe.
Les premiers, ceux qui étoient voifins de l’Égypte,
avoient les cheveux courts & crépus, le nez écirafe , la
peau noire : c'étoient des Nègrës. Us marchoient dans
l’armée de Xercès avec les Arabes, fous, le commandement
d’Arfanès, fils de Darius. « Ces Éthiopiens ( He-
» rodot. V U , pag. 541 ) , couverts de peaux de lions 8c
» de tigres, portoient des arcs longs ae plus de quatre
» coudées, Faits de bois de palmier j des flèches de
» rofeaux très-courtes, armées, au lieu de fe r , d’une-
» pierre aiguë » des maflues garnies de clous de fer. Lorf-
» qu'ils fe difpofent à combattre,, ils fe frottent la moitié
» du corps avec du plâtre, & l’autre avec du minium. »
Strabon (X V I I , 820, 822) dit de ceux qui habitoient
au defliis d'Eléphantine, qu'ils étoient mal armés .$ qu'ils
portoient de petits boucliers de cuir de boeuf, des haches
, quelques-uns des épieux, d'autres des épées. Aga-
tarchide ( Photi.pag. 1333 ) ajoute aux deferiptions précédentes
, que les pierres tranchantes étoient liées aux
flèches avec des nerfs, & qu'elles étoient empoifonnées.
L'ufage des Ethiopiens , dont il eft fait mention le plus
fouvent, étoit de fe ceindre la tête avec les flèches,
comme d'une couronne rayonnante, au lieu de les placer
dans un carquois ( Lucian. SaLtat. n°. 18 , & Claudian.
Idyll. IV , verf. 23 ). ;
Les féconds, les Éthiopiens d’Afîe (ceux dont parle
Homère, & que Memnon commandoit 'au fiége de
T r o y e ) , étoient probablement une colonie des premiers,
car ils étoient noirs..... « Les Éthiopiens du Levant
» combattoient avec les Indiens ( Herodot. ibidem ) j ils
as ne diffèrent point des autres par la forme , mais feule-
55 ment par la langue & par la longue chevelure..... Ils
» étoient armés comme les Indiens , & ils portoient pour
35 cafques la peau & la crinière du cheval, avec les oreilles
>5 dreflées. Leurs boucliers étoient faits de peaux de.
35 grue. ».
FRANCS. En 431 les Francs > peuple germanique que
commandoit ClOaion, furent défaits par Aétius, gouverneur
des Gaules dans le pays appelé depuis l'Artois ;
ils portoient des habillemens étroits , un ceinturon, une
Y 2