
N°. 7 , P L CLXI, Jupiter affis fur un l i t , type d’une
médaille d’argent de la famille Coelia ( Gejfaeri » I I ,
ta:., i o , rt°. yo ) , & de Caldus, qui en fa qualité d’Epu-
lon avoit fait dreffer un lectifiernium à Jupiter.
N°. 8 , PI. CLXI. Sur une médaille de bronze frappée
à Sinope en l’honneur de Caracalla, on voit Jupiter-
Sérapis, avec f aigle & le boiffeau fur la tête , affis fur
un lit ( Gejfneri, I I , tab. 148, 4°- 20).
N°. 9 , P L C LX I Les fils de Fauftine-Jeune, placés fur
un lit facré comme des Divinités : médaille dargent de
cette Impératrice ( Gcjfnen * I I } tab. 113, n°. 6 5 )•
JV°. i o , PL CLXI, lectifiernium en l’ honneur de Mars,
dont le calque eft placé fur le couffin 3 comme auroit pu
l’être la ftatue du dieu ( P ht are d‘ Herculanum , tom.I3
t ‘ g- i6* )- §. ■V I . Ei x V„ oto.
Gn défigne ici par ces mots latins, devenus français,
la repréfentation de quelques membres que l’on croyoit
avoir été guéris de leurs maladies par quelque Divinité.
Cet ufage religieux fubfifte encore chez les Catholiques.
Il ne faut pas prendre pour des ex voto toutes les repre-
fentations de membres ifolés 3 que l’on trouve dans les
ruines antiques. 11 eft plus fage de reftreindre cette dénomination
à celle que l’ on déterre fous les débris des
temples , parce-qu’on en portoit quelquefois en guife
d’amulettes & de talifmans. D ’après ce la , la bélière ;
( efpèce d’anneau ) qui fervoit à les fufpendre dans les :
deux cas, ne fauroit former un caractère diftin&if.Mont- jj
faucon ( I I , P L C ) a donné un'e planche entière de ,
Voeux , qui préfente un oe il, deux doigts, deux jambes,
fept pieds, un bras & une jambe accolés. Il n’y a-peut-
être dans ce nombre que deux véritables ex voto, un doigt
publié par Fabretti, fur lequel eft gravé un nom, & un
pied furmonté du ferpent d’Efculape, publié parBonanni
( Mufeum Kirckerianum ). _ _
On feroit heureux fi l’ on pouvoit fouvent avoir des
renfeignemens auffi pofitifs que ceux-ci. « J’ ai trouvé ,
m dans des fouilles faites au Pnyx dans Athènes, écriyoit
» en 1806, à l’auteur de cet ouvrage, M. Fauyel, Vice-
oî Conful à Athènes & correfpondant de l’ Inftitut, près
m d’ une niche, une ftatue d’Hygie, .un grand nombre
»s d’ex voto en marbre ; le dos d’ un homme fans bras, fans
»> tête, fans jambes i le corps d’une femme vu par-de-
» vant, dépourvu de membresj des oreilles, des yeux,
des p ieds, des mains, & c .»
Je ne donne aucune figure d3ex voto, parce qu’elle ne
préfenteroit aucune forme particulière.
§. V I I . Attributs des Divinités.
Pourfendre complet ce livré de la Religion, j’ ai cru
devoir décrire les attributs des Divinités, qui indiquoient
fur les murs des temples , fur les autels, -fur les inftru-
mens des facrifices, la Divinité à laquelle ils étoient con-
facrés j mais je ne parlerai que de ceux qui n’ étoient pas
des meubles, des armes ou des inftrumens ufuels.
Le F o u d r e de Jupiter eft figuré de deux manières : l’un
eft une efpèce de tifon flamboyant par les deux bouts,
qui même, fur quelques monumens, ne préfente qu’une
flamme j l’autre, qui eft le plus ordinaire, eft un corps
oblong,, pointu par chaque extrémité, où il eft armé de
deux nèches. On v o it, fous le n°. 1 , PI. C LX III, le
foudre d’un Jupiter étrufque .( Monum. ant. de Winckel-
mann, n°. y ) . — Sous le n°..\z , PL CLXIII, un foudre
de même forte ( Herculanum, Pitt, IV , y ) . — Sous le
P L CLXIIIy un foudre armé de flèches (j;l 1
Florent. Gemm., I I , tab. 19 )• —- Le plus curieux de toî !
eft celui du n°. 4 , P L CLXIII; il rappelle les pierrest '
foudre qui tombent quelquefois avec le tonnerre, f l
font deux bélemnites Ç animaux marins, foffiles & pét|
fiés, que l’ on croit être des mollufques ) réunies9
leurs bafes pour préfenter lea, deux pointes, liées à S
double fourche terminée en IV de flèche ( j
Lucern. Fictil. , I , tab. 27 ).
Le T rident de Neptune eft un fceptre à trois pojfl
tes ou une fourche à trois dents. Ce furent, dit-JB
lesCyclopes qui lui en firent préfent dans la guerre conB
les Titans. 11 fert ordinairement de type aux médailB
de plufieurs villes maritimes, où l’on pourra le chercüfl
lorfqu’ on aurabefoin de varier fes formes. Je nendoB
ici que deux : l’ un, fous le «*. 5, P L CLXIII, eftfiw
pie (Herculanum, Pu t. I I , 203 )} l’autre , fous le «°.(j
P L CLX I I I , eft orné (Monum. antic. de IVinckelmaÆ lits Le C aducée de Mercure & des héraults qui étoie|: :
fous fa protection, eft compofé d’une baguette, autoB
de laquelle font entortillés deux ferpens, & à laque!
font attachées fouvent deux ailes. Un des plus Amples
la fois & des plus élégans eft celui du n°. 7 , Pl. CLM
tiré des peintures d’Herculanum ( V , pag. 89) : on al
voit que les ferpens. Ceux des nps. 8 & 9 , PL Chili
ont les deux ailes.. ( Pierres gravées d’ Orléans [
PL X X I I I & X X I I ) . J’y joins le caducée d’ un Merci:
des vafes grecs dits étrufques, n°. 10 , P i. ÇLXIII. |
Les attributs de Bacchus étoient les. plus, variés,B
principal} étoit la Ciste mystique ou corbeille tacs
que l’on portoit en grande pompe dans les.'bacchanale!
dans lès myftères de Cybèle, de Cérès, toujours lies
ceux de Bacchus, & dans plufieurs autres cérémonij
religieufes. Lacifte des myftères d’Éleufis renfermoit;
fefame, des gâteaux faits en pyramides.., des gâteB
ronds, des grains de fel, des pavots, des pallil!cs.i|
grenades, du lierre, des férules, de la moéledarbrB
enfin la figure du ferpent confacré à Bacchus. SousB
\n°. 1 1, PL CLXIII, on voit ici une cille tiflue de;orcl
entr’ouverte , & le ferpent qui paroît en fortir
\ Lucern. Fictil. , I, tab. 20). On croit reconnpître atiflipiB
des ciliés myftiques des coffrets cylindriques debrc.ïB
qui ont pour ornement des figures ,pu des attributs B
Bacchus. Mais il eft douteux que., dans ces fetes B
l’on fe plaifoit à reproduire le premier âge & les pB
miers inftrumens de l’agriculture, on fe fervît de cortel
lies de métal.
Le V an de Bacchus. Sous le n°. 12 , Pl. CLXFIM
voit le van myftique que l’on portoit dans fes fêtes B
dans lequel on le repréfentoit enfant ( Mon. ant.
kdman,n, y 3 ) : cet inftrument rond & tiffu d e
comme la eifte myftique , en différoit par l’ aplatilfenB
& par l’ abfence du couvercle.,
Le T h y Rse fut'dans fon origine une lance ouunjji
v e lo t , dont le fer étoit entouré de pampres d e v i g n e |
de feuilles de lierre qui le cachoient : tels font les thvB
des n°s. 13 & 14 , P L CLX I I I > tirés des peintures d rM
culanum ( I I , 8y , 119 ) , & dont le fer eft apparent.«
eft caché fous les feuilles de lierre dans le thyriB
n°. i y , P L C L X I I I , tiré des vafes grées d ’ H a t w J
( 1800, l i l , PL. I X ) . Très-fouvent les thyrfes font J
minés par des pommes de pin, & ordinairement us B
ornés de bandelettes : tel en celui du n°. 1 , PLy-^ \
tiré des bronzes ( I I , 147) d’Herculanum, & celf11
n°. z , P L C L X IV C Mon.ant, n°. y3.) j enfinl onliq|
1 ; , , des formes entièrement arbitraires, comme
aux tnynes C L X IV 3 tire des memes peinonle
voit au « • ? 3
tiiès ( IV 3 49 _ ©
l e s attributs de CÉRis fe^ voient fous le » • 4 ,
vWCLXIV : ce font des épis & des pavots ( Monum.
a l WïncUlm. ). Les premiers ont par eux-mêmes une
? *‘firation & le' pavot etoit le fymbole de la tecon-
i l l'Efpérance porte-t-elle fouvent cés deux attri-
buts réunis. 1
Sfa Corne d'abondance eft un des attributs les plus
Xmuns de la Fortune : on le volt cependant dans les
mlns de Bacchus, d'Hercule. de Céres. de Mercure, de
limiter &c. /enfin dans celles du plus grand nombre des
Dfinités : on en a même quelquefois repréfenté deux,
pour défigner une plus grande abondance. Les cornes
dïbondance font le plus fouvent remplies de fruits de
toute efpèce > mais on en trouve quelques-unes qui font
viles, & qui ne repréfentent que de fimples cornes de
boeufs plus ou moins ornées. Du premier genre eft celle
gp no# ^ pi. C LX IV 3 .& du fécond celles des nos. 6 Ù
7 , P L C L X IV y tirées toutes trois d’Herculanum (Br. I l,
99 ; Pitt. IV , 8 9 I I , 189 ).
Le nimbe ou limbe ( aujourd’hui auréole ) eft un cercle
que l’ on voit fur les monumens autour de la tête de
quelques Empereurs & des Divinités : on le met aujourd’hui
dans les tableaux autout de la tête des Saints. Le
foleil porte un femblable nimbe fur un vafe dit étrufque,
du Vatican, publié par Winckelmann (Mon. ant. n°. 22).
Le plus fouvent le nimbe eft une large couronne de
rayons : tel eft celui du bufte de Claude, dans fon apo-
théofe en marbre qui eft à Madrid ( Mont-faucon, tom. V ,
P l. C X X IX . ) On voit ic i, fous le n°. 8 , P L CLX IV,
le bufte d’un dieu avec le nimbe , tiré des peintures
d’Herculanum ( I I , yy ).
§. V I I I . Mujique des facrifices.
Sur les monumens les inftrumens de mufique employés
dans les facrifices font des inftrumens à vent , flûte
fimple , flûte double, trompette droite, trompette courbée
, & c . C ’eft tout ce que j’ai à en dire ici : leur de£
cription fe trouvera dans le livre de la Musique.