
les ailes flottantes dévoient auffi l’être davantage que les
ailes de la chlamyde ordinaire. _ ,
Le pétafe theffalien a été décrit dans 1a fe&ion des
coifftrts des Grecs, mme i z s cofiumcs.,'
Dans le deuil pour la mort de Pelopldas ( PlataruP -
lopid. Bruni, U , png. 1 1 1 1 1 Tiefaltcn, cpupèrer.t
leurs chevelures & le s crins de leurs chèvaux.
THURII. (Voyei Sy b a r it e s . )
§. 3. Les Étrufques.
Il eft difficile d'affigner des caraftères précis & tranchés
qui faffent diilinguer les monumens etrufques des
monumens grecs des premiers tems , & les monumens
étrufques des monumens romains du premier âge
Rome. On en peut dire autant des coftumes etrulques j
de forte que fa i eu d’abord le deffein de réunir le cof-
tume civil des Etrufques à celui des Grecs , comme je I ai
fait dans le livre de la Guerre. Mais j’ai trouve affez de
monumens des Etrufques pour faire fur cette nation un
article intermédiaire entre celui des Grecs, qu elle imita
en partie, & celui des Romains, qui femblent lavoir
imité en tout. , . , Q a
femblable à celle des figures romaines revetues de la 1
toee 11 en eft de même de Vanneau qu elle porte au doigt 1
annulaire de la main gauche. Ses cheveux fonttres-courts,
plus courts que les Romains les portèrent jamais, Enfin, M M B hI CÇLXI, & H PL CCLXU,
on voit deux, figures étrufques tres-remarquables g qu,
ont été tirées des Recueils d antiquités de Caylus ( « ƒ , *
p i X X V I ). Ce font un foldat & un perfonnage civil, jjj
le ne confidère ici que le dernier. 11 eft vêtu d'une tunique
il eft certain qu’ aprèsla/ondation de Rome, îx meme
quatre fiècles après, les Etrufques v io le n t encore une
langue & portoient encore un coftume qui les failoient
diilinguer des Romains. Plutarque dit ( Po?hc. Bnani l
■ pas. 231 ) de Mutius Scævola---- « Ayant forme le del-
, fein d’ôter la vie à Porfenna, il pénétra dans fon camp
> fous l ’habit des Étrufques, & parlant leur langue. »
rayée, fans manches, qui touche la terre : il porte I
fu t cette tunique un manteau jete: comme le palliumdes S
Grecs & de la même ampleur. Le manteau eft borde
1 ou broché fur le bord, comme le fut la prétexte. Une j
bande , formée de la même brochure, le partage dans fa
hauteur, & traverfe obliquement le dos de la hgure.
+ nfin , ce perfonnage a de la barbe , tandis que le mm- |
taire n'en porte point. H ■ . I
La figure étrufque du n i , P - CCLXIf , eit tir e I
du MtSeurn Eiujcum de Gon (tom. 1 , roi. 6 , ). El.e I
rappelle, par fon vêtement & fon attitude , le Dieu de
la convalefcence , le petit Telefphore. Comme lui,.elle
eft enveloppée dans 1 habillement ferme , appelé cnez
les Romains W M ( que j'ai, décrit ailleurs ) dont e
capuchon eft relevé fur la tete ; mars la barbe & les I
traits indiquent un vieillard , ou du moins un homme
d'un âge mûr. Ses jambes & fes Pieds font couverts par
le prolongement des chauffes & par une chaufîure j
feT ^ e‘ros z b a. P l.C CLXII, préfentent une autre,;
figure tirée du même mufeum güre tirée du meme mujcu,n v( «to«m«-. ^1 , rtaTb jCç8f )C. Thi\l e
fous lhabitdes htrujques, oc ^ V porte une tunique garnie de manches qui defeendei
Ce fut encore ( Frontmi Stratag. Uh i , cap. 2 , n . 2 ) | P ooienets- Cette tunique touche la terre ; elh
«c fous l'habit des Etrufques que Fabius C*.Jo, qui Parloir 1 <1 | 1| | ,A hnç <pune bande ou d’ une brocha
u:__1---- ____ _ A me la Piifirre des Etrulques , cic g
lous 1 naoit aes Atrujques L ayiuo - “j - 3 -ir* r " -----
33 bien leur langue , reçut, dans la guerre des Etrujques ,
»5 l’ordre de pénétrer dans la forêt Ciminia pour oblerver
» les mouvemens de l’ennemi*. » ' , - 7à
J’ai fait remarquer ailleurs que les Etrufques cher-
choient, ainii que le font aujourd’hui les nabitans des
îles de la mer du Sud, à fe .donner un afpeft terrible en
portant des cafques.;d’une grandeur démefuree 5 en les
chargeant d’immenfes panaches , de larges & longues
crêtes, d’oreilles , de cornes v &c. D ailleurs, les cui-
rafles, les boucliers, les jambàrts, les épees, les armes
de jet & de hall que l’on voit fur les monumens
étrufques, different peu de ceux des Romains 1 on
conçoit évidemment que ceux-ci‘ les prirent chez les
La3 ftatue de la galerie dé Florence , deffinée -fous le
n°; 3, PI. C C LX l, donnera une juftë idée du coftume civil
des Étrufques. Elle eft inconteftablement étrufque. Les
trois lignes écrites en caractères étrufques, & gravées
. fur le bord & au bas du manteau par-devant, le prouvent,
ainfî que le lieu où elle a été découverte, près de re louée,
au milieu de tombeaux étrufques. Elle eft de
bronze , creufe, & e.lle.a été fondue. Sa hauteur eft de
fix pieds romains & deux onces ( 1 métré 68 centimètres);
elle a de proportion onze têtes, mefurèes depuis le bas
du menton jufqu’à la naiffance des cheveux fur le front.
Cette figure porte une tunique femblable a celle des anciens
Romains, un manteau femblable à la toge & fem-
blablement placé, mais moins ample. La bande ou la
brochure de pourpre qui ornoit le bord de la prétexte
*>n avn-rimpp mr iinp litmft tracée orès du bord du mar
julqu aux poignets- v_eu.c - , ' ,
eftGarnie, par le bas , d'une bande ou d une ■ krochun. La ■
figure porte fur la tunique un capuchon garni de prolon- ■
aeméns qui defeendent par-devant lufqu a 1 eftomac , S I
par-derrière jufqu'à mi-jambes. Cet habillement reffembk I
au fcapulaire de certains moines benediclms & berna.-1
On trouve fur les monumens-étrufques un grand
nombre de figures couvertes de capuchons de diyerlesl
formes; Les habitans des Apennins s'en fervent encore I
pour fe garantir du' froid.1 . ,,,
P Tite-Live raconte ( Li>. I , cap- 34) queTarquin 1- -I
cien , venant d'ttrurie pour s établir a Rome ovit. ur lel
Jamcule un aigle enlever fon bonnet ( fi/cw ) b- L 1 ■
mettre enfuite fur fa tête. Je donne , lous le « . 1 , /'■
CCLXI 11 la figure d'un laboureur qui, accompagne d.
fa femrn“ ’ conduit la charrue fur un monument etrulqiu
i ( liuf. Etrufc. U , u t . 100). I porte un pilas qui rd-J
fembloit probablement à celui de 1 arquin parla formeil
1 quoiqu'il pût en différer par ta matière. L habiUemrf
1 de ce laboureur eft difficile a décrire., mais il elt lies I
remaraüable. ^ . ... Al,..
Les femmes étrufques repréfentees fur les monume«
portent ordinairement, comme les Grecques, |
{unique & un manteau. Cés habillemens font tres-lM
vent plifles , & les plis fe foutiennent regulierement,.
probablement à l'aide d'un apprêt. On n en peut donw
un exemple plus frappant que la figure des n . 1 o h
CCLXlll C Muf. Ecritf H H 3 f )• Sa tunique eft d »”
longueur moyenne, fans manches proprement dites,
draperie, qui tient lieu de manteau, eft pliffee p® I
eft exprimée par une — 1 &. ' „e , 3 |î* E1 — c - — art fi-ôc-.rptrnnroiiablei • »ei
teau , & les caraftères étrufques -font .graves, dans cet bas & par ?» g “ * « font réuefpace.
Sa chauffure, entièrement couverte, liee par des cheveux truffes Fn „ énétal fur les mol»
bandelettes qui couvrent les jambes jufqu au milieu, eft | ms fur la tete fous un bonnet. En gen r ,
jïnens les cheveux des femmes étrufques font partages
en longues treffes. J’ ai parlé plus haut de la femme qui
accompagne le laboureur étrufque : on la voit ici fous le
''o . - , , p/, cC LX l11. Sa longue tunique ne devoit pas
'être commode pour le travail des champs. . i
■ Le/,0 1 PL éTLXZf^,:.préfente deux figures tirées
d’un has'-reHef de la villa Albani. Winckelmann ( Mon.\
C ,« n°. <6. B i f . de L Art, /iv. H g le
iferoit étrufque & de la plus haute antiquité. Il y reçon-
Inoît Leucothoé & Bacchus fon nourriflbn. « Leur dra-
â» perie, dit-il, eft dilpofée en plis parallèles, indiqués
» feulement par des incifions prefque droites , placées]
„ toujours deux à deux. « La longue tunique du petit
.•Bacchus eft portée auffi par un enfant peint fur un vafe
grec publié par Winckelmann (Mon. ont. n°. 200),
un feftin. Auprès de lui eft placé l’enfant du n®. 3, PI.
CCLXl V . Il tient le vafe à long manche ( fimpulum') avec
lequel on puifoit le vin dans le cratère , pour le verfer
dans chaque coupe. J’ai fait deffiner , fous le n°. 4 3 PL
CCLXl V , le bufte d’ une ftatue d’ enfant étrufque, que
Gori (Muf. Etrufc. 1, tab. 4^) croit être l’Amour armé.
Il porté, pendue à fon c o l , la bulle que les Romains
adoptèrent pour être la marqué diftindtive des enfans des
patriciens.
Enfin on v o it , fur un farcophage étrufque de marbre
( ibidem , tab. ijç) ) , deux lidteurs qui précèdent un
triomphateur. Leur coftume & leurs faifeeaux font les
mêmes que ceux des lidteurs romains. A la vérité , on
n’y apperçoit point de hache ; mais l'un des deux tient
d’ une main un objet caffé à fon extrémité, que l’on
peut prendre pour le manche de cet inftrument de fup-
plice.
CHAPITRE II.
SECTION III.
Figures religieufes des Grecs & des Étrufques
iFe n’ai point ici à expofer les dogmes , nî à décrire les
cérémonies de la religion des Grecs & des Etrufques. Je
dois feulement, d’après mon plan, préfenter aux artiftes
•des figures de Prêtres grecs s’il s en eft confervé, &
donner quelques notions fur ceux qui afliftoient aux cérémonies
religieufes. On.trouvera dans la fécondé partie de
ce Recueil, à l’article Re l ig io n , les inftrumens & les
objets relatifs aux facrifices. Quant aux temples & aux
autres édifices facrés, on en cherchera les détails &
l’enfemble dans les Traités d’architedlure.
K Je réunirai dans la même fedtion les figures religieufes
vdes Grecs & celles des Étrufques, à caufe de la confor-
®uté que l’on croit avoir exifté entre les cultes religieux
ide deux peuples, dont le fécond devoit fon origine ou
du moins fa civilifation au premier
§. Ier. Prêtres grecs & étrufques.
K Dans l’antiquité, les Prêtres & les Prêtrefles ne for-
moient point un ordre diftindt : le refpedt feul leur affi-
gnoit dans l’opinion un rang diftingué. Ils n’étoient point
aies au facerdoce par des noeuds indiffolublés ; de forte
qu on ne peut établir, par rapport à eux , aucune aflertion
generale , qui ne fouffre quelqu’exception. Leur cof-
^tume le même quant à l’enfemble, varioit quelquefois
dans les détails , félon le culte des Divinités auxquelles
|,‘s ploient confacrés. L’ offrande des facrifices ne: leur
:^toit pas même exclufivement réfervée, comme on le
^erra plus bas. On ne peut afifurer que les Prêtres enflent, !
P ors de leurs fondlions-, un coftume particulier. Je ne ;
parlerai donc que du coftume religieux.
% f t S longs étoient un des caradlères du :
’coltume des Prêtres, c’ eft-à-dire, la tunique defeendant
Wilqu aux pieds, & le manteau long & ample. Théodore ,
( r o d rom us, Lib. 4 , incunte) dit : « Miftylus parut re-
? Vctu “ un beau manteau blanc, defeendant jufqu’aux
pieds, tel que celui d’un Prêtre. « L’ orateur Lyfias
(Orat. V , pag. 78, tom. J, edit. 161 y ) reproche à An-
docide d’avoir imité & révélé les myItères , « revêtu
« d’ habits longs, V?2s». » A la bataille d’Arbelle, le devin
Ariftandre, monté fur un cheval ( Plutarc. Alexand. m
pag. 49, edit. Briani) , marchoit devant Alexandre, « re-r
» vêtu d’un manteau ample, blanc, la tête ceinte d'une
» bandelette dorée. «
La couleur blanche étoit encore un des caraftères
généraux du coftume faeêrdotal. Nous venons de le voir
dans la defeription de celui d’Ariftandre, faite par Plutarque.
Quinte-Curce ( I V , cap. 13 ) dit la même chofe
d’ Ariftandre : « Vêtu de blanc, tenant des branches de
» verveine, il marchoit le premier, la tête couverte, in-
w voquànt, &c. » (A-gon. Val. Flac. 2 , 38f . )
Les Prêtres, chez les Grecs, portoient les cheveux
longs. Artémidore ( Oneira. 2 , 19) dit : « C ’eft un heu-
» reux préfage , de rêver que l’ on a une longue & belle
» chevelure, telle que la portent les Prêtres, les Rois, les
» Magiftrats&les Afteurs.M Hérodote dit expreflement
que les Prêtres Ç I l, pag. 120, Vijfding. ) dé tous lés
pays portoient de, lprigs cheveux j que ceux d’ Égypte
feuis fe rafoiënt la tête.
Les Prêtres fe ceignoient le front d’une bandelette de
même forme que le bandeau royal, mais dont la partie
antérieure ne s’élevoit pas en pointe, comme le diadème
proprement dit. Philoftrate (Apollon. Vita, IV , cap. 28),
parlant d’une ftatue de Milon, dit : « Les Crotoniats
’^ .honorèrent cet athlète du facerdoce de Junon. C ’e
« pourquoi on ne doit point être étonné devoir la tête de
« fa ftatue ceinte avec une bandelette ( ) , puifque
» j’ai dit qu’ il étoit Prêtre. >= Je traduis le mot grec par
celui dé bandelette, parce que Philoftrate, peu auparavant
, fe fert, pour la défigner, du mot r «<»»'«», exempt
d’ équivoque. Saumaife ( 2 : Solia, pag. 571 , A. ) établit,
d’aprèsHefichius, un caraftère diitinccif eu::: le bandeau