Les mers des Indes orientales nourrissent des acanthui es
beaucoup plus nombreux que. celles du Nouveau-Monde,
et parmi lesquels il en est plusieurs que l’éclat des nuances
qui les colorent, ét la netteté de leur distribution, rendent
faciles à caractériser. Nous tirerons notre base première de
distribution du nombre des rayons épineux du dos, qui,
dans la plupart de ces poissons, est de neuf, ou à peu
près, comme dans les acantliures d’Amérique5 mais qui
dans un certain groupe se réduit à quatre ou cinq. Une
division subordonnée pourra: être prise des pointés de la
caudale et de leur longueur proportionnelle.
Nous commencerons par céhx'doht la caudale est tronquée
ou légèrement coupée en croissant.
Z /A c a n t h u r ê HÉPATE.'
{Acanthurus hepatus, Bloch, Syst. posth., p, a ! i^Teuehis hepatus;
Uimn.j Acanthure teuthis, Lacépr, t. IV, p. ^ H e p a t u s -
Gronov., n. 3a3.)
Dans le nombre de ceux qui sont le plus singulièrement
colorés, doit se remarquer dabord le deuxième hepatus
de Gronovius, ou le teuthis Aejmzfwv d e Linn&tiS, Yacan-
îhure teuthis àe M. de Lacèpède. Si l’an,,s’en rapportait
aux synonymes allégués par ces auteurs, cette espèce comprendrait
des poissons des Indes et d’Âmérîquë; mais en
remontant aux sources, on vèit bientôt que la figure de
Seba, qui fait l’objet de leur -citation principale (t. III,
pl. 33, fig. 3}, est, par le contour et par lés couleurs^
d’une espèce entièrement différente de celle dé GateSby
(t. Il, pl. roÿfig. 1), qui représente notre aëantburè bleu,
et quelles nont de commun que fffiguâlon aU ô&té do
la queue, signe caractéristique du genre.
La description de Gronovius lui-même, ne désignant
pas les cwleurs, est tellement restreinte aux traits géné-r
riques, qu’il-n’este pas facile de décider à quelle espèce
elle su rapporte précisément ; mais comme il dit que la
figure de Seba est excellente, et qu’un individu desséché
rie l’espèce que,nous dérivons, et qui vient de l’ancien
cabinet du Stadmnï’der, nous paraît ‘celui-là même qui a
Servi d’original à Séoa, nous croyons bien pouvoir affirmer
que lifst le véritable tgüîhis hepatus. |
Gest un poissqn^e la mer des Indes : Gronovius ne le
dit;aussi de la Militerranééüque parce qu’il la soupçonné
d’être le seserinus de Rondelet# conjecture qui n’est
nullement fondé®. “1*!
’ L in n é e t Lacépède le placent à la Caroline, aussi bien
qu’à Ambdinf^patce' qu’ils ont’ crû, à l’exemple de Gro-
Ipvius^ que' le poisson de Sèbà' etSat le mçme que celui
Blp g ^d an s son Système posthume, sépare ce, dernier
de l’autre ,et,le nomme acanthurus c&ruleus$ quoiqu’il
ja’en. laisse pas moins àad’article àe ïhepatus l’assertion
q u o n le trouve aux îles' de Bahama. Il ajoute qu’il est aussi
au Japon; mais il ne nous dît pas ;sur quelle autorité. Au
reste? Gncthovius cite éncblê, ! {cémmé 'àppàrTènânt à ! ce
poi|son, tièux\fijmres de Valentyn, n.8S 'jn et 3$3, qui
n’ônt dè commun ayeç lui que les caractères génériques.
Les'figures, 4o^|jgt 4°4 sont les seules dç Valentyn qui
'#iHent upe ressemblance un peu plus particulière avec celle
de .Seba, encore ne lui ressemblent-elles pas complètement;
mais qui voudrait demandée une exactitude abéo-
lue. à desgjwtistes tels que Valentyn et Renard les ônt
employés! |