les muges j ainsi que le dit très-bien LirinéyquoiqueGro-
novius n’en ait vu que trois, et que BloclïHii’eiiiassignfe
pas davantage ; mais le nombre de«ceux des nageoires
est beaucoup plus varié, selon des diverses espèces., que
dans le genre des muges, où ces "variations se renferment
dans des limites fort étroites.
Les athérines sont donc des poissons à deux dorsales.;
et à ventrales sous l’abdomen, à mâchoire supérieure pro-
tractile, garnie de dents très-menues. 11 en existe- quelquefois
au palais, dans d’autresfespèces il èst lisse : leur
corps est orné d’une large bande d’argent à chaque flanc.
: Cette bande d’argent le long des flancs; dont Linné a
fait le principal caractère du.genre* se retiouyeben effet
dans toutesdësîesjpèces connues', et elles offrent toutes aussi
un'autre accident déro u leu r, un petit trait noirâtre au
bord* (supérieur dé l’orbites,
L’estomac des athérines est un simple canal membraneux,
un peu élargi, sanseul-de--sac' ni appendices pyloriques;
leur canal intestinal est beaucoup ' moins -long; «t, a moins
de replis que celui des muges; leurs oeufs sontjassez gros*,
eçleur péritoine est généralement noir en dedans et argenté
en dehors ; elles ont Une vessie natatoire, souvent prolongée
dansiun canal de .leurs vertèbres caudales? : (lei nombre de
ces os est plus; que :1e double dè .celui qui constitue la.
colonne épinière ÿdes muges ,1 et leurs apophyses^et leurs
côtes forment dans ieur chair de nombreuses arêtes grêles.
Il y a des espèces de ces poissons dans toutes les mers.
Sur nos côtes de Normandie on ldsi nomme rosérés ; sur
celles de Bretagne, prêtres* à cause.de leur bande d’argent,
qui ressemble à une étoie; sur celle de la Saintonge
et dans les îles du golfe de Gascogne, abusseaùx, qui est
peut-être u n difainutiLd’« ^ ^ etl Languedoc,et.eù Pro-
vence$faëlMy Sàu<slet;^et' cahassÀiïs’i latharina, à Borne;
'cordneda, en'Sicile; athçrno, en Gçèee, ' ('
Ils vivent partout--en ;grai?4e$Sïx«ê:hpes b et malgré leur
petitesse| qui emc|^'fes*rarêm'Ôutjsix pitucp^^n les .regarde
com m é iu n u lim ë^ ^ e z délicat, au ^o in t quen plusieurs
lieux on les nomme fa$>x ,éperlamW§
Leur frai ou plutôt leurs petits^ pendant quelque
temps ; après** leur naissanc’e , ' fderriêUrent rasèé#tbjésj4eri
masses serréeS'èt ehquantitéfïnnombra^lesf On leSprend
e t s#» les prépare ainsi en.'r^ sse^, soit en frituye^ i&oit
: bouillis dans dm lait> Leslhabitaus feibo^ds- de la B®é<&-
terranéeêippellenâi^s frais' dathërinm rionnat {'non n<fé^,
conservait, dans,, cette, dénomination un®, trafic# du» ,préjugé?
devancier#, q u e ues'-amas de petite, poissons provenaient
d’une'génération spontanée, pu suppbsaint peut-
être seulement qiîe QÇjsont des fétus-non encore* viables,
non enCèfè ries. % *. >■ i
^Eri^.certains Reux- l’adulte^luirmême est si abondant
q u o ^ ab an d o n n e aux animaux. A ,-Denise * par exemple,
où on les nommé anguela, il-y; en a par-milliers dansles*
canaux, et l’én en crie pendant tout l’été dans les rues
pour nourrir lesnchàt»*1' t
Le nom d’«fle^rsè trouve en divers endroits des anciens*
pour *pelui d’un-petit poisson3 littoral , qüi d#feit
en troupes^, et d’où prévenait une detoëü espèces d’aphte
qu’on nommait- hepsetus\ ^ t ce «om d’âQuti ou d'apua
s’entendait de tous pes petits poissons quiviennent d’éçlore
il Martens,.Voÿ&ge.àVeniseit.n} ^k4-S;—* à ^ h é n é e ,!. VII, p. rfi.?85 A'.
— â. Oppian.Vl. I, 4. Arîst.,1. IX, P V — 5. Athénée, lot. cit.