et mutilé, puisque la queue manquait, a été dessiné sur
le frais , et la figure est demeurée en la pôssession de Sir
W. Rashleigh, membre de la Société linnéenne. Ce qui
restait du poisson, était long de huit pieds et demi, haut
de dix pouces et dgjui» et épais de deux; le poids atteignait
à quarante libres.
Cette notice trop peu détaillée de M. Couch m’avait
laissé dans la plus grande incertitude sur son prétendu
gymnetrus Hawkenii, et cette feuille était déjà sous presse,
lorsque je viens d’avoir le bonheur de recevoir la quatrième
livraison de l’Histoire naturelle des poissons de
la Grande-Bretagne de Sir W. Yarrell. J’y trouve, p. 188,
la copie réduite de la figure mentionnée par ;M. Goueh* Il
est impossible de douter, en comparant cette copie à la
figure de Bloch, que le dessin de Sir W. Rashleigh n’ait
été fait d’après le meme qui a servi de modèle à Bloch,
ou peut-être même est-il l’original resté en Angleterre et
dont l’auteur allemand naüraït eu qu’une copie. D’un
autre , côté, le p o id s e t les dimensions que nous citons
d’après M- Couch, se trouvent tellement semblables à ce
qui est rapporté sur la figure déposée dans la bibliothèque
de Sir Joseph Banksx, qu’on ne peut supposer que deqaa-
reilles ressemblances se retrouvent accidentellement' sur
des individus différens: Aussi suis-je «tr&Srporté *à croire
que tous cés documens sur des gymn^trp|éndiqüé^p|nnie,
échoùés à différentes époques sur la côt,e: de Cornouailles,
reposent sur le seul et unique individu dont le dessin
fut envoyé à Bloch et à, Shaw, par Hawkins;*à sir Joseph
Banks, par Russe!, et que des erreurs de copie, soit dans
1. Voyez plus haut, p. 269.
les dates, soit dans, les mesures des proportions prises
sans remonter aux sources, ont en quelque sorte multiplié
begymnètre.
Le dessin de la bibliothèque , de Banks me parait le
seul auquel on-dotive ajouter quelqueqonfiance. Une
portion de queue manquait sur,la nature, on n’en a point
a j outé-surs ce „dessin ; lai ventrale, à la vérité,ne-se .compose
que d’un seul rayon terminé en rame,| ce qui est plus
conforme ij|çe‘ ‘que nous offrent tous lés àUtrés gymnètres.
Il ne serait pas même impossible que ce nW'fât encore
qu’ün gymnetrus rerhipès des mers d u ’Nord, entraîné
par les pouranJ sur les cpfyes dè Cornouailles.
Il resterait alors ,à connaître le gymnètre qriginaire de
Goa, qui fut envoyé à Bloch^ par Hawkins avec le* dessin
,dont noua venons de parler% J’ai malheureusement
omis de décrire cè poisson pendant mom séjour à Berlin.
DES GYMNÈTRES ÉTRANGERS.
Çes gÿmnètres, -pomme beaucoup d’autres poissons de
la Méditerranéenne retrouvent presque sans changement
au cap de Ronne-Espérance.( 1
Le Gymnètre d u Cap.
{Gymnetrus capgmis
M. Verrehuk Vient d’en rapporter un de cette colonie’,
très^semblable a notre gladius, mais qui malheureusement
a perdu en arrière une grande partie de sa longueur.
Tel qu’il est, nous croyons encore observer des différences assez