La hauteur de son corps est deux fois dans celle de la partie
ovale, et deux fois et demie dans la longueur totale, C’est à peine
si l’on aperçoit à son front une légère convexité;' la distance de
cette saillie £ la nuque est d’un quart moindre qu’à la bouche.
Son museau, est oblique et presque rectiligne ; les-détails d e ses
formes §6nt à peu près lés mêmes que dans le ffonticornii; sa
dorsale, est seulement un peu moins haute, et'sa caudale, qui est
taillée en croissant, a des pointes assez aiguës, qui souvent séîpro-
longent en filets du quart ou du tiers de la longueur du corps.
L’âpreté des écailles est fine, et ses boucliers assez grands et armés
de fortes lames en forme de quart de cercle.
B, 4; D. fy2&rA- 2/29; C, 16; P. H ; V. 6/8.
M. Ehrenberg compté.: "
D. 6/28;, A. 2/80.
Tout ee poisson est d’un brun foncé; une teinte" plus claire
colore le ventre; ses lèvres sont orangées ou fauves; une ligne d’un
jaune pâle, ou verte selon M. de Mertens,, descend de l’oeil le long
de la fissure qui est sous la narine, et se prolonge jusqu’auprès
de la bouche, d’qu elle se recourbe pour remonter et se perdre
le long du bord du préopercule. Ses nageoires sont noires; un ruban
bleu cendré ou blanc règne le long de la -base de la dfkrsale, et sa
partie molle a un large bord blanc liséré de vert -ou de noir. Sa
caudale est noire aussi, avec une bordure verte terminée par un
liséré blanc. Il y a aussi un ruban vert sur la base de l’anale, dont le
milieu est rougeâtre ou fauve, et dont le bord a un double Ksérê
étroit noir et blanc. Les boucliers de la queue sont chacun au milieu
d’une tache d’un bel aurore.
Ces couleurs ont été prises sur le frais par M. Lesson,
et l'enluminure de Vlamiog les rend fort exactement. Ce
qu’eu disent Forster, et MM. Ehrenberg et Mertens, y est
aussi assez conforme; mais les .enluminures de Renard
n’ont aucune vérité.
Yalentyn donne, u° 77, une copie do la seconde figure
de Renard, et l’appelle ikan-marocke ou, a cause de la
forme de san?gr.oin, sanglier d’Amboiney et assure quil
e s t excellent à manger.
L'anatomie dé ce poisson nous fournit les mêmes détails que les
autres,nasons. La formede la cavité abdominale est aussi étroite:
îtjlf ly a .une grande yef.sie natatoire fortement attachée au dos par un
,, .jrepli très-épais du péritoipe. La el|e-même est mince,.mem-
" b r a n e |L argentée ,?/ourchue M g y g g j et chaque corne, fait
W s a illie ^ lg ié s m uscted è V quéiip de chaque cote des,interépineux
'’’ de Fannie.. r " u * * 1 • * " tr't ' 1 »’*'
L’intestin èst très-long, plusieurs To% replié sur lui-même et
\*éS|>firde débris de plantes. Auprès de l ’origüàe de l’oesophage il
y a une éorte de |lôs6<®cum o u de poche latérale encore plus
développée qütfcëipde notre première espèce: l’oesophage descend
en se courbant un peu vers la parti^|n%ieure du ventre^ pins il se
replie et, s’y réunissant dans sa partie «oncave par un tissu cellulaire
"dense et sçvré, ü% p ie , sans se dilater, a t t e n t e r l ’épaisse^ de
ses parûisjun estomac q u iestiçi réduit a -qn simple boy^u. courbe;
le pylore-est muni d e huit appendices coecaj^vdivisées en deux
groupes: quatre sont sur la partie .qui touche le foie, et quatre sur
ïa face postérieure de lfstomac. Le duodénum est un 'peu plus
étroit que Céviscère, et lé diamètre de lÜtitèsun diminue ittsensible-
■ment jusqu’à Tanüs; il commëÊfcé par se porter dans l’hypoeondre
gauche, il y fait quatre replis, il vient,en faire deux dans le côté
Jroit, de manière que la cavité stomacale est cachée au milieu des
replis du canal intestinal après s’être réplïtàinsi deux fois, l’intestin
se contourne pour donner le rectum, qui descend verticalement
à l’anus, lequel .est ouvert à la hauteur du pylore.
La rate est petite, tétraèdre et,bâchée entre les réplis de l’intestin
au-devant de l’estomac; les laitances étaient fort peu développées
dans l’individu que nous avotrsexaminé, elles sont placées en
’ arrière de l’anus sur les,premiers ray6ns.de îanale; entre eEes est
la vessie urinaire,' grande ,o b lo n g u e , et qui, s’appuyant sur le
premier interépineux de l’anale, va communiquer avec les reins
en passant entre les fourches de la vessie aérienne.