C’est M. Risso qui a le premier reproduit le jo ë l ou
le cabasuda comme une espèce distincte, sous le nom
d'Athérine Boyer, mais sans s’apercevoir ou se rappeler
que cette espèce avait déjà été ; indiquée et représentée
par Rondelet.1 ,
Une observation attentive nous a convaincus que le
mochone d’Iviça est aussi une espèce particulière; mais
ce qui nous a le plus étonnés, c’éSt. d’avoir (découvert que
l’athérine la plus commune sur les çpt§8 de l’Océan, le
roséré ou le prêtre> n’est ni le sauclet, ni aucune de
ces. triË|is3es|)eèçes de la Méditerranée^ et qu’elle a caractères:
propres.
* Yoiià donc quatre athérines de nos cotes dont nous
pourrons donner la description d’après- nature sur un
grand nombre, d’individus , et ; qui „»seront parfaitement
constatées par des caractères intérieurs et extérieurs.
Il y en existe quelques autres plus - obscures ou plus
rares, que nous décrirons à leur suite, ayant de passer
aux espèces étrangères...On a même .voulu considérer
comme distincts les divers nonnats, quoique, selon nous,
avec peu de fondement.
Mais indépendamment de; ces vraies athérines de nos
cotes et celles que produisent.les mers" éloignées, et qui
sont aussi, assez nombreuse ,j quelques.. naturalistes, ne
considérant .comme caractère générique, d’après la définition
donnée par .Linné, que la bande argentée dés côtés
du corps, ont étéonduits à placer dans le genre des athérines
plusieurs espèces d'anchois , poissons qui appartiennent
f à une tout autre famille, que nous aurons
1. Première édition, p,. ZZj et 33S] deuxième édition, p.
soin d’y reporter dans le temps 5 tels sont : 1 atherina
Brownii de Gmelin (Brown, Jetmaic., pi* ^8* 5
l’atherina australis de John Whithe ( Yoyage à la Nouvelle
Galles d u lu d , p. 296) ; Y atherina Commersonii de
ShaW\Gener. zôol., voï.Ÿ, pàrt. 1, pi. 113 , fig. 1} et très-
probablement lWAerwm japonica de Houttuÿn (Mém. de
Harlem, t. XX, 2.e part., p. 34oJ,'
A la vérité, M. de Lacçpède â séparé les deux dernières,
et en a fait un gèfiré sous le nom dé stolèphot'e; mais
partant dé l’idée q u e ^ f i f l’ufiite;de dorsale, elles ressem-
blaiçht%inè|autres athérines, il n’a p as songé à les rapporter
à leur vyéritabfe' genre; d’ailleurs, par une sin-
gularit4|gueT sa manièrq de travailler sur. les livresplutôt
que sur la nature peut seule expliquer * lui qui a fait tant
de» genres sur les différences les plus légères , n’a pas eu
l’idée, dé séparer les- anchois deS clupéeS , malgré l’importance
des caractères qui les distinguent.
Il nous est impôssible de ne pas faire remarquer encore
ici que lafigufePde Y atherina fiepseiûs, donnée par
Bloch dans sa grande Ichthyp|ogie? pl. 3g3 , fig. 3 , et;
répétée dans. 'System?,, pl. 29, fig. 2^ est un pur
ouvrage d’imagination, et quelle n’a pas même les caractères
du genre, puisque la première dorsale y est-représentée
avec desirayons branchus. La forme dè sa tê te
n’est celle d’aucune de nos espèces. 1
1 . n p’en est pas fait rrçÉntion dans le texte.
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