Cette espèce S en grandes troupesy et est fort abondante
à peu près, dans toutes lès parties de la Méditer!
ranée et des mers qui y aboutissent. Il y en a des quantités
immenses en hiver lé lông <ïë$ cttts Septentrionales
de la mer Noire, où on la prend ayec les anqhôis. Il y en
aurait aussi,, selon Pallas, mais plus p e in e n t, au midi
de la mer Caspienne, d’où il en à reçu des individus entièrement
semblables ( d it-il) à ceux de la mer Nuire,
et seulement un peu plus grands.1 2
Hasselquist l’a vue et bien décrite à Smyrne * : il confirme
l’assertion de Gyllius, què les Grecs appellent enctire
eyS'^©iSsous atherina, Leur'nom turc^s'ty selon lui,
jumisch-baluk, qui signifie poisson d'argent. On les prend
sur cette côte avec des filets horizontaux, sur lesquels*Un
répand des petits morceaux de pate. Sonnini dit qu’il suffit ,
pour en attirer des quantités prodigieuses:,a dè traîner
dans l’eau, par un temps calme / une queue do cheval ou
un morceau de drap noir ; on les conduit ainsi dans quelque
enfoncement étroit de rocher,,ydù on les enferme avec
un filet.3
C c 'e tte même espèce nous est venue de Malte pat
M; Leachj de Sicile, par M. Biberonj de; Jfaples, par
M. Savîgny , par M. Risso Toulon , par
M. Banon; de Marseille, par M. Delalande; d’Iviça, par
M. De Laroche y d’Algésiras, par MM. Quoy et Gaimard;
1. Zqogr. row.- e&ial., 2^ Il faut remarquer. cependant fqiie Pallas,
qui n’a distingué pi les, especes des muges“ni celles des atténues, pourrait Éien
âverr eu de la mer Caspienne une espèce particulière sans s’ch apercevoir.
■ -2. Hasselquist^ Voyage, p. 38a. Son- espèce est assez bien déteFrriinéè par5 ses
nondires jde rayons m e 8 —S i $0 5 A.. 1/I2J. 1 '
3. Sonnini, Voyage en Turquie et «en Grèce, t. H , p. a<%.
d e Malaga, p ar M. Bâillon, e t to u jo u rs semblable à elle-
m êm e , s a u f la taille des individus.
Elle s’avance m ême dans l’A tlan tiq u e jusqu’aux Canaries,
car MM. W e b b e t B e rth e lo t nous en, o n t montré, plusieurs
individus pêches sur une des petitçs fies près de Ténériffe.
Elle y arrive en b an d ess nombreuses; o n en fait des conserves
semblables 9. celles, qu e nous fàisons avec nos anchois.
N o u s avons déjà vu q u e lle s’appelle s a u c le t en Languedoc
: les T o u lo n n a isla n om m e n t ç a b a s s o u n 1 ; les Iv iço is,
c h u c le t ou p e is r& y ; ■ les Gén o is, q u e n n a r o ; les S a rd e s,
s e ê r è t o ^ les^icrliensv c o r o n ë d a ou c o r o n e l la ; mais il est
p ro b ab le qùë‘;plusieurs de ces noms lu i so n t communs
avec d’autres espèces d u genre, e t celui de è o r o n e d a se
d onne même làLargèntine.3' 111
K«|ëSt.^à^qettè,' espèpe d u sauclet qu e .convient en p a rticulier
le caractère assigné p ar L in n é à son Atherina
hepsetus : pjhna iAiti R An n s fere düoûecim4; caractère
q u ’il ayaifc p ro b ab lemen t extrait de la descrip tio n d ’Has-
selquist : mais on voit en même temps q u e les n ombres
qu ’il donne' •èomme comptés p ar lu i-m êm e , e t su rto u t
celui de l ’anale. (A- 46), sont pris d e l ’esp è c e ..d e • l’Océan,
•c’est-à-dire d u r o s é r é . 5
O n a une très -b o n n e figure d u sauclet dans Duhamel
( Pêches',*:;2.? part. , sect. ‘6 , pl. 4 , fig- 3 ) , è t c’est même* la
seule d après laquelle ion puisse le distinguer dés autres
a th é rin ê s !^
1. M. Banon; mais il y a peut-être ioi quelque transposition.
2. Cetti, liist. nat. di Sard., t. III, p. 196.
3. Rafinesque, Indice', p. 35; Caratteri, p. i5 i.
4. ^nn^, .tSpjtf. nat., i.re part., p| 5iq.
5. Il4les donne dans la dixième édition, p. 3 i5 ,'e t tfest dans la ddutieme
seulement qtfè; tout en les conservant, il établit le caractère cijé.