.'ta -rrsont
revêtues d'écaillés, d'égale grandeur sur les deux faces du corps, mais plus
petites sur la lète et notamment sur le museau. La grandeur des écailles du corps,
lorsqu'elles sont détachées, surpasse un peu la grandeur de l'oeil; elles sont de forme
carrée un peu oblongue et à angles un peu arrondis; leur surface est pourvue de stries
très-fines et divergentes d'arrière en avant; leur bord postérieur est légèrement
arrondi et assez uniformément armé de dentelures extrêmement grêles et très-serrées.
Il ne parait exister qu'une seule ligne latérale droite sur le côté inférieur du poisson;
il y en a au contraire trois sur le côté supérieur. Celle du milieu est presque
droite, et elle se prolonge sur la tête, au dessus de l'oeil supérieur jusqu'au bout
du museau. La supérieure accompagne la dorsale dans toute sa longueur, à une
distance peu considérable de sa base; arrivée à la tête, elle donne vers le bas une
branche verticale qui coupe la ligne du milieu, pour se rendre sur l'opercule oii elle
se recourbe vers l'angle de cette pièce. La ligne latérale inférieure accompagne
l'anale dans toute sa longueur; et elle recommence sur le bas de l'opercule, pour
se rendre, après avoir fait une inflexion vers le haut, vers la pointe de la mâchoire
inférieure. La dorsale, la caudale et l'anale étant parfaitement réunies entre elles,
ces trois nageoires entourent assez uniformément la plus grande partie du pourtour
du corps; leur hauteur entre environ quatre fois et demie dans la hauteur du corps;
cependant, la dorsale devient de deux tiers plus basse à sa partie antérieure. Cette
nageoire se prolonge, par devant, jusqu'au point oii la ligne de la tête descend
verticalement vers le bas W. Il n'existe qu'une seule ventrale, placée sous l'aplomb
de la partie postérieure de l'opercule et composée de quatre rayons seulement; elle
est contigue à l'anale; l'anus s'ouvre près de la base du premier rayon de cette
nageoire. Les pectorales manquent, comme à l'ordinaire, complètement. D. C. et A,
210; V. 4.
A l'état frais, ce poisson est à sa face supérieure d'un vert olivâtre clair, uniforme,
et tirant un peu au brun sur les nageoires. La face inférieure est blanche, mais les
nageoires y sont teintes de noir, à l'exception de leur bord qui est blanchâtre. Il
parait cependant que cette teinte noire n'est pas toujours constante, car nous
possédons plusieurs individus, qui ont toutes les nageoires à leur face inférieure
d'un jaunâtre uniforme.
Les Japonais désignent ce poisson sous le nom d'Us in os ta. Il atteint une taille
de seize pouces. Il est très-commun dans la baie de Nagasaki, principalement au
printemps. Sa chair étant d'un goût exquis, elle est très-recherchée des habitants
de cet empire.
L,ES CTPRIMOIDES.
(1) Dans ]a figure que BJoch, Pl. 188, a donnée de sa P]agusia bilîneata, ceue nageoire entoure le museau
jusqu'à sa partie inférieure; particularité due peut-être simplement à l'inadvertance du dessinateur. Consultes
ce que nous avons dit plus laaut au sujet de la figure de la Sole zèbre, contenue dans l'ouvrage de Bloch.
LES CARPES. (Cyprinus).
I Cyprinws haematopterus, Pl. XCVI. Mr. de Valenciennes, 1. c., t. XVI,
53, ayant trouvé parmi les dessins japonais de la bibliothèque du Jardin des
Plantes, plusieurs représentations d'une Carpe, désignée sous le nom japonais de
Koij ou Goij, il a cru reconnaître, dans ce poisson, la carpe commune d'Europe
Ce Koi , cependant, dont nous publions une figure faite sur le vivant, forme évidemment
une espèce particulière, qui se distingue au premier abord de celle d'Europe
par ses teintes et par des formes plus alongées. Ces mêmes caractères éloignent
également cette espèce de la carpe reine d'Italie, Cyprinus regina. Ch. Bonap.,
figurée dans l'Iconogr. de la Faune d'Italie, tome III, pl. 108, fig. L
Cette Carpe se reconnaît, outre ses teintes et ses formes allongées, à ses pectorales
assez arrondies et dont l'extrémité est assez éloignée de la base des ventrales.
La hauteur du corps au commencement de la dorsale est trois fois et six septièmes
dans la longueur comprise entre l'extrémité du museau et l'échancrure de la caudale;
la tête y est un peu plus de cinq fois. La forme de cette dernière partie n'offre
rien de particulier. La bouche est, comme à l'ordinaire, peu fendue, et la lèvre
supérieure garnie, comme dans les autres espèces, de deux barbillons, dont le postérieur
est du double plus grand que l'antérieur. L'oeil est de grandeur moyenne.
Les sous-orbitaires postérieurs et l'opercule ont leur surface couverte de fines stries
divergentes. La ligne latérale, tant soit peu plus rappochée du dos que de la ligne
inférieure du poisson, est droite dans toute sa longueur. Les écailles, passablement
grandes, offrent un diamètre égal environ à celui de l'oeil. Les pectorales, arrondies
à leur bord postérieur, sont en comparaison de ce que l'on observe dans les autres
espèces, peu développées; leur extrémité est éloignée de la base des ventrales à une
distance au moins égale à leur longueur totale. Les ventrales ressemblent aux pectorales
par leur forme et leur grandeur, mais leurs premiers rayons sont prolongés en
une pointe arrondie, quoique très-peu saillante. L'anus s'ouvre à la fin du troisième
cinquième de la longueur comprise entre le bout du museau et l'extrémité des lobes
de la caudale. L'anale naît immédiatement derrière cet orifice; elle est peu développée;
sa longueur par devant est d'un quart moins considérable que celle des nageoires
paires; sa troisième épine est, comme d'ordinaire, assez forte et dentelée à son
bord postérieur. La dorsale est très-longue; elle naît au dessus de la fin du troisième
quart de la distance comprise entre l'aiselle des pectorales et la base des ventrales,
et s'étend en arrière jusque vis-à-vis de la moitié de la longueur de la base de
l'anale ; sa hauteur par devant égale celle de l'anale, et sa quatrième épine ressemble
par sa force et sa construction, i\ la troisième épine de l'anale. D. 4-1-21; A. 3-1-5;
V. 1 -)- 7; P. 17; C. 20.