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lon-^ueur totale du corps; elle est par derrière presque de moitié plus basse que par
d c « , n t , o i i elleé^ale en hauteur i. peu près la hauteur du troue; son premier rayon est
de n.oitié plus ^ourt que le seeond, et tous les deux sout indiv.sés. Les ventrale,,
sont plus rapprochées de l'aplomb de la base des pectoroles que de celle de la dorsale;
leurs rayons postérieurs sont beaucoup plus allongés que les anténeurs et s étendent
iusquà une distance plus ou moins considérable de 1 anus, suivant que
l'individu est ieuue ou vieux. L'anale commence immédiatement derrière 1 onfice
dont elle tire sm, nom; elle est assez longue, peu haute et partout à peu près d égale
hauteur; il parait que ses rayons sont en grande partie simples L'adipeuse est pet
i t e et sort du dos vis à vis le deuxième rayon de l'anale. La caudale est assez
fourchue, et se prolonge de chaque côté en un lobe très-pointu. B. 12; D. 13; 15;
V. 7; G. 19; P. 13. , , • ^ i,
La teinte du fond de ce poisson est, à l'état frais, un brun clair assez agréable,
passant aux flancs sur le jaunâtre et au ventre sur le blanchâtre. Cette teinte est
interrompue par de nombreuses taches d'un gris bleuâtre, plus claires sur les parties
inférieures, et disposées de manière â former, le long des côtés du tronc, des bandes
loncritudinales; elles sont au contraire plus petites, isolées et irrégulièrement distnbué^
es sur la téte et le dos. La eaudalé est d'un brun-verdâtre, passant au noirâtre
vers le bord postérieur-de cette nageoire et au jaunâtre sur les rayons. Les autres
nao-eoires sont d'un gris bleuâtre clair, diversement interrompu de jaunâtre, vu que
cette teinte forme sur la dorsale des taches ou des bandes transversales, qu'elle occupe
le bord inférieur de l'anale, et qu'elle se répand sur les rayons postérieurs de
l'anale Les rayons antérieurs de cette nageoire tirent au contraire au rougeâtre, et
les pectorales sont teintes vers le dessus de brun jaunâtre. L'iris de l'oeil est jaunât
r e , et les lèvres offrent une teinte couleur de rose foncée.
Ce poisson, dont le nom japonais est Oki jezo, atteint la taille d'un p,ed. Il ne
se trouve pas en très-grand nombre dans les mers du Japon, où sa chair est
très-recherchée,
2 Saurus lucius, Pl. CVI, fig. 1. Cette deuxième espèce japonaise du genre
Saurus parait se rapprocher du saumou varié de Lacépède,, tome 5™, Pl. 3, flg. 3,
Elle appartient au nombre de celles qui ont la bouche armée d'une seule rangée de
dents dont le museau est assez long et conique, dont l'anus est très-reculé en arrière
et l'anale peu longue. Ces caractères et une foule d'autres, qu'il est facile de
découvrir au premier coup d'oeil, éloignent cette espèce d'une manière tós-sensible
de la précédente. Nous regrettons qu'il ne nous .soit parvenu aucun échantillon de
cette espèce qui ne nous est connue, par conséquent, que par la figure et la note
descriptive que Mr, Burger nous a adressées.
Cette espèce ofTre des formes passablement ramassées. La téte est un peu plus de
quatre fois, la hauteur du corps est cinq fois et demie dans la longueur totale du
poisson La ligne de la tête, interrompue seulement par la saillie des orbites, est
presque droite. Le museau étant peu élevé et pointu, la téte en général olire une
forme conique; le museau occupe environ le quart de la longueur de la téte. U
bouche étant très-fendue, son ouverture fait beaucoup plus de la moitié de la longueur
de la tête. Les mâchoires sont armées, suivant Mr. Bürger, d'une seule
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rangée de dents pointues, mais peu longues. L'anus s'ouvre vers la fin du dernier
quart de la longueur totale du poisson, dont les écailles sont de grandeur moyenne.
La li^ne latérale, à peu près droite, est plus rapprochée de celle du dos que de
celle du ventre.
Les pectorales naissent au dessus du lobe de l'opercule, elles sont arrondies, peu
orandes et n'atteignent guère le dos lorsqu'elles sont dirigées vers le haut. Les
ventrales, du double plus longues que les pectorales, sont un peu plus rapprochées
Je ces nageoires que de la dorsale, qui nait sur la fin du deuxième cinquième de
la distance comprise entre l'extrémité du museau et la base de la caudale; elle est
un peu plus basse par derrière que par devant, où sa hauteur ne fait que la moitié
de la hauteur du tronc; elle est comme d'ordinaire, précédée par deux rayons indivisés
qui sont à peu près d'égale longueur. L'anale est peu longue, plus basse par
derrière que par devant, où sa hauteur n'égale pas même la hauteur de la queue à
sa base; ses rayons sont iudivisés. L'adipeuse est assez petite et nait au dessus du
sixième rayon de l'anale, La caudale est faiblement échancrée à l'extrémité. B. 12;
D. 13; A. 8; V. 7; C. 22; P. 13,
A. l'état frais, ce poisson est agréablement nuancé de brun et de brun rougeâtre
foncé sur un fond brun jaunâtre ou blanchâti'e sur les parties inférieures. Les teintes
foncées forment sur le corps des taches en croissant, se réunissant tantôt les unes
avec les autres, ou formant tantôt des bandes longitudinales mal déterminées; elles
sont au contraire isolées, petites et orbiculaires ou grandes et longitudinales sur la
tête, où elles se trouvent assez irrégulièrement distribuées. Les nageoires sont d'un
gris bleuâtre interrompu sur les rayons de taches d'un jaune brunâtre, disposées de
manière à former des bandes transversales. Ces bandes cependant sont très-larges
sur la caudale dont la teinte du fond tire vers la base de cette nageoire également
au brun-jaunâtre; sur la dorsale, elles offrent au contraire une teinte d'un brun terne.
Mr. Bürger n'a pu se procurer, lors de son séjour au Japon, qu'un seul individu
de ce poisson. Cet individu, péché dans les mois d'été, dans la baie de Simabara,
fut désigné par les Japonais sous le nom d'Hirakuts-j ezo, à cause de l'affinité que
les Japonais croient trouver entre la téte de ce poisson et celle de l'Hirakuts, serpent
venimeux très-redouté au Japon. C'est encore k cause de cette prétendue affinité
que les Japonais craignent de se servir de ce poisson comme aliment.
LES AULOPES. (AULOPUS).
Aulopus elongatus, Pl. CV, fig. 2. Le genre Aulope de !VIr. G. Cuvier a été
fondé, comme on sait, sur un poisson de la Méditerranée décrit et figuré en 1792
par Bloch, O et récemment par le prince de Canino, PI Les mers du Japon produisent
une deuxième espèce de ce genre, et qui diffère de celle de la Méditerranée
par une foule de caractères, notamment par ses formes plus allongées et moins vigoureuses,
par nue gueule beaucoup plus fendue, par des yeux moins volumineux, par
une anale et une dorsale moins développées, parce que les rayons de la dorsale ne
(1) Dans les »Sohriflen der Gesellscluft iiatiu-fovscliender Freunde zu Jierlin, tome X, p. 424, PI. IX, fig. 2;
tler Borstenlachs, Salmo filamenlosus.
(2) iconogvnpliia della Fauna italica, III. l'I. 121, fig. 1.