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8. Teliuodon partialis. Pl. CXXlll, fig. 2. Les individus que nous avons reçus
do celte belle et nouvelle espèce sont au nombre de einq, et se trouvent dans le même
état de conservation que ceux que nous possédons de l'espèce précédente. Leur
taille varie de cinq à dix pouces, et ils ressemblent exactement les uns les autres par
rapport à leur taille et la distribution de leurs teintes. Cette espèce se reconnaît
facilement à la distribution de ses teintes, à sa peau garnie, au lieu d'épines, de
petits tubercules mous, et i\ une rainure trés-peu apparente qui longue lo bas des flancs.
Ses formes en général ne présentent rien de particulier. La téte fait à peu près
le quart de la longueur totale du poisson. L'oeil est deux fois et un quart dans le
museau, qui entre deux fois et demie dans la téte. L'entre-deux des yeux est un
peu plus considérable que la longueur du museau. L'anus s'ouvre à une distance
comprise entre la base du museau et l'extrémité de la queue. Les narines sont doubles,
et elles s'ouvrent dans une membrane voûtée. Les lèvres sont très-charnues, et
garnies, sur leur bord, de petites appendices cutanées en guise de franges. La ligne
latérale est rapprochée do celles du dos, notamment sur le tronc; elle se divise
sur la tête, comme d'ordinaire, en plusieurs branches, et fait le tour des yeux à uno
distance trés-considérable du bord de ces organes. Le pli de la peau au bas des
flaucs que l'on observe dans plusieurs espèces, est remplacé dans celle du présent
article, par une faible rainure, peu ou nullement apparente sur la moitié antérieure
du poisson. La peau, de toutes parts lisso et assez douce au toucher, est parsemée,
à l'exception des flancs, de petits tubercules serrés, mous, et dont ceux des parties
supérieures affectent ordinairement une forme oblongue. Les pectoreles égalent en
longueur le museau. La dorsale, tant soit peu plus rapprochée de la tète que l'anale,
est im peu plus longue que les pectorales et un peu arrondie. L'anale est un
peu pointue et im peu plus longue que la dorsale. La caudale est arrondie à l'extrémité.
P. 15; D. 12; A. 10; C. 10.
Ce poisson offre un système de coloration agréable. Le dessous est d'un gris blanchâtre
rehaussé par la blancheur parfaite des tubercules de ces régions. Les autres
parties sont d'an jaune orangé, assez pur sur les flancs, mais tirant fortement au
brun verdàtro sur les parties supérieures, qui se trouvent ornées de taches orbiculaires
d'un brun noirâtre, isolées sur la tête et le haut des flancs, mais le plus souvent
rapprochées sur le dos et distribuées de manière à ce qu'elles forment un dessin
analogue à celui qu'on observe dans les différents chats que l'on a l'habitude de comprendre
sous le nom de léopards ou de panthères. Les tubercules des parties supérieures
sont teints de noir. Les nageoires ne sont pas tachetées; l'anale, la pectorale
et la dorsale tirent fortement au rouge de sang, mais cette teinte passe sur le bord
supérieur de ces deux dernières nageoires au verdâtre. La caudale a ses membranes
teintes de jaune brunâtre, tandis que ses rayons sont d'un brun-rougeâtre terne.
L'iris de l'oeil est d'un jaune orangé.
9. Tetraodon porphyreus, Pl. CXXI, flg. 1 . Nous ne possédons que cinq individus
empaillés do cette e.spèco qui me parait nouvelle pour la science, et qui se
reconnaît à son corps totalement dégarni d'épines ou de tubercules, et à ses teintes
assez uniformes. La taille des individus de notre collection varie de treize à seize
pouces.
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La forme de ce poisson est oblongue. La tête est environ quatre fois et demie dans
la longueur totale. L'oeil est doux fois et un quart dans le museau qui entre presque
deux fois et demie dans la tête. L'entre-doux des yeux n'égale pas tout à fait
le museau en longueur. Les narines, doubles de chaque côté, percent une papille,
à ce qu'il paraît convexe. La ligne latérale est en S, et rapprochée de la ligne supérieure
du poisson, notamment sur le tronc; il no paraît pas qu'elle donne dos embranchements
sur la tête. Il n'existe pas de pli sur le bas des flancs; mais doux de
nos individus offrent vers le bas de la queue une espèce do carène assez large percée
de pores, et dont je n'ai pu découvrir la moindre trace dans les autres individus.
L'anus s'ouvre sur le milieu de la distance comprise entre l'extrémité de la
queue et le bord postérieur de l'oeil. L'anale fait deux tiers de la longueur de la
tête; elle est un peu en faux. Los pectorales sont un peu arrondies à leur bord
postérieur, et d'un quart plus courtes que l'anale. La dorsale, tant soit peu plus placée
en arrière que l'anale, lui ressemble aussi par sa forme, mais ello tient, par
rapport à sa longueur, le milieu entre cette nageoire et les pectorales. La caudale
est très-peu échancrée à son extrémité, ou même coupée carrément, lorsque cette
nageoire est totalement étendue. P. 16; D. 14; A. 12; C. 10.
A l'état frais, la teinte générale de ce poisson est un b r u n tirant fortement au pourpre,
notamment sur les cotés et le devant do la tête, sur l'anale et sur le miheu
dos pectorales et de la caudale. Cette teinte est parsemée de nombreux petits points
blanchâtres ot quelquefois rehaussée, sur le dos, do raies vermiculées pâles, mais
très-peu apparentes. On voit, sur chaque côté du dos, une largo tache plus foncée
que la teinte du fond, mais qui est do moitié recouverte par les pectorales, lorsque
ces nageoires sont couchées en arrière. Le dessous du poisson est d'un blanc tirant
un peu au rougeâtre. La dorsale est d'uu brun verdâtre ou olivâtre, teinte qui occupe
également l'extrémité de la caudale. Les pectorales sont bordées de jaune brunâtre;
mais l'iris de l'oeil est d'un jaune assez vif.
N a m u r a b a k u est le nom que porte cette espèce au Japon. On la prend de temps
à autre, en hiver, dans la baie de Nagasaki, mais on no la mange pas, sa chair
étant réputée venimeuse.
10. Tetraodon rubripes. Pl. CXXIIT, fig. 1. Cette belle et grande espèce est
assez reconnaissable à la distribution do ses teintes; je la crois inédite, mais il parait
qu'elle offre de l'affinité avec le Tetraodon ocollatus do Blooh, Pl. CXLV, espèce
dont j'ai vu dernièroniont un dessin colorié fait à la Chine, et qui ressemble en tout
point à celui de Bloch. Los formes de notre Tetraodon rubripes ne présentent rien
de particulier. La tête est environ trois fois et trois quarts dans la longueur totale
du poisson. L'oeil entre trois fois et trois quarts dans le museau, dont la longueur
éo-ale presque celle de la moitié de la tête. L'ontre-doux des yeux est, au milieu,
un peu plus considérable que la longueur du museau. La position des narines est
comme dans les autres espèces ot elles sont formées d'après le type lo plus ordinaire
de ce genre, c'est iV dire, elles sont doubles et s'ouvrent de chaque côté d'une membrane
voûtée. Les épines qui hérissent la peau de cette espèce sont petites et assez
serrées; elles occupent le dessus du poisson depuis la région des narines jusqu'à une
petite distance dos pectorales, et les parties inférieures depuis la gorge jusqu'à l'anus;
elles montent jusque vers la baso des pectorales, mais les flancs, les joues ain