6« 67
('•gaiement une Idgère teinte jaune. La dorsale est jaune au milieu, rouge à la base
et elle oflVe un lisërd qui s'étend tout le long de son bord; on observe plusieurs traits
irrégnliers et d'un noir profond sur la moitié postérieure de sa partie épineuse.
La caudale est d'un beau jaune gomme-gutte, très foncé vers le centre, et à angles
rouges. La partie écailleuse de l'anale est couleur rose, relevée par des taches rondes
jaunes; son bord est rouge, le reste jaune. Les ventrales sont d'un blanc bleuâtre
à leur moitié postérieure; l'antérieure est rougeâtre, mais les rayons sont teints
de jaune. Les pectorales sont d'un rouge jaunâtre uniforme. — On voit par cette
description, que ce poisson ne rentre dans aucun des genres connus, et qu'il est
même difficile de reconnaître son affinité avec les autres poissons de la famille des
Sciénoïdes. Nous lui avons provisoirement assigné une place dans cette famille,
observant toutefois qu'il parait se lier sous plusieurs rapports aux squamipennes,
à la suite desquels on pourrait peut-être le ranger avec autant de raison,
est profondément éehanqrée, et par conséquent assez fourchue. La deuxième épine
de l'anale égale presque en longueur les premiers rayons mous de cette nageoire.
B 5- D. 13 et 12 ou 13; A.. 2 + H . Ce poisson est d'un brun rougeâtre foncé, passant
à l'argenté sur les parties inférieures. La caudale est plus claire à son centre. On
voit une tache .blanche sur le dessus de la queue, immédiatement derrière la dorsale
molle. Une large tache noire, entourée par derrière d'un liséré blanc occupe la base
des pectorales. Nos individus portent quatre à cinq pouces en longueur totale.
LES AMPHIPRIONS. (AMPHIPRIOU).
1. Amphiprion japonicus. La plupart des Amphiprions sont absolument semblables
par leur organisation, leurs nombres et la forme de toutes les parties, et ne
dilTèrent entre eux que par la disposition des teintes, de sorte qu'il se pourrait
que plusieurs de ces prétendues espèces mériteraient plutôt d'être regardées comme
des variétés constantes. L'Amphiprion que nous nous proposons de décrire parait
appartenir dans cette catégorie. Il offre beaucoup de ressemblance avec l'Amphiprion
bifaseiatus et davantage encore avec le xanthurus: avec le premier par la forme
de ses bandes, avec le second par sa queue d'un jaune uniforme; il se distingue par
conséquent de celui-là par la couleur de la queue, de celui-ci par ses bandes étroites,
et de tous les deux par les bordures noires de ses ventrales et de son anale. Le
corps est d'un brun très foncé, passant au jaunâtre sur le ventre et à la base de
l'anale. Les deux bandes transversales du corps sont peu larges, blanchâtres et un
peu bordées de noir; la première va de la nuque au subopercule; la seconde commence
entre la huitième et neuvième épine de la dorsale et entoure le bord postérieur
de l'orifice de l'anus. La caudale et une portion de la base de la queue sont jaunes.
Les pectorales, les ventrales et l'anale sont jaune orange et ornées, à l'exception
des pectorales, d'un liséré noir. La caudale est fourchue au milieu, vu que les quatrième
et cinquième rayons de chaque côté sont prolongés en fil. B. 5; D. 10 et 15-
A. 2 + 13. Nous n'avons reçu qu'un seul individu de ce poisson, long de quatre pouces.
LES HÉLIASES. (HELIASES).
1. Heliasesnotatus. Cette espèce qui me parait inédite appartient à la division
des Héliases, dont les dents en velours ras sont précédées d'une rangée de dents plus
fortes. Elle est absolument semblable aux autres espèces par son préopercule à bord
lisse, par sa ligne latérale cessant vis-à-vis du commencement de la dorsale molle,
et par sa structure en général, mais elle s'en distingue par les couleurs. Son corps
est un peu moins haut et la dorsale est plus basse que dans l'Héliases insolatus,
mais le premier rayon de l'anale est allongé comme dans cette espèce. La caudale
E E S SPAROIDKS.
LES CHRYSOPHRYS. (CHRYSOPHRTS),
En examinant les cinq espèces de Chrysophrys que nous nous proposons de
décrire dans cet ouvrage, on apercevra facilement que ces poissons s'éloignent entre
eux, par rapport à leurs formes et leur physionomie, d'une manière remarquable, et
que leur système de dentition présente également des modifications très sensibles;
les uns tels que notre Chrysophrys aries se rapprochant sous ce rapport des Sargues,
d'autres tels que les Chrysophrys cardinalis, tumifrons et orientalis offrant tant
d'analogie avec les Pagres, que l'on pourrait les placer avec autant de raison dans
ce genre que dans celui de Chrysophrys. Il est évident d'après ce que nous venons
de dire, que les genres de Chrysophrys et de Pagre ne pourront subsister tels qu'ils ont
été conçus par feu* Cuvier, et qu'il sera par la suite nécessaire d'y apporter des
modifications. En classant les diverses espèces de ces deux genres selon les lois de la
methode naturelle, on sera obligé d'étudier de rechef les rapports qui existent entre
ces animaux et de les répartir, d'après leurs affinités naturelles en plusieurs subdivisions.
Comme ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans des détails sur cette revue critique
des espèces qui font partie des genres que nous venons de nommer, nous avons préféré
de nous conformer en tout point aux vues émises dans le grand travail que MM. Cuvier
et de Valenciennes ont publié sur les poissons, et nous avons par conséquent réunis
sous la dénomination générique de Chrysophrys tous ces poisscms du Japon, dont le
système de dentition présente les caractères que Cuvier a assignés à ce genre.
1. Chrysophrys aries. Pl. XXXI. Rappellant par ses formes générales et par
son système de dentition le Chrysophrys globiceps du Cap et les Chrysophrys bifasciata
et haffara de la mer rouge, celte espèce inédite se rapproche à plusieurs égards
des Sargues. C'est particulièrement par ses dents antérieures déprimées, tronquées à