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 ('•gaiement  une  Idgère  teinte  jaune.  La  dorsale  est  jaune  au  milieu,  rouge  à  la  base  
 et  elle  oflVe  un  lisërd  qui  s'étend  tout  le  long  de  son  bord;  on  observe  plusieurs  traits  
 irrégnliers  et  d'un  noir  profond  sur  la  moitié  postérieure  de  sa  partie  épineuse.  
 La  caudale  est  d'un  beau  jaune  gomme-gutte,  très  foncé  vers  le  centre,  et  à  angles  
 rouges.  La  partie  écailleuse  de  l'anale  est  couleur  rose,  relevée  par  des  taches  rondes  
 jaunes;  son  bord  est  rouge,  le  reste  jaune.  Les  ventrales  sont  d'un  blanc  bleuâtre  
 à  leur  moitié  postérieure;  l'antérieure  est  rougeâtre,  mais  les  rayons  sont  teints  
 de  jaune.  Les  pectorales  sont  d'un  rouge  jaunâtre  uniforme.  —  On  voit  par  cette  
 description,  que  ce  poisson  ne  rentre  dans  aucun  des  genres  connus,  et  qu'il  est  
 même  difficile  de  reconnaître  son  affinité  avec  les  autres  poissons  de  la  famille  des  
 Sciénoïdes.  Nous  lui  avons  provisoirement  assigné  une  place  dans  cette  famille,  
 observant  toutefois  qu'il  parait  se  lier  sous  plusieurs  rapports  aux  squamipennes,  
 à  la  suite  desquels  on  pourrait  peut-être  le  ranger  avec  autant  de  raison,  
 est  profondément  éehanqrée,  et  par  conséquent  assez  fourchue.  La  deuxième  épine  
 de  l'anale  égale  presque  en  longueur  les  premiers  rayons  mous  de  cette  nageoire.  
 B  5-  D.  13 et  12 ou  13;  A.. 2 + H .  Ce  poisson  est  d'un  brun  rougeâtre  foncé,  passant  
 à  l'argenté  sur  les  parties  inférieures.  La  caudale  est  plus  claire  à  son  centre.  On  
 voit  une  tache  .blanche  sur  le  dessus  de  la  queue,  immédiatement  derrière  la  dorsale  
 molle.  Une  large  tache  noire,  entourée  par  derrière  d'un  liséré  blanc  occupe  la  base  
 des  pectorales.  Nos  individus  portent  quatre  à  cinq  pouces  en  longueur  totale.  
 LES  AMPHIPRIONS.  (AMPHIPRIOU).  
 1.  Amphiprion  japonicus.  La  plupart  des  Amphiprions  sont  absolument  semblables  
 par  leur  organisation,  leurs  nombres  et  la  forme  de  toutes  les  parties,  et  ne  
 dilTèrent  entre  eux  que  par  la  disposition  des  teintes,  de  sorte  qu'il  se  pourrait  
 que  plusieurs  de  ces  prétendues  espèces  mériteraient  plutôt  d'être  regardées  comme  
 des  variétés  constantes.  L'Amphiprion  que  nous  nous  proposons  de  décrire  parait  
 appartenir  dans  cette  catégorie.  Il  offre  beaucoup  de  ressemblance  avec  l'Amphiprion  
 bifaseiatus  et  davantage  encore  avec  le  xanthurus:  avec  le  premier  par  la  forme  
 de  ses  bandes,  avec  le  second  par  sa  queue  d'un  jaune  uniforme;  il  se  distingue  par  
 conséquent  de  celui-là  par  la  couleur  de  la  queue,  de  celui-ci  par  ses  bandes  étroites,  
 et  de  tous  les  deux  par  les  bordures  noires  de  ses  ventrales  et  de  son  anale.  Le  
 corps  est  d'un  brun  très  foncé,  passant  au  jaunâtre  sur  le  ventre  et  à  la  base  de  
 l'anale.  Les  deux  bandes  transversales  du  corps  sont  peu  larges,  blanchâtres  et  un  
 peu  bordées  de  noir;  la  première  va  de  la  nuque  au  subopercule;  la  seconde  commence  
 entre  la  huitième  et  neuvième  épine  de  la  dorsale  et  entoure  le  bord  postérieur  
 de  l'orifice  de  l'anus.  La  caudale  et  une  portion  de  la  base  de  la  queue  sont  jaunes.  
 Les  pectorales,  les  ventrales  et  l'anale  sont  jaune  orange  et  ornées,  à  l'exception  
 des  pectorales,  d'un  liséré  noir.  La  caudale  est  fourchue  au  milieu,  vu  que  les  quatrième  
 et  cinquième  rayons  de  chaque  côté  sont  prolongés  en  fil.  B.  5;  D.  10  et  15- 
 A. 2 +  13.  Nous  n'avons  reçu  qu'un  seul  individu  de  ce  poisson,  long  de  quatre  pouces.  
 LES  HÉLIASES.  (HELIASES).  
 1.  Heliasesnotatus.  Cette  espèce  qui  me  parait  inédite  appartient  à  la  division  
 des  Héliases,  dont  les  dents  en  velours  ras  sont  précédées  d'une  rangée  de  dents  plus  
 fortes.  Elle  est  absolument  semblable  aux  autres  espèces  par  son  préopercule  à  bord  
 lisse,  par  sa  ligne  latérale  cessant  vis-à-vis  du  commencement  de  la  dorsale  molle,  
 et  par  sa  structure  en  général,  mais  elle  s'en  distingue  par  les  couleurs.  Son  corps  
 est  un  peu  moins  haut  et  la  dorsale  est  plus  basse  que  dans  l'Héliases  insolatus,  
 mais  le  premier  rayon  de  l'anale  est  allongé  comme  dans  cette  espèce.  La  caudale  
 E E S  SPAROIDKS.  
 LES  CHRYSOPHRYS.  (CHRYSOPHRTS),  
 En  examinant  les  cinq  espèces  de  Chrysophrys  que  nous  nous  proposons  de  
 décrire  dans  cet  ouvrage,  on  apercevra  facilement  que  ces  poissons  s'éloignent  entre  
 eux,  par  rapport  à  leurs  formes  et  leur  physionomie,  d'une  manière  remarquable,  et  
 que  leur  système  de  dentition  présente  également  des  modifications  très  sensibles;  
 les  uns  tels  que  notre  Chrysophrys  aries  se  rapprochant  sous  ce  rapport  des  Sargues,  
 d'autres  tels  que  les  Chrysophrys  cardinalis,  tumifrons  et  orientalis  offrant  tant  
 d'analogie  avec  les  Pagres,  que  l'on  pourrait  les  placer  avec  autant  de  raison  dans  
 ce  genre  que  dans  celui  de  Chrysophrys.  Il  est  évident  d'après  ce  que  nous  venons  
 de  dire,  que  les  genres  de  Chrysophrys  et  de  Pagre  ne  pourront  subsister  tels  qu'ils  ont  
 été  conçus  par  feu*  Cuvier,  et  qu'il  sera  par  la  suite  nécessaire  d'y  apporter  des  
 modifications.  En  classant  les  diverses  espèces  de  ces  deux  genres  selon  les  lois  de  la  
 methode  naturelle,  on  sera  obligé  d'étudier  de  rechef  les  rapports  qui  existent  entre  
 ces  animaux  et  de  les  répartir,  d'après  leurs  affinités  naturelles  en  plusieurs  subdivisions. 
   Comme  ce  n'est  pas  ici  le  lieu  d'entrer  dans  des  détails  sur  cette  revue  critique  
 des  espèces  qui  font  partie  des  genres  que  nous  venons  de  nommer,  nous  avons  préféré  
 de  nous  conformer  en  tout  point  aux  vues  émises  dans  le  grand  travail  que  MM. Cuvier  
 et  de  Valenciennes  ont  publié  sur  les  poissons,  et  nous  avons  par  conséquent  réunis  
 sous  la  dénomination  générique  de  Chrysophrys  tous  ces  poisscms  du  Japon,  dont  le  
 système  de  dentition  présente  les  caractères  que  Cuvier  a  assignés  à  ce  genre.  
 1.  Chrysophrys  aries.  Pl.  XXXI.  Rappellant  par  ses  formes  générales  et  par  
 son  système  de  dentition  le  Chrysophrys  globiceps  du  Cap  et  les  Chrysophrys  bifasciata  
 et  haffara  de  la  mer  rouge,  celte  espèce  inédite  se  rapproche  à  plusieurs  égards  
 des  Sargues.  C'est  particulièrement  par  ses  dents  antérieures  déprimées,  tronquées  à