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se préeente ordinairement sous la forme d'une petite couronne à cinq rayons plus ou
moins divergents.
2. Hippocampus b r e v i r o s t r i s. Cette deuxième espèce d'Hippocampe Japonais
ne parait différer en aucune manière de l'Ilippocampus brevirostris de nos mers
tel que ce poisson a été figuré par Yarrel, Brit. fishes^ édition^ 11^ p. 342. Nous
en possédons une sixaine d'individus tant mâles que femelles. Les premiers se distingneutj
comme dans ceux d'Europe, des dernières, par le manque de l'anale et, à
l'époque de la propagation, par ime large poche derrière l'abdomen, poclie qui renferme
les oeufs.
3. Hippocampus cor on a t u s . Pl. CXX, fig. 8. Les naturalistes hollandais ont
rapporté du Japon cinq individus empaillés d'un Hippocampe, assez différent des deux
premiers, et qui se reconnaît aux caractères suivants. H offre des formes un peu
plus grêles que les deux espèces précédentes. Son museau est d'un cinquième moins
long que le reste de la téte. L'occiput est surmonté d'une crête osseuse, dont la
longueur égale celle du mnseau, et qui est pourvue, à son sommet, de quatre apophyses
en forme de lames, dont les deux postérieurs sont beaucoup plus développées
que les antérieures. Le bouclier, entre lequel s'élève la nageoire dorsale est pourvu,
de chaque côté, d'une apophyse très-prononcée et dirigée vers le dehors et le haut;
on remarque des apophyses semblables, mais ordinairement moins développées, sur le
premier et le quatrième bouclier du tronc, ainsi que sur le cinquième et le dixième
bouclier de la queue. Les angles des boucliers en général sont quelquefois en partie
prolongés en forme d'épines, anomalie que l'on observe aussi dans les autres espèces
du genre. Nos individus étant tous deséchés, nous n'avons pu étudier les autres details
d'organisation de cette espèce, qui paraît parvenir à une taille de quatre à cinq
pouces, et dent la couleur parait être un brun-verdâtre changeant.
4. Hippocampus gr a c i 1 i s s im u s . Pl. CXX, fig. 7. Cette jolie espèce est décidemment
nouvelle pour la science. Elle fait le passage des Hippocampes aux Syngnathes.
Son tronc est intermédiaire, par rapport à sa hauteur, à ce que l'on observe
dans les deux genres que nous venons de nommer. Elle est pourvue d'une queue
préhensile comme les Hippocampes. Sa téte, au contraire, au lieu de former un angle
plus ou moins aigu avec l'axe du tronc comme dans les Hippocampes, est prèsque
tout d'une venue avec le tronc. Les angles de la cuirasse enfin, au lieu d'offrir
des pointes saillantes comme dans les Hippocampes, ne sont pas prononcés, absolument
comme cela a lieu dans les Syngnathes. On voit par ces détails que ce poisson,
tient par plusieurs caractères aux Syngnathes; mais sa physionomie étant
plutôt celle d'un Hippocampe, nous avons cru devoir le ranger à la suite de ce dernier
genre.
Nous en possédons six individus, savoir quatre femelles dont plusieurs sont pleines,
et deux mâles portant les oeufs dans la poche souscaudale. La taille de ces individus
varie de deux pouces et trois quarts à trois pouces. J'ai trouvé les traces d'une
petite caudale dans les femelles; mais les mâles manquent totalement de celte nageoire.
La dorsale finit tant soit peu en arrière de l'anus; sa hauteur égale celle
de la queue a la base, et sa longueur le museau avec l'oeil. Les peetoniles sont
comme d'ordmaire, très-petites. La hauteur du tronc aux pectorales é-alé la longueur
du museau, qui est deux fois et deux tiers dans la tête. La tète" elle-même
n'entre que deux fois et un quart dans le tronc; la queue au contraire est presque
du double plus longue que le tronc. La hauteur de la queue fait presque deux tiers
de celle du tronc auc pectorales. Les orbites forment en dessus, une légère saillie
anguleuse, et on observe, au sommet de la téte, une petite crête longitudinale
tranchante mais le plus souvent divisée en deux parties. Le corps est assez comprimé
et son diamètre transversal offre la forme d'un heptagone, dont le dos qui
est plane, forme la base. On compte treize boucliers au tronc et environ quarantecmq
à la queue. Ce petit poisson est d'un brun assez clair, passant au jaunâtre
sur le ventre. On aperçoit dans les mâles des traces de plusieurs bandes transversales
d'un brun foncé.
Ï . E « TMfVOOOiVTES.
LES TÉTRAODONS. (TETRAODOU).
I. Tetraodon argenteus. Pl. CXXI, fig. 2. Le nombre des espèces du genre
Tetraodon observées par les voyageurs hollandais au Japon, s'élève à quatorze, dont
la plupart paraissent être nouvelle pour la science. Celles dont nous nous occuperons
le premier a déjà été décrite et figurée en 1804 par Lacépède, Annales du Musée
tome 4, p. 203 et 211, Pl. 58, fig. 2, sous le nom que nous lui conservé. La fio-ure
publiée par Lacépède n'étant pas colorié, nous en donnons une nouvelle, faite sur le
frais d'après un individu de presque dix-huit pouces en longueur totale. H paraît
que l'espèce se rencontre pas en abondance dans les mers du Japon; car il ne nous
en est parvenu que deux individus, l'un empaillé et de vingt-trois pouces en longueur
totale, l'autre conservé dans l'esprit de vin et ne portant que quatre pouces k demi.
Nos voyageurs ne l'ont jamais rencontré dans le rayon des possessions néerlandaises
aux Indes; et l'individu décrit par Lacépede avait été pris la côte occidentale de
la Nouvelle Hollande. Nous en possédons du reste deux grands individus empaillés
d'origine incertaine.
Cette espèce se reconnaît facilement à ses formes très-allongées, à son museau assez
long, à son oeil plus large que haut, aux espérités qui occupent le dessus du poisson
depuis l'extrémité du museau jusqu'à la dorsale, qui se prolongent souvent aussi sur
les côtés de la tête et qui sont plus serrées et infinement plus délicates que les épines
dont la dessus de la tête et la moitié antérieure du ventre sont parsemés, enfin
à la distribution de ses teintes, le dessus étant parsemé de petites taches orbiculaires
noires, et les flancs ornées d'un ruban bleuâtre ou argenté, qui va depuis l'extrémité
du museau, par la base des pectorales, jusque vers la base de la queue.
La hauteur du tronc entre environ cinq fois dans la longueur totale du poisson •
la tête y est trois fois et deux tiers à trois fois et trois quarts. Le museau est un^