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ter au Diagramme poëciloptère, espèce découverte à Pondichéry par Leschenault, Je
retrouve dans nos individus du Japon les mêmes nombres à l'anale; mais la dorsale a
un rayon épineux de plus et deux rayons mous de moins que ne l'indique la formule des
nombres, donnée par Cuvier. Les couleurs, leur distribution et tous les autres détails
de l'organisation s'accordent parfaitement avec la description de Cuvier. Nos individus
portent sept pouces en longueur totale, mais ils sont trop mal conservés pour qu'ils
puissent servir à une description exacte de l'espèce. D. 10 et 21; V, 3 + 5.
4. Diagramma pictum; Cuv. et Val. V, p. 315. Plusieurs individus de cette
espèce nous ont été adressés du Japon; mais ils sont tous très mal conservés. Il parait
que les nombres de leurs rayons varie quelquefois, car dans les uns je compte
aux dorsales 10 et 20, et dans d'autres il en existe 9 et 21 ; l'anale en a 3 + 6 ou 7.
Le plus grand de nos individus porte trois pouces et demi en longueur totale. Quant
à la distribution des teintes, elle s'accorde en tout point à la description qu'en
donne G. Cuvier.
L E GLAUCOSOME. (GLATICOSOMA.)
Pl. XXVIl.
Mr. Biirger nous a adressé la figure et la description de ce poisson curieux; mais
l'individu qui a servi de type à cette figure a été malheureusement détruit. Nous
n'aurions pas hésité à placer ce poisson à la suite des Lobotes; mais comme il offre
selon Mr. Biirger sept rayons à la membrane des ouies, nous avons jugé convenable
de le séparer provisoirement de ce genre; du reste, la petitesse de sa dorsale épineuse
l'éloigné de tous les autres genres des Sciénoïdes. L'individu figuré porte deux pieds en
longueur. Son corps est ramassé, et la queue est séparée, derrière la dorsale molle et
l'anale, en forme de lobe. La hauteur du corps, de même que celle de la tête forment le
tiers de la longueur totale. La ligne du profil est un peu convexe au front, et concare
entre les yeux. L'oeil est assez grand, et les narines se trouvent rapprochées de
cet organe. La bouche est spacieuse et fendue jusque vis-à-vis du bord postérieur de
l'orbite. Les deux mâchoires sont garnies de plusieurs rangées de dents passablement
fortes mais disposeés en velours. 11 existe des dents en pavé sur les pharingiens. II
n'est pas fait mention de pores à la mâchoire inférieure dans la description de Mr.
Biirger. Le bord du préopercule est arrondi et dentelé. L'opercule n'offre aucune
armure. La ligne latérale est parallèle à celle du dos. Les écailles sont rudes au
toucher et de moyenne grandeur; on en voit de plus petites sur toute la tête, y compris
le museau et les mâchoires. La dorsale nait assez en arrière; sa partie épineuse
est très basse et offre peu d'étendue; ses rayons augmentent insensiblement en longueur
vers la partie molle, qui est peu longue mais assez haute, à bord supérieur presque
coupé carrément. L'anale correspond par sa position et sa forme à la dorsale
molle, mais elle est précédée de trois épines, dont les deux antérieures sont de moitié
plus courtes que la postérieure. Les ventrales et les pectorales sont peu développées,
et les premières sont munies par devant d'une épine. La caudale est large et très
peu arrondie au bord postérieur. B. 7; D. 9 et 11; A. 3 + 9 o u 10. V. 1 + 5 ; P. 14;
C. 18. Ce poisson est d'une teinte presque uniforme de gris-bleuâtre, tirant un peu
au brun sur la tête et vers le dos. Les nageoires sont un peu plus foncées que le
corps, et les pectorales offrent une légère teinte verdâtre. L'oeil est bleuâtre. Ce
poisson est rare, on le pèche de tems à tems dans les baies de la côte sud-ouest du
Japon; il y est très recherché à cause de sa chair excellente.
L E S SCOLOPSIDES. (SCOLOPSIDES.)
S c o l o p s i d e s inermis. Pl. XXVIII, fig. 1. Voisine du Scolopsides taeniopterus
de Java, cette espèce nouvelle s'en distingue facilement par ses écailles plus grandes,
par les dentelures plus fines de son préopercule, par les épines plus vigoureuses de
ses nageoires, par ses couleurs, ainsi que par l'épine à peine prononcée de son premier
sousorbitaire. Ce dernier caractère peut également servir de moyen pour distinguer
cette espèce de toutes celles connues. Le corps de cette espèce est allongé, mais
assez gros. La hauteur du corps rentre trois fois et un tiers dans la longueur totale
du poisson; la tête y rentre trois fois et demi. La ligne du dos forme une courbe
légère; le profil est un peu concave près du front. L'oeil est volumineux, et les narines
se trouvent rapprochées de cet organe. La bouche est étroite et garnie comme
d'ordinaire d'une bande de dents fines disposées en velours. Les sousorbitaires ont
leur bord finement dentelé, mais au lieu d'épine, le premier de ces os est simplement
anguleux à son point de réunion avec le deuxième sousorbitaire. Le bord du préopercule
offre de fines dentelures dans toute son étendue. On voit une pointe plate à l'opercule.
Les écailles sont assez grandes et finement crenelées sur le bord; on n'en voit
pas sur le museau ni sur les nageoires. La dorsale prend naissance vis-à-vis de la base
des pectorales; elle est presque dans toute son étendue de hauteur égale, et ce sont
seulement ses deux derniers, ainsi que ses deux premiers rayons qui diminuent en
longueur. L'anale répond à la dorsale molle; de ses trois épines la première est d'un
tiers moins long que les deux autres. La caudale échancrée à son bord extérieur est
enveloppée de moitié dans les écailles. L'épine des ventrales est peu forte et d'un
tiers plus courte que les nageoires qui offrent im peu moins d'étendue que les pectorales;
la ligne latérale est parallèle à celle du dos, mais par devant, elle se recourbe
vers l'angle supérieur de l'ouverture des ouies. B. 5; D. tO et 9, ou 10 et 3 + 6 ou 7;
V. 1 + 5 ; P. 15; C. 16. Les nageoires de cette espèce sont d'un jaune citron pâle,
mêlé de rouge sur les membranes de la dorsale épineuse. Toutes les autres parties
du corps sont d'un rouge pâle, plus foncé sur la tète. Le corps est orné de six bandes
transversales qui descendent du dos pour s'effacer sur le ventre. La première et
la troisième de ces bandes sont plus larges que les autres. L'oeil est rouge de sang.
Ce poisson atteint une taille de huit à neuf pouces. 11 est rare au Japon, où il porte
le nom de Fundoi-wo.
L E S LATILUS. (LATIUIS.)
L a t i l u s argentatus, Cuv. et Val. V, p. 369 et IX, p. 495. — Pl. XXVIII, fig. 2 , de
notre ouvrage. Nous suppléons à la description détaillée donnée de ce poisson par
G. Cuvier, par une figure faite sur le frais. Il atteint dix-huit pouces en longueur totale.
Les parties inférieures sont blanches, passant au blanc rougeâtre ou rose