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revêtus des teguments communs. Le dessus du museau est plane et en forme de rhombe.
Le s narines, les dents, les ventrales et les pectorales ne présentent rien de particul
ier; mais cette dernière paire de nageoires est un peu arrondie à son bord postérieur.
L'orifice des branchies est orbieulaire et entouré par derrière d'une membrane vertic
a l e ; mais il est plus reculé vers le bas et le derrière que dans les espèces précédentes,
et en partie cacbé sous le rebord de la pe au, qui répond au bord supérieur
de l'opercule. L'appendice du préopercule n'est pas pourvue vers le bas de sa base
d'une épine dirigée vers le devant, comme cela a lieu dans les autres espèces; et cette
pièce se divise simplement vers le derrière en deux larges épines , dont l'inférieure
est horizontale, la supérieure vertiéale. L a première dorsale commence au-dessus des
orifices branchi aux; elle es t , comme à l'ordinaire, composée de quatre rayons, dont
le premier est de la longueur de la caudale, et le dernier du tiers seulement de la
longueur du premier ; mais ce dernier rayon est dépourvu d'une membrane à son bord
postérieur, et la membrane qui unit le deuxième et le premier rayon se prolonge
presque jusqu' à l'extrémité de ce dernier. L a hauteur de la deuxième dorsale égale
environ la longueur de la t ê t e , et tous les rayons de cette nageoire sont branchus.
L'auale est par devant de deux tiers plus basse que la dorsale pos térieure, mais elle
devient plus élevée vers le derrière, et elle es t , à l'exception du dernier, entièrement
composée de rayons indivisés. La forme de la caudale ne présente rien de particulier.
D. 4 et 8 ; A. 7 ; V. 1 + 5 ; P. 19; C. 10.
A l'état f rai s , la teinte dominante de ce poisson est un rouge de brique peu foncé,
mais assez vif. Les parties inférieures sont blanchât res , et le dos est marbré d e t a -
ches d'un brun pâ l e , clair-semées, peu distinctes et peu larges. Le s membranes des
ventrales et des pectorales sont bleuât res , mais les rayons de ces nageoires sont d'un
rouge mélangé par-ci par-là de j aune. La première dorsale est marbrée de j a une , de
brun-rougeàtre et de verdâtre; cette dernière teinte forme une large tache sur la
membrane des deux derniers rayons. L a deuxième dorsale est j a unâ t r e , interrompue
par six à sept bandes couleur de rose, et qui se dirigent en arrière, en descendant
obliquement du haut vers le bas. Les membranes de la caudale sont d'un bleuâtre
p â l e , traversé par cinq à six larges bandes j aunâ t r e s ; mais cette nageoire est teinte
de rouge vers le bas. L'anale est rouge par derrière, plus claire et variée de blanc
bleuâtre par devant. L'iris des yeux est d'un blanc bleuâtre. Nous n'aurons pas lieu
de constater que ces belles teintes s'eifaeent en grande partie après la mort, et que
les individus conservés dans la liqueur forte sont d'un brun j aunâ t re presque uniforme,
mais plus foncé sur le dos que sur les autres parties.
Mr. Bürger nous mande qu'il n'a pu se procurer qu'un seul individu de ce poisson
curieux. Cet individu fut pèelié, au mois de ma i , à l'entrée de la baie d 'Oh omu r a .
Le s J apona i s de Na g a s aki , en voyant ce poisson, l'ont désigné sous le nom de B e n -
t e g u r i , et ont constaté qu'il appartenait au nombre des espèces les plus rares.
L E S OPLiGi lTES . (IIorLicuTnTS.)
H o p l i e h t h y s L a n g s d o r f i i , Pl. L X X I X , iig. 2. L'individu de ce poisson qui a
servi de modèle à la description et à la figure qu'en ont données MM. Cuvier et Valenciennes,
IV, p. 264, Pl. 8 1 , étant en partie mut i lé, nous nous proposons de four-
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nir quelques additions à cette descript ion, et de publier une autre figure faite sur
le vivant de cette espèce O. Les plaques du tronc ne sont pas aussi apparentes dans
les individus frais que dans ceux desséchés. Les mâchoi res , le vomer et les palat ins
sont armés de dents en velours fin. Il y a sept rayons qui soutiennent de chaque côté
la membrane branchiostège, et non pas s ix, comme le dit Cuvier. Les ouïes sont ouvertes
dans toute leur longueur; mais la membrane qui est tendue entre les branches de
l'opercule est échancrée en des sus , de sorte qu'il res te, quand les fentes des ouïes
sont fermées, un orifice représentant le trou branchial des Callionymes. L a dorsale
épineuse est supportée par six rayons P) dont le premier porte neuf lignes; les suivants
vont en diminuant en longueur. L a seconde dorsale est assez élevée; son sixième
rayon est de la longueur de la téte; cette nageoire diminue insensiblement vers le devimi,
et assez subitement vers le derrière. La caudale, à peine de la longueur du
museau avec l 'oei l , est assez arrondie à l'extrémité. L'anale présente ordinairement
dix-sept rayons, quelquefois il y eu a même dix-huit. Les trois rayons inférieurs de
la pectorale sont s imples , et forment pour ainsi dire une petite nageoire séparée,
quoique réunie à la base par une membrane d'un tiers de la longueur des rayons.
On peut assigner à cette espèce les nombres suivant s : B. 7; D. 6 + 15; A. 17 ou 18;
V. 1 + 5 ; P. 3 + 12; C. 13, A l'état f r a i s , ce poisson est gris-verd;Ure, avec une légère
teinte pourpre sur la téte. Les pectorales sont couvertes de traits transversaux trèsfins
d'une teinte un peu plus foncée; mais les trois rayons isolés sont rougeâtres et
ils offrent des membranes d'un blanc-bleuâtre. La dorsale molle, l'anale et la caudale
présentent une disposition des couleurs absolument semblable à celle des trois
rayons dont nous venons de parler. Le ventre et les ventrales sont d'un blanc bleuâtre
uniforme, teinte qui se répand également sur la dorsale épineuse; mais les membranes
de cette nageoire deviennent noires vers le haut. Il n'y a aucun de nos individus
qui dépasse sept pouces en longueur. Nous ne possédons aucun détail sur les moeurs
et les lieux d'habitation de ce poi s son, dont le nom japonai s est I r a s s a k u t s . Le s
parties internes n'étant pas bien conservées dans les individus que j ' a i disséqués, j ' a i
seulement pu constater que les parties .molles de ce poisson sont semblables à ceux
des Callionymes; l'intestin forme un repli très-considérable, et est dépourvu d'appendices
eoecales; il n'existe pas de vessie natatoire. J ' a i trouvé dans l'estomac de ce
poisson des débris de petits Crustacés de la famille des Crevettes.
Ce poisson, classé par feu Cuvier dans la famille des Joues cuirassées, parait plutôt
mériter, ainsi que l'avait déjà soupçonné cet illustre savant , d'être rangé parmi
les Callionymes. Il est vrai qne ses fentes branchiales extrêmement ouvertes et sa
bouche armée de dents au vomer et aux palat ins , l'éloignent de la plupart des poissons
de cette dernière fami l le, dont on ne connaît pas non plus des espèces à corps cuirassé
et à rayons inférieurs des pectorales simples comme cela k lieu dans l'Oplichte;
mais ce poisson a au contraire des ventrales jugulai res et les nageoires disposées en
général comme les Callionymes; l'échancrure supérieure de son opercule rappelle le trou
branchial de ces poissons, et il leur ressemble aussi par la conformation de ses intestins.
(1) Ce poisson a ili égiilement figure r é c emment dans la R e l a t i o n d u v o y a g e d e l a B o n i t e , mais la
description qui doit a c compagner cette figure, n*a pas encore été publ i é e j u s q u ' à présent .
(2) La figure de Cuvier n'en mont re que c inq à cette pr emi è r e dor sale, et dix-sept 4 l'anale, quo i que Cuvier
ne lui donne crue seize dans sa descript ion.
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