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obliques sur le dos, tandis que celles du ventre disparaissent peu-à-pou. Toutes les
nageoires sont jaunes. L'iris est d'un blanc argenté. — Ce poisson atteint un pied
en longueur. Il se prend en grand nombre pendant les mois d'été dans les baies de
la côte sud-ouest du Japon, et est assez recherché dans les marchés à cause de la délicatesse
de sa cbair. Son nom japonais est Okionbuts.
3. Diacope Calvetii. M. Bürger nous a adressé du Japon un seul individu séché
d'une Diacope, long d'un pied et demi, et qui s'accorde sous tous les rapports avec
la Diacope Calvet de Timor, figurée dans l'Uranie, Pl. 57, fig. 1. Ne possédant aucun
détail sur les couleurs naturelles de ce poisson, nous le regardons provisoirement
identique avec l'espèce de Timor, espérant que de nouvelles observations viendront
bientôt confirmer cette opinion.
4. Diacope sparus. Il ne nous est parvenu qu'un seul individu séché de cette
nouvelle espèce, qui serait un Mésoprion pour M. Cuvier, et qui se distingue de toutes
les autres par le nombre des rayons de hi dorsale. Cet individu est long de 21
pouces. Son corps est haut, et sa physionomie rappelle tout-à-fait celles des Spares.
Le front et le museau, y compris les mâchoires, sont nus. L'oeil est assez grand, et
les narines sont rapprochées de cet organe. La bouche est fendue jusque vis-ii-vis
du milieu de l'oeil, et garni de lèvres assez sensibles. On remarque des dents en
velours sur les palatins, le vomer et les mâchoires, où celles de la rangée extérieure
sont beaucoup plus longues et plus fortes; il y a en outre, de chaque côté de la mâchoire
supérieure, trois canines assez grosses. Le préopercule offre un bord arrondi,
tant soit peu échancré au bas de sa partie montante, et pourvu dans presque toute
son étendue de dentelures tellement fines qu'elles ne sont guère sensibles, nonobstant
la taille considérable de l'individu. Les deux pointes de l'opercule sont assez émoussées,
notamment l'inférieure. Le surscapulaire fait une saillie en forme d'éeaille large
et dentelée. La ligne latérale est parallèle à celle du dos. Les écailles sont moyennes,
et leur bord offre des dentelures peu sensibles; celles des opercules sont un peu
plus petites que celles du corps. La dorsale n'est pas très haute: sa première épine
est d'un tiers, la seconde de moitié plus courte que la première. La caudale est
échancrée et revêtue en grande partie de petites écailles très serrées. Des épines de
l'anale, celle du milieu est plus forte que les autres et un peu plus courte que la
troisième, qui est de moitié plus longue que la première. Les pectorales sont un peu
taillées en faux et prolongées en une pointe considérable. D. 10+10; A. 3 + 8;
V. 1+5; P. 16; C. 18; 7 rayons à la membrane des ouies. Ce poisson est d'une teinte
jaune brunâtre uniforme, mais il parait avoir été rouge dans le vivant.
LES CENTROPRISTES.
l . Centropristis hirundinaceus. Pl. V, fig. 1. Ce poisson, découvert par Langsd
o r f , a été décrit par Cuv. et Val. 1. c. VII, p. 450; nous n'avons à ajouter que les
détails relatifs aux couleurs naturelles. A l'état frais, il est d'un beau rouge pâle, qui
passe au rose sur les flancs et au blanc sur le dessous. La caudale est jaunâtre
vers ,son centre et le long de son bord. La dorsale est jaune dans toute son étendue
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et couverte de petits points blancs, dont on voit trois rangées sur la partie molle
et une seule sur la partie épineuse. Les pectorales sont blanchâtres, les ventrales
rouges. L'anale est blanc de lait, bordé de brun jaunâtre, et on voit quelques traits
de la même teinte sur le dernier rayon de cette nageoire. La ligne latérale qui est
noire, est relevée par des points d'un blanc bleuâtre, et il existe une raie jaune assez
large sur les côtés du poisson, immédiatement au dessus de la ligne latérale, qu'elle
coupe vis-à-vis de la fin de la dorsale, pour se prolonger au dessus de cette ligne
sur les côtés de la queue. L'iris est d'un rouge jaunâtre. Ce joli poisson atteint
une taille de six à sept pouces. Il est extrêmement rare sur les côtes méridionales de
l'empire japonais, mais se trouve, selon le dire des pêcheurs, abondamment dans les
parties septentrionales. On l'appelle dans ce pays Nad a - i to] or i.
LES CIRRIIITES.
1. Cirrhites aureus. Pl. VII, fig. 2. Cette jolie espèce se reconnaît facilement
au prolongement du premier rayon de la portion molle de la dorsale, ainsi qu'à sa
belle couleur jaune d'or uniforme. La ligne du dos est assez courbée, et l'occiput
descend subitement vers le front qui est excavé. La bouche est peu fendue. Il existe
de petites dents au vomer et aux palatins; celles des mâchoires sont très délicates,
mais on voit une rangée de plus grosses et de moins serrées sur leur bord extérieur,
celles-ci sont même assez longues sur les côtés de la mâchoire inférieure. La tête est
petite, et les orbites sont saillantes. Le préopercule est arrondi, et son bord pourvu
de dentelures très prononcées et profondes. Les deux pointes de l'opercule sont assez
coniques et peu sensibles ; son bord membraneux forme un angle un peu aigu. Les
écailles qui sont assez grandes, à surface presque unie, et à bords finement dentelés,
s'avancent sur les opercules et jusqu'au front. La ligne latérale s'éloigne, vers le devant,
de celle du dos, elle se courbe en bas vers l'épaule. Le premier rayon de la dorsale
est de moitié plus court que le second, qui n'atteint pas tout-à-fait la longueur
des suivans; le premier rayon de la partie molle de cette nageoire se prolonge en un
fil du double de la longueur des rayons suivans. La caudale est carrée à l'extrémité,
ou même tant soit peu échancrée. Comme à l'ordinaire, ce sont aussi dans notre espèce
les sept rayons inférieurs de la pectorale qui se terminent en pointe, au lieu de
se diviser en branches ; l'intermédiaire de ces rayons est le plus long de tous.
D. 10+12 à 13; A. 3 + 6 à 7. — Ce poisson est, dans le vivant, comme nous l'avons
déjà remarqué, d'une seule teinte uniforme jaune d'or ou orange. Il ne dépasse
guère trois à trois pouces et demi en longueur. Son nom japonais est Oki-gombe,
On en prend quelquefois pendant les mois d'été dans les baies extérieures de Nagasaki;
mais étant assez rare et trop petit pour fournir aux besoins de la table, on se
contente de le sécher pour les collections d'histoire naturelle des Japonais.
L'AULACOCEPIIALE. (AuLAcocEiriAr.cs )
Pl. V, fig. 2.
On ne saurait nier que ce poisson curieux offre les caractères que Cuvier a assigné
à son genre Centropriste ; mais l'ensemble de ses formes et sa physionomie