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angle droitj mais lorteraent arrondi. Le bord de l'opercule est un peu dehancré par
derrière, et atlaehé yers le haut , près de la base du rayon supérieur des pectorales.
L a ligne du crâne n'est pas visible à l'extérieur. La ligne latérale es t , à la première
moitié de sa longueur, tant soit peu courbée vers le haut. Les écailles sont assez
pet i tes , un peu oblongues, à surface unie et à bords un peu membraneux; celles de la
face inférieure du poisson sont de moitié plus petites que celles du dessus, et il y
en a sur les nageoires de si petites, qu'on les aperçoit d'autant moins dans les individus
frais qu'elles sont presque totalement cachées sous la peau. L'anus se trouve
placé sous l'aplomb de la base des pectorales. Les ventrales sont à peine de la longueur
du museau avec les yeux, arrondies et entièrement composées de rayons indivisés.
Les pectorales ne sont guère que d'un tiers plus longues que les ventrales et
éo-alement arrondies. L a dorsale commence vis-à-vis de la fin du premier tiers du
diamètre vertical des yeux, mais elle se prolonge en avant tellement vers le bas que
la base de son premier rayon est parallèle au bout du museau; son rayon postérieur
est éloigné de la base de la caudale à une distance qui surpasse un peu le diamètre
de l'oeil; sa forme n'offre du reste rien de particulier, et sa hauteur au milieu fait le
quart de la hauteur du corps. L'anale correspond à la dorsale par sa forme, son
élévation et sa position, à l'exception qu'elle ne s'étend par devant que jusque sous
l'aplomb de l'aiselle des pectorales. La caudale est un peu plus longue que la téte
et arrondie. D. 80 à 82; V. 56 à 58; V. 1 + 5 ; P. 11; G. 18.
A l'état f rai s , le côté supérieur de ce poisson est d'un brun clair, nuancé de brun
plus foncé; on voit sur le corps plusieurs tas de nombreuses petites taches d'un
blanc rougeâtre. Les nageoires sont d'un brun tirant un peu au rougeâtre et passant
au vert grisâtre à la moitié extérieure des nageoires; toutes ont leurs membranes
parsemées de nombreuses taches orbiculaires noirâtres et très-serrées. L'iris
de l'oeil et les lèvres tirent un peu- au rougeâtre. Le côté inférieur du poisson est
d'un blanc uniforme.
Ce poisson atteint la taille d'un pied. Son nom japonai s est Mo t s i k a r e i . On le
prend à la même époque et dans les mêmes lieux que la première de nos espèces,
et sa chair est également d'un goût exquis.
L E S TURBOTS . (Rhombtis.)
1. R h omb u s c i n n amome u s . Pl. XCI IL Tout en rappelant par la forme ovoïde
de son corps, les Rhombus hirtus et punctatus , cette nouvelle espèce du Japon
s'éloigne cependant sous beaucoup d'autres rapports de ces deux turbots des mers
d'Europe.
Elle a les yeux à gauche comme les autres turbots. La hauteur de son corps sans
les nageoires entre deux fois dans la longueur totale du poisson, tandis que la téte
fait le cinquième de cette longueur; les très-jeunes individus cependant offrent des
formes beaucoup plus alongées. Les yeux sont moins volumineux que ceux des plies
que nous venons de décrire. L'entre-deux de ces organes est réduit k une crête un
peu saillante qui se réunit au bord des orbites, après avoir formé k ses deux bouts
de petits tubercules peu sensibles. Le museau sans les mâchoires égale en longueur
le diamètre de l'oeil; son profil est un peu anguleux. Le maxillaire supérieur s'étend,
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lorsque la bouche est fermée, à peu près jusque sous l'aplomb du bord postérieur des
orbites. Les mâchoires sont armées d'une seule rangée de dents très-délicates et un
peu coniques. La ligue latérale, composée de petits tubercules longitudinaux est
droite, à l'exception de la forte courbure qu'elle fait vers le haut au dessus des pectorales;
arrivée aux côtés de la nuque, elle donne deux branches llexueuses, qui se
prolongent sur la tête, et dont la supérieure aboutit à la base du neuvième rayon de
la dorsale, tandis que l'inférieur se dirige vers l'oeil supérieur où elle se divise de
nouveau, pour entourer les yeux. Les écailles sont peu grandes et un peu oblongues;
leur surface parait unie à l'oeil nu, mais en les examinant sous la loupe, on remarque
qu'elles sont finement striées autour de leur bord antérieur, que leur centre est
granulé et que leur bord postérieur est un peu cilié. Les écailles du côté inférieur
du poisson sont k peine plus petites que celles du côté supérieur; il y en a aussi sur
les rayons des nageoires, mais elles sont peu apparentes.
Les ventrales naissent sous l'aplomb de l'opercule, et l'anus s'ouvre sous l'aplomb
de la base des pectorales. Ces dernières nageoires sont arrondies, et leur longueur
égale la distance comprise entre le bord antérieur de l'orbite et l'angle du préopercule.
Les ventrales sont d'un tiers plus courtes que les pectorales, et ce ne sont que
ses trois rayons mous intérieurs qui se trouvent être branchus d'une manière plus ou
moins sensible. L'anale commence immédiatement derrière l'anus, et se prolonge jus -
que vers la base de la queue à une distance qui égale environ le diamètre de l'oeil;
elle devient un peu plus haute vers le dernier septième de sa longueur, où sa hauteur
cependant n'est que d'un sixième plus considérable que celle des ventrales. La
dorsale ressemble par son élévation, sa forme et sa disposition à l'anale, mais elle
s'étend en avant, jusqu'à la moitié de la longueur du museau, et ses rayons antérieurs
sont de moitié plus bas que ceux qui se trouvent au point de sa plus grande
élévation, c'est à dire au commencement du dernier sixième de sa longueur. La longueur
de la caudale égale la tête sans le museau; cette nageoire est fortement arrondie
à l'extrémité, D. 81 à 82; A. 65; V. 1 + 5 ; P. 11; C. 15.
La teinte dominante de ce poisson est à l'état frais, d'un brun de canelle, mais
cette teinte assez pure sur les nageoires est très-foncée sur le corps, où elle forme
de grands tas nombreux et serrés de petites taches , irrégulièrement distribuées sur un
fond d'un vert brunâtre sale. Les rayons des nageoires sont pointillés de brun. On
voit à la fin de l'inflexion de la ligne latérale, une tache ronde et noire, entourée
d'un cercle de points blancs. Les parties inférieures du poisson sont d'un blanc uniforme.
Nous possédons une variété de cette espèce, à corps parsemé d'un grand nombre
de taches semblables à celle qui se voit ordinairement derrière les pectorales,
mais ces taches sont moins distinctes, de forme irrégulière et pour la plupart claires
au centre.
Ce poisson atteint une longueur totale de dix à douze pouces. Son nom japonai s
est T a i w a n k a r e i . On le prend en grand nombre, durant les mois d'hiver et de
printemps, à l'entrée des baies du .Tapou.
2. R h omb u s my r i a s t e r . Pl. XCI I , Cg. 2. Notre deuxième espèce de turbot du
Japon appartient au nombre de celles qui ont les yeux écartés et le devant du dos
fortement arqué; telles sont par exemple les Rhombus rhomboïdes et podas de la
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