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la hiisse classe du peuple japonais^ et on le transporte^ en grand nombrcj soit séchò,
soit salò, dans l'inttSrieur de l'empire. Son nom japonais est Manazoo.
LES LAMIES. (LAMNA).
1, Lamna cornubica. M. Bürger nous a adressé du Japon les mâchoires d'un
requin que M. M. Müller et Henle, 1. e. p. 68, ont reconnu appartenir l'espèce
décrite sous le nom de Lamna cornubica^ l'unique du genre que l'on ait découverte
jusqu'à présent et qui habite^ outre les mers du Japon^ celles d'Europe et l'Océan
atlantique.
LES MILArSDRES. (GALEUS).
1. G a l e u s japonieus . Les mers du Japon produisent un Milandre, assez semblable
à l'espèce des mers d'Europe, Galeus canis , mais qui s'en distingue par la
l'orme différente de la valvule nasale, des nageoires pectorales et de la caudale, ainsi
que par les dimensions un peu plus considérables de l'anale et de la seconde
dorsale. On doit la découverte de cette espèce à M. Bürger, qui en a fait parvenir
au Musée des Pays-Bas un individu unique. Nous renvojons, pour la description
et la figure de ce requin ii l'ouvrage de M. M- Müller et Heule, p. 58
et 59, Pl. XXn.
LES CESTRACIONS. (GESTRACION).
1. Ces t raeion Pliilippi. Les voyageurs hollandais qui ont exploré le Japon
ont fait parvenir au ¡>Iusée des Pays-Bas im bon nombre d'individus de tout âge de
ce poisson curieux, que M. Bürger a eu soin de faire figurer sur le frais. Cette
figure et une bonne description en ont été publiées dans l'ouvrage de M. M. Müller et
Henle sur les Plagiostomes, p. 76, Pl. XXXI. Nous n'avons qu'à ajouter que les
Japonais désignent cette espèce sous le nom de Sasiwari; qu'elle ne surpasse
jamais deux à trois pieds en longueur; qu'elle est, en automne et an printemps,
très-commune le long de la côte sud-ouest du Japon, notamment dans la baie
de Nagasaki; et que les Japonais en aiment particulièrement la chair qu'ils mangent
crue ou bouillie,
LES AIGUILLAIS. ( ACAKTUIAS).
1. A c a n t h i a s vulgar is. Pl. CXXXV. M. Bürger a fait dessiner au Japon
sur le frais un Aiguillât, qui parait être absolument identique avec l'espèce commune
des mers d'Europe. N'ayant pas reçu des individus de ce poisson japonais, nous
en publions la figure telle qu'elle nous est parvenue, et nous y ajoutons, d'après
les notes adressées au Musée des Pays-Bas par M. Bürger, qu'on prend ce poisson
en grand nombre, au printemps, dans la baie de Nagasaki, que sa taille surpasse
rarement deux à trois pieds, qu'on mange sa chair soit crue ou bouillie^
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et qu'on l'appelle au Japon Ke nnozoo. L'individu qui a servi de modèle à notre
figure, était long d'un pied et dix pouces.
LES ANGES. (SQUAIINA).
1. S q u a t i n a vulgaris, Tab, CXXXVI. M.M.Müller et Henle, auteurs qui ont
publié l'ouvrage le plus récent sur les Plagiostomes, n'adoptent que deux e.spèces
de ce genre, savoir la commune, et une autre de la Méditerranée, appelée par eux
Squatina fimbriata, et figurée sous le nom de Squatina oculata par Ch. Bonapart
e , Fauna ital., III, Pl. CXLIIL fig. 2, à côté de l'Ange ordinaire, auquel ce savant
a réservé le nom de Squatina angélus. Les caractères principaux de cette
deuxième espèce d'Ange résident , suivant le prinee Bonaparte, dans la grandeur plus
considérable de ses yeux et dans les taches oeillées dont son corps est orné; mais non
pas dans les festons plus nombreux dont les appendices naseaux sont pourvus, et qui
n'olTreut qu'un caractère purement accidentel. J'ai, en elfet, observé moi-même
que ces appendices ou lambeaux de la peau sont, dans l'Ange ordinaire, sujets
à varier suivant les individus, par la forme et le nombre de leurs éehanerures. Quant
à la Squatina fimbriata ou oculata, je n'ai pas été à même d'en examiner des individus
, et j e n ai par conséquent pu constater les observations fournies par les savants
auxquels on en doit la découverte; mais j e laisse de côté cette question que j e
n'ai touchée que parce qu'il s'agissait de déterminer avec exactitude l'Ange qui habite
les mers du Japon. Cet Ange, dont nous avons reçu un grand nombre d'individus, ne
diffère absolument on rien de l'espèce commune de nos mers, telle qu'on l'observ« ordinairement;
aussi suffit-il d'examiner la figure que nous publions de ce poisson japonais,
pour ne plus douter de son identité avec l'Ange commun.
Cette figure a été faite sur le frais, d'après un individu de deux pieds de longueur;
mais M. Bürger nous mande que l'espèce parvient quelquefois jusqu'à une taille de
six pieds. Elle se trouve en grand nombre le long des côtes Sud-ouest du Japon, et
on la prend ordinairement dans l'intérieur des baies et près de l'embouchure des fleuves.
On ne mange que rarement sa chair qui est très-peu estimée, mais on tire une
huile plus ou moins abondante de sa queue. Son nom japonais est Oozei.
LES PRISTIOPHORES. (PRISTIOPHORCS).
1. P r i s t i o p h o r u s cirratus. Pl. CXXXVIF, BI. M. Müller et Henle ont récemment
fait l'histoire de ce curieux poisson, dans leur description systématique des
Plagiostomes, p. 97 et 98. On n'a jusqu'à présent publié de cette espèce qu'une
seule figure noire; voir Latham, Trans. Linn. Soc., tome II, Pl. XXVI, fig. 5 et
Pl. XXVII. Nous en donnons une autre, faite sur le frais, d'après un individu de
deux pieds et demi de long. L'espèce ne dépasse, suivant M. Blirger, que rarement
quatre à cinq pieds en longueur. On la prend de temps à autre à l'entrée de la baie
de Nagasaki, oii l'on mange sa chair. Les Japonais désignent ce poisson sous le nom
de Nokonegoo. Il est, à l'état frais, d'un gris brunâtre très-clair et uniforme; la
pupille de l'oeil est entourée d'un cercle d'un jaune orangé pâle, mais les autres pai--
ties de l'iris sont d'un gris-noirâtre.
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