sieurs caractères. Il offre une physionomie très différente de celle du précédent. Son
corps est plus haut et moins al longé; son oeil est plus petit et moins rapproché du
front qui est en dos d'âne. L a bouche est moins verticale; l'angle formé par les bords
du préopercule est moins obtus et l'épine de cette partie beaucoup plus courte^ plus f a i -
ble, plus plate et munie sur les bords , de même que le préopercule, de dentelures fines.
Le s nageoires présentent à-peu-près les mêmes formes que dans le précédent , mais le
bord de la caudale est échancré et les ventrales sont un peu plus longues , celles-ci
atteignent jusqu' à la troisième épine de l ' anale, tandis qu'elles ne dépassent guère
l'orifice de l'anus dans le Pr . Benmebari. L a couleur enfin est différente dans notre
poisson; le corps étant plus obscur, les nageoires sans taches , la dorsale et l'anale
noirâtres vers le bord, et les membranes des ventrales presque tout-à-fait noi rât res ,
avec une tache noire à leur base. D. 1 0 + 1 4 ; A. 3 + 1 6 . Le seul individu que nous
possédons de ce Pr i a c anthe , est conservé dans la liqueur forte; il porte six pouces
en longueur.
3, P r i a c a n t h u s j a p o n i c u s , Cuv. et Val. I l l , p. 106, Pl. 50. Le s six individus
adultes qui nous sont parvenus de ce poisson, et dont le plus grand porte presque un
pied et demi en longueur, s'accordent fort bien avec la description et la figure ci tées ;
mais ils ont tous la part ie antérieure de l'anale plus longue et absolument semblable
pour les formes à la dorsale molle. Les ventrales, qui atteignent au troisième rayon
de l 'anale, paraissent également plus longues que ne l'iudique la figure de Cuvier;
ce qui nous fait présumer, que l'individu qui a servi de modèle à cette figure, aura eu
les pointes de ses nageoires un peu mutilées. On ne peut douter que ce poi s son,
venant des mêmes mers et offrant tous les caractères du Pr. j aponi cus , ne soit identique
avec cette espèce, mais nous doutons for t , que plusieurs des espèces introduites
dans le système ne viendront par la suite être reconnues pour de simples
var iétés , vu les changemens qu'éprouvent ces animaux par l ' â g e , et par les variations
que l'on observe souvent dans les caractères pr incipaux, tels que la forme de
l'épine préoperculaire, le nombre des rayons , la forme de la caudale etc. INous avons
déjà fait mention d'une pareille disparité dans notre première espèce et nous ajoutons
i c i , que celle du présent article n'est pas moins sujette à varier: dans les uns
l'angle du préopercule forme une simple saillie angulai re; chez d'autres le bord inférieur
de cette saillie est en arc ; quelques autres encore ont cette saillie prolongée
en épine pl a te, et nous avons im individu, qui a cette épine assez longue, pointue
et absolument dépourvue de dentelures.
Il nous est enfin parvenu trois individus d'un Priacanthe plus petit de tai l le, qui
présente absolument les mêmes formes, la même organi sat ion, les mêmes nombres et
la même coloration que le j aponi cus ; mais dont les ventrales sont , proportionellement
plus longues, et dont l'opercule paraît toujours muni d'une épine assez
forte, à bords tranchans et lisses. Ayant observé que la forme de cette épine est
sujette à varier soit avec l ' âge, soit selon les individus, et que les nageoires ventrales
sont souvent plus longues dans les jeunes individus que dans les adul tes ,
nous sommes portés à regarder les individus dont nous parlons, comme les jeunes
du Pr . japonicus. Supposant que la description et la figure que Cuvier donne de
l'adulte, ont été faites d'après im individu à nageoires un peu usées , nous nous
proposons de fournir la description de nos jeunes individus; elle peut également
s'appliquer aux vieux, hormis en deux points: s avoi r , que dans l'âge adulte les
ventrales n'atteignent que jusqu' au troisième rayon de l ' anale, et que l'épine de
l'opercule se montre ordinairement en pointe conique, plate et à bords dentelés. —
Cette espèce présente des formes plus trapues que les précédentes, elle ressemble sous
ce rapport aux Pr iac. m a c r o p u s et m a c r o p t e r u s , Cuv. et Val. VU, p. 169 et suiv..
Astrolabe, Pl. 7, fig. 1 et 2. Son corps est par conséquent plus haut et moins compr
imé; la tête est plus grosse; aussi l'oeil est-il plus grand, la peau plus rude et
les rayons des nageoires plus robustes. Les bords du préopercule forment un angle
assez obtus , ils sont munis de dentelures souvent inégales; il existe, à la pointe de
l'angle même , une épine horizontale un peu en crochet et à trois bords tranchans.
Les^deux épines de l'angle de l'opercule sont assez distinctes, il en est de même des
bords du surscapulaire et des os de l'épaule, qui sont munis de dentelures et sont quelquefois
prolongés en pointe. Le premier rayon épineux de la dorsale est d'un tiers plus
court que le second, les autres vont en augmentant graduellement en longueur jusque
vers la part ie molle de cette nageoi re, qui doit sa hauteur au grand développement de
ses quatre ou cinq rayons antérieurs. L a caudale est un peu arrondie à l'extrémité <'>.
L'anale est haute au mi l ieu, mais très arrondie vers le bord postérieur et antérieur;
son troisième rayon est du double plus long que le premier , tandis que le second
tient sous ce rapport le milieu entre eux. Les ventrales lorsqu'elles sont couchées
vers le corps , atteignent jusqu' au septième rayon de l'anale; leur épine est assez longue.
Le s pectorales sont petites. Tous les rayons épineux des nageoires sont profondément
striées, ils ont, à l'exception de ceux do l'anale, leur bord antérieur dentelé.
Le s rayons mous de l'anale et de la dorsale sont au contraire dentelées sur leur bord
latéral. Ce poisson, à l'état f r a i s , paraît avoir été d'une teinte rougeât re, mais les
membranes des ventrales sont noirâtres, on voit des vestiges de cette même teinte
sur les membranes de la dorsale, particulièrement sur cette partie qui réunit les rayons
épineux. D. 1 0 + 1 2 à 13; A. 3 + 1 2 à 13; V. 1 + 5 ; C. 16 (sans les petits rayons latéraux)
; P. 18. — Longueur totale de nos individus 7 pouces. Les ventrales portent
3 pouces en longueur, dont l'épine occupe un pouce et trois quarts. Le premier rayon
épineux de la dorsale porte en longueur 5 l ignes , le second 7 , le huitième 15 et le
dixième 18 lignes; mais les quatre ou cinq premiers rayons mous de cette nageoire
sont longs de deux pouces. Ceux de l'anale portent 22 lignes en longueur, mais la
troisième épine de cette nageoire n'offre que 15 et la première seulement 7 lignes.
5. P r i a c a n t h u s n i p h o n i u s , Cuv. et Val. I I I , p. 107. De tous les Priacanthes de
la mer du J apon et problablement aussi de tous ceux connus, celui du présent article
offre les formes les plus t r apue s , le corps le plus gros, les écailles les plus grandes
et les plus rudes. L'individu décrit par Cuvier était j eune ; nous en avons un absolument
semblable, mais un peu moins grand, puisqu'il est à peine long de trois pouces.
Tous les aut res , et ils sont en grand nombre, portent de six à neuf pouces en longueur
, et diffèrent des petits par l'absence totale des bandes verticales au tronc
(1) Il est b o a de r ema rque r qii
nos vieux sujets.
cette nageoire offre un bo rd coupé eu ligne droi te dans que lque s uns de
6